 |  Sujet: les combustibles. Ven 24 Aoû - 17:56 | |
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Siblet, Margo
ft. zippora seven ≈ crédit@site.
"Des oiseaux, il faut des oiseaux, je vais planter des œufs d'oiseau, j'irai en cachette et tu finiras par éclore de nouveau."
(identification complète) t'étais siblet margo, comme tant d'autres avant toi. t'étais siblet, fille d'un nom, héritière de croyances et de poésies qui se croyaient être des prières. t'étais l'enfant siblet qu'on asseyait bien droite sur les bancs de l'église à l'aube des dimanches matin. drôle de princesse à la peau parsemée d'étoiles. et puis margo, comme un murmure qu'on aurait glisser au creux de ton cou. tu devais être simple. dès le départ. (âge) vingt quatre ans c'est peu et immense en même temps. vingt-quatre ans c'est le temps qui défile, et la réalité absurde d'un monde bien trop grand. (lieu et date de naissance) t'es née un quatorze février, ode à l'amour, fille de l'hiver. (statut civil) t'étais persuadée d'être tombée amoureuse margo, vraiment. quand tu le voyais, t'étais sûre d'avoir le coeur qui battait fort. alors quand il t'a demandé en mariage, t'as dis oui. un oui entre les lèvres margo, parce que dans le fond, y avait pas cette marée de papillons dans ton ventre quand il touchait ta peau. t'as même finis par détester qu'il t’effleure. ça brulait ta peau tellement fort. alors margo, quand t'as tout foutu en l'air, le mariage et puis le reste, tu t'es promis de vivre autrement. t'es la passion margo, t'es ce feu incandescent qui brule la peau et l'âme. t'es la fille dont on tombe amoureux mais qui disparait au matin. insouciante volatile. drôle de fille. (emploi ou études) t'avais fais des études margo, des grandes études. parce que gamine t'étais le genre d'enfant suffisamment brillante pour qu'on te fasse sauter les classes et promettre un avenir démesurément grand. ils étaient fières les parents siblet, tellement fière de voir leur poupée devenir une jolie dame. t'aurais pu devenir tout ce que tu voulais margo, parce qu'a l'issu de ta formation d'architecte, on te proposait un travail, une stabilité. et ça te faisait peur, tellement peur. ça te nouait le ventre et la gorge, tellement fort. alors t'es partis. pendant longtemps t'as enchainé les petits boulots alimentaires. les remplacements. aujourd'hui margo, c'est différent. tu vends des antiquités, des vieux bibelots. avec un type aussi vieux que sa boutique mais qu'a décidé de voir en toi autre chose qu'une poupée cassé, tu vends des meubles et des souvenirs. c'est plein d'histoires. et toi margo t'as toujours aimé les histoires. (orientation sexuelle) les parents siblet, ils se sont toujours dit tolérants. pourtant, ils l'auraient surement mal prit, si tu t'étais présenté au bras d'une princesse avec presque autant de poitrine que toi. sauf que toi margo, t'as jamais rien ressenti de fort face aux courbes de autres filles. mais les hommes, ils ont cette drôle de manière de te faire chavirer le coeur et bruler la peau. ils sont l'ivresse. (statut financier) $$$$, ils avaient de l'argent les siblet, et t'en as eu pendant un temps margo. tu manquais de rien, vraiment, sauf du bonheur. alors en partant, t'as laissé derrière toi l'héritage d'un nom. ça a duré plus d'un an, les hébergements incertains, e manque de moyen. depuis que tu travailles, les choses se stabilisent. tout va changer. t’envisage même de louer ton propre appartement margo. (traits de caractères) spontanée, naturelle, douce, maladroite, bienveillante, rancunière, protectrice, volage, insouciante, réservée, curieuse, réfléchie, optimiste. (doppelganger) négatif. (groupe choisi) romeo&juliet.
≈ t'as la peau qui sent la lavande margo, tout le temps. Ça vous foutrait des nœuds dans le bide parfois. ≈ quand t'étais gamine, tu rêvais de devenir funambule ou aventurière. Les princesses ça a jamais vraiment été ton truc à toi margo. Tu tombais trop souvent de son vélo et rentrais avec tes robes salis. Ça faisait hurler ta mère tellement fort. Et pourtant, t'as continué de faire la course avec les garçons devant la maison. ≈ t'as jamais supporté d'être toute seule margo. A la maison, y avait toujours du bruit, celui de la télé ou de ta sœur qui chantait au travers la maison. La voix de cette femme qui s'occupait de vous quand votre mère était en déplacement. Ca te fout le bide en vrac margo, quand tu te retrouves seule avec ton silence. Pas que t'aime vraiment le bruit, nan. Mais t'as besoin de pas te sentir trop seule, jamais trop, pour ne pas risquer de perdre pied. ≈ t'aimes pas le sport toi margo, parce que ça t’ennuie profondément. Courir en rond autour d'une piste, quoi de plus abrutissant. Pourtant depuis que t'es gamine t'as toujours gardé l'habitude de grimper en équilibre sur ton vélo. T'as d'ailleurs jamais passé le permis de conduire. Trop chère, trop aliénant, trop contraignant. Sur ta bicyclette jolie margo. ≈ t'as un téléphone portable parce qu'on t'en a acheté un pour te joindre. Un truc plus lourd que toi que t’oublie souvent d'allumer. Les gens n'ont qu'a te chercher pour espérer te trouver. ≈ toi margo, t'as pas vraiment peur de la mort. Tu trouves même qu'elle donne du sens à la vie. L'immortalité c'est un conte qui t'effraie profondément. ≈ enfant engagée, t'as toujours eu ce drôle d'esprit contestataire. Drôle de monde que celui dans lequel tu vis et parfois même étouffe. Ca pourrait te rendre folle parfois, te donner envie d'hurler. Quand en pleine nuit à un carrefour vide, tu croises cette voiture seule qui malgré tout s'arrête au feu rouge. Une putain de couleur qui t'ordonnes l'arrêt complet. Alors tu t'engage margo, et d'autres fois tu t’enchaînes. Poupée au poing levé. ≈ t'aimes la nuit, vraiment. Le monde tout entier devient tellement différent. Alors souvent quand t'étais gamine, tu glissais ton corps par la fenêtre pour aller découvrir cet épais brouillard de rêves. ≈ les étoiles dans le ciel, c'est des enfants qui dorment. On te l'a dit. ≈ t'y crois fort margo, tellement fort, qu'y a des choses qu'on ne voit pas mais qui existent malgré tout. Des fils colorés entre les gens, des palettes de couleurs sur les visages qui laissent percevoir les maladies du corps. Tu crois qu'un jour margo, les humains ont arrêté de voir. Alors toi t'essaye, fort. Et parfois tu vois. ≈ t'as jamais été le genre de fille dont on tombait amoureux margo. T'étais la bonne copine, t'as été le rêve d'une épouse, mais bien loin des grands sentiments qu'on écrit dans les romans. C'est drôle, cette impression d'avoir toujours vécu de manière trop posée ou trop sage. Longtemps t'as été une image margo. La tienne. Le reflet de ce qu'on voulait que tu sois. Bien incapable d'écouter ce que tu voulais être vraiment. ≈ alors plus que tout margo, t'aime la vie. T'aime courir dans l'herbe, rire aux éclats dans les silences. Tu parles vite et tu dis parfois les choses qu'il ne fallait pas. Tu te lève face aux injustices, et pleurs à m'en plus pouvoir voir quand les causes te blessent de trop. Tu vis avec le cœur. Et ça va vite un cœur, ça voit grand. Tellement grand.
≈ Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays où il ne pleut pas.
MAI 2015;
« ils livreront les fleurs aux alentours de treize heures. J'ai encore le plan de table à finir et... » D'un geste de la main, elle remet en place une mèche de cheveux égarée de son impeccable chignon. Madame Siblet est une belle femme, de celle qu'on observe pendant les dîners conter l'art de tenir parfaitement sa maison tout en s'épanouissant dans son travail. Personne n'aurait parié sur eux il y a trente ans, sur cette drôle de môme au regard sauvage, au bras de ce mari qui se rêvait chirurgien. Et pourtant.
Ils sont grands, immenses même.
Les Siblet sont de ces gens qu'on invite le dimanche à déjeuner avant de chanter les critiques de la politique du gouvernement. Elle a ce regard qui brille de curiosité et de retenue, la pudeur délicate de ses joues parfaitement colorées. Elle se tient droite, tellement droite, assise à la table du restaurant. Le même depuis dix ans. Parfois, elle sourit à cet époux qu'elle a cessé d'aimer il y a plusieurs années maintenant. Si elle respecte le médecin, elle déteste l'homme abjecte qu'il est devenu. Pourtant elle n'en dit rien. Elle est l'image resplendissante d'un mariage fait trop tôt.
Alors elle sourit, sibylle resplendissante dont les lèvres carmin s'étirent délicatement.
« esteban, il faudra que tu passes chercher la voiture avant d'aller à la salle, je... »
Esteban est un homme bon.
Dans son costume parfaitement taillé, il discute voiture avec Monsieur Siblet. Esteban aime les voiture et le bon vin. Esteban vient d'une grande famille, une de celle qui déjeune avec trois types de fourchettes et une cuillère pour le dessert différente de celle qu'on utilise pour le café. Il parle bien, ne rit jamais trop fort, et sourit toujours comme il faut. Jamais un pas de travers, pas même le jour où il avait été présenté aux parents de sa future fiancée. Alors il rit en dessinant sur un coin de sa serviette ce que pourrait être le plan de table. Demain, il fêtera l'obtention de son diplôme d'architecte. Demain, il prendre la suite de ses parents d'un un grand cabinet londonien.
Esteban est un homme bon, et pourtant, putain qu'Esteban est fade.
Avec son teint sans nuances, sa peau sans relief, et son regard qui vous murmure ce que vous voulez bien entendre. Il rit du serveur qui se trompe dans la commande, s'amuse d'un éventuel pourboire qu'il ne lui confiera pas. Esteban est un homme bon, si l'on considère le monde qu'il s'est crée. Celui des Siblet sûrement.
« margo, tu nous écoute ? » Il dit. Il dit et il la regarde, elle, drôle de gamine à la peau couverte d'étoiles. Margo avec son sourire de fée, de ceux qui vous disent que tout va bien, tout le temps. Margo avec cette drôle d'allure de princesse, et puis ce regard qui vous emmène loin, bien trop loin. Elle est différente de sa sœur Margo, allez savoir pourquoi, habitée par cette lueur qui vous bouleverse le cœur. Mary a toujours été plus sage, plus savante, plus distinguée. Margo, elle avait cette manière de rire, de courir dans le jardin et de rentrer avec les genoux salis. Margo avec ses robes couvertes de poussière qui faisait hurler cette mère aux ongles trop vernis.
Alors depuis la table du restaurant, elle acquiesce, enfant lunaire.
Ils sont ce qu'elle a toujours connue, ils sont là, bien installés, prêts à poursuivre l'histoire qu'on a déjà écrite bien trop de fois. C'est l'histoire d'un prince et d'une princesse. Il est question d'un mariage. Mais il faut que vous sachiez que ce n'est pas une histoire d'amour.
« il me tarde d'être demain soir que tout ça soit finit » Madame Siblet plie sa serviette après un regard réprobateur en direction de sa douce Margo qui n'a pas touché à son assiette depuis le début du repas. Margo, douce enfant rongée par l'inquiétude depuis sa plus tendre enfance. Margo qui ne faisait jamais vraiment les choses comme les autres, et qu'elle aimait pourtant tendrement. Parce que Margo avait cette lueur innocente dans laquelle elle se retrouvait sûrement. Douce princesse à la crinière blonde, insouciante à qui on a malgré tout proposé un emploi à l'issu d'une formation bien trop longue pour son indiscipline. Margo bonne à mariée, fiancée à un type bien trop brillant pour elle.
Margo qui détourne le regard, sans cesse. Margo dont les mains s'agitent.
Alors la respiration qui s'accélère, et cette impression que son corps tout entier se consume. C'est pas ce qu'elle voulait Margo, ça. Un travail une maison, un mariage comme tout les autres. Margo, elle voulait respirer chaque jour l'enivrante passion pour ce que serait sa vie. Se laisser emporter par l'ivresse des matins qui ne se ressemblent pas. Ressentir cet amour presque douloureux, comme ceux qu'on décrit et qu'on écrit dans les livres. De ceux qui vous filent mal aux ventres pendant des jours, et qui finalement vous font dire que vous êtes là, au bond moment.
Regardes toi Margo, dans ton costume de dame, avec des lèvres colorées, on dirait une image.
T'es éteinte Margo, t'es fanée.
Alors dans sa poitrine, c'est la terre entière qui s’effondre, peut être même plus. Parce qu'elle les voit, parce qu'elle les entend, parler vin, mariage et diplôme. Elle entend sa mère, murmuré de loin qu'elle voudrait des petits enfants. Elle sent la main d'Esteban qui saisit la sienne et fait bondir son cœur tant elle voudrait le savoir loin. Elle a besoin d'air Margo, de bien trop d'air. Alors elle se lève de table, enfant paniquée à l'idée de ce que pourrait devenir sa vie. Elle entend leur voix, plus loin, qui l'interroge. Peut être même que sa mère s'est levée en lui demandant de revenir à table.
Mais Margo disparait.
Margo s'enfuit.
(prénom/pseudo) valentine/rienadeclarer. (pays) france. (ton avis sur le forum) c'est doux et original, j'aime beaucoup. (tu nous a trouvé où?) bazzart. (type de personnage) inventé.
Dernière édition par Margo Siblet le Sam 25 Aoû - 10:20, édité 8 fois |
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