dangerous game. (z & t)

un baiser qui ne lui laisse rien d’autre qu’un sentiment de nostalgie et toni regarde celui qui possède son coeur s’en aller. une nouvelle fois elle a passé une grande partie de la nuit éveillée, à la recherche de nouvelles idées pour une manifestation à venir, une nouvelle fois elle l’a laissé seul dans le lit, la place à ses côtés se refroidissant trop vite. ils s’aiment, mais c’est plus pareil, c’est fade, c’est triste presque et ça, ça enserre un peu plus le coeur de toni, parce que c’est son premier amour, première fois, premier je t’aime et il devait rester l’unique et pourtant, elle se pose des questions toni, du genre si c’est la fin, si elle devrait pas lui parler et puis il y a zelda aussi. et alex. une rupture mettrait à mal la colocation et ça aucun d’eux quatre ne peut l’imaginer, mais s’il y alex, il y a surtout zelda et le bas ventre de toni qui bouge dans tous les sens que la blonde apparaît dans son champ de vision, il y a ses rêves qui font qu’elle se réveille frustrée et il y a la semaine dernière où c’est le souvenir d’un de ses rêves graphiques qui l’a menée au septième ciel, son petit ami étant plus que fière de lui. et ce matin il y a encore et toujours zelda qui débarque en culotte et en tee shirt dans la cuisine et ça tranche avec le pantalon de pyjama et son haut gryffondor à toni, alors elle peut pas contrôler, elle s’étouffe avec ses céréales en la voyant pénétrer dans la pièce. et elle devient rouge toni, elle a du mal à reprendre sa respiration et elle sait pas si c’est la simple vision de la blonde ou bien sa presque mort, mais elle est presque certaine d’hyperventiler. et puis surtout elle se sent pas assez bien toni, pas assez bien pour avoir droit de la regarder comme ça et si sa conscience cri qu’en effet c’est la copine d’alex, sa pote et surtout elle est prise, c’est surtout parce qu’elle a honte de sa tenue et de ses cheveux qui ont été rapidement emprisonné dans un chignon qui tient à peine debout. « putain z, tu pourrais pas t’habiller un peu ? c’est pas une maison close ici. » parce que c’est toni et qu’elle sait pas communiquer et surtout elle refuse. elle refuse de se rendre compte que z c’est la clé de toute cette histoire, de toutes ses questions, que la problématique de son corps, elle est là devant elle, même si à l’instant, elle tente de fuir du regard celle qui lui fait face.

c'est si triste, si vide. elle a froid, zelda. elle a mal au bide, elle comprend pas. elle tourne, encore et encore, et fini par prendre son ordinateur pour le glisser sur ses jambes. encore un soir où elle n'arrête pas de regarder son téléphone dans l'espoir d'avoir un simple message. mais il est bien trop tard, pour qu'elle y croit encore. forcément, qu'alex doit dormir. ou dans l'pire des cas, quoi qu'il fasse, elle s'attend plus à c'qu'il pense à elle. ça lui fait mal au coeur. elle comprend pas, où les choses ont dérapé. alors tant pis. l'myocarde qui s'brise, alors qu'elle lance sa série netflix. c'est ça, qui a permis à c'qu'elle s'endorme un peu. qu'elle essaye d'se reposer. elle est en week-end, zelda. et pourtant, au moment où elle ouvre les yeux parce qu'elle a oublié d'fermer les volets, elle sait d'avance que la journée va être longue. elle s'étire, passe une main dans ses cheveux. elle a pas envie d'se lever. encore une fois, elle attrape son téléphone pour regarder si elle n'a pas d'message. et non, c'pas le cas, bordel. fait chier. qu'elle souffle. elle se sort du lit, à contre coeur. elle prend pas la peine d'enfiler un short, toni a l'habitude, d'la voir comme ça. c'est rare qu'elle s'lève complètement habiller. c'est pas aujourd'hui qu'ça va changer. pas alors qu'elle n'est pas d'humeur. y'a toni, toni qui est réveillée avant elle. sauf qu'elle a pas l'temps d's'asseoir qu'la remarque qu'elle se prend dans la gueule, ça l'a fait grimacer. ça lui fait mal, même. ah, parce que j'suis une pute, maintenant ? qu'elle lui balance, froidement. bah ça doit être pour ça alors qu'alex m'parle pas. elle enchaîne, du tac-o-tac. elle regarde toni, rapidement. alors qu'y'a un truc qui flotte. un truc qu'elle veut pas comprendre. ferme ta gueule t. j'ai mal dormi. voir, pas du tout.

elle s'en veut presque toni, de lui avoir parlé comme ça, parce que z c'est le rayon de soleil de la coloc, c'est pas celle qui va aider à ranger les courses, mais elle sera toujours là si t'as besoin d'un coup de main et surtout c'est pas de sa faute si toni elle se met à craquer subitement pour elle, mais toni elle sait pas s'exprimer, toujours entrain de hurler pour se faire comprendre, parce que les mots ça refuse de sortir de sa bouche et puis elle devrait lui dire quoi à zelda ? qu'elle est désolée, qu'elle lui fait trop d'effet et qu'elle sait pas se contrôler ? bah non.
mais maintenant le mal il est fait et forcément z elle répond et elle lui parle d'alex et elle sait pas pourquoi mais ça lui fait mal à t. se rendre compte qu'encore une fois son meilleur ami dans les parages, qu'elle l'aime et que ses fantasmes resteront à jamais de simples rêves, mais de toute façon il n'est pas question que ça soit autre chose, elle à son mec toni. et encore une fois il y a ses pensées qui s'embrouillent et ça la frustre la gamine et alors elle sait que ça va partir au quart de tour. alors elle plante son regard dans celui de z, et quel regard. elle a l'impression qu'il peut traverser son âme, qu'elle peut lire en elle comme dans un livre ouvert. alors elle referme sa prise sur sa cuillère avant de la pointer en direction de la blonde encore une fois, beaucoup trop dénudée. écoute moi bien, j'en ai rien à foutre que t'aies mal dormi, redis moi encore une fois de fermer ma bouche et mon bol tu le prends dans ta grande gueule, c'est clair ? elle fait pas dans la dentelle toni, après tout c'est pas son genre, c'est elle qui se retrouve virée des boîtes de nuit et des bars pour avoir provoqué des bagarres face à des mecs qui font deux fois sa taille et trois fois son poids, alors on peut se dire que z à côté c'est pas grand chose. et pourtant. et pourtant à force de garder son regard emprisonné dans le sien, elle sent son bas ventre qui s'agite t, elle sent que ça lui fait trop d'effet, ça couplé au fait qu'elle peut parfaitement imaginer ses lèvres contre le ventre dénudé que lui présente zelda, ça va mal finir cette histoire.

ça lui fait mal, à z. elle a pas b'soin qu'on lui prenne la tête, surtout pas toni. elle a rien fait d'mal, elle fait juste comme d'habitude. elle est vraiment sur le cul, nage dans l'incompréhension la plus totale. alors que z, elle voulait juste lui d'mander si elle savait où son meilleur ami était encore une fois parti. l'truc, c'est que zelda arrive de moins en moins à gérer cette situation. n'plus dormir, ça va finir par faire craquer la jeune femme nerveusement parlant. être encore en train d'espérer un seul message, ou être encore a espéré qu'il pense un minimum à elle, c'est simplement en train d'lui faire bouffer son énergie. elle n'sait pas comment réagir face à toni, quand elle a juste envie de pleurer parce qu'elle est à bout d'trop d'choses. elle ouvre la bouche, mais elle n'trouve rien à dire. c'est là, qu'ça devient grave. parce que zelda veut toujours se battre pour avoir le dernier mot, en temps normal. puis merde, elle est censé être en repos. l'truc, c'est qu'ça va sûrement s'finir à c'qu'elle reste dans son lit, peut-être à somnoler. alex finira bien par rentrer chez lui, et peut-être qu'elle aura le courage de l'affronter. elle veut juste qu'les tensions s'arrêtent. elle veut juste qu'il lui dise qu'il l'aime. mais même ça, elle y croit plus.
c'est encore plus mal. alors z, elle r'garde t. les yeux aussi gros qu'une lune. mais t'es mal baisé en c'moment ? c'est l'seul truc qu'elle arrive à sortir. alors qu'c'est pas à elle de dire ça. parce qu'elle est persuadée, z, qu'entre elles, c'est bien elle qui n'a pas ouvert les cuisses depuis une éternité. elle baisse la garde, n'a pas la force d'affronter une bataille qu'elle va sûrement perdre. tant pis. elle s'lève z, c'est presque un automatisme, elle fuit complètement t parce qu'sa coloc a réussi à c'que la blonde se sente d'trop dans cette pièce. va t'faire foutre. qu'elle lui balance, alors qu'elle retourne dans sa chambre en claquant la porte. il est pas là, putain. cette histoire est en train d'la bouffer, est en train de rendre dingue z. mais la gosse, elle est quand même en train d'chercher un foutu jogging dans son armoire pour faire plaisir à t alors qu'elle s'laisse tomber par la suite sur son lit, s'enroulant automatiquement dans cette couette si chaude. alors qu'z, elle est juste glacée. elle a bien trop froid, depuis trop longtemps.

elle est piquante, elle est méchante toni, parce que là c'est plus une question de jalousie, d'envie, de frissons qui parcourent l'échine et lui réveillent le bas du ventre, là c'est juste elle et son putain de caractère de révolté, parce que là c'est comme quand elle se retrouve face aux keufs à se battre pour une cause qu'elle ne supporte même pas, c'est juste une histoire de provocation. alors zelda ou pas, amour naissant, sentiments filants, prise de tête ou pas, elle se bat toni et ça fait ressortir ce qu'il y a de plus mauvais en elle. mal baisé ou pas, moi au moins je le suis. et elle plante son regard dans celui de z et elle sait qu'elle est allé trop loin, parce qu'elle peut voir à quel point elle est blessé et alors son coeur se brise un peu. et elle regarde sa colocataire partir et elle bouge pas de son tabouret toni, elle ferme juste les yeux et repousse son bol de céréales, parce qu'il y a des choses que les miel pops ne peuvent pas réparer. qu'est-ce qu'elle peut être conne parfois. parce que alex est son meilleur ami et qu'il lui parle et que forcément elle est courant de pas mal de chose, des trucs qui pourront faire du mal à z, mais jamais elle aurait pensé qu'elle allait utilisé ces trucs contre elle, jamais. parce qu'on fait pas du mal à la personne qu'on ... qu'on quoi d'ailleurs ? désire, aime, idéalise. elle sait pas et c'est encore plus prise de tête. mais là c'est pas important. là y'a que z qui compte, alors elle se lève de son tabouret toni, dans son tee shirt quinze fois trop grand et son pantalon pyjama qui cache ses pieds, d'un autre côté quand on fait du 35 c'est pas difficile. elle s'avance et elle toque à la porte de z, le front collé contre cette dernière, les yeux fermés. z. je suis désolée, j'ai été conne, pardon. elle ouvre la porte et fait de son mieux pour faire sa moue, celle à laquelle personne résiste, alors se permet de plonger sous la couette avec sa coloc. t'as juste de trop belles jambes et j'ai un petit ami et déjà que t'es belle, je vais finir par développer un complexe d'infériorité. et elle se mord la lèvre toni parce que maintenant elle se rend enfin compte de la proximité et des cheveux qui retombent sur le visage de z et de sa main qui vient effleurer sa joue pour les remettre à leur place et de son regard qui se perd sur ce visage si parfait tout en évitant son regard. alex est trop con. et elle aussi.

c'est sûrement la phrase de trop. celle qui blesse, parce que z est loin d'être con. elle s'attendait à quoi, au fond ? elle est simplement en face de la meilleure amie d'son putain de copain. z a tellement peur de poser des questions, parce qu'elle sait que les réponses risquent de lui faire mal. elle n'est pas préparée, n'veut pas ouvrir les yeux sur une réalité qui dépasse ses attentes. elle ne répond pas. parce que zelda est épuisée, de se battre envers un garçon qui a encore découché, d'se battre pour une fille qui est simplement mal réveillée. elle claque la porte et se laisse tomber contre son lit parce qu'elle s'dit simplement qu'elle ne peut pas avoir une meilleure compagnie qu'elle-même. elle est née toute seule, la gosse. et c'est pas avec ses parents qu'elle a pu se sentir aimer. se sentir désirer. putain, la gosse a pratiquement vécu la moitié d'son existence à se battre pour exister. c'est sûrement de sa faute. peut-être qu'elle en demande trop, peut-être qu'elle empêche alex de respirer. elle en sait rien. elle entend les pas, elle entend toni, mais z n'a pas le courage de répondre. elle est épuisée. d'entendre, et de pardonner. parce qu'au final, elle se dit que c'est toujours la même chose. qu'elle accepte, qu'elle se fait avoir, et qu'ça termine mal. et aujourd'hui, la moue de toni qui en temps normal, putain, la rend bien trop craquante, n'aide pas pour faciliter les choses. aujourd'hui, zelda n'est pas vraiment en état d's'ouvrir. elle se braque. parce qu'elle se protège, c'est bien plus simple. pourtant, il suffit d'une simple phrase pour qu'elle sourit. elle se tourne sur le flanc, laisse sa main sur son oreille, observant la jeune femme. elle ferme les yeux, quelques secondes, parce que la main de t sur sa joue, ça lui donne des frissons. elle se sent d'un seul coup bien trop bien, parce qu'elle est heureuse, contente, que quelqu'un s'occupe d'elle, même pour un geste si banale que celui-ci. arrête de dire des conneries, t'es magnifique t. elle le pense sincèrement. puis... belle ou pas, t'as la chance d'avoir le même type qui t'prouve encore chaque jour à quel point t'es importante pour lui. elle souffle, ouvre les yeux, pose sa main sur la sienne. ça lui semble si naturel, à la jeune femme. j'comprends pas t. j'comprends pas c'que j'ai fait pour qu'il soit autant distant. j'comprends pas pourquoi j'ai pas des réponses. j'comprends pas pourquoi il veut pas rentrer, j'comprends pas c'que j'ai pu faire pour qu'on en finisse là. elle se vide, et la douleur dans son bide s'agrandi. elle veut des réponses, mais fermer les yeux, s'boucher les oreilles pour n'pas trop souffrir, ça lui semble bien plus simple. c'est la meilleure solution. parce qu'encore une fois, elle a juste besoin d'se protéger. et la gosse, elle s'rapproche de t pour simplement s'blottir dans ses bras. parce que c'est d'ça qu'elle a besoin, peut-être pas que d'une simple affection, p't'être qu'au fond elle a juste besoin d'elle.

elle est pas prête pour tout ça toni, la proximité, les compliments et les confessions, tellement pas prête qu'elle pense faire une crise de panique ou peut-être que c'est juste le corps de z qui s'imprime parfaitement contre le sien le problème, ouais c'est certainement ça d'ailleurs. parce qu'elle est certaine que son coeur va sortir de sa poitrine, alors z va certainement l'entendre et elle est pas prête pour les questions qui vont venir avec, genre pourquoi. mais elle sait pas t. pourquoi son coeur il bat si vite en présence de z, elle sait pas mais elle a une petite idée quand même et elle se sent tellement coupable parce que zelda elle l'aime alex, ça se voit, ça s'entend surtout. alors elle se met sur le dos toni avant de secouer la tête de gauche à droite tout en passant son bras autour du corps de zelda pour la rapprocher d'elle. maso. j'en sais rien z. alex il est pas fait comme les autres. mais je sais que c'est pas de ta faute. c'est lui le problème. certainement pas toi, toi t'es parfaite z. elle sait que c'est alex qui fout tout en l'air, parce que c'est la même chose pour elle, toni elle déconne complètement et pourtant elle a un mec qui est prêt à tout pour elle, même à se lever à trois heures du mat pour aller la chercher en garde à vue, pourtant elle déconne, pourtant elle le trompe à travers ses sentiments et ça c'est pas bien. je sais qu'il t'aime en tout cas, mais alex il aime autrement c'est tout, moi si j'étais à sa place j'agirais pas de la même façon c'est vrai, mais alex c'est alex. c'est pas bon putain, toni elle fait de la merde, elle le sait, mais elle est faible ou conne, ou les deux, on sait pas bien encore. alors elle pose sa tête contre celle de z et elle ferme les yeux et là, elle pourrait s'imaginer tellement de choses.

elle sait pas quoi penser. n'sait pas non plus quoi faire pour chasser ses peurs, ses craintes. au fond, z, faut juste qu'elle accepte le sort de sa relation. c'est pas toujours rose, c'est pas toujours beau. elle sait pas où l'fait d'se voiler la face l'emmène. peut-être parce qu'elle est vraiment amoureuse, la gamine. peut-être parce que depuis la mort de sa mère, elle ne sait jamais senti autant heureuse. sauf que l'amour, le bonheur, ce n'est pas illimité. il y a l'moment où l'un des deux se perd, prend un autre chemin. c'est bien ça qu'il s'est passé, non ? tu sais que c'est faux, t. qu'elle dit, la blonde, dans les bras d'cette fille. tu le connais depuis plus longtemps qu'moi, mais t... on sait très bien qu'tu dis ça pour m'faire plaisir. mais on sait très bien aussi qu'alex a arrêté de m'aimer depuis bien trop longtemps. elle s'avait pas, qu'en l'disant à voix haute, ça faisait encore plus mal que les autres fois. que de le penser. et pourtant, elle sait qu'à la minute où alex va lui accorder un peu d'attention, simplement pour qu'il se rachète, pour qu'il y croit encore lui aussi, elle va fondre. elle va craquer. et elle va s'laisser se faire berner. zelda laisse son bras s'enrouler autour du corps d'la jeune femme, s'permet, peut-être, sans s'en rendre vraiment compte, d'caresser du bout des doigts son ventre. et pourtant, plus toni parle, plus elle se sent apaiser. en quelques mots, la tension n'est pas la même que ce matin. elle n'est plus aux heures des cris. et tu m'aurais aimé comment, si t'étais à la place d'alex ? elle pose sérieusement la question, parce qu'elle a b'soin d'savoir si elle en demande trop la gosse, si elle est un peu trop collante, un peu trop lourde. peut-être que dans une relation normale, c'est normal d'attendre autant de temps pour un simple message. peut-être que d'autres personnes réclament toujours pour un simple câlin. elle en sait rien, parce qu'elle a jamais eu d'modèle. ses parents sont divorcés, sa mère enchaînait les types. elle a b'soin de comprendre. b'soin qu'on lui explique la vie, zelda. parce que c'est une p'tite gosse qui est simplement perdue dans un monde bien trop grand pour elle. zelda pose sa tête sur le ventre d'la jeune femme, et pose son regard sur elle. elle attend la réponse, elle en a b'soin putain.

elle sait pas quoi répondre à tout ça toni, parce que elle-même n'arrive pas à comprendre alex, si même elle n'y arrive pas c'est que c'est vraiment la merde. parce qu'elle lui en a parlé au garçon, elle lui a dit des centaines de fois qu'il ne traîtait pas sa copine de la bonne façon, qu'il devait faire des efforts ou bien partir, mais il est énigmatique alex et quand elle le regarde sourire à ses potes et même pas adresser un regard à zelda ça lui fait mal pour elle et ça la met en colère, car on traite pas une fille comme ça, du moins pas une fille comme z. parce qu'elle est spéciale, parce que c'est une princesse et que c'est pas comme ça qu'on aime quelqu'un. alors finalement peut-être qu'elle doit pas avoir de remords t. du moins pas auprès d'alex, parce que c'est lui qui cherche tout ça, c'est lui qui fait mal les choses et peut-être que si elle s'était pas rendue compte à quel point ça allait mal entre eux, elle n'aurait pas regardé z différement et puis est-ce qu'il peut vraiment lui en vouloir de réparer quelque chose qu'il brise encore et toujours. ouais parce que c'est son meilleur ami et encore une fois tout lui embrouille la tête. alors elle ferme les yeux et elle soupire. j'en sais rien z. la vérité c'est que là dessus il ferme sa gueule et il se contente de m'écouter lui crier dessus et t'as pas idée à quel point c'est frustrant. comme toute cette situation d'ailleurs et ça aide pas de sentir les doigts de z dessiner des formes invisibles sur son ventre. et puis z elle aide pas à la situation. elle est là, trop belle, trop proche avec sa question qui lui chamboule l'estomac et lui coupe la respiration. et elle sait pas quoi répondre t, mentir ou dire la vérité. elle sait pas, elel sait juste que ça risque de foutre le bordel, mais bon, c'est un peu sa spécialité à la blonde. je t'aurais aimé entièrement. pas par moitié, par soupçon, comme alex. elle lui aurait donné, ses bras, sa peau, ses lèvres, son corps et son coeur, même son âme. parce qu'elle est comme ça toni, entière et elle offre tout. je t'aurais offert le monde et bien plus encore, les étoiles s'il le fallait. je t'aurais emmené voir les étoiles parce qu'il n'y aurait rien eu de plus beau que de t'admirer les regarder. je t'aurais offert des baisers et des caresses jusqu'à ce que tu t'endormes ou que tu décides un jour que tu vaux mieux que tout ça. je t'aurais offert mes bras aussi, pour pleurer ou dormir, au choix. elle secoue la tête toni, parce qu'elle se fout dans la merde toute seule et elle rêve de s'etouffer avec les draps blancs qui l'entourent. mais t'aurais eu des cris aussi, des larmes. des disputes et des claquements de porte, t'aurais eu à dormir seule, mais pas trop longtemps non plus parce que j'aurais pas pu passer une nuit loin de toi. je t'aurais fais peur, pleurer, alors dans tous les cas, tu aurais valu mieux et plus que tout ça. et elle soupire toni, déjà triste que cette douce pensée touche à sa fin.

c'est toujours plus facile, les conversations avec toni. parce que toni, quand elle joue pas à la conne, elle est vraiment bien trop adorable. c'est une fille qu'zelda apprécie énormément. et peut-être qu'si elle n'était pas avec alex, ça aurait été vers elle qu'son regard s'serait posé. c'est trop l'bordel dans son crâne, ça lui fout presque une migraine insupportable. alors tant pis. elle pose des questions qui peuvent faire mal, mais elle a b'soin d'comprendre. et quand toni parle, quand elle lui dit ses plus profondes pensées, dans l'simple but d'lui faire comprendre son point de vue, ça lui suffit pour qu'elle se sente faible. elle sent son coeur qui s'emballe un peu, puis très fort contre sa cage thoracique. elle est à deux doigts de fermer les yeux simplement pour s'imaginer, pour croire en ces mots et sentir son ventre se contracter. elle se redresse, zelda. elle sent ses lèvres s'asséchaient, s'met à côté de t simplement parce qu'elle est pas certaine d'ce qu'elle pourrait faire si jamais elles étaient vraiment trop proches. et son sourire s'affaiblie. parce que le positive est tâché par le négative. ça lui brise presque le coeur, que cette histoire se brise aussi soudainement, que ses pensées deviennent d'un coup bien plus fade. non, j'veux pas d'cette fin là. qu'elle ose dire. elle ne devrait même pas dire ça, zelda. elle devrait se taire, sourire, et virer sur une autre discussion. tu m'aurais fait peur, tu m'aurais fait pleurer, mais qui te dit qu'j'n'aurais pas fait pareil ? elle panique, presque. elle est essoufflée, presque. parce que moi aussi, t, j't'aurais fait pleurer. moi aussi, j'ai mes périodes, j'ai mes moments où faut vraiment pas m'faire chier, ou j'm'éloigne de tout l'monde parce que j'ai juste b'soin d'être seule. elle y prend de l'importance, à cette simple pensée. peut-être qu'elle a mis son cerveau en pause, et qu'elle a laissé son coeur s'mettre à trop parler. et tu sais, t. j'aurais jamais voulu quelque chose de mieux. j'veux juste c'que tu m'as dit. j'veux savoir que j'dormirais plus jamais toute seule la nuit. j'veux presque t'entendre me citer des constellations qu'tu dois même pas connaître. elle se tait. les yeux brillants. et putain. pourquoi elle y prend tant d'importance, la gosse ?

elle est allée trop loin toni et elle le sait, alors elle décide d'arrêter ses conneries, parce que c'est pas possible autrement. déjà elle est aidée, parce que zelda se décide enfin à quitter son coeur et elle a l'impression de pouvoir respirer de nouveau, c'est comme un poids en moins sur sa poitrine et c'est tout de suite plus facile de penser. et elle sourit toni, en entendant zelda proclamée que elle aussi elle lui aurait fait du mal, mais non. alors c'est toujours en souriant qu'elle tourne la tête vers la droite pour trouver le regard de z. t'es adorable. vraiment. mais non. combien de fois tu m'as entendue me disputer avec mon mec ? aucune. parce que je me casse, parce que je quitte le conflit après avoir déversé ma haine. la situation m'aurait fait du mal, parce que je t'aurais aimé à en crever et que m'imaginer une seule seconde dans d'autres bras que les tiens ça aurait été comme imaginer un ciel bleu sans soleil, impossible. alors elle se remet à sa place toni, en se remémorant le nombre de fois où elle a joué la lâche, le nombre de fois où elle a frustré son mec parce que lui aussi voulait lui balancer des mots tranchants, mais non, impossible. parce que t elle a à peine terminé de déverser sa haine qu'elle est déjà partie. et elle secoue la tête autant pour chasser ces idées que pour répondre à zelda. non tu vaux plus que ça d'accord et faut que tu le veuilles aussi. parce que je suis certes une quille en constellations mais aussi en plein d'autres choses, je suis montée à l'envers. je suis la gamine de riches qui balance des bombes de peinture sur les flics lors d'une manifestation contre les riches de ce pays. elle soupire, combien de fois on ne l'a pas rejetée parce qu'elle était trop ou pas assez. tu peux pas te contenter de si peau quand tu mérites le monde. moi je peux même pas t'emmener voir la mer. quelque part sous les draps, sa main quitte son estomac pour venir attraper celle de z et entrelacer ses doigts. toni c'est une kamikaze et sa ceinture d'explosif c'est z, le détonateur, c'est chaque petit geste d'affection et dans peu de temps, tout va exploser.

faut qu'elle arrête de parler, faut qu'elle change de sujet. ça n'a aucun sens de parler de quelque chose qui est totalement impossible, et pourtant, il lui suffit de pas grand chose pour se rendre compte à quel point elle est en train d'les imaginer. se redresser, c'est censé l'aider à y voir plus clair, et pourtant, c'est totalement le contraire. elle sait pas pourquoi, zelda, elle imagine presque les lèvres de toni sur sa peau. elle sait pas pourquoi elle est en train de les imaginer toutes les deux, alors que quelques temps plus tôt, elle était en train d'essayer de comprendre le comportement d'alex. elle n'sait pas trop quoi penser, z. parce que t, en quelques secondes, elle a foutu son cerveau en l'air. et alors ? moi j'aurais pas fait comme lui. j't'aurais empêché de t'enfuir, j't'aurais attrapé la main d'force pour simplement t'forcer à t'rapprocher d'moi pour t'embrasser. elle veut pas, zelda, qu'les images s'arrêtent. elle veut pas, zelda, que son coeur s'arrête de battre, que ses frissons s'arrêtent et qu'elle sent ses pieds descendre à nouveau sur la terre. et c'est pas trop tard. pourquoi tu veux t'imaginer dans les bras d'une autre, alors qu'j'serais toujours resté dans les tiens ? elle secoue la tête, alors que la main de toni sur la sienne ne l'aide même plus à avoir des pensées normales. peut-être qu'elle devrait l'enlever, mais elle en est incapable. elle sert ses doigts, elle aussi, caresse la paume de sa main. et t'es la gamine de riche qui, en quelques secondes, vient de m'apporter plus que mon petit-ami. elle est a bout, sa voix est faible, elle s'accroche tant à un fantasme parce qu'elle a simplement visé juste. toni vient d'lui apporter beaucoup plus avec une simple imagination. j'm'en fous de la mer, d'voir le monde toni. qu'elle dit. peut-être que le ton se lève, sans qu'elle ne s'en rend vraiment compte. putain toni. emmène moi juste à ce putain d'endroit, celui qui m'montrera qu'tu m'lâcheras pas, jamais. celui qui m'fera me sentir en sécurité. cet endroit où j'me sentirais aimé, désiré. c'est peut-être là, qu'elle comprend l'sens de sa phrase. elle ouvre la bouche sans trop savoir quoi dire d'autre, tremble d'un coup. putain mais qu'est-ce qu'il m'arrive. peut-être qu'elle parle toute seule, peut-être qu'elle attend que toni lui explique, l'aide. elle en sait rien, elle en s'ra jamais.