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 un dîner dont on se serait bien passé... (bens)

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Savannah Coleman
Savannah Coleman
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MessageSujet: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 26 Aoû - 17:47


un dîner dont on se serait bien passé....
un dimanche comme tous les autres. le même repas de famille des coleman auquel l'ex beau-fils était invité. depuis deux longues années. elle avait du remuer ciel et terre pour qu'ils acceptent de le pardonner et de tourner la page. elle s'était démenée pour que tout le monde s'entende bien et que le jeune homme ne soit plus accablé de reproches. tout allait se dérouler de la même façon que d'habitude, à une exception près. bens connaissait maintenant la vérité. ce repas de famille aux allures de mémorium, pour la regrettée daisy, allait prendre un tournant inattendu. est-ce que la minute de silence, la prière qu'on devait lui accorder, allait être respectée, lorsqu'on connait les actions passées de la fille aînée ? ce lourd secret que savannah était la seule à porter, était bien trop dur pour ses épaules. elle mourait d'envie de lui avouer depuis déjà des lustres. mais un petit quelque chose la retenait. pas envie de le faire souffrir après tout ce qu'il avait déjà enduré. mais c'en était trop. elle le sentait s'éloigner d'elle irrémédiablement. elle savait qu'il habitait avec cette fille margo, qu'elle ne supportait pas, car bien consciente qu'il pourrait finir par en tomber amoureux. sav était devenue égoïste, elle voulait le garder uniquement pour elle. bien qu'il ne lui avait jamais appartenu depuis le début. c'était l'âme soeur de daisy, celui qu'elle aurait fini par épouser, qui lui aurait fait de merveilleux enfants. mais cette jalousie presque malsaine qui découlait de ses pensées était incontrôlable. elle ne pouvait pas arrêter d'y penser durant des jours et des nuits. c'est pourtant lui qui lui avait volé sa sœur au départ, lui qui l'avait éloigné d'elle, pour finalement se l'accaparer. et tout ce qu'avait réussi à faire savannah c'était être méchante avec lui, être repoussante et asociale au plus haut point. mais bens n'avait jamais été dur ni même rebuté de son comportement. il lui avait toujours tendu la main, toujours sourit et proposé son aide pour la moindre petite chose. en vrai il avait agit bien trop parfaitement, et ce depuis toujours. et c'est comme ça que la petite poupée au visage d'ange s'enticha également de lui, n'engageant que ses rêves les plus sombres dans ces pensées interdites et vouées à l'échec. mais ça elle se gardera bien de lui avouer un jour. contrairement à ce qu'il venait de se passer jeudi dernier. une soirée trop alcoolisée, où savannah comptait sur la gentillesse de son ex beau-frère, pour venir la récupérer, et la ramener à la maison. mais il avait dit non. celui qu'elle n'arrivait pas à sortir de sa tête. son cœur fut broyé, réduit en miettes, lorsqu'il répondit qu'il était occupé à faire quelque chose avec margo, qu'il ne pouvait pas la rejoindre pour le moment. qu'elle pouvait s'appeler un taxi ou appeler un autre de ses amis. ah oui ? c'est vraiment comme ça que tu veux réagir bens ? et bien tu auras droit au courroux de savannah pour la peine. tu auras le malheur de recevoir un de ces textos assassins, qui viendra bouleverser ton quotidien. la vie que tu as tenté de reconstruire, elle va s'effondrer tel un château de carte. daisy te trompait. simple et efficace. certainement suffisant pour rouvrir la plaie béante qu'il avait à la place du cœur. elle regretta sa décision à la minute où elle lui envoya ce message de malheur, porteur d'une nouvelle bien trop dure à encaisser pour lui. et pourtant il fallait aller de l'avant, pas question de dire à ses parents ce qu'il venait de se passer. il fallait sauver les apparences, ou du moins essayer. elle était vêtue d'une robe blanche, lui donnant des allures d'ange, tout ce qu'elle n'était pas, sav attendait qu'il arrive, la boule au ventre. elle savait pertinemment qu'il allait lui demander des comptes, se montrer sous un jour nouveau, qu'elle ne connaissait pas de lui. il allait être en colère. elle allait payer pour la peine qu'elle venait de lui infliger. sortant sous le porche, pour l'attendre près de la porte d'entrée, le cœur battant à mille à l'heure, la jeune femme espérait qu'il allait lui pardonner.

@Bens Goldstein

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Bens Goldstein
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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 26 Aoû - 18:40

son portable tourne et tourne encore au creux de ses doigts, objet d'une tentation meurtrière de se faire porter mal. bens, qui avait pourtant toujours désiré se faire une place dans cette famille qui n'a eu de cesse de le repousser, se sentait désormais l'envie de déserter. trop fatigué pour les faux semblants et les sourires forcés, il n'était pas certain de pouvoir tenir des heures entières à faire comme si le monde ne lui était pas tombé sur la tête quelques jours plus tôt. comment le pouvait-il alors que la source de son malheur se trouverait assise à la même table que lui à se faire passer pour une sainte aux yeux de ses parents. comment le pouvait-il alors que ces dits parents ignoraient sans nul doute les fréquentations passées et le comportement pêcheur de leur fille décédée. comment le pouvait il alors que son corps tout entier le suppliait de se laisser noyer sa peine dans la facilité qu'est son affection pour la vodka. un soupire las s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'il laisse retomber son téléphone contre la table, avant de se mettre en direction de la salle de bain. l'eau chaude s'écrasant contre sa peau salie des suées nocturnes semble lui éclaircir les idées. son coeur avait beau être brisé, ses valeurs d'homme modèle ne l'avait pas quitté. bens, il prendrait sur lui, comme beaucoup trop souvent. il sauverait les apparences parce qu'il était encore incertain de vouloir ternir l'image de celle qu'il a aimé, qu'il aime encore et qu'il aimerait probablement toujours, pour une simple histoire de cul, non fondée et dont il ignore encore la véracité. et parce que cet amour est toujours présent au fond de son coeur, bens reste tiraillé entre vengeance et pardon. tout le trajet durant, il travaille sur sa respiration, sur sa prestance et son air détaché. mais, lorsqu'il sort de la voiture et que son regard se pose sur la silhouette de savannah, il sent toute cette force fraîchement bâtie s'écrouler en un millième de seconde. bens, les traits tirés, le teint pâle et la mâchoire crispée, se sent à nouveau tétanisé à l'idée de pénétrer dans la demeure des coleman. tétanisé, mais également rempli de haine à l'égard de ce prétendu ange blond en tenue de sainte. c'est qu'il aurait besoin d'un verre pour faire passer ce goût amer qui lui colle à la gorge alors qu'il se remémore ce message pourtant lu en boucle depuis trois jours dans un cercle tortionnaire, sadique qu'il s'inflige lui même. et l'espace d'un instant il se voit sortir de son corps, se jeter sur elle pour l'attraper par les bras et lui cracher son venin. l'espace d'un instant il vit en songe ce qui lui permettrait de vider son coeur de cette rancoeur qu'il nourrit en la tenant à l'écart. mais bens est trop bien pour ça, trop bien pour s'adonner à la facilité de la violence - quand bien même l'envie de l’injurier lui brûle les lèvres. tes parents sont à l'intérieur ? qu'il demande sans véritablement la regarder, sans prendre la peine de la saluer. elle semble mal à l'aise, savannah, angoissée et peut être même torturée à l'idée de ce dîner et au fond ça lui plait à bens de savoir qu'une fois la cuite passée le remord prend place. quelque chose à confesser ? qu'il balance en référence à sa tenue de baptême, un signe de tête accompagnant ses mots. elle est pourtant jolie savannah dans cette tenue légère. démoniaquement jolie, même.

@savannah coleman
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Savannah Coleman
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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 26 Aoû - 19:38


un dîner dont on se serait bien passé....
pas de bonjour, pas de sourire, pas même un regard. où est passé celui qu'elle connaissait, toujours chaleureux, rassurant ? elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui apporte des fleurs. mais elle ne pensait tout de même pas recevoir de salutations si glaciales, si froides qu'elles lui hérisseraient les poils. comme un blizzard en ce beau dimanche soir. son cœur, et son corps tout entier étaient figés, glacés. après avoir dit des choses aussi graves, avec autant d'impact, savannah pouvait tout à fait comprendre la réaction du beau blond, aux yeux couleur océan, dans lesquels elle irait volontiers faire une baignade. il était profondément blessé, touché là où ça faisait encore mal, là où la douleur ne disparaîtrait jamais. et il devait se demander pourquoi elle avait ressentit le besoin de lui lancer cette bombe. pourquoi elle avait décidé de parler des temps révolus, et des histoires qui fâchent. tes parents sont à l'intérieur ? lui balança-t-il d'un air nonchalant. "bonsoir bens... oui ils sont en train de tout préparer." lui soupira-t-elle en détournant le regard. tout ne sera jamais plus comme avant, elle en était consciente. mais au fond elle ne voulait pas que ce soit comme dans le passé. elle ne voulait pas qu'il continue d'édifier un temple, en l'honneur de sa petite amie décédée, alors qu'en vrai elle l'avait trahi. qu'il arrête de regarder les photos avec nostalgie, qu'il arrête d'écouter les chansons qui reflétaient leur amour parfait, alors qu'il n'en était rien. sav n'était pas fière de ce qu'elle avait fait. du couperet qu'elle avait fait tomber au dessus de sa tête comme pour le tuer une seconde fois. mais ce qui est fait est fait elle allait assumer les conséquences de ses révélations, pas de ses actes, car ce n'était pas de sa faute après tout, mais celle de daisy. son cœur battait toujours aussi vite dans sa poitrine, un boum boum continu qui ne cessait de s'accroître, et ce ne sont pas les remarques piquantes de son interlocuteur qui allaient réussir à la calmer. quelque chose à confesser ? lui répondit-il avec un air arrogant, qu'elle ne lui connaissait pas. c'était probablement un clin d’œil à sa tenue angélique, toute de blanche vêtue. on lui aurait donné le bon dieu sans confession, si on ne la connaissait pas... elle avait beau ressembler à une sainte, elle en était loin. mais elle pouvait au moins se vanter d'avoir été droite dans ses baskets et d'avoir dit la vérité. sinon valait-il mieux dire un mensonge qui fait plaisir ? certainement pas. de toute façon, aujourd'hui, sav ne comptait pas passer pour une victime, ni se faire crucifier sur place par son ex beau-frère. elle allait lui tenir tête, se défendre. elle allait redevenir forte et réussir à s'expliquer avec lui sans qu'il n'y ait de drame. car après tout ce ne sont plus des enfants. elle espérait fortement qu'il arriverait à faire la part des choses et à ne pas la mettre dans le même sac que daisy. ses prunelles couleur azur se mirent à chercher les siennes. elles étaient d'une couleur qui se voulait plus sombre, un regard plus transperçant. quand on doit parler sincèrement à quelqu'un, on le regarde dans les yeux. on ne fuit pas le démon, on l'affronte. elle remonta lentement les bras, les croisant sous sa poitrine, lui répondant d'un air feignant l'agacement. "il me semble t'avoir déjà tout dit, non ? ça ne t'as pas suffit ? tu en veux plus ?" s'il voulait jouer à qui serait le plus méchant, il ne remporterait surement pas ce petit jeu, car ce n'était pas comme ça qu'il était le vrai bens. c'était la spécialité de savannah, de taper là où ça fait mal et de dire des choses blessantes. lui, c'était un homme bon, attentionné, merveilleux. comme s'il était fait de paillettes, de mille couleurs, et qu'on avait mis toutes les étoiles du monde dans ses yeux. pour se protéger elle n'avait d'autre choix que de faire comme à son habitude, adopter une attitude détachée et froide envers lui. et puis elle lui en voulait toujours d'être resté avec margo ce soir là, et de ne pas avoir accouru à ses côtés, tel un chevalier servant, qu'il n'était pas. "la vie c'est pas toujours tout rose. un jour peut-être, tu arrêteras d'être aussi naïf..." lui balança-t-elle, sourire maléfique en coin. posant les deux mains sur ses épaules, faisant mine de le secouer. avant d'être brusquement surprise par le cri lointain de sa mère, qui émanait de la cuisine. - bens est là ? fais-le entrer savannah ! définitivement, ce genre de chose n'allait pas faire évoluer leur discussion, ni leur donner l'occasion de s'expliquer. mais peut-être pouvaient-ils encore s'échanger deux ou trois mots doux avant de rentrer s'enfermer dans une atmosphère pesante, écrasante. elle n'aurait jamais imaginé se retrouver là, en face de lui, à parler de ce genre de sujet tabou, qu'on ne dévoilerait jamais à titre post-mortem. cela ne pouvait que lui rendre service selon elle, l'aider à avancer et à se détacher totalement de daisy. qu'il puisse continuer son futur avec l'esprit plus léger et le cœur moins lourd. sav laissa doucement tomber les bras le long de son corps, coupant le contact avec celui de bens, avant de passer la main dans sa chevelure dorée.

@Bens Goldstein

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Dernière édition par Savannah Coleman le Mer 29 Aoû - 16:56, édité 2 fois
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Bens Goldstein
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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyLun 27 Aoû - 12:56

bens froid, bens dur. c'est pas souvent qu'on rencontre le type derrière les sourires et la prestance. alors combien même il s'essaye à rester courtois, il en perd ses formules de politesse en ne prenant pas le peine de saluer savannah. ce serait une forme de respect qu'il n'est pas encore prêt à lui concéder. bens, il ignore le fait qu'elle appuie sur son bonjour non partagé. il l'ignore et lève presque les yeux au ciel tellement c'est irritant. bonjour, comme s'il passait une bonne journée. il ne répond rien, presque prêt à pénétrer à l'intérieur de la maison pour rejoindre les parents coleman et peut-être les aider à terminer la préparation du dîner. c'est qu'il essaye de faire bonne figure, bens, de garder sa contenance, d'ignorer toutes ses voix intérieures qui lui murmurent des abjections. mais il ne peut tout contenir et ne se retient pas de balancer une remarque sur sa tenue. douce ironie quand on connait le succube qui se cache derrière ces allures angéliques. et s'il a d'abord pensé ses paroles sans réelle conséquence, il se rend vite compte qu'elle n'est pas prête à se soumettre à son amertume. savannah, elle mord et il aurait dû s'en douter bens, qu'elle ne se laisserait pas faire. c'est qu'elle sait appuyer où ça fait mal, la gamine. elle l'a déjà prouvé à maintes reprises. qui sait, t'as peut être encore un atout sous la manche. bens il hausse les épaules dans cet air détaché peu crédible. d'autres petits secrets que tu ne supportes plus garder. parce qu'il lui a cherché des excuses pendant ces trois jours, qu'il a songé au pourquoi du comment elle s'était décidé à lui balancer ça, par message, deux ans après le décès de daisy. il a cherché sans véritablement trouvé une raison suffisante à son pardon pourtant facile à gagner. bens, d'ordinaire, c'est pas vraiment quelqu'un de rancunier. il a cette aptitude à faire la part des choses qui rend parfois mal à l'aise. et pourtant, aujourd'hui, il ne parvient pas à faire disparaître cette amertume qui remonte le long de son oesophage, qui lui comprime le myocarde quand il pense à ces années de silence et de mensonges, ces années où il est resté cet idiot ignare. et il pourrait lui demander simplement pourquoi, pourquoi elle a fait ça, comme ça, maintenant. juste un pourquoi qui mènerait à des explications claires, précises et qui, peut-être, le libérerait. mais les mains de savannah qui se posent sur ses épaules, qui pèsent sur son corps et ces mots qui sortent de sa bouche, ne font faire qu'un tour à son sang bouillonnant. c'est un petit rire, sadique, méprisant qui s'échappe d'entre ses lèvres. un son condescendant qu'on ne lui connait que peu, qui précède les cris de la mère. son regard brûlant se tourne un instant en direction de la fenêtre d'où émane cette voix presque fluette, avant de se retourner vers les prunelles de savannah. d'un geste de l'épaule il la pousse à ôter ses pattes de son corps. il ne veut pas de contact hormis le visuel qu'il s'efforce à maintenir. la naïveté n'a rien à voir avec l'optimisme, mais un jour peut-être tu parviendras à en noter la différence. bens, il a ce ton calme, presque blasé. il contrôle les muscles de sa mâchoire pour ne pas avoir cet air dur sur le visage. il en est presque déçu, qu'une gamine de quatre ans sa cadette tente de lui faire une leçon de morale. je crois que ta maman nous attends. qu'il ajoute, un sourire ironique aux bout des lèvres. bens, il appuie sur ce lien de parenté pour marquer le fait qu'elle n'est encore qu'une blondinette. et tâchons de garder ton petit secret intact, mais je suis certain que ça ira, t'es douée pour les mensonges, n'est-ce pas ? c'en est presque méchant et bens ça l'étonne de lui même. peut-être que lui aussi il est doué pour se montrer méprisant finalement. peut-être qu'elle a réveillé cette part de lui restée cachée tout ce temps.

@savannah coleman
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Savannah Coleman
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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyLun 27 Aoû - 18:33


un dîner dont on se serait bien passé....

savannah savait depuis le début que ce repas de "famille" était une mauvaise idée. elle aurait du expliquer à sa mère, que depuis tout ce temps, inviter bens n'était plus approprié. qu'il n'avait plus rien à faire ici, qu'il faisait partie lui aussi du passé. et que le faire venir c'était comme faire si tout allait bien, dans le meilleur des mondes. mais ce n'était pas le cas. cependant, de voir ses parents s’atteler à la préparation du repas avec joie, mêlée à l'excitation de revoir leur ex beau-fils, brisait le cœur à leur petit ange blond. ils étaient passés par tous les stades. l'adoration. pour celui qui représentait l'homme parfait. puis la haine profonde. pour celui qui vint leur annoncer que leur douce fille était décédée. et pour finir par le pardon, fortement influencé par la jolie blondinette. elle voulait qu'ils gardent les meilleurs moments, en guise de souvenir. à présent elle ne voulait pas leur ôter ça, ces retrouvailles pour lesquelles ils se réjouissaient, quelques dimanches dans l'année. sav ne voulait, et ne pouvait pas non plus, se détacher de lui. alors au final cette situation convenait à tout le monde. sauf peut-être pour cette fois-ci. l'ambiance tendue qui venait de s'installer dès l'arrivée de bens annonçait la couleur. " qui sait, t'as peut être encore un atout sous la manche.". " d'autres petits secrets que tu ne supportes plus garder. " lui avoua-t-il d'un air lointain, presque inintéressé par les paroles qu'il débitait. ce n'était pas son secret à la base. c'était celui de daisy. pourquoi devait-elle se mêler de leurs histoires alors qu'elle n'en faisait même pas partie ? il continuait de la piquer, bens. et plus il lui lançait des paroles glaçantes, plus elle avait envie de faire comme lui. blessée. touchée en plein cœur. il était fâché, et n'était pas prêt à lui pardonner cette révélation. mais ce qui est fait est fait, personne ne peut revenir en arrière. " la naïveté n'a rien à voir avec l'optimisme, mais un jour peut-être tu parviendras à en noter la différence. " lui balança-t-il, ses yeux assassins semblant se calmer, pour mieux revenir la hanter par la suite. il remua les épaules comme pour lui dire de ne pas le toucher, de ne pas oser ne serait-ce que de l’effleurer. les bras redescendus le long du corps, savannah serra les poings quelques instants, agacée. il ne lui rendait pas la tâche facile cet idiot. il était rempli de colère et de haine envers elle, alors que pourtant, ce n'était même pas de sa faute. il fallait changer d'approche, devenir encore plus piquante. elle passa donc la main dans ses longs cheveux brillants, l'air provocateur, le sourire narquois au bord des lèvres. elle voulait le rendre fou, ce pauvre bens. "quand je vois où ton optimisme sans faille t'a mené, je me garde bien de suivre tes traces." voir la vie du bon côté, elle ne savait plus le faire. parfois les nuits, elle n'arrivait plus à dormir. parfois pendant des jours, elle ne mangeait plus. elle se réveillait souvent le soir en se disant que tout ceci n'était qu'un rêve, et qu'elle allait bientôt en sortir. mais non, ce cauchemar bien réel était devenu son quotidien. il lui fit remarquer que sa mère les attendait. qu'est-ce qu'elle s'en fichait, sav. elle aurait plutôt eu envie de partir en courant, de l’entraîner par la main pour pouvoir aller tout lui expliquer. tout lui dire de a à z. lui avouer à quel point ce secret avait était pesant pour elle. et tâchons de garder ton petit secret intact, mais je suis certain que ça ira, t'es douée pour les mensonges, n'est-ce pas ? il devenait très fort à envoyer des phrases assassines, le beau bens. est-ce que c'est à force d'entendre celles de sav qu'il en avait pris de la graine ? alors c'est comme ça qu'on se sent lorsqu'on s'en prend plein la tête ? pourquoi ça fait aussi mal ? pourquoi il n'arrivait pas à comprendre qu'elle n'était qu'un doux cygne blessé, qu'elle voulait désespérément attirer son attention. elle secoua la tête de gauche à droite, comme pour se remettre les idées au clair. il se dirigeait lentement vers la porte qui leur tendait les bras, mais elle n'en avait pas fini avec lui. savannah, frustrée qu'il s'imagine clore le sujet, le saisit par le bras, sans rien dire, attendant que leurs prunelles se croisent. et lorsque ce fut chose faite, elle le guida fermement contre le mur, le forçant à s'y adosser. non il n'allait pas fuir la conversation maintenant. elle vint poser son index sur lui, sur son torse brûlant, plusieurs fois, comme lorsqu'on veut gronder un petit enfant qui a fait une bêtise. "écoute-moi bien bens goldstein." dit-elle d'une voix méprisante, comme possédée par les ténèbres. ses iris plongés dans l'objet de tous ses désirs. "ce n'est pas mon mensonge, mais celui de daisy... tu imagines si je t'avais annoncé ça pendant que tu vivais dans ton "pseudo" paradis ? dans ta vie bien trop parfaite qui visiblement ne convenait qu'à toi ? " savannah était également meurtrie par la situation. pourquoi daisy avait eu en tête de lui faire ça ? à ce garçon si parfait, qu'elle aurait tout fait pour avoir... qu'elle aurait chéri de tout son être. qu'elle regardait avec envie depuis des années. qui lui inspirait des choses pas très catholiques. qu'est-ce qu'elle aurait voulu être à la place de sa grande soeur. de pouvoir passer la main dans ses beaux cheveux blonds rien qu'une fois. de pouvoir goûter la sensation de ces lèvres, qui lui faisaient tellement envie. mais cet amour à sens unique, ce goût d'interdit allait probablement la mener à sa perte. un jour elle allait vraiment finir par se jeter d'une falaise, ou foncer dans un mur avec une des motos de son cher ami gabriel...

@Bens Goldstein

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyLun 27 Aoû - 19:06

bens, il a toujours été ce genre d'homme qu'on présenterait volontiers à sa famille. le gendre idéal qui ferait chavirer le coeur de maman et saurait susciter l'adoration de papa. bens, il s'est toujours montré bien sous tout rapport, aucune faille, aucun démon. le genre qu'on aime et qu'on déteste à la fois, parce qu'il fait vibrer en nous le pêcher de l'envie. mais bens, n'est plus tant ce bens admirable et admiré. il a sombré dans les méandres de la douleur de la perte et il se fatigue à garder solide son coeur émietté. il le sait pourtant, qu'il est resté coincé dans son passé et à quel point sa situation peut être mauvaise pour son avenir. mais bens il ne parvient pas à se défaire de toutes ces petites choses qui le raccroche à sa vie d'avant, celle avant qu'elle disparaisse brutalement, sa daisy. alors oui, c'est peut être la raison pour laquelle il est venu ce soir. parce qu'il ne parvient toujours pas à couper le cordon et que, d'une certaine manière, il espérait qu'en discutant avec les parents coleman il retrouverait cette daisy qu'il avait aimé et non celle qu'il déteste aujourd'hui. bens, c'est pas à savannah qu'il en veut finalement. mais c'est tellement plus facile laisser sa rage se déferler sur elle plutôt que sur une morte. une rage qui n'est pourtant pas coutume chez lui, ou qu'il garde profondément enfouie depuis ces deux années. bens il ne se reconnaîtrait pas s'il se regardait dans une glace à l'heure actuelle. il ne comprendrait pas comment ce garçon sage et docile était capable de tant d'animosité. et c'est savannah qui le pousse à ce point dans ses retranchements. savannah et son air provocateur qui excite à la fois son courroux et son désir. j'ai jamais dit que j'étais un modèle à suivre, savannah. et c'est le cas. bens, il est loin d'être un modèle de perfection maintenant qu'il est parti en vrille. sa vie pourtant si solide, si stable, envolée en fumée, évaporée, en un simple coup de gueule de sa part. plus de boulot, plus de fiancée. rien qu'un appartement pleins de souvenirs et une colocataires qui illumine ses journées. et savannah, présente pour partagé sa peine, désormais initiatrice d'un nouveau fléau. bens il pensait que c'était fini, qu'ils allaient enfin entrer à l'intérieur de la maison, faire comme si rien ne c'était passé. mais non. c'était sans compter sur le tempérament de feu de savannah, loin d'être prête à lâcher le morceau. savannah qui l'attrape par le bras et le clou contre le mur. bens il est dans un premier temps étonné, puis y a ce petit sourire qui vient se creuser sur ses lèvres quand elle prononce son patronyme entier. ce sourire espiègle qui disparaître presque aussi rapidement qu'il n'est apparu. t'as toujours pas compris alors ? il y a toujours la brûlure de sa phalange qui s'est écrasé contre son torse. la sensation de l'ombre de son doigt qui s'est imprégnée sur son corps. tu vaux pas mieux qu'elle savannah. vous êtes deux salopes élevées sous le même toit. il ne le pense qu'à moitié, bens. mais ses mots dépassent ses pensées. t'as pas pensé à ce que moi j'aurais voulu ? non c'est vrai t'es pas capable de le savoir parce que tu sais pas ce que c'est toi que de vivre une histoire sérieuse, à laquelle tu tiens. t'es paumée savannah. parfois je me demande même si t'es capable d'aimer quelqu'un d'autre que ta petite personne. bens il se dégage de cette soumission qu'elle a voulu lui imposé. il parle presque trop fort pour ne pas être entendu, mais au fond ça lui importe peu. tu t'es demandé pourquoi t'as fait ça ? non et bien moi je vais te le dire. parce que t'es une putain d'égoïste, c'est ça. une égoïste, savannah. tu m'as envoyé ce message parce que ça te fait chier que je te dise non et tu veux savoir quoi, je suis bien content de l'avoir fait parce que maintenant on peut joeur cartes sur table. bens ça le tue d'avoir vécu aussi longtemps dans le mensonge. ça le tue de se dire qu'il a été aussi idiot toutes ces années et qu'elle savait, qu'elle aurait pu le libérer de cette histoire basée sur un mensonge. donc ouais, t'as toujours pas compris que ce qui me blesse le plus c'est pas ce que tu m'as annoncé, mais bien le fait que t'ais pas eu le courage si ce n'est l'intelligence de le faire plus tôt. à bout de souffle, bens se sent vidé. libre, même.

@savannah coleman
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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyLun 27 Aoû - 21:22


un dîner dont on se serait bien passé....

ces vilains échanges incessants, telle une balle que l'on ne cesse de se renvoyer. comme si c'était un concours de cruauté, d'absurdités, et que celui qui réussirait à attaquer le plus fort en ressortirait gagnant. mais comment en étaient-ils arrivés là ? j'ai jamais dit que j'étais un modèle à suivre, savannah. c'est sûr que même si elle avait tenté de lui ressembler, elle n'y serait jamais parvenue. lui, si parfait. daisy si parfaite. savannah tellement imparfaite. elle avait besoin de prolonger les explications, d'en savoir plus sur le ressenti qu'il avait de la situation. qu'il crache enfin ce qu'il pensait vraiment au fond de lui. qu'il arrête de toujours porter un masque en faisant mine que tout allait bien. alors elle le violente un peu, la démoniaque. elle le fait reculer contre le mur, et ne lui donne pas d'autre choix que d'écouter ce qu'elle avait à dire. bens sourit, tel un diable, délicieusement attirant, mais il ne suffisait que d'une fraction de seconde pour qu'il le laisse s'échapper de nouveau. t'as toujours pas compris alors ? non, il fallait qu'il éclaire sa lanterne. elle entrouvrit à peine la bouche pour tenter de rétorquer, qu'il venait de lui clouer le bec, à cette langue bien trop déliée. tu vaux pas mieux qu'elle savannah. vous êtes deux salopes élevées sous le même toit. t'as pas pensé à ce que moi j'aurais voulu ? non c'est vrai t'es pas capable de le savoir parce que tu sais pas ce que c'est toi que de vivre une histoire sérieuse, à laquelle tu tiens. t'es paumée savannah. parfois je me demande même si t'es capable d'aimer quelqu'un d'autre que ta petite personne. le pire c'est qu'il avait raison, bens. les reproches fusent, le ton monte, et même si les parents coleman n'étaient qu'à quelques mètres de là, il semblait s'en moquer. savannah se décomposait petit à petit, sentit les larmes lui monter, car la vérité blessait. elle n'avait peut-être jamais connu l'amour pur et véritable, mais elle se l'était imaginé. il aurait été bien trop brillant pour elle, intouchable, sa vie étant destinée à un futur tragique et dénué de sens. alors peut-être qu'avant l'accident elle aurait pu le rencontrer, l'homme de sa vie, mais elle ne voulait s'intéresser à personne d'autre que lui. bens, ce gars à qui elle parlait si méchamment, celui sur qui elle déversait des torrents de haine chaque jour de l'année. mais celui qui pourtant occupait toutes ses pensées. il était l'obsession qui lui faisait perdre pied. un fantasme, qu'elle n'oserait même pas toucher du bout des doigts. et maintenant il venait de lui dire qu'elle était égoïste. elle ne pouvait pas en placer une, ni se défendre. le mal la rongeait un peu plus, ses poings commençaient à trembler. il crachait tout son venin et elle n'avait pas le droit de réponse. il se dégageait petit à petit de son emprise, reprenant les commandes de l'opération. la douce savannah, vêtue de sa tenue angélique, ne pouvait plus soutenir son regard. il disparu au loin, perdu dans les étoiles qui brillaient parmi ce beau ciel noir. ça faisait beaucoup à encaisser. il n'avait même pas terminé, essayant de l'achever par tous les moyens. donc ouais, t'as toujours pas compris que ce qui me blesse le plus c'est pas ce que tu m'as annoncé, mais bien le fait que t'ais pas eu le courage si ce n'est l'intelligence de le faire plus tôt. c'est bon bens, tu as terminé ? tu as évacué toute ta rancune, tu as fait dévaler une coulée de lave sur la personne que tu hais le plus au monde en cet instant présent ? pas question de montrer que ça l'a touchée, savannah. interdiction de déverser une larme, même si elle était au coin de son œil, comme elle, au bord du précipice. elle déglutit difficilement, avant de retrouver le chemin du regard brûlant de son ex beau-frère. "salope ?... paumée ?.... égoïste ?... enfin tu montres ton vrai visage et tu dis ce que tu penses !" balança-t-elle en criant, consternée, remplie de colère. elle recula de quelques pas pour ne plus être si près de lui, puis elle secoua la tête de gauche à droite en se tenant le front, comme si elle était assommée. "moi au moins, j'ai toujours été sincère avec toi... sauf pour cette partie de la vie de daisy. de quel droit j'aurai pu casser ça ? briser votre relation ?... te blesser ?" répondit-elle à demi-mot, butant sur ce dernier. car oui, en voulant éviter de lui faire du mal des années auparavant, elle n'avait fait que retarder l'échéance d'une chose inévitable. elle disait vrai, mis à part les foutaises, concernant son honnêteté, à propos de tout ce qu'elle lui disait. les sentiments qu'elle tentait de contenir si fort, tels des chevaux sauvages qui ne demandent qu'à sortir retrouver leur liberté. "bonsoir bens ! mais qu'est-ce que vous faites ? pourquoi vous criez au lieu de venir manger ?" madame coleman. elle fit sursauter savannah, ne s'attendant pas à la voir débarquer, comme un cheveu sur la soupe, en plein milieu de leur conversation, arborant un air étonné. ça avait le don de la mettre en rogne une fois de plus, le petit ange démoniaque. elle dévisagea bens, puis sa mère avant d'entrer dans une colère noire, un regard abyssal qu'il ne faisait pas bon de croiser. "mais putain, maman ! je n'ai pas faim ! j'en veux pas, de ton foutu dîner à la con" et elle finit par exploser, c'était trop tard. elle ne pouvait plus contenir le sang qui bouillonnait dans ses veines. alors sav se retourne, essuie les larmes qui venaient de perler de ses yeux, puis emprunte la direction du champ de blé qui faisait face à la maison.


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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyVen 31 Aoû - 17:09

c'est un trop plein d'émotions, un vase de non-dits qui débordent. bens qui est resté trop longtemps mué dans un silence douloureux. silence qu'il aurait pu contenir des années encore si savannah ne l'avait pas poussé à bout. si elle n'avait pas jouer les revêche avec un entêtement qui a fait exploser la rage contenue en lui. bens, il se défoule sur savannah comme sur un puching-ball. savannah qu'est devenu sous souffre-douleur juste pour quelques minutes. parce que ça fait du bien, parce qu'en cet instant il pense qu'elle le mérite - alors que non. bens n'est plus le même ou alors bens est justement lui-même, il ne sait plus. à force d'année à se contenir, à jouer les hommes modèles et bien seyant, il n'est plus capable de déceler le vrai du faux. sa personnalité part en vrille, elle éclate en mille morceaux. et c'est un puzzle qu'il peine à reconstruire. les pièces assemblées à l'envers il ne ressemble plus à cette image parfaite, mais plutôt à cette reconstruction bancale. dans son monologue fusillant, bens ne laisse pas la place aux contre-arguments. presque à bout de souffle, il a déverser tout ce qui lui rongeait les tripes sans même laisser l'occasion à savannah de répliquer. parce qu'il fallait que tout sorte. tout, sans exception. d'un trait pour ne pas qu'il y repense à deux fois, pour ne pas qu'il fasse machine arrière et regrette ses paroles avant même de les avoir prononcé. mais c'est le regret qui prend place quand il voit que savannah peine à reprendre ses esprits. bens, il se dit qu'il y a peut être été trop fort. comme elle le souligne. salope, paumée, égoïste. c'est pas de cette manière qu'il la voit savannah. non. mais ses paroles ont dépassé ses pensées au moment même où elle s'est mise à le provoquer. salope, paumée, égoïste. c'est ce qu'il ressent quand il pense à daisy. et dans son esprit confus tout se mélange entre les deux soeurs. bens, il est à deux doigts de faire un transfère. et c'est peut-être celui-ci qui lui fait battre le coeur un peu trop fort quand il pense à savannah. ou c'est peut-être tout simplement parce que, dès le départ, il s'est trompé de soeur, bens. y a tout qui part en vrille dans son esprit. il mélange les si pour refaire le monde. mais elle le touche, encore, toujours. mais pas comme avant, pas comme quand il y avait daisy et bens, puis savannah à côté. parce qu'il ne reste plus que savannah et bens, dans une relation complètement déglinguée. me blesser ? mais c'est justement ce que tu ... la porte s'ouvre sur ses paroles adoucies. madame coleman qui les prend en flagrant délit et qui manque de peu de le faire sursauter. déstabilisé par sa présence, bens ne sait que répondre. mais savannah prend les devants. savannah qui explose, hurle sur sa mère avant de s'enfuir les larmes déferlantes. et c'est une avalanche qui s'écroule sur les épaules de bens. c'est tout un tas de regrets qui le ronge en un millième de seconde. et le regard de la mère, confus, déboussolé, qui se pose inquisiteur sur le sien. bens qui se mord la lèvre pour ne pas dire de bêtise. je suis désolé madame coleman, vraiment. bens et ses bonnes manières. bens qui essaye encore et toujours de se montrer bien sous tout rapports. je reviens, vous m'excusez. ce n'est même pas une question. et bens, il ne lui laisse pas le temps de répliquer qu'il s'enfuit à son tour en direction du champs qui trône face à la maison. savannah ! qu'il appelle, le regard vif à la chercher en vain. fatigué de courir, bens s'arrête pour reprendre son souffle - et songe qu'il serait bon pour lui de reprendre le sport. savannah, écoutes. je suis désolé, d'accord ? c'est pas exactement ce que je voulais dire, j'me suis emporté tu sais bien. ses pupilles dilatées scrutent tout autour de lui à l'affût du moindre mouvement qui pourrait signer sa présence. reviens, s'il te plait. faut qu'on termine notre discussion. et plus calmement cette fois-ci, espérons.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyVen 31 Aoû - 17:57


un dîner dont on se serait bien passé....

quand elle le voyait, bens, c'était comme si toutes les émotions que l'on pouvait ressentir se réunissaient. un tourbillon euphorisant, qui ne cessait de l'envoûter. c'était de l'amour, du désir, de la passion, de l'admiration. des regrets, des remords, de la nostalgie, de la mélancolie. de la tristesse, de la haine, et même du mépris, et pourtant, elle ne s'en lassait jamais. de lui, de ses yeux clairs remplis de petites tâches d'or. de tout son être, de toute sa personne. il dégageait quelque chose de spécial, et ça lui donnait tellement de charme, ça le rendait unique. il avait laissé en elle une marque indélébile, le genre de marque qu'il faut frotter intensément, mais que plus on essaye d'effacer, plus on ressent de souffrance. alors elle avait abandonné, savannah, et souvent elle pensait à lui, elle rêvait de lui. mais le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne savait pas quoi faire. elle ne savait pas ce qu'elle voulait vraiment. continuer à espérer, ou l'oublier à jamais. il fut coupé dans son élan, bens, quand il tenta de lui répondre. sa mère venait de faire irruption, et de les surprendre, au mauvais moment. elle arrivait, ne sachant probablement pas qu'elle marcherait sur des œufs. et que sa fille réagirait de manière aussi excessive. elle n'allait pas s'en excuser, savannah. elle était dépassée par la situation, par le torrent de reproches que lui avait fait son ex beau-frère. elle se sentait mal. son cœur battait si fort, qu'il était sur le point de sortir, et de tomber par terre. alors la fuite s'avérait la meilleure option. elle allait craquer, elle le savait pertinemment. ses yeux bien trop humides, et difficiles à contenir, ne lui laissaient d'autre choix que de partir. alors elle laissa sortir le démon qui brûlait en elle, et envoya sa mère sur les roses. c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. la vraie vérité, celle qu'elle aurait aimé lui dire était toute autre que les mots prononcés. même s'il te semble que je sois bien dans ma vie, détachée, ce n'est qu'un mensonge. je fais comme si tout allait bien, ce n'est qu'un masque. en dessous c'est la pagaille, la peur et la solitude. je ne dors plus beaucoup. je n'ai plus très faim non plus. j'ai l'impression que depuis la mort de daisy, le monde s'est arrêté de tourner, que je suis figée, que je n'arrive plus à aller de l'avant. je ne sais plus du tout où j'en suis. la panique m'envahit, à la simple pensée que tu pourrais le découvrir. mais je ne te dis pas tout ça, je n'ose pas, j'ai peur de ta réaction, que derrière ce regard il n'y ait pas l’acceptation, que ton amour ne suive pas. que l'envie de briser les interdits, ne vienne que de moi. sav se mit à courir à un rythme effreiné, droit devant elle. son souffle devenait plus rapide, et son pouls battait toujours bien trop fort. les larmes qui coulaient le long de ses joues se perdaient dans la nuit, s'envolaient, emportées par le vent glacial qui traversait tout son être. savannah ! criait-il, quelques mètres plus loin. elle s'arrêta net, se faufilant dans une autre rangée du champ de blé, pour ne pas qu'il puisse la retrouver. la voir dans cet état n'était pas du tout ce qu'elle souhaitait. elle était faible, et ça ne lui ressemblait pas. avec bens elle avait toujours eu du mordant, elle s'était toujours montrée offensive et ne s'était jamais laissée abattre. mais cette accumulation de sentiments, cet ascenseur émotionnel qu'il lui avait infligé, avait eu raison d'elle. savannah termina sa course avant de venir se laisser tomber sur le sol, essoufflée, essuyant ses yeux écumeux, avec sa main gelée. savannah, écoutes. je suis désolé, d'accord ? c'est pas exactement ce que je voulais dire, j'me suis emporté tu sais bien. tu n'avais qu'à pas les dire alors, ces mots. le venin que tu avais déversé faisait encore bien trop mal, rouvrant les anciennes cicatrices du passé. elle resta silencieuse, sav, s'allongeant dans le chemin de terre sur lequel elle se trouvait. reviens, s'il te plait. faut qu'on termine notre discussion. la vérité la frappait en plein visage. pendant tout ce temps, elle s'était démenée pour le repousser, pour lui faire comprendre que le lien qui les unissait n'était pas réel. et maintenant qu'elle se rendait compte de l'étendue de ses sentiments, elle le perdait. " c'est bon bens t'as gagné... tu m'as touché en plein cœur..." soupira-t-elle en regardant le spectacle qui lui faisait face. un ciel rempli d'étoiles, d’étincelantes constellations, qui transformaient les lieux en un cadre d'exception. " ça sera jamais aussi cruel que ce que je t'ai fait... mais pourtant, j'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai si mal..." articula-t-elle doucement, la gorge se serrant à nouveau. en fait si, je le sais. j'ai tout gâché. savannah laissa ses paupières se refermer, pour sentir les caresses de la nuit se promener sur sa peau. tout est plus difficile, alors qu'avant, avec daisy, tout semblait si simple. tout est plus sombre, alors qu'avant tout semblait si clair.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyMer 19 Sep - 18:51

un vide. bens se sent comme emporté dans un immense trou noir face au départ précipité de savannah. ses tripes en pagailles se tordent d'une façon qu'il ne connait pas. le regret de s'être emporté. et c'est une houle déferlante qui s'écrase contre sa poitrine, un océan d'émotions qui l'accable d'une culpabilité rongeuse. qu'est-ce que t'as foutu ? que sa conscience résonne en son être intérieur. salope, paumée, égoïste. ces mots qu'il a employé à son égard il les tourne désormais au masculin. salopard, paumé, égoïste. c'est ce qu'il a été et c'est ce qu'il est. salopard dans ses mots, sombres, assommants, assassins. paumé au milieu de cette tourmente, coincé dans cette confusion totale, ce mélange malsain qui se transfère d'un être à l'autre. et égoïste, d'avoir déverser rage et ressentiment injustement. alors bens s'envole. il court à en perdre son souffle, son palpitant qui s'emballe à la moindre caillasses que rencontre ses pieds. les plans de blé près à être coupés lui barre la route, lui fouette les mains qu'il porte en avant. mais il s'en moque. bens, il l'appelle dans l'espoir vain qu'elle s'arrête et lui réponde. mais c'est un silence glacial auquel il fait face, dans la pénombre du soir. son myocarde manque un battement quand, enfin, la mélodie de sa voix retentit à ses oreilles. gagné ? pourquoi alors rien de tout ceci ne lui semble être une victoire ? pourquoi son estomac se tord ? pourquoi il n'en retire aucune satisfaction ? les sens décuplés, bens se fraye un chemin se laissant guider par son ouïe. rapidement, il la découvre. savannah recroquevillé à terre. une scène qui le déchire encore un peu plus. de sa grandeur il la surplombe, la contente avec une douceur déconcertante. puis, délicatement, bens vient s'asseoir à ses côtés. le regard au loin, le visage éteint. c'est pas une compétition sav, j'ai rien gagné. au contraire. il laisse les secondes s'écouler à la vitesse de cet instant hors du temps. de ceux où les minutes paraissent infimes. je suis sincèrement désolé. j'avais pas à te dire ce genre de chose, pas comme ça, pas ici. c'était pas correct. ses traits calmes, presque sereins se tournent finalement vers elle. savannah, le visage rongé par ses larmes séchées qui la rend plus délicate, plus ravissante. une pensée frivole qui s'échappe de son esprit et vient tracé un mince sourire aux bords de ses lèvres. si ça fait mal c'est qu'au fond t'es pas si désintéressée que ça. qu'il dit son un ton plus léger dans l'espoir de l'adoucir à son tour. et s'il ne tenait pas aux convenances bens la prendrait dans ses bras, lui embrasserait la tempe et lui murmurerait que tout ira bien. si les mots ne restaient pas coincés au fond de sa gorge, il lui avouerait qu'il ne lui en veut pas, qu'elle n'a rien fait et que tout n'appartient qu'au passé. mais il ne fait que la contempler, elle, puis le sol venu tâché ses mains.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyJeu 20 Sep - 4:49


un dîner dont on se serait bien passé....
comment ce petit bout de femme, pouvait en arriver à ce niveau de faiblesse ultime ? sav, c'était une personne sûre d'elle. elle savait ce qu'elle voulait, savait comment l'exiger. elle savait dire ce qu'elle pensait en toutes circonstances, défendre ses convictions tant qu'elle le pouvait. mais avec lui il n'en était rien. parce qu'avec bens, elle laissait s'envoler sa carapace et se mettait à nu, à fleur de peau. parce que chaque chose qui sortait de sa bouche, était décuplée quand elle arrivait à ses oreilles. parce que chaque mot qu'il laissait échapper, pesait plus fort que n'importe quel autre sur la balance. comment un ange pouvait se laisser emporter par les ténèbres aussi facilement ? sav elle l'avait provoqué, elle avait été cruelle. mais bon sang qu'est-ce qu'elle regrettait ! pourquoi est-ce qu'elle n'aurait pas pu emporter ce secret dans sa tombe, elle aussi... pourquoi la jalousie envers une personne disparue continuait de la ronger. pourquoi cette possessivité lui brûlait les veines et l'empêchait d'aller de l'avant. putain. savannah, elle était maladroite. elle aimait faire du tort aux autres. elle aimait frapper là où ça faisait mal. alors maintenant qu'elle comprenait la douleur qu'il ressentait, maintenant qu'elle se rendait compte de l'étendue des dégâts, que ses paroles l'avaient détruit à nouveau, elle craquait. elle ne trouvait aucun autre moyen que de le fuir pour apaiser la situation. parce que quand ça devenait trop dur elle faisait tout le temps ça. tel un cheval sauvage, elle courrait, se frayait un passage dans le champ de blé éclairé par les rayons de la lune. et lorsqu'elle eut couru suffisamment pour se sentir mieux, pour être à bout de souffle, elle se laissait tomber sur le sol, fermait ses paupières qui étaient bien trop lourdes. sav, elle lui avouait qu'elle avait mal elle aussi. parce qu'il avait réussi à toucher la corde sensible. il lui avait exposé des faits, lui avait démontré qu'elle était complètement perdue. qu'elle ne pensait qu'à elle. que c'était une salope. et bens, il avait raison. c'est ça qui faisait mal. " c'est pas une compétition sav, j'ai rien gagné. au contraire. " bens. c'était lui. il était là. ses paroles la réveillèrent de ses pensées obscures, la laissant ouvrir les yeux et le découvrir auprès d'elle. sav, elle se redressait, prise au dépourvu, parce qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il la retrouve aussi vite. il ne la regardait pas, préférant fixer l'horizon lointain. il y avait tant d'étoiles dans le ciel. ce spectacle nébuleux pouvait peut-être apaiser les tensions. elle restait silencieuse à ses mots, se contentant de renifler pour essayer de se calmer, pour tenter d'arrêter ses émotions qui se décuplaient et qui lui faisaient perdre la raison. " je suis sincèrement désolé. j'avais pas à te dire ce genre de chose, pas comme ça, pas ici. c'était pas correct. " souffla-t-il avant de planter ses prunelles dans les siennes. sav elle était touchée par ses aveux, envoûtée par son regard sincère et bienveillant. elle se recroquevillait un peu plus, venant rapprocher ses jambes près de sa poitrine. comme une enfant décontenancée, qui avait perdu tous ses repères. " t'as raison bens. je suis qu'une idiote. tout ce que je sais faire, c'est gâcher les choses qui me sont précieuses. " soupira-t-elle avant de détourner son regard du sien. elle avait du mal à le soutenir. parce qu'il la déstabilisait. parce qu'elle lui avait avoué que sa sœur le trompait. il avait été pris pour un con pendant des mois et des mois. sav, elle le savait. et elle n'avait rien dit. quelle idiote. "si ça fait mal c'est qu'au fond t'es pas si désintéressée que ça. " bien sûr que ça la préoccupait. elle en était même devenue obsédée. parce qu'elle n'arrivait pas à comprendre daisy. pourquoi elle lui avait fait ça. qu'est-ce qu'elle reprochait à ce garçon si beau, si gentil, qui respirait la sincérité ? celui qu'elle aurait aimé posséder. celui qu'elle avait tant espéré. sav, elle allait être franche à présent. elle lui devait la vérité. parce que même si sa sœur n'avait pas eu le courage de le faire, elle, comptait agir différemment et ne pas reproduire les mêmes erreurs. " je te dois des explications quand même. tu as le droit de savoir maintenant. " soupirait-elle en venant jouer nerveusement avec le bas de sa robe. son regard le fuyait, incapable de le confronter lorsqu'il plongeait ses iris brillants dans les siens. " je les ai vus plusieurs fois ensemble. daisy et ce type... " murmurait-elle, tentant d'y aller doucement pour ne pas trop le blesser, pour faire en sorte que la coupure ne soit pas trop profonde. " des fois le soir, quand tout le monde dormait, elle descendait le rejoindre, et elle partait dans la nuit. " souffla-t-elle, attristée par ses propres paroles. parce que se remémorer ces souvenirs lui faisait du mal. parce qu'elle avait eu tant de fois envie de le dire à bens. elle avait vraiment eu envie d'être honnête et de lui dire de fuir tant qu'il le pouvait, mais elle en avait été incapable. " elle souriait souvent en regardant son téléphone... et quand je lui demandais qui c'était elle me répondait : bens. sauf que d'habitude quand elle lisait tes messages, elle ne réagissait pas comme ça. " sav elle avait eu un pressentiment, quelque chose ne tournait pas rond. daisy cachait quelque chose avec ce mystérieux inconnu, parce qu'elle avait beau donner l'impression d'être heureuse, elle devait être ensevelie dans un tissu de mensonges, enchaînée dans des secrets bien trop lourds à porter. " et puis un jour je rentrais et … je les ai vus s'embrasser devant la porte de la maison. je me suis cachée derrière un arbre, et j'ai attendu que ce mec parte. j'étais bête, j'ai pas su comment réagir. " dit-elle en secouant la tête, peinée par les mots qu'elle laissait échapper de ses lèvres. parce qu'il devait avoir mal bens, parce que reparler de ça n'avait été qu'une mauvaise idée depuis le début. mais quand savannah était contrariée, quand cette furie n'avait pas ce qu'elle voulait, elle faisait n'importe quoi sans se préoccuper des conséquences. et elle blessait ceux qui comptaient pour elle. tant de maladresse dans ce corps pourtant si frêle. tant d'incompréhension que devait ressentir bens, en l'écoutant raconter tout ça. ses prunelles venaient finalement retrouver le chemin des siennes, elles étaient apaisées, se voulaient rassurantes et surtout, compatissantes. " j'suis tellement désolée. j'aurais du te le dire bien avant. " dit-elle, la voix tremblante. elle avait tant de remords sav, si seulement elle avait été plus rationnelle à cette période là, ils auraient pu éviter tout ça. éviter de souffrir alors que pourtant tout était fini. cette histoire. sa relation avec daisy. tout était fini. sav se tenait toujours à ses côtés, laissant sa tête se pencher doucement en direction de son épaule, avant de venir finalement s'y poser. " pardonne-moi bens. " murmurait-elle en laissant évanouir ses paupières. est-ce que c'était pour le consoler ? ou pour obtenir un peu de réconfort ? peut-être les deux à la fois. ce qu'elle savait c'est que le sentir près d'elle lui faisait du bien. elle était enfin soulagée de lui avoir tout dit. rassurée, qu'il ne lui en veuille pas à elle plutôt qu'à daisy.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyVen 21 Sep - 17:36

avec les années, bens s'était habitué au comportement presque sauvage de savannah. il s'en était bien longtemps amusé, prenant un malin plaisir à s'en faire le défis de pénétrer sa carapace. parce qu'il était certain que cette attitude sanglante n'était qu'une facette qu'elle voulait bien laisser entrevoir. bens, il a toujours cru en la douceur masquée de savannah, ou bien a-t-il toujours espéré trouver un ange derrière le démon qui s'évertuait à le détester. et si sa belle-soeur continuait à le piquer sans cesse, jamais bens n'y avait trouvé une once de méchanceté. jusqu'à ce qu'elle use de ses secrets pour rouvrir les cicatrices de son passé. jusqu'à cette conversation qu'il a vu déraper. et, sans qu'il ne le voit venir, c'était lui qui s'était élancé dans les travers de la médisance, consumé par cette plaie béante ayant pris place au coeur de sa cage thoracique. bens, il s'est surpris à toucher la corde sensible, s'est découvert une capacité cachée à blesser quelqu'un. mais c'est certainement cette montée d'adrénaline, cette poussée de chaleur qui lui a parcouru le corps de son étreinte envoûtant qui l'a le plus surpris. parce que finalement bens il a aimé ça. il a aimé voir savannah ne plus savoir quoi lui répondre, il a aimé le pouvoir qu'il avait sur elle et pouvoir lui donner le change. il en a presque jubilé, jusqu'à ce qu'elle s'évapore les larmes pour accessoires. une descente brutale qui a refroidi son échine à lui en donner des frissons désagréables et cette satanée brûlure d'estomac trahissant la bille qui lui remontait le long de l'oesophage. bens il sentait la culpabilité écraser ses poumons endoloris par la course effrénée qu'il tentait d'effectuer, déterminé à rattraper ses erreurs. mais bens, il n'avait jamais eu à faire ce genre de choses. à chercher un moyen de se faire pardonner pour le mal sorti d'entre ses lèvres. mais il veut bien faire, c'est certain. alors c'est sans doute un peu maladroit, peut être bancal. bens, assis aux côtés de savannah, tente de trouver les mots convenables à cette situation, il faut le dire, merdique. et c'est son sérieux presque moralisateur qui prend le dessus, cet homme ayant longtemps eu le contrôle sur ses actions, ses paroles, qui s'élève à nouveau aux commandes de ses lèvres. pourtant, son regard reste fuyant. il s'échappe en direction de l'entendue scintillante qui s'offrait au dessus de leur tête, sans doute pour ne pas avoir à souffrir du spectacle de voir savannah les joues tachées des larmes que lui seul à fait couler. silencieuse, elle continue à faire peser le poids monstres sur ses tripes. mais, quand elle ouvre à nouveau la bouche, elle ne fait que s'accroître se sentiment misérable qui lui donne la nausée. dis pas ça, c'est absurde. tu n'es en rien une idiote. peut être maladroite je dirais pas le contraire, mais pas une idiote. et tu sais, si ces choses sont si précieuses rien de ce que tu pourras dire, ou faire, ne pourra véritablement les gâcher. un sourire doux, sincère, vient écarter ses lèvres rosies par la brise nocturne. puis dans un élan de légèreté, bens s'élance sur les pentes de l'humour en voulant adoucir l'atmosphère quelque peu pesant qui les entourait. mais savannah replonge dans les méandres de la douleur, faisant ressortir le sujet principal de leur querelle. la tromperie de daisy. bens, il aurait aimé lui dire d'arrêter, de ne pas s'élancer sur une pente aussi glissante qu'est celle-ci, mais il restait coincé entre la peur de savoir et son irrépressible envie d'en connaître d'avantage. alors il se tait, évite tout contact visuel pour ne pas trahir les émotions qui se succèdent au fond de ses iris brillants des rayons lunaires. les lèvres de savannah se mouvent sans qu'il puisse le voir, mais il les devine à mesure que ses mots résonnent dans la vaste étendue de blé, jusqu'à ses oreilles en alerte. et il encaisse sans un bruit, sentant sa mâchoire se crisper un peu plus au fil de son récit. son palpitant s'emballe, manque un battement douloureux lorsqu'elle évoque les sourires qu'il parvenait à lui soutirer alors que lui n'en était plus capable. sans le savoir, savannah vient à nouveau lui faire une confession puisque bens, aveuglé par ses sentiments passionnels, ne s'était aperçu de rien. il n'avait pas vu les changements de comportement de daisy, ne se serait jamais douté que l'effet des premiers instants s'était dissipé. dans sa naïveté de grand dadais, bens restait persuadé qu'il était le seul, l'unique, à parvenir à faire chavirer son coeur, à transporter son âme et à faire scintiller ses iris mêlée à ses sourires de femme comblée. mais tout ceci n'était donc qu'un leurre, qu'une illusion qu'il s'était évertué à croire par crainte de faire face à une réalité cinglante. les images se succèdent sur sa rétine endolorie. bens souffre à les imaginer ensemble, daisy et cet inconnu au corps d'apollon qu'il dévisage malgré lui. et il retient un rot nauséeux qui vient se frayer un chemin jusqu'à sa gorge, peine à contenir l'eau lui montant aux yeux. bens, fragile être à la sensibilité décuplée par la fatigue des nuits sans sommeil. il n'a toujours pas prononcé le moindre son, quand savannah vient poser sa tête contre son épaule, le suppliant presque de la pardonner. la boule qui venait de se former au fond de sa gorge l'empêcha dans un premier temps de dire quoi que ce soit. bens, dans un soupire, part à la recherche des dernières forces qu'il reste en lui. il vient posé sa main sur sa cuisse, un geste innocent, délicat, puis ferme les yeux l'espace de quelques secondes. c'est oublié qu'il murmure presque. oubliée, cette rancoeur malsaine qu'il nourrissait à son égard. mais ancrée, cette détestable sensation d'avoir été trahi par la femme qu'il chérissait le plus au monde. et il sait que ce n'est pas à savannah qu'il en veut, mais à daisy. et à lui même d'avoir agit ainsi. tu voulais bien faire, je comprends. dans tous les cas la vérité aurait fait mal, seulement ... seulement, peut-être qu'elle serait encore là si elle était passé aux avoeux plus tôt. seulement, on ne peut pas refaire le passé. qu'il dit simplement.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyVen 21 Sep - 19:37


un dîner dont on se serait bien passé....
sav elle avait haï cet homme pendant des années. elle avait détesté celui qui s'était épris de sa sœur, celui qui avait profité de ses derniers instants. celui qui l'avait privée de sa moitié, de sa famille. bens, il avait profité de daisy depuis bien trop longtemps. il vivait dans un monde parfait, où rien n'aurait pu ébranler son magnifique paysage. parce qu'il était persuadé qu'elle lui était dévouée. parce qu'il ne voyait que par elle, ne vivait que pour elle. sav, elle était agacée par son comportement. elle cultivait une haine immense à son égard, depuis plusieurs années. parce que monsieur parfait n'avait d'yeux que pour sa reine. parce que monsieur était toujours gentil avec sa belle-sœur maléfique, malgré tout le mal qu'elle lui crachait au visage. putain. elle avait été mauvaise sav. elle avait été cruelle. mais jamais il ne lui avait répondu avec un mot mal placé. jamais il ne s'était permis de la remettre à sa place alors qu'elle l'aurait mérité plus d'une fois. elle avait été une peste. un démon. et au fur et à mesure du temps cette relation avait pris une tournure malsaine. parce qu'elle commençait à jalouser daisy. parce que sav s'était rendue compte qu'il ne la laissait pas indifférente. que derrière la haine qu'elle avait entretenue, il y avait peut-être autre chose qui résidait. une attirance qui n'avait pas lieu d'être. des envies interdites qu'elle essayait tant bien que mal de refréner. parce que son regard haineux s'était transformé en regard envieux. elle s'imaginait dans ses bras. aimée par cet homme si bienveillant. entourée par un soleil qui l'éclairait chaque jour, tant il était brillant, radieux. bens il ressemblait à un ange. tout ce qu'elle n'était pas. tout ce qu'elle aurait rêvé d'effleurer, rien qu'une fois.
ils étaient là, tous les deux assis dans ce champ de blé. à contempler les étoiles, à se parler à coeur ouvert. parce qu'elle avait enfin laissé son animosité de côté. parce que lui avait réussi à dire tout ce qu'il pensait réellement. ils pouvaient se parler sans mettre de filtre, en étant transparents l'un envers l'autre. " dis pas ça, c'est absurde. tu n'es en rien une idiote. peut être maladroite je dirais pas le contraire, mais pas une idiote. et tu sais, si ces choses sont si précieuses rien de ce que tu pourras dire, ou faire, ne pourra véritablement les gâcher. " sav, elle l'écoutait parler, prenait le temps de digérer chacun de ses mots. parce que bens il était comme la voix de la raison. il était apaisant, empli de bienveillance, comme toujours. elle le retrouvait peu à peu. il était enfin redescendu de sa torpeur, il avait réussi à refréner sa colère. " crois-moi pour gâcher les choses en quelques secondes... je suis la meilleure. " soupirait-elle en regardant les étoiles. parce qu'elle avait toujours la langue trop bien pendue sav. parce qu'elle était incapable d'arrêter ses pulsions, de faire quelque chose qu'elle ne cautionnait pas. d'agir contre sa nature. elle était tel un électron libre dans ce monde qui lui paraissait si lointain, à des années lumières. elle ne se sentait pas comme les autres, incapable de rentrer dans le moule qu'on lui imposait. alors elle s'était souvent retrouvée dans des situations gênantes ou dangereuses. sav elle était sauvage, indomptable. et c'est tout ce qui l'avait poussée à dévoiler la vérité à son ex beau-frère. parce qu'elle ne voulait plus garder ça pour elle, parce que de toute façon il devait l'apprendre un jour ou l'autre pour pouvoir aller de l'avant. peut-être que ce serait plus facile pour l'oublier, pour réussir à clôturer ce chapitre du livre resté ouvert encore trop longtemps. sav elle lui rendait service. il valait mieux une vérité qui blesse, qu'un mensonge qui faisait sourire. daisy faisait partie du passé, c'était de l'histoire ancienne. pour qu'il aille mieux elle devait lui dire. après l'amertume de ses aveux viendrait l'acceptation. et il arriverait probablement à passer à autre chose. à tourner la page, et à l'effacer de son cœur une bonne fois pour toute. alors elle se confiait peu à peu, tentant d'être douce dans sa manière d'annoncer les choses, d'avancer dans le récit de ses déclarations. elle voulait le préserver d'un trop plein d'émotion. elle ne voulait pas qu'il craque lui aussi, qu'il déborde et termine par être brisé à son tour. parce qu'il ne méritait pas ça. sav elle s'excusait finalement, venant poser lentement sa tête contre son épaule. parce qu'elle le soutenait. parce qu'elle voulait lui montrer qu'elle était là, bien présente à ses côtés. qu'elle n'était pas une illusion, ni un fantôme du passé. que savannah, c'était son présent. qu'elle était là près de lui. pour lui. bens vint finalement diriger sa main contre sa cuisse, dans un geste empli de douceur. " c'est oublié " il reprenait son souffle avant de poursuivre à fleur de peau. " tu voulais bien faire, je comprends. dans tous les cas la vérité aurait fait mal, seulement ... on ne peut pas refaire le passé. " avouait-il simplement. sav elle l'écoutait, ne disait rien dans un premier temps. elle restait contre lui, laissait la brise caresser son visage. elle appréciait ce silence, sa compagnie. elle aurait pu rester comme ça longtemps. elle se sentait bien. apaisée d'avoir pu déverser ce poids qui pesait bien trop lourd sur ses épaules. mais elle était triste à la fois, d'avoir partagé ce fardeau avec bens. parce qu'il ne disait plus rien, il se murait dans le silence. il devait être en train de tout repasser en boucle dans sa tête. il devait chercher à partir de quand tout avait déraillé. comment ça avait pu se passer sans qu'il ne s'en rende compte. il avait beau dire que c'était oublié, ça allait probablement le hanter pour un long moment encore. parce que le temps d'acceptation n'allait pas être évident, et qu'il avait besoin d'être soutenu. sav, elle ouvrait les yeux lentement, elle se réhabituait peu à peu à la lumière des étoiles qui les éclairait, à la lune qui brillait au dessus de leurs êtres. il fallait qu'elle soit là pour lui. maintenant. elle ne devait pas le laisser tomber, ne pas l'abandonner. il finirait par être dépressif, celui qu'elle avait dérangé dans sa vie bien trop rangée. elle était venue y mettre le bazar, tout retourner, telle la tornade blonde qu'elle était. " il faut que tu arrives à tirer un trait sur elle bens. tu dois aller de l'avant. " murmurait-elle en se redressant, venant finalement terminer leur contact rassurant. elle saisissait la main qui résidait sur sa cuisse, l'effleurait doucement de ses doigts. combien de fois elle avait rêvé de la toucher. combien de fois elle l'avait imaginée se promener sur elle, sur chaque parcelle de son corps. mais tous ces songes qui ne rimaient à rien devaient être chassés de son esprit. parce que bens il ne voudrait jamais tenter quoi que ce soit avec elle. parce qu'il ne serait surement pas prêt. parce qu'il l'associait malgré tout à daisy, celle qui avait réduit son cœur en miettes. mais sav, elle se moquait des conséquences. elle fonçait à nouveau tête baissée. elle vint saisir sa main, nouer ses doigts aux siens. parce qu'elle en mourait d'envie au moment présent. parce que son rythme cardiaque s'emballait un peu plus. son cœur tambourinait bien trop fort dans sa poitrine. " viens. on s'en va d'ici. " dit-elle en se relevant sans lâcher sa paume, l'attirant vers elle pour qu'il se lève à son tour. il fallait qu'ils partent, qu'ils s'enfuient dans la nuit. parce qu'ici c'était bien trop morose. sav, elle regardait sa robe, remarquant à quel point elle était entachée par la terre dans laquelle elle venait de se rouler. elle souriait, riait presque avant de planter ses prunelles dans celles de bens. " ça me ressemble plus. j'ai moins l'air d'un ange comme ça. " dit-elle en lui adressant un sourire bienveillant. parce qu'elle voulait lui remonter le moral. parce qu'elle espérait sincèrement qu'il allait pouvoir s'en remettre.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 22 Sep - 13:35

daisy et bens, c'était comme une évidence pourtant. c'était les émois d'un amour innocent qui les avait frappé tel le feu du ciel venant électriser leurs myocardes de grands enfants. un sentiment envoûtant d'un apaisement sécuritaire et d'une passion dévorante de chair et de matière grise. parce que bens en était devenu que plus inepte, annihilé par cette fascination malsaine qu'il n'a cessé de nourrir à l'égard de cette femme indomptable qu'il n'avait su dompté. bens, adorateur de cette chevelure solaire, ces iris aux reflets des cieux et ces lèvres carmins qu'il dévorait sans connaître la satiété. lui, devenu un de ces camés aux parfums de son échine, ces effluves de vanille caressant ses narines chatouillées par l'enveloppe charnelle qu'elles transportaient. et il s'était contenté de croire que leur monde des merveilles serait à l'abris des épreuves de la vie. que lui seul suffirait à effacer ces autres tentateurs tout aussi admirateurs d'une beauté qu'on ne discute pas. il a mesuré sa chance, un temps, de pouvoir pavaner au bras d'une douceur éternelle, la laissant s'échapper d'entre ses phalanges endormies par un quotidien routinier. daisy, las et lassée, s'était perdue sur le chemin de leur bonheur. elle avait emprunté cette contre-allée le laissant seule sur cette route en ligne droite le menant droit au précipice. et elle, à la chute tragique. daisy contre la carrosserie, le bitume comme tombeau. la mort, grave, sévère. rapide. inéluctable.
pourtant bens ne parvenait qu'à revoir ses doux sourires ensorcelants, ses pupilles dilatées qui scintillent des astres nocturnes et ses je t'aime à lui transpercer le coeur. dans ses mémoires se bousculent les images d'un trop plein de béatitude, un tableau peint de volupté sans qu'aucune ombre ne vienne entacher son éclat. bens il s'était sculpté cette idéalisation d'un être imparfait, aveugle de ses défauts pourtant nombreux. une daisy utopique dont il avait continué à tomber chaque jour un peu plus amoureux, sans s'apercevoir que l'autre, réelle, humaine, s'éloignait de son image lisse qui résidait au fond de son coeur, détentrice de la clé de son âme. et c'est à cet être fantastique que bens restait ancré jusqu'à la moelle, incapable de laissé s'envoler le spectre de leurs souvenirs. cet être qui se tordait dans son esprit confus, prenant des formes indistinctes, depuis que ses tords étaient apparus au grand jour sous les paroles d'une savannah consumée par son silence.
s'il s'était d'abord emporté dans la facilité de jeter son courroux sur sa compagne d'infortune, bens savait qu'il ne s'agissait là qu'une esquive à la réalité. il peinait à accepter de retracer les lignes d'un passé mal sauvegardé, à ouvrir les yeux sur les disgrâces de leur vie à deux. daisy, défunte daisy, qu'il ne voulait tâcher d'aucun déshonneur. bens, prisonnier d'un déni aux mains de fer, préférait déverser une haine arbitraire plutôt que d'assumer les tords qui lui étaient attribués. parce que l'évidence lui frappait au visage, comme une brise polaire, glaciale. lui, cet homme qui se voulait pourtant sans bavure, était également fautif de sa propre peine. et il ne lui suffisait que d'accepter cette vérité pour enfin, peut-être, se libérer des chaînes qu'il s'était lui-même infligé. la daisy qui avait su faire battre son coeur n'était plus de ce monde depuis bien plus longtemps que ces deux années de séparation physique. elle avait continué à vivre au travers des battements de son coeur ivre, mais n'était plus qu'une ombre restée en lui pour bercer ses nuits et ses envies d'une vie sans embûche. la daisy qu'il aimait n'était pas celle qui lui avait été soutirée par la mort. cette daisy s'était fanée sous la routine infligée par les anxiétés de bens. c'était lui qui l'avait tué, il y a bien des années. et il fallait que tout s'arrête. il fallait qu'il lui lâche la main et la laisse partir. et c'est ce que savannah tente de lui faire comprendre, avec cette douceur qu'il ne lui connait pas. savannah venue enfourchée sa main dans la sienne dans un contact rassurant. cette tornade venue renverser tous les piliers de son existence, était prête à reconstruire de nouveau fondements. elle qui bien trop longtemps s'était mise au travers de son humeur rayonnante, venue lui porter main forte lorsque le joug de ses parents s'était abattu injustement sur ses épaules. elle qui avait mis la lumière sur les mensonges qu'il avait forgé à travers les années. elle qui venait apporter la flamme qui réchaufferait son coeur meurtri. savannah dont la caresse fait frisonner son échine alors qu'une chaleur s'étant de sa paume jusqu'à son ventre. de ses phalanges fourmillantes du froid automnal, bens vient resserrer un peu plus l'étreinte de leur membre. une pression qui cherche le réel, qui veut le ramener sur cette terre où tout ne tourne plus rond. elle le bouscule dans ses songes cauchemardesques, le pousse à se redresser à son tour. bens bien trop grand pour elle qui se relève et la surplombe. tu veux aller où ? qu'il demande, esclave de son déboussolement. savannah, elle pourrait le conduire aux enfers qu'il la suivrait aujourd'hui. face à sa tenue, un sourire, maigre mais chaleureux, vient enfin s'écraser contre ses lèvres, ses paupières plissées avec malice. ne sous-estimes pas les pouvoirs d'une robe blanche. elle pourrait être tâchée de sang qu'elle te donnerait toujours un air angélique. et magnifierait ton corps déjà trop parfait. ses prunelles s'attardent sur ses courbes qu'il n'avait jusqu'ici fait qu'entrevoir. et en pensées il se plait à les détailler. instant volage qu'il sait malsain mais ne peut refréner. tu serais belle même avec un sac poubelle, faut croire. et il en rigole, sans doute pour masquer ce malaise qui se faufile en son fort intérieur. parce qu'il sait qu'il ne devrait pas penser, parler, de la sorte. il le sait, le fait, tente de l'assumer, mais se gifle de cet emportement.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 22 Sep - 15:20


un dîner dont on se serait bien passé....
la détresse qu'elle lisait dans son regard la touchait profondément. parce que bens semblait être submergé par un flot de tristesse qu'il ne pouvait refréner. ce passage obligé dans les ruines de son cœur meurtri, pour qu'il puisse enfin aller mieux. sav, elle était émue de le voir aussi touché par ses déclarations. mais elle le savait au fond, qu'il aurait mal. que ça viendrait tordre un peu plus ses tripes. rouler à nouveau sur son cœur, qui mourait déjà à petit feu. mais il avait besoin de ce choc. besoin de tout remettre en question, de balayer les vestiges d'un passé bien trop douloureux, bâti sur un tissu de mensonges, sur un voile de secrets inavouables. bens il ne pouvait plus se torturer l'esprit de la sorte. il devait aller de l'avant. sav elle était là pour lui. pour lui faire comprendre que sa grande sœur l'avait aimé fut un temps, mais que cette période était révolue. qu'elle avait décidé de se nourrir d'autres bras, de mener une relation charnelle avec un autre que lui. parce qu'elle ne pouvait plus se contenter de son amour avec bens qui était devenu trop fragile. parce que toute la poudre scintillante qui résidait dans les rétines du beau blond, avait déserté les yeux de daisy. ses sentiments avaient probablement changé. mais elle ne lui avait jamais avoué. peut-être comptait-elle le faire une fois qu'ils seraient revenus de leur escapade en france ? il était trop tard de toute façon. parce que dieu ne lui avait pas laissé le temps de s'exprimer, de pouvoir être honnête avec l'homme qui avait partagé sa vie pendant plusieurs années. elle avait été arrachée de ses bras, de ceux de sa famille qui l'aimait profondément. et elle n'avait même pas pu avouer le mal qui la rongeait. sav, elle ne savait pas ce qu'elle avait en tête. mais elle imaginait qu'elle avait ses raisons. qu'elle devait avoir une explication à toutes ses actions, qu'elle ne comprenait pas. et qu'elle ne comprendrait probablement jamais. parce qu'à présent elle avait rejoint les cieux et se murait dans un silence éternel. parce que bens et sav seraient marqués à vie par cette fin si tragique. parce que les cicatrices qu'ils partageaient se refermeraient probablement dans un bout de temps. le chemin serait long et sinueux. mais au bout du tunnel, se trouvera forcément la lumière.
sav, elle sentait les doigts de bens se resserrer autour des siens. elle sentait sa poigne qui tentait désespérément de s'accrocher à elle. comme s'il voulait être sûr qu'elle n'était pas un mirage, qu'elle était bien là, avec lui. elle l'aidait à se relever, bientôt dépassée par la carrure imposante de l'homme qu'il était. elle paraissait si petite, si faible à côté de cette montagne qui venait lui faire face. mais elle aurait donné n'importe quoi pour réussir à la gravir. pour arriver au sommet de ce cœur si blessé, pour pouvoir finalement le réparer. tenter de le fixer, avec tous les moyens dont elle disposait. sav le regardait, lui qui la questionnait sur le lieu de leur prochaine escapade. " j'ai ma petite idée. " dit-elle armée d'un léger rictus au coin de ses lèvres. parce qu'elle savait qu'ils n'allaient pas retourner manger dans la maison familiale. parce que sav elle ne voulait pas expliquer les raisons de son comportement auprès de sa mère. elle ne voulait pas justifier ses agissements ce soir. elle s'en occuperait à un autre moment. pour l'heure, c'était bens qui avait besoin de réconfort. besoin qu'on prenne soin de lui. et ce soir elle se découvrait douce et compatissante à ses côtés. " ne sous-estimes pas les pouvoirs d'une robe blanche. elle pourrait être tâchée de sang qu'elle te donnerait toujours un air angélique. " répondait-il en laissant dévoiler un semblant de sourire. c'est vrai que dans cette tenue elle avait l'air d'être pure. de respirer la clarté. mais en vrai il n'en était rien. sav, elle riait à sa remarque avant d'hausser les épaules et de tirer légèrement sur sa main qu'elle serrait toujours, comme pour le rappeler à la réalité. " pourtant tu sais très bien qu'au fond je suis tout sauf un ange. " souffla-t-elle en le regardant, amusée par la tirade qui venait de découler de ses lèvres. il le savait oui, quelle sacré numéro elle était. cette femme indomptable qui se laissait porter par le vent. qui était aussi douce qu'elle pouvait être incontrôlable. sav c'était le jour et la nuit en même temps. une façon particulière de pouvoir être tendre et compréhensive, puis de changer du tout au tout en quelqu'un de colérique et d'exécrable. les gens autour d'elle ne savaient jamais sur quel pied danser, ni à quoi s'attendre en étant à ses côtés. " tu serais belle même avec un sac poubelle, faut croire. " qu'il laissait échapper de ses lippes rieuses. elle détournait le regard, sentant un éclair la traverser. parce que cette remarque qu'il venait de faire la rendait silencieuse. elle ne savait pas comment réagir. elle n'aurait jamais imaginé entendre ces mots provenir de celui pour qui elle éprouvait une attirance irrévocable. parce que ce compliment résonnait dans ses oreilles, venait retentir dans sa tête sans s'arrêter. " c'est vrai que le noir c'est ce qui me va le mieux. " murmurait-elle en souriant, tentant de cacher le malaise qui l'habitait peu à peu. pourquoi elle sentait cette chose bizarre dans l'air ? son attirance qui s'éveillait de nouveau envers cet homme qui pourtant lui était interdit. sav, elle se décidait à avancer au milieu des champs de blés, tirant bens derrière elle, leur frayant un passage avec sa main qui restait libre. son cœur battait un peu trop vite pour qu'elle se sente en sérénité. ce contact qu'elle ne voulait pas couper lui brûlait les tripes tant elle aimerait s'en abreuver. encore et encore. elle ne voulait plus le lâcher. alors elle prenait son temps pour revenir jusqu'à l'endroit qu'ils avaient quittés. une fois devant la maison de ses parents, elle le regardait avant de se diriger en périphérie de la demeure. " je suppose que toi non plus tu n'as pas faim. " laissait-elle échapper en lui adressant un petit clin d’œil. parce que sav elle n'avait pas envie de retourner s'enfermer avec ses parents. elle voulait profiter de lui uniquement. parce que bens, il ne devait pas avoir faim, après avoir appris toutes ces révélations au sujet de son amour disparu. alors elle continuait de le guider jusqu'à cette grange qui se trouvait juste derrière, au fond du jardin. elle jetait un bref coup d’œil vers les fenêtres éclairées, tentant de ne pas se faire repérer par ses parents. une fois arrivés devant la grange, elle ouvrait la porte, lâchant la main de bens pour le faire entrer, venant la refermer instantanément derrière lui. elle l'abandonnait quelques secondes, pour attraper une boite d'allumettes qui traînait sur un vieil établi. elle en grattait une, venant allumer une lanterne qui était posée non loin d'eux. et la lumière fut. sav, elle souriait, s'avançait plus profondément dans la bâtisse, pour finalement arriver jusqu'à une étagère qui contenait plusieurs bouteilles de vin. il n'y aurait pas de verre pour qu'ils boivent, mais ce soir, ils allaient faire à l'ancienne. directement au goulot. elle regardait un peu plus haut, tentant d'attraper sur la pointe des pieds une bouteille de vin rouge qu'elle trouvait parfaite pour l'occasion. elle se hissait du plus haut qu'elle pouvait, laissant finalement échapper un râle avant de se retourner vers lui. " tu peux m'aider, je suis trop petite pour l'attraper. " dit-elle, amusée par sa remarque. parce qu'elle voulait lui changer les idées, profiter de la fin de soirée avec lui pour parler tranquillement, éclairé par cette bougie qui rendait l'ambiance chaleureuse.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 22 Sep - 17:52

un espoir brille de sa lumière terne au creux de ses méninges en sur-régime. celui que, peut-être, au fond d'elle résidait une parcelle de son être emprunt aux remords. au milieu de ses mille questions, bens songeait à ce que daisy pouvait penser de cette situation. avait-elle, ne serait-ce qu'un instant regretter ses actes perfides ? ou, dans son vice adultère se complaisait-elle à une double vie ? bens, rongé par les mensonges de cet être aimé à découvert, se torturait des et si dramatiques. et, dans une manière propre aux individus faibles, bens aimait à croire que celle qu'il avait connu ne pouvait être restée insensible aux états d'âmes que provoquent une telle traîtrise. seulement, il lui était impossible de percer les secrets de son âme, sonder les parcelles de son esprit pour y déloger les réponses à ces mystères qui l'obnubilent. ces questions qui resteront éternellement sans réponses par le sort du destin qui s'est empressé de supprimer l'unique source d'informations objective. pour autant, bens restait sceptique quand à la sincérité dont daisy aurait fait preuve s'il avait pu la confronter. aurait-elle tout avoué, sans détours, si elle avait finalement été mise face au mur ? d'une certaine manière, le mensonge appelant le mensonge, les pécheurs se trouvent emmuré dans leur leurre, captifs de cette tornade vicieuse des faux-semblants et non-dits. alors, peut-être valait-il mieux s'échapper de cette tortueuse ritournelle pour tourner cette page chiffonnée tâchée des larmes d'encre de la noirceur des maudits. plus que les remords de sa douce fabulatrice, ce sont les avoeux de celle-ci qui tourmente bens. incapable de comprendre comment il était possible de mener une vie faite de simagrées et d'artifices. amoureux transi, il lui était inconcevable que l'on puisse aimer sincèrement deux personnes à la fois. bens avait donc ce sentiment désastreux de n'avoir été que cette roue de secours, cette bouée portant la sécurité d'un avenir sans surprise. un réconfort qui n'a d'attirant que la sûreté d'un avenir serein, mais qui, de près ou de loin, n'était pas capable d'apporter foudre et passion. la question restait alors de savoir quand daisy songeait-elle a délier sa langue et le chasser de sa vie pour enfin mener celle voluptueuse que lui offrait sans nul doute la compagnie de son amant. l'atrocité de son mensonge résidait dans sa résignation à mener une vie paisible aux côtés de bens qui, fou d'amour, s’époumonait à lui offrir ce que le monde mettait à sa portée. et surtout, son désir de poser un genou à terre lors de leur séjour en france. si le funeste bourreau de la promenade des anglais n'avait pas été emprunt à la folle des extrémistes, bens lui aurait tendu son coeur en la figure d'un anneau orné de diamant. perdu dans la foule, ce bijou devenu artifice, aura figé dans l'asphalte leur amour désuet.  
la confusion qui s’insinue au coeur de son encéphale, bouscule ses pensées les plus obscures. et quand souvenirs et réalité s'entremêlent, bens peine à détacher les soeurs coleman l'une de l'autre. pourtant, elles ne lui ont jamais parues semblables. daisy, douce, bienveillante - mais seulement pour les apparences - contrastait avec l'indomptable et sauvage savannah. cette jeune femme à la langue aiguisée, prête à cracher son venin sur la première menace s'approchant un peu trop près de son intime terrier. savannah qui s'amuse à lui rappeler qu'elle est tout sauf un ange. et bens ne saura la contredire. quoi qu'il lui trouve une once de bienveillance, il ne sait que trop bien qu'elle n'est pas de ces êtres pieux ayant pour mission l'aide à son prochain. alors, elle lui soutir un sourire amusé laissant entrevoir ses canines. elle parvient presque à faire s'échapper un rire d'entre ses lèvres plissées. au fond, savannah n'est peut-être pas un ange, mais aujourd'hui c'est elle qui lui tend la main, apportant cette chaleur réconfortante dont elle le sait avoir besoin. mais savannah n'était que paradoxe et bens le savait que trop bien. il avait goûté à chacune des facettes de sa personnalité aux cent couleurs, échangeant à la fois avec la mielleuse, l'amusante, et la sanglante. savannah au bord du lunatisme, personnalité trop libre pour la compréhension de l'homme. elle restera cette oiseau, colombe, volant à contre-vent. et si daisy et savannah lui avait toujours semblé à la fois contraires et similaires, il était certain que savannah et bens définissaient à la perfection la notion de contraste. eux trop différent pour se comprendre, qui peinent à s'entendre. elle, volage, libérée dont l'imprévu et l'inconnu domine son existence. lui, stable et sensible, qui n'a que la peur de l'imprévu pour religion. pourtant ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? et c'est ce qui le démange au creux de ses entrailles, cette sensation rongeuse de tripes venue se loger, fourmillante, dans son estomac toujours nauséeux. savannah qui, de sa grâce génétique, vient caresser son palpitant de ses traits chaleureux. elle qui vient soutirer quelques compliments à la volée, emportés par la brise nocturne et tournés au risible. j'aurais plutôt dit le rouge qu'il s'amuse pour dissiper la tension planant dans l'atmosphère pourtant allégé quelques instants plus tôt. le rouge sang, le rouge démoniaque, le rouge passion. bens se laissait guidé, pantin de sa dame, à travers les pousses de blés. seul, il aurait sans doute été incapable de retrouver le chemin qui les mènerait à la liberté. mais elle les emporte, les soulève presque jusqu'à la demeure des coleman où, sans nul doute, père et mère se posent questions et s'inquiètent. l'estomac fragilisé par toutes ces révélations, bens ne se sentait pas l'envie d'un repas sous les regards inquisiteurs des parents. mais il hausse les épaules, presque détaché. pas vraiment, non. par contre j'aurais presque soif. saoulé sa peine comme au bon vieux temps, oublié les démons dans la liqueur. bens aimait se laissé porté par l'ivresse pour ne plus avoir à supporter la souffrance du réel. et, à nouveau, bens la suit, presque automate face à l'énergie qu'elle décuple pour deux. il pénètre dans la grange, étonné de ne jamais avoir eu vent de son existence lui qui, pourtant, s'était aventuré mille et une fois sur le terrain. sourcils arqués, bens qui a appris à se méfier des apparences, songe à avoir un mouvement de recul. mais c'est amusé qu'il murmure dis moi, tu comptes pas me rejouer une scène de film d'horreur j'espère ? non parce qu'une partie de moi m'ordonne de fuir, un peu plus et je penserais que tu m'amènes ici pour découper mon corps en morceaux, alors que savannah s'active à apporter de la lumière au sain de la grange. bens l'observe, la détaille. puis ses prunelles scrutent les étales environnantes. lui, l'homme de la ville n'ayant jamais mis les pieds dans un lieu semblable, se sent presque émerveillé par la chaleur que la pièce dégage. et cet odeur, forte mais pourtant pas désagréable. il ne revient à lui que lorsqu'elle lui demande de l'aide. bens s'empresse, manque de trébuché sur ce qu'il croit être le manche d'une fourche. dans son empressement, bens ne prête pas attention à cette proximité qu'il leur impose. la main tendue en direction de la bouteille il s'en empare avant de se rendre compte de leurs corps qui se touchent. de son échine frissonnante venue se coller à la sienne. bens posté à ses arrières l'encadre de son imposante posture, la plaquant presque contre les étagères. son souffle court s'arrête alors que ses prunelles perçantes croisent les siennes. il avale difficilement sa salive de sa gorge rugueuse, incapable de dévier ses iris. finalement, dans un raclement de gorge il vient lui tendre la bouteille. c'est vraiment sympa, ici. qu'il parvient à laissé s'échapper d'une voix incertaine tout en déviant le regard aux alentours. bens complètement désarçonné par cette chaleur que lui procure l'interdit.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 22 Sep - 20:30


un dîner dont on se serait bien passé....
sav, elle se frayait un chemin au milieu des champs, le tirant derrière elle sans jamais lâcher sa main qui lui était si précieuse. elle le guidait sur le chemin qui menait à leur point de départ, là où ils s'étaient revus pour la première fois depuis l'annonce glaciale qu'elle lui avait faite. ces retrouvailles stridentes qui ne s'étaient pas bien déroulées. il y avait eu des cris, puis des larmes. mais tout s'était calmé à présent. parce qu'ils étaient adultes et qu'ils étaient capables de régler les choses en discutant. parce qu'ils avaient mis chacun leur fierté de côté pour s'excuser, pour apprendre à se pardonner l'un et l'autre. pour tenter d'apaiser l'effet des mots assassins qu'ils s'étaient envoyés au visage, sans retenue. elle avait été cruelle en lui avouant l'infidélité de daisy, et lui avait rétorqué en lui balançant des atrocités sur sa façon d'être, sur son égoïsme démesuré qu'elle continuait de cultiver. mais ils avaient finalement décidé de tirer un trait sur le passé, de tenter d'avancer ensemble, main dans la main, vers un avenir plus radieux, vers un soleil dont les rayons apaiseraient leurs cœurs meurtris. lorsque sav arrivait en sa compagnie près de la maison familiale, elle supposait qu'il n'avait pas envie de retourner manger. pas envie de retourner s'enfermer à l'intérieur, là où l'air viendrait à manquer. il laissait entendre qu'il aurait préféré plutôt boire, bens. chose qui tombait parfaitement à point, vu le programme que la belle lui avait réservé pour la suite de la soirée. quand on a une peine de cœur, autant l'aider à passer plus facilement en s'enivrant d'un peu d'alcool. la pilule était plus simple à digérer lorsque l'ivresse venait envelopper les corps de ceux et celles, qui consommaient un peu de ce liquide enchanteur. ils s’avançaient vers la grange, elle le faisait y pénétrer avant de refermer la porte derrière eux pour ne pas qu'ils se fassent remarquer. les rayons de la lune qui transperçaient les ouvertures situées en hauteur, aidaient savannah à se repérer, à mettre la main sur une boite d'allumettes. " dis moi, tu comptes pas me rejouer une scène de film d'horreur j'espère ? non parce qu'une partie de moi m'ordonne de fuir, un peu plus et je penserais que tu m'amènes ici pour découper mon corps en morceaux. " murmurait-il. la belle laissait un petit rire échapper de son sourire mutin, avant de venir allumer la lampe qui était à côté de lui. " tu peux toujours crier si jamais tu as peur... " soufflait-elle, amusée par la situation. c'est vrai que cet endroit était peu conventionnel. mais une fois la lumière qui brillait dans l'habitacle, tout se faisait plus rassurant, chaleureux. un petit coin tranquille qu'elle lui faisait découvrir. parce qu'il n'avait probablement jamais eu l'occasion de venir dans cet endroit. c'était une sorte d'atelier, là où son père réparait des objets, rangeait de la nourriture pour ses bêtes. et surtout stockait ses meilleures bouteilles de vin. sav, elle pensait que ce soir serait la parfaite occasion pour se délecter de l'un d'entre eux. parce qu'ils avaient eu leur lot d'émotions et qu'ils devaient se détendre à présent, tenter de s'apaiser autour de cette lumière intimiste. elle tendait ses bras vers le haut de l'étagère, tentant d'attraper une bouteille qu'elle n'atteindrait jamais à cause de sa petite taille. alors elle lui demandait son aide, lui, tellement plus grand et plus apte à s'en emparer. bens s'approche d'elle, manque de trébucher sur une des fourches qui se mêlait à la paille. elle sourit à la vue de sa maladresse, avant de finalement se figer quelques secondes plus tard. il était juste là, arrivé un peu trop précipitamment à ses côtés. sav, elle ne bougeait plus, restait bloquée en sentant son contact qui l'électrisait. ce frisson qui parcourait son corps tout entier, qui venait la paralyser. bens, il était contre elle, jamais il n'y avait eu telle proximité entre eux. elle sentait son corps puissant s'élever au dessus du sien, pour finalement venir atteindre l'objet de ses désirs. sav, elle restait contre les étagères, victime des ressentis qui la transperçait. esclave des sensations qu'elle ressentait à son égard. son torse qu'elle sentait si proche, son souffle qui n'était qu'à quelques centimètres de sa chevelure de sirène. c'était maintenant au tour de leurs prunelles de venir s'entrechoquer, se croisant tels des éclairs qui grondaient. elle restait là, abasourdie, ne sachant plus quoi faire. l'ambiance devenait étouffante, comme si l'air venait de s'évaporer en l'espace d'une seconde. ils se regardaient, quand bens vint briser le silence en se raclant la gorge. il regardait autour de lui, expliquant à la belle que l'endroit était vraiment sympa. sav était toujours perturbée, elle s'emparait de la bouteille qu'il venait de lui attraper, souriant nerveusement. " ouais. après je ferai mieux de ne pas laisser traîner le cadavre de sa bouteille de ... château margaux 98. " dit-elle en riant, détaillant l'étiquette. elle tentait de détendre un peu l'atmosphère, devenue trop pesante, trop sérieuse. elle détournait le regard, et se dirigeait vers l'un des tiroirs de ce grand meuble, y dénichant un ouvre-bouteille pour pouvoir ouvrir le précieux graal dont elle voulait tant s'abreuver. parce que la présence de bens la rendait toute crispée. parce qu'elle avait besoin de faire abstraction de toute cette tension dans l'air, cette attirance qu'elle ne pouvait canaliser. sav, elle ouvrait le vin rouge, posait le bouchon sur le côté, avant de lever la bouteille en regardant bens. " on va boire en l'honneur du futur. parce qu'il va être meilleur à partir de maintenant. parce qu'on va tout faire pour oublier ce qui nous a fait souffrir. " dit-elle en lui adressant un sourire complice. il n'y avait pas de verres. ils ne pouvaient pas trinquer. alors elle allait s'abreuver de cette drogue la première. parce qu'elle allait vraiment faire un malaise si elle continuait de fixer ses prunelles cristallines, celles qui contenaient bien trop d'étoiles et qui brillait bien trop fort pour qu'elle ne veuille pas se blottir dedans. sav, elle se reculait, venait se hisser sur une botte de foin près du mur de la grange. elle portait le goulot à ses lèvres, laissant glisser éperdument le liquide enchanteur qui allait décupler ses sens. elle se délectait de plusieurs gorgées, avant de reculer la bouteille et de la tendre à bens qui se tenait quelques mètres plus loin. " j'espère que ce baiser indirect ne te posera pas de problème. " soufflait-elle amusée, l'air un brin provocateur. parce que l'alcool qui descendait doucement le long de son œsophage lui procurait une délicieuse brûlure. parce que ce vin avait très bon goût. parce qu'il était encore meilleur dégusté en compagnie de cet être inaccessible, qui venait hanter chacune de ses nuits.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 23 Sep - 11:35

leurs phalanges entrecroisées, sceau d'une complicité retrouvée, mêlaient ces étranges sensations éphémères d'une relation aux facettes lunaires. rien dans leurs échanges ne pouvait laisser à croire que les mots meurtriers, s'échappaient de leurs lippes fumistes quelques minutes plus tôt. de leurs sourires partagés, on ne retrouvait plus cette férocité des regards froids et amers, des injures bourdonnantes et de leurs poignes brutales. une atmosphère apaisée qui laissait planer dans les airs un sentiment de légèreté. pour peu, il lui semblerait que cette querelle infantile n'avait été qu'illusoire. d'ors et déjà derrière eux, elle n'avait laissé qu'une maigre trace en comparaison de celle, encore fumante, de la trahison. bens, sa conscience retrouvée, avait tiré un trait sur sa rancœur mal placée. devant la maison des coleman, il songe un instant à ces explications qu'ils auront à donner à madame quant à la raison de leur départ si soudain. lui, toujours désireux de faire bonne figure, se demande comment pourra-t-il se démêler de cette toile sirupeuse sans avoir à dénigrer l'enfant chéri. car il le sait, cette confession désastreuse ne pouvait remonter aux oreilles des parents. eux, enfermés dans leur bulle câline, n'avaient pas à souffrir des cicatrices tout juste refermées. seuls savannah et bens en subirait les conséquences d'une marque de fer gravée sur la poitrine qui, espérons, s'estompera au gré des années florissantes. qui a dit que j'avais peur ? surtout d'un petit monstre comme toi. qu'il réplique, les lèvres étirées en un sourire malicieux. ses pensées obscurcies par les nombreuses heures passées devant son écran, bens s'imagine les étendues ensanglantées et les hurlements. un frisson dans le dos, il songe à ce lieu rendu glacial par les productions d'épouvante. mais une fois la lumière scintillante retrouvée de la pièce, toutes ces mise-en-scènes cadavériques cessent de hanter son sub-conscient. et il retrouve une sensation chaleureuse de sérénité dans cet endroit qui lui est pourtant inconnu. sensation décuplée lorsqu'il vient maladroitement mouvoir son corps encore frais de l'humidité extérieure tout contre celui de savannah. un contact à la fois polaire et solaire qui lui électrise l'échine jusqu'à en faire vibrer la racine de son cuir chevelu. leurs soufflent emmêlés alourdissent l'oxygène qu'il respire, accélérant son rythme cardiaque au bord du surmenage. ses prunelles perdues dans les tréfonds des siennes s'usent à y déceler l'âme complexe qu'elles renferment. bens à la pudeur déconcertante se sent englouti par cette gêne colossale qu'il ne parvient à définir. car s'il se sentait incommodé par cette proximité soudaine, la raison de celle-ci en était que plus déroutante. une attention particulière, surprenante par sa nouvelle nature. et c'est la première fois qu'il pose un regard sur ses lèvres laissées pour compte de l'homme chaste. qu'il les dessine en songe et les désire presque de cette curiosité d'en connaître les saveurs. la première fois qu'elle fait jaillir un tumulte de fourmillements en son bas ventre. elle et ses iris étoilés, son teint de poupée et sa candeur insolite. déconcerté par son impulsion charnelle, bens choisi la fuite. de retour à la réalité, loin de leur proximité chatouilleuse, il en ressentirait presque un manque. bon choix, madame à des goûts de luxe à ce que je vois. l'humour comme carapace, un masque sur ce visage emprunt à la confusion, bens dégourdit ses jambes ankylosées en faisant le tour du propriétaire. lorsque la bouteille est fin ouverte, sa soif d'ivresse se manifeste et le pousse à retourner aux côtés de savannah qui porte un toast. un sourire sur les lèvres, il songe à cet avenir qui lui semble beau et auquel il aimerait croire. tout comme il souhaiterait pouvoir laisser le passé de côté pour ne plus avoir à s'en soucier. seulement bens le sait, ce ne sera pas évident. il s'empare de la bouteille de château margaux une fois savannah abreuvée. coupé dans son élan, bens s'arrête net de porter le goulot à ses lèvres. piqué par la réflexion de sa comparse, il arque un sourcil en portant ses yeux curieux en direction de la marque invisible laissée par ses lèvres. un baiser n'est qu'un baiser lorsque les lèvres se touchent qu'il tente de se convaincre en haussant les épaules, avant de finalement s'enivrer de la sensation de chaleur que lui procure le liquide âpre qui s'écoule dans sa gorge. mais pour répondre à ta question, non y a pas de raison. la stature debout lui devenant inconfortable, bens vient s'installer à ses côtés sur la motte de foin où elle a élu domicile. lui qui s'attendait à ressentir une sensation de picotement est presque agréablement surpris du confort de celle-ci. il laisse sa main libre venir caresser la paille et en soutirer au passage quelques brindilles. tu viens souvent ici ? qu'il demande avec une innocence qui se veut détachée avant de porter à nouveau la bouteille à ses lèvres puis de la lui tendre en partage. bens écarte la conversation de toutes ces misères qui leur ont secoué le coeur. en cet instant il ne souhaite pas retourner sur les pentes raides de ses faiblesses.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 23 Sep - 13:47


un dîner dont on se serait bien passé....
le contact de son corps contre le sien. les deux bouts de tissus qui glissaient l'un contre l'autre. qui se plissaient sous les mouvements de leurs âmes esseulées. cette proximité déconcertante qui venait soudain la rapprocher de lui. bens, il l'entourait de ses bras, de sa carrure imposante. et contre lui, elle se sentait en alerte. tous ses sens étaient décuplés, chaque geste, chaque souffle qui s'échappait de ses lèvres, lui donnait matière à affoler son rythme cardiaque. parce qu'elle se retrouvait bloquée contre cette étagère malgré elle. parce qu'elle ne pouvait plus faire un seul acte sans qu'il n'ai de répercutions sur lui, tant ils étaient proches. sav, elle restait là, comme une idiote, incapable de bouger ou de se dégager de son emprise. parce que son sang se mettait à bouillonner. parce qu'à l'intérieur, elle était envahie par cette chaleur abrupte qui réchauffait son cœur. cette attirance qu'elle tentait de refréner depuis déjà plusieurs années. parce que c'était interdit. parce qu'ils n'avaient pas le droit de s'imaginer, ne serait-ce qu'un instant, braver cette montagne qui se dressait entre eux. sav, elle n'était même pas sûre que bens ressentait la même chose à son égard. que dans ses yeux il ne voyait pas le reflet de daisy. qu'il ne l'associait pas à elle à chaque fois qu'il la voyait. c'était sa hantise. la chose dont elle ne se remettrait pas. parce qu'elle, le voyait comme un homme. l'homme qu'il était, et qui incarnait son fantasme le plus malsain. elle aurait rêvé de pouvoir effleurer le bout de ses lèvres. de pouvoir sentir son souffle contre sa peau, juste là, au creux de son cou. bens, il se reprenait, remettait de la distance entre eux pour briser ce silence qui devenait bien trop pesant. il lui faisait remarquer qu'elle avait des goûts de luxe, pour le choix de la bouteille de vin. c'est vrai qu'elle n'avait pas fait ce choix au hasard. non. parce que rien n'était trop beau pour lui. parce que si déboucher la plus belle cuvée de son père pouvait lui apporter un peu de réconfort, elle se moquait totalement des répercutions. son attention était focalisée sur lui. lui, qui faisait les cents pas dans la grange pour tenter d'apaiser ce malaise, pour essayer de s'échapper des griffes d'une savannah affamée. de ses yeux incandescents, qui brûlaient de désir pour lui. elle ouvrait la bouteille, portait un toast en l'honneur d'un futur utopique auquel elle ne croyait même pas. parce qu'elle avait beau faire comme si tout allait bien, elle savait que sa vie n'était qu'un déferlement de noirceur, un tourbillon de cataclysmes qui viendraient s'accumuler, pour l'empêcher de profiter d'une existence paisible. sav, elle portait le goulot à ses lèvres, s'abreuvait de ce vin couleur rubis qui lui procurait une sensation de bien-être. elle tendait la bouteille à son compagnon d'infortune, glissant une petite remarque aguicheuse dont elle seule avait le secret. parce que ça lui ressemblait plus, d'être comme ça. " un baiser n'est qu'un baiser lorsque les lèvres se touchent " qu'il disait. sav, elle esquissait un sourire maléfique en hochant légèrement la tête. si c'était ce qu'il pensait, tant mieux pour lui. aucune ambiguïté. " mais pour répondre à ta question, non y a pas de raison.  " soufflait-il, toujours debout, devant elle. la blonde le regardait, plissait légèrement les yeux avant de poursuivre. " tant mieux alors. je ne voudrais pas que tu te sentes incommodé. " parce que ce genre d'action, on ne la partageait pas avec n'importe qui. il s'approchait d'elle, venant se hisser à ses côtés, détaillant les brindilles qui leur faisaient office de banc pour la soirée. bens, il lui demandait si elle avait pour habitude de venir ici régulièrement. sav hocha la tête, laissant son regard se perdre sur la lanterne qui les éclairait. " je venais tout le temps il y a quelques années. c'était un peu mon repère secret. " il buvait une autre gorgée, avant de venir lui rendre la bouteille. elle lui souriait, venant la saisir et la porter de nouveau à ses lèvres. le goût du liquide âpre qui s'écoulait dans sa gorge, qui glissait à intérieur de son corps, la fit frissonner un instant. " j'étais quelqu'un de solitaire. j'aimais bien venir ici pour réfléchir, pour me remettre en question " qu'elle murmurait. ce qu'elle aurait aimé lui dire de plus, c'était que cet endroit était devenu son repère depuis qu'il était tombé amoureux de daisy. depuis qu'elle s'était sentie mise de côté, abandonnée par sa grande sœur. depuis qu'elle passait le plus clair de son temps aux bras de son amant parfait. de ce bens si beau, si solaire, qu'elle ne pouvait même pas égaler." pour me défouler aussi. " dit-elle en montrant un énorme sac qui se tenait non loin d'eux. il était rempli de nourriture pour le bétail. et sav, elle venait souvent ici pour taper dedans. pour déverser toute la haine qu'elle ressentait. parce qu'elle se sentait toujours mieux après s'être défoulée sur ce morceau de tissu. soulagée de pouvoir extérioriser tout le mal être qui l'habitait. " sous mon air angélique se cache quelque chose de bien plus sombre. " lui glissait-elle, avant de s'abreuver une nouvelle fois de ce vin rouge, dont le goût lui devenait familier. bon sang, qu'il passait bien ce petit château margaux. elle commençait presque à avoir chaud, à sentir les vapeurs de l'alcool lui monter à la tête. sav, elle lui tendait de nouveau cette cuvée prestigieuse, pour qu'il puisse s'en délecter à son tour. elle le regardait, sentant un léger sentiment de mélancolie qui lui parcourait l'échine.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyLun 24 Sep - 16:24

sur leur perchoir de fortune, bens retrouve cette certaine proximité déroutante. ses prunelles en pagaille se mouvent en tourbillon tout autour de la pièce, incertaines à l'idée de croiser les siennes. les secondes défilent, immanquable histoire du temps, et pourtant son palpitant reste en émoi. une tentatrice interdiction qui le frappe de plein fouet, gifle ses entrailles carbonées du feu de leur scandale. et si son estomac se tord des papillons de couleur, bens sent l'incertitude gagner du terrain. est-ce une illusion du sort boostée à l'adrénaline de leurs instants incendiés ou son coeur divague à imaginer l'impossible ? sa raison n'a plus de sens, sonnée de syncopes arythmiques. puis le doute. dans le feu de ses iris, pourtant, il lui a semblé reconnaître l'effervescence de son tourment émotionnel. un sentiment électrique qu'il se demande partagé ou non de cette femme à la crinière aux éclats dorés. lui qui, aveuglé par son affection ardente pour son aînée, n'a guère osé poser un tel regard sur la demoiselle qu'elle est. et de ses demi-mots il cherche à s'enfuir, timide retranché dans le rationnel, il repousse la provocation de ses yeux levés au ciel. bens, désormais désireux de partager leurs écumes, n'ose avouer qu'il n'en serait jamais incommodé - bien au contraire. il se délecte à nouveau des arômes de fruits de ce cru d'exception avant de passer la relève pour chasser cette tentation d'en avaler l'intégrité de la bouteille. et quand elle se lance dans la narration de sa complicité avec cette grange bien trop grande pour elle, bens l'observe d'un oeil brillant. il l'imagine dans sa solitude sereine qu'il ne voit pas triste. la devine quiète dans son cocon imperturbable. il la voit presque, sur le fond de ses rétines, se mouvoir telle un spectre dans ces lieux illuminés de la chaleur des lampes. seule et pourtant heureuse. peut être qu'elle danse, peut être qu'elle pense. mais elle est épanouie dans son havre paisible. doux songe qui remonte ses lèvres malgré lui. et ses sourcils qui se froncent, s'arquent même à la vue de ce sac de frappe accroché dans un coin. toi, tu boxes ? ça résonne un peu trop fort dans sa caboche, bien plus que souhaité, de cette stupéfaction qui finalement n'en ai pas une. savannah ne l'étonne guère. bens a appris qu'en elle se heurtent mille et une surprises. il l'imagine sans peine déverser les tempêtes d'émotions qui la soulèvent les poings rougis du contact du cuir, brut. et quand le saint graal se retrouve à nouveau entre ses mains, c'est du courage liquide qu'il s'infiltre dans les veines. le feu aux joues gonflées par l'ivresse, bens se redresse, s'extirpe de son siège improvisé. d'un pas lent et étonnement assuré, il parcourt les quelques mètres qui le séparent de son but. une main tenant fermement le château margaux, l'autre vient se poser sur le cuir durci des nombreuses graines faisant office de contenu. ivrogne amateur, bens sent l'éthanol se faufiler sous son crâne. une sensation de légèreté jubilatoire qui l'emporte contre la pondération morbide. ça mériterait bien une petite démonstration, n'est-ce pas ? ses sourcils en épis vont de paire avec ce sourire provocateur qui vient se plaquer sur son minois défraîchi. amusé, presque trop certain, bens sait. il n'a aucun doute. savannah ne saura se laisser démener par sa proposition et, d'un air de défis, elle se faufilera jusqu'à lui. provocatrice à son tour. imparable. et bens il en trépigne d'avance.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyMar 25 Sep - 10:54


un dîner dont on se serait bien passé....
leur proximité électrisait l'air tout entier. elle était là, à quelques centimètres de lui, assise sur ce tas de foin, sur cette paille dans laquelle ils avaient trouvé refuge. elle laissait son regard découler en direction de sa main, celle qui était sienne quelques instants plus tôt. celle qu'elle serrait en sa paume fermement, et qu'elle ne voulait pas laisser filer. parce que c'était déjà un souvenir. comme un songe, un rêve qui ne s'était jamais concrétisé. parce que ces quelques minutes pendant lesquelles elle avait pu le frôler, le toucher, se poser le long de son épaule, ce n'était pas la réalité. non. elle savait bien que tout son ressenti était décuplé. par ses envies d'interdit. que sa vision des choses n'était pas correcte. floue, aveuglée par l'envie de posséder cet homme qui la faisait vibrer. bens. l'homme qui aimait désespérément sa soeur, et qui n'avait jamais posé ne serait-ce qu'un regard sur elle. sav, elle secouait la tête et se replongeait dans la discussion, amusée par sa question. " bien sûr que je sais frapper. et pas que sur des sacs. je te conseille de te tenir à carreau. " dit-elle en plissant les yeux, l'air moqueur. elle ne pu refréner un rire, en le voyant se lever, s'activer à approcher ce fameux défouloir dans lequel elle laissait tous ses mauvais démons s'écraser. parce que quand elle cognait dedans elle était habitée par cette force obscure, ce besoin surhumain de déverser sa colère et son amertume qu'elle accumulait au fil du temps. au fil des années. bens, il venait caresser le sac à l'autre bout de la grange, se promenant avec la bouteille de vin tout en lui adressant un sourire provocateur. merde. il était si beau quand il la regardait comme ça. " tu ne vas pas être déçu du spectacle. " balançait-elle avec arrogance, se laissant retomber de son perchoir pour finalement venir à lui d'un pas assuré. sav, elle ne marchait pas très droit, son esprit embrumé par l'alcool qui coulait dans ses veines. ses pommettes bien trop retroussées pour une personne qui avait toute sa tête. elle souriait telle une idiote, gestes exacerbés par ce liquide enchanteur. " décale-toi. on ne va pas risquer d'exploser le château margaux. " dit-elle en désignant la bouteille de son visage amusé. bens se reculait de quelques pas, la laissant s'approcher du fameux sac de frappe improvisé. sav elle étirait ses bras, faisait craquer sa tête d'un côté puis d'un autre, entrainement de sportif improvisé. elle riait, jetait un regard complice au grand blond, avant de venir fixer un point imaginaire devant elle, avant de venir serrer ses poings. " on va dire que ce bout de tissu, c'est daisy, d'accord ? " soufflait-elle en hochant la tête, fière d'avoir trouvé une tête à imaginer pour frapper de toutes ses forces contre ce bloc qui la surplombait. mais pour elle, officieusement, ce serait lui qu'elle imaginerait à la place de son aînée. ce serait sa tête, son corps qu'elle verrait en guise de défouloir. sav elle prenait sa respiration avant de donner un gros coup de poing droit devant elle. bruit qui venait s'étouffer dans ce bout de tissu, aspirant la violence du choc infligé. " parce qu'elle ne se préoccupait pas de moi. " tu étais bien trop concentré sur daisy pour t'intéresser à moi. parce que ma vie ne t'importait pas, tu ne vivais que pour elle. pour son sourire, pour son corps. pour ses yeux étoilés dans lesquels tu te noyais. elle frappait de nouveau, un peu plus fort, ses traits se contractant, la mâchoire qui venait à se crisper. " parce qu'elle n'a jamais été capable d'ouvrir les yeux et de faire les bons choix. " tu vivais aveuglément dans son ombre, tu la suivais dans son sillage destructeur. jamais tu ne t'es inquiété de voir ce qui t'entourait. jamais tu n'as remarqué que j'existais. que j'étais là. je n'étais pas un mirage. je ne suis pas une poupée qu'on jette au placard et qu'on reprend quand bon vous semble. sav, elle serrait les dents, sentait ses ongles qui s'enfonçaient à l'intérieur de ses paumes. l'alcool décuplait ses forces, elle était comme transcendée. elle brûlait de colère en regardant ce sac devant elle. les larmes commençaient à lui monter. elle tentait de refréner ce torrent de douleur qui la traversait. parce que même s'ils devaient passer à autre chose, ils n'allaient pas y arriver sans traverser ce chemin épineux. " parce qu'elle m'a abandonné. " criait-elle en frappant plusieurs fois d'affilées. avant de venir s'écrouler contre le sac, à bout de force. à cœur perdu. parce que t'étais parti loin, du jour au lendemain. tu restais avec cette fille que t'avais rencontré, tu vivais avec elle. à aucun moment tu n'as pensé à moi. tu n'es jamais revenu. c'était toujours moi qui devait venir te chercher, te quémander de l'attention. tu m'avais tout simplement rayé de ta vie. tu m'avais repoussé, tel un cauchemar dans lequel tu ne voulais plus te noyer.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 29 Sep - 9:17

des années pour s'abîmer, s'apprivoiser et se découvrir, qui ont observé cette relation se peaufiner au gré des vents contraires. bens qui les a vu s'étendre malgré la vie, elle et leur liaison étrange qu'il ne parvient à définir. et quand bien même les marques du temps ont laissé ses travers ancrés dans son esprit ravagé, savannah lui réserve encore bien des surprises. un exotisme qui ne surprend pourtant plus son coeur accroché et son esprit aux portes ouvertes sur les horizons étrangers. et si la stupeur a d'abord marqué son front, c'est sans peine qu'il parvient à deviner ses poings serrés se durcir au contact du cuir. ses traits emprunts d'une concentration extrême et les esprits néfastes s'échapper de sa chape corporelle à chacun de ses impacts. savannah bourreau de sa propre peine. bens qui s'adonne à ce jeu dangereux de la provocation, relève ses pattes dans un acte faussement craintif face à ses piètres menaces. savannah dont les poings s'écrasant contre sa poitrine ne peuvent lui infliger une douleur aussi forte que celle de ses mots. lui qui la surplombe sans peine et qui ne craint que le supplice psychique. ses pas lents, légers et déséquilibrés le mènent au coeur du sujet, ce sac qu'il caresse d'une main évasive. et ses lippes qui se tordent, provocatrices, dans l'excitation de l'instant. elle mord, plonge dans les abysses qu'il ouvre à ses pieds. bens qui jubile de la voir se mouvoir pour le rejoindre. ses prunelles plissées observent ses gestes saccadés par l'excès, embrumés de l'ivresse qu'ils partagent. l'ébriété comme exutoire, remède à leurs maux. savannah enchantée par l'éthylisme qu'il ne tardera pas à rejoindre dans ce monde d'allégresse. d'une révérence bancale, bens s'écarte de quelques pas. il laisse le terrain libre à l'expression de ses talents cachés, protège la boisson d'une potentielle maladresse. ses lèvres et ses iris amusés du spectacle, bens s'illumine sous son exubérance volontaire. mais ses traits se fanent aussitôt le nom prononcé. daisy. le diable frissonnant qui résonne entre ses lèvres pourtant fières, laisse un feu ravagé et plus ravageur. bens l'imagine sans peine. ses prunelles, ses lèvres, sa crinière et ses courbes. son palpitant en pagaille qui se perd entre affection et aversion, mélancolie et regrets. une seconde, bens se délecte de la sensation d'écraser son poing contre sa carcasse, d'infliger la souffrance qui le bouleverse. une seconde seulement qui le tord d'une culpabilité affligeante. quand bien même sa douleur est profonde, jamais n'osera-t-il lever la main, dirigé par la colère. sur daisy, sur une femme. mais c'est savannah qui porte le premier coup, lourd, étourdissant. ses lèvres en accord avec sa poigne, dictent son blâme. bens, le silence au creux de la gorge, observe ce jeu transformé en confession. cette légèreté s'évanouir sous les coups hargneux, écroulée sous le poids du jugement. et sur le fil de ses lèvres qui se délient, bens découvre les maux qu'il devinait à peine. cette souffrance masquée par la jalousie et les mots durs, qu'il balayait pour ne pas avoir à leur faire face. mais devant ce ballet de poings il ne peut rester aveugle de sa colère rongeuse. bens, décontenancé. bens, complètement ahuri de son état d'ivresse. il sent son palpitant frapper contre ses tempes dans la résonance des coups de savannah. et son myocarde se torde sous les rivières apparentes au bord de ses paupières. presque tout aussi abîmé qu'elle, il ne sait quels mots sauront apaiser ses maux. c'est donc une main incertaine, presque tremblotante, qui vient envelopper la sienne. un regard doux et compréhensif qui se lie au sien. dieu, qu'il aimerait l'étreindre s'il n'avait pas cette crainte d'être repoussé. t'en as plus besoin que moi ... qu'il murmure en lui tendant le château margaux. crédule, ignare de la source de sa peine, persuadé qu'elle a fait de daisy son tourment, incapable de voir que ce sont ses traits figurés sur le cuir. et si ... sa main s'échappe de la sienne, ses phalanges gagnent la membrane douce de sa joue jusqu'à celle fragile de ses paupières. si tu veux ... enfin, je suis là. les mots qui lui manquent, la gorge nouée. bens préfère s'en tenir au geste dans l'espoir qu'elle comprenne que lui aussi peut être cette bouée à laquelle elle peut s'accrocher. dans un élan d'émoi, d'une poigne presque trop puissante, il pousse son corps à venir se recueillir contre le sien. et, les yeux clos, s'enivre de son parfum.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptySam 29 Sep - 17:44


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sav, elle laissait sa colère se dissiper en frappant de toutes ses forces contre ce sac. ce défouloir de fortune où elle imaginait ses traits. où elle tentait d'exorciser tous ces démons qui la hantait, toutes les pensées lugubres qui allaient et venaient sans cesse dans son esprit torturé. l'alcool ne faisait qu'aggraver son état déjà trop misérable, trop pathétique. sav, elle venait s'adosser contre cette montagne dans laquelle elle avait déversé tout le venin qui lui brûlait les veines. elle tentait de reprendre son souffle, dépitée, dégoûtée. merde. ça faisait si mal de se mettre dans cet état pour lui. ça faisait si mal de se rendre malade pour quelqu'un qui ignorait tout de ses pensées. sav, elle aurait tant voulu lui dire. tant voulu déballer ce qu'elle avait sur le cœur, mais elle en était incapable. malgré l'ivresse qui prenait le dessus sur sa raison, elle ne pouvait laisser échapper un mot de plus. elle se contentait de reprendre sa respiration, de laisser son rythme cardiaque revenir à la normale. ses yeux brillaient, prêts à laisser s'écouler une rivière de tourments et de mélancolie. et puis sa main. timide, fragile, qui vint se poser sur la sienne. contact enivrant qui lui fit presque manquer un battement. sav, elle ne bougeait pas, regardait le château margaux qu'il revenait lui tendre, car elle en avait soi disant plus besoin que lui. à ce moment précis c'était vrai. l'alcool était un moyen comme un autre de pouvoir se consoler. elle reniflait légèrement pour contenir cet élan de tristesse qui menaçait de la submerger, avant de venir saisir la bouteille de sa main libre, hochant la tête pour approuver ses dires. elle venait plonger ses prunelles sombres, éteintes, en direction de celles de bens. ils se regardaient intensément, comme s'il pouvait comprendre son cœur meurtri. comme s'il arrivait à partager la peine qu'elle ressentait, qu'il pouvait se l'imaginer un peu. rien qu'un peu. " et si... si tu veux ... enfin, je suis là. " dit-il en venant effleurer ses joues, caresser ses paupières, pour chasser le mal qui menaçait de se répandre le long de ses traits. sav, elle frissonnait à son contact. elle se contentait d’acquiescer de nouveau. parce qu'elle ne savait plus quoi dire. elle était vidée. de son énergie, de tout ce courage qui l'habitait auparavant. sav, elle n'était plus capable de faire bonne figure à ses côtés. pas prête à faire semblant que tout se passait bien dans le meilleur des mondes, alors qu'en réalité, c'était l'enfer. puis dans un geste inattendu, bens vint l'attirer à lui, la serrer contre son torse dans une étreinte douce, mais puissante. elle écarquillait les yeux, manquant presque de lâcher le graal qui se tenait entre ses doigts. sav, elle était traversée par un courant de chaleur, une sensation étouffante qui venait chasser tout l'air de ses poumons. comment respirer alors que son cœur battait à n'en plus pouvoir ? elle restait immobile, incapable de faire un geste, gardant les bras écartés dû à la violence psychologique de ses actions. un ascenseur émotionnel qui la perturbait d'avantage, telle une âme esseulée qui ne savait plus où aller. au bout de quelques secondes, sa main libre vint finalement entourer fermement sa taille, agripper le tissu de son vêtement. ses yeux se fermaient et elle laissait sa tête reposer contre son torse. sav, elle profitait de l'instant présent pour s'imprégner de son odeur, de cet arôme subtil qu'elle ne connaissait pas, celui qu'elle n'avait pas eu l'occasion de sentir. parce qu'ils n'avaient jamais été aussi proches qu'à cet instant précis. bon sang. alors c'était comme ça qu'on se sentait dans ses bras ? elle se l'était imaginé tant de fois. c'était comme dans un rêve. un doux songe, qui demain, lui rappellerait qu'elle ne devait plus croire en un miracle. parce que ce n'était pas correct de vouloir l'homme qui fréquentait sa sœur. parce que ça allait à l'encontre de toute morale. mais leurs cœurs qui battaient à l'unisson. leurs souffles qui se coupaient au même moment. ils étaient pareils. juste des humains. juste un homme et une femme, qui portaient de trop lourdes blessures. deux personnes qui voulaient tenter de se soutenir, dans ce moment bien trop dur à supporter. " merci bens. " murmurait-elle en se reculant doucement, laissant ses iris s’acclimater de nouveau au monde qui l'entourait. sav, elle approchait la bouteille près de ses lèvres, désireuse de prendre une nouvelle gorgée de ce liquide âpre, celui qui lui brûlait la gorge et qui décuplait tous ses sens. elle grimaçait en s'abreuvant de ce vin délicieux, sentant que ses limites étaient sur le point d'être dépassées. " je te laisse la finir. " dit-elle en lui redonnant la bouteille, laissant entrevoir un léger sourire sur son teint de poupée. son esprit était totalement embrumé par tout l'alcool qu'elle avait consommé en si peu de temps. " je crois que je commence à me sentir bizarre. " soupirait-elle en prenant ses distances, tentant de faire quelques pas dans la grange pour évacuer toute cette chaleur qui émanait de son corps. telle une torche humaine, ses désirs devenaient difficilement contrôlables. elle ne faisait que fixer ses prunelles, puis son corps, puis ses lèvres. son visage. puis ses lèvres.



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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 30 Sep - 10:29

la peine aux poings, savannah devenue exorciste de ses propres démons. dans cette avalanche de coups portés avec une hargne qui ne lui soupçonnait pas, elle dessine son chagrin sur ses phalanges endolories. un spectacle qui le reporte à ses propres maux. bens qui supporte à peine ces rivières douloureuses qui menacent de crever les étincelles sur son visage. il se voit s'attaquer à ses tourments, un cafard qu'il a trop souvent préféré noyer que combattre. l'alcool en supporter, l'ivresse en purgatoire. c'est dans un monde où le flou est maître qu'il s'évade et non dans la pugnacité. l'homme aux mains délicates qui s'attachent et s'entichent de la minutie de l'ébène. ces phalanges esquintées des brisures et non des frappes. l'alcool et le bois comme compagnon d'infortune. bens, un brin trop homme ours, solitaire. et c'est sans doute ces souvenirs, ces habitudes qui le pousse à lui tendre la boisson comme soutien moral. à l'inciter à boire pour se noyer encore un peu plus. lui qui ne connaît que cet exutoire, l'enfonce dans ses propres enfers. bien malgré, sans vouloir mal faire. bens, paumé avec elle, l’enlise dans ses bas fonds. puis leur étreinte douce, chaleureuse, presque étouffante mais si réconfortante. une proximité qu'ils n'avaient jamais égalé. eux toujours dans l'émulation, les joutes verbales et la résistance des regards. bens impose un corps à corps tendre qui le mène en dehors du temps. ces secondes qu'il aimerait voir s'étirer, soucieux de les voir s'envoler. un songe candide que de voir le temps cesser sa ritournelle, pour qu'il puisse capturer chaque parcelle de l'essence de cet instant. les nuances de parfum, de lumières, ancrés en sa mémoire, éternelle. bens qui n'en espérait pas tant, déguste son étau qui l'enflamme. et cette chaleur qui se propage, des points de contact de leurs échines, jusqu'au tréfonds de son âme. là où le ciel est gris et que le noir l’embrume. de sa chape scintillante, elle vient porter le soleil en salut. dans un murmure elle lui échappe et le manque le prend au tripe. un vide, froid, de sa peau qui se dérobe. bras ballants, aspect penaud. pourquoi elle n'est plus là ? et c'est bens qui aimerait lui dire merci, mais seules ses lèvres se plissent en guise de réponse. ses prunelles guidées des mouvements du château margaux, il s'exécute quand elle lui propose de terminer son contenu. d'un trait, tel un ivrogne, bens s'égare un peu plus encore dans cet univers parallèle qu'est l'ivresse. mauvaise idée, dira-t-on. parce que les vapeurs lui montent au crâne, parce que sa caboche se perd dans l'extase. hauts et bas rythment leur danse quand proximité laisse place à l'égarement. une fois de plus, ils se quittent. savannah qui se carapate dans cette grange qui peine à les contenir, elle et ses cent pas, qu'elle élance, errante. bens, inerte, observe dans un silence étouffant. que faire, que dire, quand tout se mêlant dans son encéphale ankylosé des lichées de vin. alors il profite d'un instant, quand elle revient suffisamment à sa hauteur, que ses prunelles frivoles se posent furtivement sur lui, il profite pour l'encadrer de ses mains imposantes. qu'est-ce qui ne va pas ? qu'il parvient à prononcer de ses lèvres pâteuses. un regard puissamment sombre, ténébreux, qui l'implore de partager. on peut s'asseoir, si tu te sens pas bien. on peut ... qu'est-ce que tu veux ? chevalier en armure, des armes en pagailles, bens prêt à voguer à son besoin le plus futile. lui qui se ronge à se dire que l'alcool lui fait défaut, que sans sa peine elle n'en serait pas là. il ignore ses propres désirs, quand il la voit frêle presque fragile et que son coeur veut se dégourdir. aux bords des lèvres, le myocarde qui s'emballe. ce qu'elle est belle, indéniable. et y a ce goût d'interdit qui l'enflamme. peut être qu'elle aurait pu être sienne, dans cet autre monde. le parallèle, celui qui berce en cet instant ses songes.

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MessageSujet: Re: un dîner dont on se serait bien passé... (bens)   un dîner dont on se serait bien passé... (bens) EmptyDim 30 Sep - 11:48


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étourdie. son esprit enivré. ses pensées dispersées. son cœur dissipé. sav, elle était envahie par un tourbillon d'émotions qui la dépassait totalement. elle n'arrivait plus à gérer son palpitant qui battait la chamade, lorsqu'il vint l'approcher tout près de lui. cette étreinte de quelques secondes qui pourtant semblait durer une éternité. quelques instants où le temps s'était arrêté et où elle se sentait enveloppée d'une infinie douceur. dans les bras de celui qu'elle avait toujours convoité. qu'est-ce qu'elle aurait aimé changer le passé. que ce soit elle et pas daisy. qu'il reconnaisse qu'il se soit trompé. que son âme égarée n'avait pas su trouver celle qu'il lui fallait. putain. quand elle se détachait de lui, ce fut un retour brutal à la réalité qui l’étripait. reposer les pieds sur la terre ferme, au sein de ce monde qui la faisait tant suffoquer. sav, elle le remerciait, faisait passer la bouteille au beau blond prétextant qu'elle en avait assez. sa tête en aurait voulu plus. elle aurait bien voulu s'évanouir maintenant. perdre connaissance. pour oublier le fait que sa vie n'était faite que de noir. qu'elle vivait un calvaire permanent. que cet homme qui se tenait là ne pourrait jamais rester avec elle. jamais. mais son corps atteignait ses limites, son être bien trop frêle lui disait que cette gorgée était la dernière. qu'une goutte de plus la ferait totalement sombrer. sav, elle se mettait en quête d'une marche sans fin, pour que l'ivresse s'envole, pour qu'elle reprenne enfin ses esprits avant de faire quelque chose qu'elle pourrait regretter. un aller-retour, puis un autre. la tornade blonde arpentait la bâtisse pour tenter de calmer son cœur bien trop agité. pour tenter de faire taire ces pulsions qui menaçaient de surgir et de faire de lui sa victime. bon sang. mais pourquoi est-ce qu'elle était venue ici ? avec lui. ce soir. ce vin. cette lumière tamisée. cette ambiance propice à ce délicieux cauchemar qu'elle s'imaginait en secret. puis brusquement, bens qui l'arrêtait, qui venait saisir fermement ses épaules pour cesser sa course folle. " qu'est-ce qui ne va pas ? " dit-il en la fixant de ses iris sombres, qui se voulaient percutants. sav, elle plongeait dans ce regard envoûtant, celui pour lequel tous ses démons la sommait de fauter. ces yeux pour lesquels elle serait prête à devenir une pécheresse pour l'éternité. elle sentait la tension dans tout son corps, la crispation de ses poings à son contact, à la vue de ces braises qui habitaient son visage. " on peut s'asseoir, si tu te sens pas bien. on peut ... qu'est-ce que tu veux ? " question existentielle qui la frappait de plein fouet. qui venait heurter son cœur malmené. qu'est-ce qu'elle voulait vraiment sav ? était-elle prête à oublier ses principes, laisser sa raison s'évanouir, pour une nuit d'euphorie ? pour un moment d'égarement et de frénésie intense ? elle secouait la tête, ne sachant plus quoi faire. plus quoi dire. elle se contentait de laisser échapper un long soupir. parce que cet homme qui lui faisait face la mettait dans tous ses états. elle ne pouvait plus faire abstraction du vice qui brûlait son intérieur. ni jouer les saintes-nitouches, alors qu'elle rêvait de le dévorer sur le champ. " toi. " murmurait-elle en détaillant son visage parfait. c'était clair. tout était dit. il ne pouvait pas feindre l'ignorance à présent. elle laissait remonter ses mains le long de sa carrure imposante, avant de s’agripper à ses épaules, puis de le pousser contre l'étagère qui se trouvait derrière lui. le bruit sourd, étourdissant, des bouteilles qui résonnaient, de son corps qui s'écrasait contre ce meuble ancien. " c'est toi que je veux bens. " dit-elle de ses yeux azurs, qui le suppliait presque. sav, elle voulait qu'il cède à la tentation. qu'il accepte de commettre ce délit lui aussi. qu'ils arrêtent de se voiler la face, alors qu'ils se désiraient autant l'un que l'autre. et sans même lui laisser le temps de répondre, elle vint se mettre sur la pointe des pieds. s'agripper à son cou, avant de presser son corps contre le sien et de l'embrasser frénétiquement. elle ne réfléchissait plus. sa raison envolée. son cœur explosé. sa respiration saccadée. elle avait perdu. sav, elle avait tout perdu. ses lèvres découvraient les siennes avec brutalité, avec cette sauvagerie d'un instinct trop longtemps réprimé. elle l’entraînait au sein de son sillage diabolique, elle chavirait. son âme à la dérive.



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