kiss me on the mouth and set me free. ( z & t )

but please don't bite.

elle a bu, peut-être un peu trop qu'à la normale. z est loin d'être dans son état normal, pas au point d'aller dégueuler dans les toilettes parce qu'elle est loin d'sa limite. mais assez pour qu'elle se sente vibrer. l'verre est vide, dans sa main. son regard se tourne sur un côté, puis de l'autre. au fond, elle n'a aucune idée des personnes qui se trouvent dans l'appartement. hormis t. t, qui l'évite. t, qui n'la regarde même pas. ça dure depuis trop longtemps. c'était la première à critiquer alexei, parce qu'il fait exactement la même chose, mais alors pourquoi elle, elle est en train d'reproduire les mêmes gestes ? z s'dit qu'au final, ils se sont bien trouvés. ils sont les mêmes. la blessure est encore bien plus belle, bien plus douloureuse. alors tant pis. zelda prend une bouteille sans vraiment regarder laquelle, parce qu'elle s'en fiche. si demain elle se réveille avec une grosse migraine, c'est comme ça. elle n'travaille pas, elle passera son temps dans son lit, ou alors elle aussi elle sortira. l'problème dans cette colocation, c'est que zelda n'arrive même plus à trouver sa place. peut-être qu'elle devrait partir, trouver autre chose. peut-être qu'il faudrait qu'elle prenne son courage, qu'elle confronte alex, et qu'putain, les choses soient enfin clair. alors que son regard ne quitte pas toni. toni, qui s'en va dans la salle de bains. c'est plus fort qu'elle, à z. parce qu'elle est déjà en train de pousser les personnes qui sont sur son passage. parce qu'elle s'dépêche d'se faire un chemin parmi eux pour qu'sa main se pose enfin sur la poignée de la porte. z l'ouvre, sans aucune gêne. verrouille derrière elle et colle son dos contre la porte. tu comptes m'éviter comme ton meilleur pote, t ? un sourire provoquant s'dessine sur ses lèvres. elle veut des réponses, et elle en veut maintenant.

but please don't bite.

c'était son idée à toni, la fête, les gens qu'elle connaît à peine, alex et son mec, c'était la plus brillante des solutions pour éviter z tout en ayant un prétexte. parce qu'elle sait pas mentir toni et fuir zelda tous les jours ça commence à être fatiguant à la longue, alors elle a proposé une soirée toni, parce qu'alex sera là et pourra accaparer toute l'attention de z pendant qu'elle pourra faire semblant de s'intéresser aux paroles d'un inconnu ou aux gestes affectueux de son petit ami. parce qu'elle est perdue toni, parce qu'elle a que zelda en tête depuis des jours, parce qu'elle n'a que ses paroles dans la tête, celles qui lui demandaient de l'emmener au loin, celles qui semblaient les projeter en tant que plus que des amies et elle panique toni, parce qu'elle veut pas de ça, elle ne peut pas. parce que les filles ça n'a jamais été son truc, parce qu'elle est en couple aussi et surtout parce que z elle appartient à alex. mais au bout d'un moment c'est trop, devoir l'éviter du regard comme physiquement, alors elle a besoin d'un moment t, elle s'excuse auprès de son mec pour se réfugier dans la salle de bain. et là les deux bras appuyés sur le lavabo, elle ose même pas relever la tête de peur de faire face à son reflet. et puis forcément elle oublie de verrouiller la porte et forcément zelda en profite pour venir la confronter. mais elle peut pas t. alors elle lève les mains, toujours dos à z comme pour la faire taire. pas maintenant z, pas ce soir, s'il te plait. parce que ce soir la vodka commence déjà à lui retourner la tête et ce n'est certainement pas la proximité de z qui a un lien avec tout ça, au fait que devoir détacher son regard de son corps a été une lutte de tous les instants à partir du moment où elle l'a vue pénétrer dans le salon, parce qu'elle est putain de belle ce soir et que c'est trop pour toni. elle sait pas si elle entend la voix de z, si c'est la musique ou son crâne qui commence déjà à lui jouer des tours, mais d'un coup c'est trop. alors elle réfléchit pas t, comme toujours, elle se retourne et comme une flèche vient plaquer ses lèvres contre celles de z et puis il y a son corps aussi qui se retrouve parfaitement moulé avec celui de la blonde avec une violence telle, que le dos de sa colocataire vient rencontrer la porte grincante dans la salle de bain, le fracas heureusement couvert par la musique. mais elle pense pas à tout toni, elle pense juste à ses lèvres qui embrassent celles de z, à l'une de ses mains qui vient se perdre dans la tignasse blonde quand l'autre se dépose avec une douceur presque orpheline contre la hanche de zelda. et elle profite simplement, sans se poser de question. pour une fois.

but please don't bite.

elle est belle, toni. zelda bouge pas. y'a son dos contre la porte, son regard sur le miroir. elle essaye de comprendre cette distance. elle cherche, elle provoque, parce que putain, zelda a bien trop b'soin d'toni. peut-être qu'elle s'emballe, peut-être que la distance d'alex qui joue avec son rapprochement avec elle n'l'aide pas à bien réfléchir. elle est paumée. et elle a déjà énormément d'mal à accepter c'qu'il se trame avec son actuellement petit-ami, qu'elle peut pas supporter c'qu'impose toni. c'est le bordel, dans sa tête. parce que putain, elle est vraiment bien trop belle, toni. oh si maintenant, oh si, ce soir. son ton est froid. elle a pas l'droit d'se défiler. pas encore putain. mais elle n'a aucune réaction, zelda. et c'est en train d'la rendre dingue. qu'est-ce qu'elle a bien pu faire ? y'a un mot sur son front pour qu'les gens s'éloignent d'elle ? elle a bien dû merder quelque part, putain. merde toni, pourquoi toi, tu m'évites ? elle n'bouge pas de place, et c'est vraiment en train de rendre dingue la blonde. faut vraiment qu'elle se casse d'ici. tant pis. elle trouvera autre chose. elle n'a vraiment pas de réaction. toni, tu m'entends ou... - elle n'finira jamais sa phrase. parce qu'elle ne l'a pas vu venir. au moment où les lèvres de t se fondent sur les siennes, ça suffit pour qu'elle sent son coeur s'mettre à battre rapidement. pour que son corps tremble. ses mains se perdent dans ses cheveux, dans son dos, elle attire son corps contre elle. putain. elle s'y attendait pas. et putain, c'est tellement bon. elle ne cherche pas à comprendre. elle ne cherche pas à la repousser, parce que ce serait mentir, parce qu'elle en crève d'envie. c'est sûrement pour ça, qu'la distance qu't a foutu, elle était douloureuse. sa main glisse sur la jambe d'sa colocataire. elle est incapable d'quitter ses lèvres, et pourtant, elle en oublie pas l'asthme. cette connerie qui l'oblige à prendre un peu ses distances. elle frôle ses lèvres, n'ouvre pas la bouche. c'est son corps qui parle pour elle. ce sont les tremblements, les yeux brillants, et merde, ce sont ses lèvres qui se reposent sur les siennes.

but please don't bite.

son cerveau il a arrêté de fonctionner à toni, c'est comme si elle était sur pilote automatique, elle pense pas aux conséquences de cette session make out dans la salle de bain, elle pense pas à nate et à alex qui sont derrière la porte certainement à les attendre, elle pense juste à la frustration qui s'est accumulée ces dernières semaines, à la proximité à laquelle elle avait eu droit quelques jours auparavant et là elle pense juste à ce baiser qui continue encore et encore. et quand z décide de mettre de la distance pour pouvoir reprendre sa respiration, toni elle attend l'alarme qui doit sonner dans sa tête quand elle fait une connerie, mais là rien. elle a juste son regard qui se perd sur cette bouche qu'elle désire faire sienne encore une fois, pour toujours. et puis c'est comme un voeu qui s'exauce parce qu'elle a de nouveau droit aux lèvres de z sur les siennes et c'est tellement bon. alors elle fait tomber ses barrières toni, d'abord son perfecto noir qui vient s'écrouler au sol, alors qu'elle revient tenir la joue gauche de z dans sa main. peu à peu elle les retrouve, les frissons, les étincelles qu'elle avait perdue avec nate, c'est là au creux de ses mains, sur ses lèvres et si déjà ça lui fait cet effet là, elle se demande ce que ça va donner si un jour elles vont plus loin. elle veut tout toucher, tout embrasser t, elle est affamée de zelda et seulement d'elle, alors ses lèvres viennent chercher son cou, sa langue ose caresser sa peau et c'est comme un moment suspendu dans le temps elle vient déposer l'une de ses mains sous le haut de z, directement en contact avec la peau de son ventre.

but please don't bite.

elle ne s'attend pas à ça. elle n's'attend pas à ressentir autant de choses. c'est différent. différent qu'avec alex. elle a l'impression que ça fait une éternité qu'on ne l'a pas touché, ni même embrasser comme ça. sûrement parce que c'est le cas. toni, c'est simplement une déesse, une fille qui arrive à éveiller d'nombreux sentiments qu'zelda n'veut pas comprendre. toni, qui enlève sa veste. les mains de zelda se perdent définitivement dans l'dos de la brune. d'sa, brune. il est hors de question qu'elle recule, qu'elle retire ses lèvres d'là, parce que putain, pour la première fois depuis une éternité, elle se sent juste vivre. elle sent enfin l'oxygène dans ses poumons. c'est tellement bon, tellement agréable. les caresses, sa langue, le toucher. elle sent la chaleur qui grimpe, ses joues qui deviennent rouges. putain, t. qu'elle arrive à murmurer. c'mort, ça n'doit pas s'arrêter. se sentir désirer est sincèrement bien trop agréable. alors zelda, elle retire son haut, à la brune. ses lèvres vont, à son tour, dans son cou. et puis sans hésiter, elle s'met à embrasser sa poitrine, ses mains descendant jusqu'à la courbe de ses fesses. elle a faim. elle n'a envie qu'elle. c'tout.

but please don't bite.

elle sait pas ce qu'elle fait t et en fait maintenant qu'elle y pense, avec z, elle a jamais tellement su. parce qu'elle l'a accueillie à bras ouverts quand elle s'est mise avec alex, alors qu'en fait elle voulait pas d'elle dans sa vie, parce que c'était son alex, son meilleur ami, son confident et elle voulait pas de quelqu'un pour prendre sa place. et puis quand elle a accepté de vivre avec z aussi, parce que ça voulait dire qu'elle ne serait plus la seule fille parmi ces garçons et elle n'était pas certaine d'abandonner ce statut de princesse. après il y a le trouble, comme quand elle s'est mise à suffoquer en découvrant z tous les matins si peu habiller et ce feu dans son corps, chaque fois qu'elle devait la frôler. avec z, elle arrête de réfléchir il n'y a que son coeur qui la guide et elle sait pas si c'est une bonne chose, mais elle prête à mourir si ça veut dire avoir droit à un dernier baiser de la part de zelda, parce qu'elle s'est jamais sentie aussi vivante qu'à ce moment quand elle vient placer une de ses cuisses entre les jambes de z, pour venir appuyer là où il veut, parce qu'elle veut l'entendre crier son nom, elle veut entendre sa respiration devenir plus hâchée, elle veut l'entendre gémir, tout en sachant que c'est elle qui fait tout ça. alors bouge sa jambe t, pas certaine de savoir si c'est une bonne chose ou pas, juste priant pour ne pas se ridiculiser. t'as même pas idée depuis combin de temps j'en rêve. parce qu'elle sait pas z, les nuits passées à fantasmer, au point que dernièrement c'est la seule chose qui lui venait en tête quand nate posait ses mains sur elle, elle sait pas combien de douche froide elle a dû endurer pour mettre fin à ce désir en la croisant le matin dans la cuisine. elle mord t, pour lui faire comprendre toute sa frustration, elle mort ses lèvres à z, avant d'y passer sa langue comme pour soulager la douleur et puis il y a un coup à la porte. et c'est terminé. les alarmes dans son cerveau se mettent toutes à hurler et toni elle met plus d'espace entre elles qu'il n'y en aurait jamais. elle attrape rapidement son t-shirt qu'elle enfile avant de passer une main sur son visage et de venir détacher ses cheveux, de toute façon son chignon doit être ruiné pour maintenant. putain. merde. elle peut rien dire d'autre, elle ose même pas regarder z dans les yeux, elle veut juste s'enterrer profondément dans un trou et qu'on l'oublie. alors elle dit rien t, parce que pour ses idéaux elle pourrait détruire le monde mais en ce qui concerne les sentiments c'est la plus lâche du monde. elle dit rien, elle attrape sa veste et elle s'en va, claquant la porte derrière elle, et dire qu'il y a quelques instants c'était le corps z qui venait s'y écraser.

but please don't bite.

la chaleur parcourt son corps.peut-être qu'au fond d'elle, elle attendait ça avec impatience. elle n'pense pas à alex, alors que putain, c'est la première à dire non quand elle sent que ça peut déraper. alors qu'pourtant, elle pourrait craquer, la blonde. c'est pas comme si elle s'considérait encore en couple. ou peut-être qu'elle pense comme ça parce que les lèvres de toni sont en train d'la rendre dingue. son coeur bat terriblement vite. son corps tremble. elle n'pense même pas aux autres. elle oublie la musique qui résonne forte, ou les murs qui tremblent. ses mains se baladent sur le corps de la jeune femme, après avoir clairement décoiffer sa belle. elle oublie les autres quand leurs souffles se mélangent. elle oublie presque son prénom quand elle sent la jambe de toni contre elle. qui frôle cette zone qui est parfaitement réveillée. encore une fois, elle préfère s'dire que c'est parce que ça fait un moment que personne ne l'a touché comme ça, plutôt qu'avouer qu'c'est l'effet de t, d'sa bouche, de ses caresses, qui rendent dingue z. elle oublie tout. jusqu'au moment où ça cogne contre la porte. qu'elle s'enfuie sans qu'elle n'arrive à la retenir, z. elle est sur le choc, le souffle rapide, l'excitation présente. elle s'regarde dans le miroir, ajuste ses cheveux, ses vêtements. et sortir, en croisant son corps de loin, c'est une torture.
ses oreilles résonnent, elle a bu un peu. elle n'arrive pas non plus à oublier t. et putain, il suffit qu'elle ferme les yeux pour sentir son corps prendre des frissons. elle se colle à alex, mais c'est sans surprise qu'il l'a repousse. et au fond, ça blesse zelda plus qu'autre chose. elle se sent d'un seul coup un peu trop minable. tu m'fais chier. qu'elle souffle, avant d'récupérer sa robe de chambre en soie. parce qu'elle n'a absolument pas envie d'foutre un short. et qu'elle sait que malgré tout, y'a l'copain de t. elle s'en fiche un peu d'être comme ça juste quand elle est avec t, mais si on rajoute son mec, c'est autre chose.
mais elle s'attendait pas, la blonde, à voir t.
son coeur rate plusieurs battements.
ses sens sont entièrement réveillés, et elle s'rapproche d'elle. comme si d'rien n'était, frôlant doucement sa jambe. t ? qu'elle souffle, sans trop savoir quoi dire d'autre. parce qu'il s'trouve qu'elle est perturbée d'ce baiser. il s'trouve qu'elle réalise des choses qu'elle a toujours voulu s'cacher. t, t, t putain.
 

but please don't bite.

elle s'en veut toni, d'avoir cédé comme ça quand nate est si parfait. parce que quand elle le retrouve pendant la soirée, il est le premier à lui demander si tout va bien, si elle a été malade, si elle a besoin de quelque chose. elle ose pas lui dire quoi que ce soit, pas même le regarder, alors elle hoche la tête et se fond dans ses bras, parce que c'est tout ce qu'elle peut faire. toute la soirée elle évite z, presque soulagée quand elle voit alex lui mettre un vent, elle sait pas comment elle aurait réagi si elle avait vu zelda avec alex et elle est égoïste t, parce que elle, elle s'est pas posé la question quand elle s'est frottée contre nate toute la nuit, quand dans l'intimité de leur chambre, elle lui a offert son corps encore et encore jusqu'à ce qu'il s'endorme complètement épuisé. alors elle se rend dans la cuisine t, simplement habillé d'un tee shirt quinze fois trois grand pour elle parce qu'elle fait 1m20 les bras levés. elle se sert un bol de céréales, comme d'hab et elle graille en silence jusqu'à sentir une main venir frôler sa cuisse. elle sursaute toni, parce qu'elle s'y attendait pas, parce qu'elle veut pas de tout ça. yo. y'a un léger sourire sur ses lèvres à t alors qu'elle fourre une nouvelle cuillère dans sa bouche. elle hoche la tête alors que la seule chose qui trouble silence c'est le bruit des boules de miel qui viennent s'écraser contre ses dents. elle espère que ça dure une éternité comme ça elle aura pas à parler à z, mais c'est pas le cas alors elle avale le tout et décide de prendre le peu de courage qu'elle possède à deux mains. écoute z, on a fait une connerie, j'avais beaucoup trop bu et genre ça arrivera plus. t'as alex, j'ai nate et c'est très bien comme ça non ? elle sait pas qui elle essaye de convaincre, mais y'a juste le regard de z qui vient trouver le sien au moment où elle termine sa phrase et putain, elle sait pourquoi elle a craqué.

but please don't bite.

peut-être qu'elle vient d'se prendre une sacrée claque dans la gueule, z. elle ouvre la bouche pour répondre à toni, mais les mots ne veulent pas sortir. est-ce qu'elle se sent blesser ? putain, que oui. mais est-ce que c'est aussi d'sa faute ? est-ce qu'un simple baiser, un rapprochement, ça a suffit pour la destabiliser, pour qu'elle s'y accroche comme jamais ? putain qu'oui. z recule, se colle contre un meuble de la cuisine, elle fout une distance qu'elle ne voulait pas imposer. putain, c'est toni qui l'a embrassé, et elle appelle ça une erreur ? c'est une erreur si le baiser n'signifie rien, hors, vu c'qu'elle a ressenti, c'est qu'ça doit bien signifier quelque chose, non ? elle en sait rien z. elle ajuste ses cheveux, pour finalement les attacher n'importe comment. juste qu'il tienne, juste qu'elle arrête d'avoir chaud. puis elle s'met à rire. mais pas pour rire, parce qu'elle sait pas comment réagir autrement. tu as nate. elle commence z. puis elle s'tourne pour s'prendre un verre d'eau. peut-être que sa voix tremble, mais elle n'y fait pas attention. c'est trop difficile, pour elle. mais putain toni, tu sais très bien qu'j'ai perdu alex depuis trop longtemps. et wow, c'est sûrement la première fois qu'elle l'dit à haute voix. ça fait encore plus mal que ce qu'elle pensait. tu l'as bien vu ? t'étais pas autant bourré qu'ce que tu veux t'faire croire. puis tu l'vois partir les nuits. tu l'vois agir. c'ton meilleur pote. elle fixe un point. regarde partout, sauf t. j'vais déménager. j'vais partir. elle est en train d'dire tout haut c'qu'elle pense trop bas. t'as raison, on a fait une connerie. mais j'le dis parce que tu veux l'entendre. j'le dis pas parce que j'le pense. elle souffle. puis elle r'pose son regard sur sa colocataire. zelda est juste un peu trop paumée. encore plus que c'qu'elle pensait.
 

but please don't bite.

elle est figée toni, presque comme une enfant prise en flagrant délit de faire une connerie, parce que d’un autre côté c’est exactement ce qu’elle a fait, elle a juste espérer que z elle s’en rende compte aussi, mais forcément que non, forcément qu’elle vient remettre ça sur le tapis, alors elle sert son bol plus fort t, espérant simplement que le souvenir de leur petit ami respectif va mettre fin à tout ça. mais là il y a quelque chose qui lui sert le coeur à toni, parce que oui elle a nate, mais elle a pas tord z, alex et elle c’est terminé depuis bien longtemps et là elle se sent stupide toni. d’avoir pensé que z l’appréciait réellement pour ce qu’elle était, pas parce qu’elle était une roue de secours. alors il y a un léger rictus qui vient se dessiner sur le bord de ses lèvres, mais elle sait pas cacher sa déception toni. « je vois, c’est donc ça le problème. moi je suis avec nate, mais toi t’as juste peur de te retrouver seule. » elle secoue la tête et repose son bol sur le plan de travail, ça fait déjà deux fois que z lui coupe l’appétit, ça prouve la gravité des choses. elle croise les bras sur sa poitrine se rendant compte de la froideur de la pièce ou bien c’est juste la tension qui est entrain de se créer entre elles, elle sait pas toni. elle sait jamais rien avec z, elle lui embrouille le cerveau au mieux. « tu sais quoi fais comme tu veux, déménage ou pas, c’est plus mon problème. » parce que ça l’a jamais été en même temps, z c’est juste la meuf d’alex, une valeur rajoutée au mieux et à un moment elle est juste devenue un fantasme, puis une bêtise et à présent une déception. elle descend de son tabouret, touchant enfin le sol et se dirige vers sa chambre et le corps chaud et aimant de nate, mais avant elle s’arrête toni, la main sur la poignet et elle peut pas s’empêcher de se retourner pour faire face à z, mais même pas capable de la regarder dans les yeux. « c’est peut-être mieux comme ça finalement. » elle-même ne croit pas une seule seconde à ses paroles, on peut sentir le fake à des kilomètres.

but please don't bite.

toni. toni. elle devrait penser à alex, mais elle n'en a absolument plus envie. peut-être qu'zelda est juste bien trop dégoûtée, au fond d'elle. cette relation a simplement suffit pour détruire la blonde, pour l’écœurer, lui foutre des barrières qu'elle n'aurait sûrement jamais mis avant. ça devient trop compliquée, ça devient trop difficile. elle fronce les sourcils, elle regarde toni, a l'impression de tomber d'un immeuble d'une dizaine d'étages. elle croit donc ça ? elle croit vraiment qu'c'est ça, qu'elle ressent ? putain, mais elle en a rien à foutre zelda d'être toute seule. mais être dans la même pièce qu'toni alors qu'elle crève d'envie d'fondre sur ses lèvres, c'est la qu'les choses se compliquent. quand tu t'y mets, t'arrives vraiment à être une pauvre p'tite conne, t. elle est froide, zelda, a mal, est blessée. elle parle de déménagement, et toni n'essaye même pas de la retenir. c'est donc ça, qu'elle représente à ses yeux ? c'est pour ça, alors, qu'elle l'a embrassé ? pour un semblant d'rien ? elle s'retrouve vraiment bête, zelda. se sent pas bien, a l'envie d'vomir. elle entend l'mots de t, mais ne réagit même pas. elle se sent tout simplement vide, se sent vraiment seule pour le coup. elle secoue la tête, zelda, et n'essaye même pas d'l'ouvrir. parce qu'il n'y a décidément plus rien à dire. elle se retrouve seule dans cette cuisine, dans cet appartement en désordre à cause de la soirée. trop silencieux, par rapport à la musique qui faisait trembler les murs un peu plus tôt. c'est t et alex, ça a toujours été comme ça. zelda n'a jamais eu une place dans tout ça. alors tant pis. même si ça fait mal, tant pis. elle retourne dans sa chambre, alex dort, mais elle s'couche pas à côté d'lui. elle s'change, prend des affaires chauds, et elle claque la porte d'entrée pour s'enfuir dans les rues d'une ville si triste, la nuit.