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 remember the past. (romy)

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MessageSujet: remember the past. (romy)   remember the past. (romy) EmptyMer 26 Sep - 8:46


Remember the past.
ft. Romy Fawkes ≈ crédit@bellarke.com
"Do not let the shadows of your past darken the doorstep of your future. Forgive and forget."


Il y avait des enquêtes plus difficiles que les autres et des cas plus compliqués que d'autres. Il y en avait qui touchait plus profondément. Tout ce qui impliquait les enfants était douloureux pour Ethan. Il détestait savoir les gamins impliqués dans les horreurs des adultes. L'innocence au milieu de l'effroi. Ces petits êtres innocents, qui resteraient marqués à jamais. Alors qu'il regardait le petit garçon assis sur la table pour enfant, tranquillement en train de dessiner, sa peluche préférée sous le bras, il se disait que le monde avait vraiment le don de salir même le plus pur des joyaux.

La mère de l'enfant à ses côtés, Romy à la droite de cette dernière, tous trois regardaient l'enfant à travers le miroir sans teint. L'agent présente avec lui pour le surveiller lui posait des questions bateaux pour l'occuper jusqu'à ce que l'interrogatoire démarre. La mère savait qu'elle ne pouvait pas être présente dans la pièce et comme souvent, le duo de marshals avait décidé, en un regard, que Romy resterait avec elle dans la pièce cachée, pendant qu'Ethan irait parler à l'enfant.

Comptant mentalement jusqu'à cinq, le jeune homme se força à chasser tous souvenirs de sa propre expérience dans une salle similaire, des années plus tôt, glissant subrepticement son pouce sur l'encre à son poignet droit. Chaque fois, il s'accordait cinq secondes pour me souvenir. Chaque fois, il s'autorisait cinq secondes pour être un peu touché. Les parents ne le voyaient jamais, trop concentré sur leurs enfants. Les enfants le remarquaient toujours. Ethan savait donc qu'il devait être absolument imperturbable pendant l'interrogatoire. Parfaitement serein devant eux. Savoir où il mettait les pieds, mais être un roc sur lequel ils pouvaient se reposer.

Il se dirigea ensuite vers la porte. L'agent avec le petit sourit à l'agent James, avant de quitter la pièce et il s'installa sur une petite chaise en face du gamin, les genoux de chaque côté de la table. « Bonjour Danny. Je m'appelle Ethan. Ça te dérange si on parle un petit peu ? » L'enfant leva les yeux et le regarda un petit moment, avant de finalement secouer lentement la tête de gauche à droite. « On va parler de mon papa. » Ethan hocha doucement la tête. « Oui, si tu le veux bien. » « Il va avoir des problèmes parce qu'il a fait du mal à d'autres gens » Une nouvelle fois, il hocha la tête. Le gamin était présent lors de l'arrestation et Romy et lui soupçonnaient qu'il en avait vu plus sur les exactions de son père que tout le monde le pensait. C'est pourquoi ils devaient l'interroger. Il pouvait avoir des informations précieuses à fournir et la caméra dans mon dos allait tout enregistrer, avec l'accord de sa mère, témoin principal, qu'ils devraient ensuite déplacer dans une autre ville, sous une autre identité, pour qu'elle ne soit jamais plus en danger. Ce gamin l'ignorait, mais sa vie d'avant n'existait déjà plus. Plus jamais il ne serait le même. Plus jamais il ne retrouverait son passé. Ni son père, ni son nom, ni ses amis, ni rien du tout.  « Il a fait de très mauvaises choses », dit l'enfant, avant qu'Ethan ne puisse, lui-même, le dire, confirmant que oui, l'enfant en savait plus qu'il ne le devrait.

Pendant tout le temps de leur conversation, Ethan n'eut pas à ouvrir souvent la bouche. Danny se livra assez facilement, demandant souvent si ceci était normal ou pas, si cela était vraiment justifiable ou non. L'US Marshal eu principalement pour rôle d'encourager l'enfant, de lui expliquer comment cela allait se passer pour sa mère et lui maintenant et de lui dire qu'il était désolé. C'était un gamin intelligent, qui avait senti depuis longtemps que son père n'était pas spécialement quelqu'un de bien pour les autres. Malgré tout, il assura, avant qu'Ethan ne parte, qu'il aimait son papa et qu'il avait été un bon papa pour lui. « Je sais... » Comme nous tous..., songea Ethan, amer, en quittant la pièce, frottant une nouvelle fois son poignet sans vraiment s'en rendre compte. Il s'écarta de la porte dès qu'il vit la mère, dévastée et la laissa rejoindre son petit. Il referma ensuite la porte et vint se mettre à côté de Romy, regardant la famille à travers la vitre. L'enfant pouvait encore dire des choses importantes. La mère pouvait en dire aussi. Le duo bien formé le savait parfaitement et restait concentré.

« Je pense que Danny vient de nous offrir le témoignage qui enverra son père en prison à perpétuité », dit Ethan. C'était une bonne chose, mais ça laissait quand même un goût amer qu'un gamin de six ans ait pu décrire aussi précisément les tortures que son géniteurs avait infligés à l'un de ses ennemis dans les affaires. Ce gosse avait vu trop de sang et entendu trop de cris pour sa courte vie.


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Romy Fawkes
Romy Fawkes
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MessageSujet: Re: remember the past. (romy)   remember the past. (romy) EmptyVen 19 Oct - 18:23


Remember the past.
ft. Ethan James ≈ crédit@bellarke.com
" Oh, I knew you were trouble when you walked in, so shame on me now
Flew me to places I'd never been. "


« Tu as hérité beaucoup de choses de ta mère ... Son regard, sa beauté, sa force ... Mais je ne crois pas que tu aies hérité de ses talents de cuisinière. » déclara Samuel Fawkes, malicieux au possible, le regard fixé sur les boules de viande à l'état proche de la carbonisation. Prévoyante, sa fille, hissée sur une chaise de la cuisine, s'évertua à dévisser le détecteur de fumées avant que celui-ci ne détecte la fumée bouffante qui se dégageait de sa poêle à frire. Cuisiner s'avérer être un défi de taille pour elle, à tel point qu'elle en avait pleinement conscience depuis des années et qu'elle s'évertuait à s'entraîner ... En vain. Jetant un regard amusé à son paternel, davantage diminué par la position assise que lui imposait son fauteuil roulant, elle répondit : « Et moi je pense qu'en bon père aimant que tu es, tu devrais plutôt considérer le cœur que je mets à l'ouvrage plutôt que les résultats ... Qu'ils soient déplorables ou non. » C'est un sourire attendri et plein d'amour que le vieil homme lui renvoya. C'était ce genre de sourire qu'elle aimait. Ne plus habiter avec son père depuis des années était sans aucun doute le plus grand regret de sa vie, mais elle chérissait les moments qu'ils pouvaient partager sans pour autant vivre sous le même toit.
Dégustant autour de la table les restes qui avaient survécu à l’ouragan culinaire Romy, père et fille se remémoraient de vieux souvenirs, victimes d'un fou rire incontrôlable. Une vibration familière vint perturber cette harmonie. Les yeux bleus de Romy se posèrent sur son bipeur. Le quinquagénaire ne sut que trop bien ce qu'il en était : « Boulot ? » demanda t-il avec compréhension. Attristée à l'idée d'écourter les soirées qui étaient déjà loin d'être aussi nombreuses qu'elle le voudrait, Romy lui rendit un sourire penaud : « boulot. »
Un dernier baiser sur la joue de son père et elle descendit les marches de l'immeuble quatre à quatre. Par chance, elle avait son arme de fonction et son uniforme dans le coffre de sa voiture, en permanence. Une habitude qu'elle n'avait, visiblement, aucun intérêt à changer. Elle allait lui éviter un gros détour. C'est au volant de sa voiture qu'elle comprit que les événements en avaient décidé autrement. Essayant de démarrer pour la quatrième fois, la jeune femme soupira et donna par frustration un coup de poing au volant de sa Chevrolet Camaro, un modèle de 1964 qui lui faisait faux bond pour la deuxième fois mais qu'elle s'entêtait à garder par affection. Résignée, elle pianota sur son téléphone le numéro de celui qui partageait sa vie ... D'une manière inhabituelle. « Ethan ? Tu penses pouvoir faire un détour pour me récupérer ? Il y a quelque chose sous le capot qui refuse de coopérer ... »

Une demie-heure plus tard, le visage de Romy se faisait plus dure. Face à une vitre teintée, elle observait avec attention un petit garçon de six ans à peine. Elle n'était pas mère. Et pourtant, cette situation lui faisait comprendre à quel point son père devait s'inquiétait pour elle à chaque fois qu'elle partait en mission. Elle avait vingt-sept ans, mais à ses yeux, elle n'était encore qu'une enfant. Et il devait réserver toute son énergie à lui cacher l'inquiétude qui ne le quittait pas quand sa petite fille allait braver tous les dangers. Cette idée lui serra le coeur. Le regard perdu du petit garçon ne fit qu'aggraver les choses.
Aussi fière était-elle, Romy savait distinguer ses forces de ses faiblesses. Or, échanger avec un enfant traumatisé n'était pas son domaine de prédilection. C'est pourquoi elle attribua les rôles avec l'aide d'Ethan, par un simple échange de regard. Après tout, ils se connaissaient désormais. Cette mission, elle était pour lui. Clairement. Peut-être avait-elle une confiance aveugle en lui, en sa façon de faire, en son jugement. Mais elle savait qu'elle avait raison. Au moins sur ça.
Avec une grande attention, la petite blonde observa les gestes de son co-équipier qui venait de s'installer face à un enfant qui allait voir son univers basculer dans les jours à venir. La scène fut de plus en plus dure à regarder. Aussi formés soient-ils, Romy ne connaissait aucun agent capable de rester de marbre lorsqu'il s'agissait d'enfants. Tout ce qu'ils voyaient ne pouvait être qu'une affaires d'adultes. De personnes capables d'encaisser, capables de fermer les yeux sans se laisser submerger par les images d'horreur. Il était révoltant que le monde puisse laisser voir les tranchants de l'humanité dans ses plus sombres moments aux plus vulnérables. C'était une réalité qu'elle n'arrivait toujours pas à intégrer. A accepter. Et aux vues de l'attitude d'Ethan, de sa compassion envers les plus jeunes, elle se doutait bien qu'il avait bien plus de mal que quiconque à accepter ladite réalité. Et pourtant, c'était lui qui bravait cette douloureuse sensation pour se présenter aux enfants et porter avec douceur le poids - ces douleurs, ces traumatismes, ces images - que ces derniers n'arrivaient pas à soulever. Elle aimait bien cette partie de lui. Peut-être parce que c'était la seule qu'elle parvenait à cerner.

Au fur et à mesure, l'interrogatoire avançait, le coeur de Romy se serrait et la mère se décomposait. Cette femme d'un mètre soixante-quinze semblait faire la même taille que Romy tant elle était voûtée. Cette brune aux allures de mannequin semblait vouloir laisser sa carcasse au désespoir tant les aveux de son fils et l’innocence qui s'en dégageait étaient douloureux pour son instinct de mère. Elle souffrait, réellement. Et Romy le sentait. La retenant par le bras lorsque celle-ci s’effondra en larmes à la fin de l'interrogatoire, elle tenta de lui apporter une once de réconfort en silence. Cet échange fut de courte durée quand Ethan fit son retour. Lâchant doucement les bras de la mère de Dylan, la chétive blonde planta son regard dans celui-ci de son co-équipier.
Profitant du départ de la mère inquiète qui venait de rejoindre son enfant, Romy se rapprocha de lui et posa furtivement sa main sur le bras d'Ethan, en guise de soutien. Elle n'était pas dupe, et savait à quel point ces échanges pouvaient être éprouvants, et douloureux pour lui. Elle le sentait. Mais elle le respectait pour sa capacité à passer au-dessus de cette souffrance et ce au titre de son don. Il était prêt à souffrir pour exploiter sa facilité à communiquer avec les enfants, à les mettre à l'aise. A leur éviter des souffrances supplémentaires. C'était tout en son honneur.
« Je pense que Danny vient de nous offrir le témoignage qui enverra son père en prison à perpétuité » elle hocha doucement la tête, consciente de l'utilité de ce témoignage. L'implication de l'enfant était déplorable, mais elle s'était révélée au moins utile. Le regard bleuté de la jeune femme se tourna à nouveau vers le miroir.
« Est ce que tu penses qu'un enfant est capable de surmonter ça ? » pensive, le regard de Romy était perdu dans le vide, observant le petit garçon dans les bras de sa mère, derrière la vitre. Encore perdue dans ses pensées, elle se laissa aller à une question qui venait de s'imposer à son esprit :« Ethan, est ce que tu as des enfants ? » Elle réalisa l'intrusion que pouvait représenter la question qu'elle venait de poser. Elle se rattrapa quelques secondes après. « Non, oublie cette question. C'était totalement déplacé. Je voulais juste comprendre ... Ton aisance avec les enfants. C'est quelque chose de rare, dans notre unité. » Romy posa son regard sur Ethan, et lui offrit un subtil sourire. Un sourire honnête. Elle était à l'aise avec lui, elle se permettait d'être honnête. Elle changea néanmoins de sujet en lui déclarant : « La mère de Dylan ... Il y a quelque chose qu'elle ne nous dit pas. » Elle aurait voulu lui formuler ses doutes sous forme de question. Savoir s'il ne ressentait pas quelque chose, lui aussi. S'il croyait en son innocence, en sa version. Mais elle était tellement sûre de son instinct qu'elle n'avait, finalement, laissé transparaître qu'une vérité à l'état brut. Sans fioritures. Elle n'était pas douée pour ces dernières.
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MessageSujet: Re: remember the past. (romy)   remember the past. (romy) EmptySam 20 Oct - 13:12


Remember the past.
ft. Romy Fawkes ≈ crédit@bellarke.com
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Faire ce métier demandait de l'abnégation, du don de soi. Certains pensaient qu'il ne fallait pas trop s'impliquer, Pas trop donner, au risque de se perdre. Ethan avait toujours pensé le contraire. En fait, il ne se voyait surtout pas travailler autrement. Il en était arrivé là à cause de son histoire. Il ne pouvait pas plus nier son passé quand il se retrouvait face aux dommages collatéraux qu'il ne connaissait que trop bien. Alors, dans tout, il donnait de lui-même. Surtout face aux enfants. Ils avaient besoin de se sentir en confiance et Ethan était véritablement un des rares au bureau à avoir cette capacité. Il s'étonnait souvent qu'aucun de ses collègues ne cherche plus à fouiller son histoire. Ils étaient tous des enquêteurs aguerris. Ils détestaient tous ne pas savoir quelque chose. Surtout quand ils l'avaient sous le nez en permanence. Il le savait, il était pareil. Si un autre que lui avait été... et bien comme lui, il aurait fouillé dans son passé pour comprendre, il ne savait. C'était pour cela qu'Ethan c'était assuré que son dossier soit scellé. Pour ça qu'il n'y avait que deux personnes au sein de tout le bureau qui connaissait son histoire et que son dossier était inaccessible, même pour les gens comme Romy qui avaient des accréditations spéciales pour accéder à des dossiers d'ordinaires introuvables.

Le jeune homme resta silencieux un moment quant elle lui demanda si un enfant pouvait surmonter ça. Il n'en connaissait que trop, des adultes qui avaient été des enfants comme ça. Qui avaient, un jour, été dans une salle d'interrogatoire comme celle-là. Et il connaissait de tout. Il y en avait qui s'en étaient sortis avec brio. Des gens qui ne laissaient jamais rien transparaître de leur histoire, comme s'ils avaient pu l'oublier. D'autres qui l'utilisaient, tous les jours, comme une force qu'aucun autre ne pouvait avoir. Et il en connaissait qui n'avaient jamais réussi à passer au travers. Des qui n'avaient jamais pu surmonter les souvenirs d'horreurs. Des adultes toujours hantés par les images de leur enfance. Des adultes brisés, restés l'enfant démoli qu'ils avaient été. « Dur à dire aujourd'hui, mais les enfants sont plus forts qu'on ne le pense. S'ils arrivent à mettre les souvenirs dans un coin de leur tête pour ne pas être assaillis tous les jours... Alors, oui, je pense qu'ils peuvent le surmonter... la plupart du temps. »

Son autre question le surprit et il se tourna brutalement vers elle, de grands yeux pleins d'incompréhensions et la réponse bloquée dans sa gorge. Pourquoi lui demandait-elle cela ? Elle s'expliqua finalement, semblant déjà regretter sa question. Et comme elle le faisait souvent quand elle regrettait d'avoir été trop loin dans le personnel, elle revint à sa posture de parfaite professionnelle, revenant sur la mère du petit. Ethan resta un moment interloqué, encore, avant de finalement se tourner à nouveau vers le miroir sans teint, pour regarder la mère. « Je ne sais pas... », souffla finalement le jeune homme, le regard perdu sur la mère et l'enfant... ou plutôt perdu dans un ailleurs. Les femmes étaient perspicaces. Elles remarquaient toujours les signes. La plupart choisissaient juste, vraiment  inconsciemment, de les ignorer. Comment imaginer que l'homme qu'on aime, le père de ses enfants, est un véritable monstre ? « Tu as entendu le petit ? Son père était un bon père. Imagine que l'homme que tu aimes, qui t'as fait un enfant... qui aurait donné n'importe quoi pour ton enfant... Imagine que tu ais dormi toutes les nuits à côté d'un homme qui nettoyait, une heure plus tôt, le sang sur ses mains... Pendant plus de dix ans... » Je reposais les yeux sur ma partenaire. « Est-ce que tu n'essayerais pas de te convaincre que tu n'as jamais rien vu ? Est-ce que tu ne nierais pas les indices que tu n'as jamais voulu analyser avant ? »

Ethan haussa les épaules. En général, il faisait une confiance aveugle aux jugements sans failles de Romy. Elle avait cette chose indescriptible, cet instinct naturel qui faisait qu'elle cernait les gens comme personne. Mais il avait un instinct différent dans ce genre de situation. Il voyait les choses d'une manière non professionnelle, plus émotionnelle, avec les mêmes atouts qu'il avait lorsqu'il s'agissait d'interroger les enfants. « Regarde-la avec lui », dit-il, focalisé sur la manière dont la mère tenait son fils contre elle, comme si elle avait peur qu'on le lui arrache. « Est-ce qu'elle a peur qu'on découvre qu'elle était impliquée dans les affaires de son mari ou est-ce qu'elle est terrifiée à l'idée d'être une mauvaise mère, qui n'a pas vu et n'a pas protégé son enfant ? » Ce pouvait être si difficile de faire la différence entre culpabilité inquiétée et innocence coupable et Ethan posait réellement la question, sans avoir la moindre idée de la réponse. Il n'était pas la meilleure personne pour juger de ce genre de choses, il devait le reconnaître.

« Et je n'ai pas d'enfants. Seulement un neveu et une nièce », avoua-t-il finalement, ayant retrouvé sa capacité à le dire. En fait, il n'était même pas certain de pouvoir un jour avoir des enfants. Pas physiquement. A priori il n'y avait aucune raison de s'inquiéter de sa capacité à procréer. Il avait juste un mal fou à envisager donner cette vie à quelqu'un. Il n'était pas certain d'être en mesure d'offrir à un enfant ce dont il aurait besoin pour grandir. Pas en connaissant la noirceur de ce monde. Pas avec l'histoire dont il était lui-même porteur. Non. Il avait toujours imaginé qu'il ne donnerait pas cette vie là à un petit être innocent. Il était beaucoup plus à l'aise avec le rôle de tonton complètement gaga. Et puis vu l'échec de son mariage, il savait qu'il aurait bien du mal à trouver une femme qui pourrait vivre cela avec lui. Keera était la femme la plus compréhensive et patiente qu'il connaissait et elle avait malgré tout fini par ne plus supporter la seule vie qu'il pouvait offrir, alors non, définitivement... Non. Il était convaincu qu'il serait ce vieux loup du bureau, Cet éternel célibataire pour qui seul le boulot comptait. Il refusait d'être, comme certains vieux fédéraux qu'il avait côtoyé, un agent multiple divorcé, qui savait dès la signature du mariage que tout cela ne pouvait que mal finir. Son divorce c'était bien passé, par chance. Il ne comptait pas réitérer l'expérience pour autant.

Il n'avait pas besoin de lui retourner la question. Il savait qu'elle n'avait pas d'enfant dans son entourage proche. Il savait qu'une mère serait incapable de passer autant de temps avec une autre personne sans même évoquer la présence d'une descendance dans sa vie. Et si elle avait été génitrice, mais n'était plus mère aujourd'hui, il savait que ça n'était pas dans son droit de l'obliger à en parler.

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Romy Fawkes
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MessageSujet: Re: remember the past. (romy)   remember the past. (romy) EmptySam 20 Oct - 21:29


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Romy était jeune. C'était une réalité. Certains diront qu'à cet âge, on est trop jeune pour faire ce métier. Romy, elle, pensait qu'on était toujours trop jeune pour cette fonction. Aucun être humain n'était capable d'encaisser mieux qu'un autre les horreurs qu'on pouvait y voir. Il s'agissait d'une question de caractère, et non d'une question d'âge. Elle en était la preuve vivante. Passionnée par le milieu de la criminologie depuis qu'elle était haute comme trois pommes, du moins assez haute pour comprendre que certaines créatures n'avaient pas été façonnées par la main de Dieu mais par la main du diable, la petite blonde n'avait jamais perdu de vue son objectif. Dépassée par l'avis d'une mère surréaliste et fantasque, prête à tout pour rabaisser involontairement sa fille au nom de sa carrière d'actrice avortée, et par ceux qui prétendaient avoir le dessus sur elle en raison de leur virilité, elle n'avait trouvé sur son chemin qu'une foule de raisons qui la poussait à prouver qu'elle était capable de réaliser ses rêves, aussi cliché cela puisse t-il paraître. Parce que Romy était de ceux qui entreprenaient. Qui étaient galvanisés par toute force contraire. Cette force qui donnait un goût de compétition ô combien plaisant. Elle avait fait maintes sacrifices pour garder ces idées en tête. C'est pourquoi elle ne pouvait que rire au nez de ceux qui s'amusaient à prétendre qu'elle était trop jeune pour encaisser. Après des années d'école du plus haut niveau, à se battre pour les notes et se battre contre ceux qui se jugeaient plus légitimes, des années de police d'aviation d'élite, une année d'espionnage et plusieurs années au FBI, et un esprit toujours sain, elle était en mesure d'attendre au tournant tous les détracteurs de la Terre.

Oui, elle s'opposait à l'idée qu'une jeune âme était obligatoirement plus sensible que d'autres, l'idée selon laquelle ces dernières étaient incapables d'encaisser le pire du pire. Malgré tout, elle autorisait une exception. Les enfants. Parce que l'esprit d'un jeune adulte n'était en rien comparable à un enfant. Un être encore insouciant, qui comprenait à peine de quoi était fait la Terre. Un être qui avait à peine eu le temps de se mettre sur ses deux jambes pour observer le monde qui l'entoure. Romy avait l'impression que le moindre souffle de misère, la moindre brise d’événement dramatique, était en mesure d'emporter avec lui sans le moindre effort le corps d'un enfant. Elle s'inquiétait à cette idée. Ce petit homme, devant eux, n'avait même pas eu le temps de se construire, de créer sa carapace, qu'il devait déjà arborer son bouclier pour se protéger. Du haut de ses vingt-sept ans, elle avait était témoin de multiples horreurs, mais elle en venait toujours à se demander si les plus jeunes des "dommages collatéraux" allaient parvenir à passer au-dessus de ça.
« Dur à dire aujourd'hui, mais les enfants sont plus forts qu'on ne le pense. S'ils arrivent à mettre les souvenirs dans un coin de leur tête pour ne pas être assaillis tous les jours... Alors, oui, je pense qu'ils peuvent le surmonter... la plupart du temps. » de ses yeux bleus, Romy observa son co-équipier. Elle prit le temps de la réflexion durant quelques secondes avant d'ajouter : « On a plus qu'à espérer que Danny fasse partie de ceux qui en sont capables ... » et bien sûr, impossible de déterminer cette capacité à survivre à cet instant précis. Sa force, il allait bien sûr la puiser dans ses propres capacités, dans le soutien de son entourage mais aussi dans l'impact des événements prochains de sa vie. Un grand nombre de facteurs.
Toutes ces réflexions l'avaient amenée à poser des questions qu'elle n'aurait jamais dû poser. Romy remarqua sans mal à quel point elle l'avait surpris. Plus encore, déconcerté. Devant sa mine interloquée, elle s'empressa de changer de sujet de façon plate et directe. « Je ne sais pas ... » Ses yeux observèrent avec attention la scène qui se déroulait face à elle. Cette mère qui serrait dans ses bras un petit bout comme si sa vie n'en dépendait, et celui-ci qui semblait perdu, enfermé dans cet espace si impersonnel, mais qui avait tout de même compris, du haut de ses neuf ans, la gravité de la situation. « Tu as entendu le petit ? Son père était un bon père. Imagine que l'homme que tu aimes, qui t'as fait un enfant... qui aurait donné n'importe quoi pour ton enfant... Imagine que tu ais dormi toutes les nuits à côté d'un homme qui nettoyait, une heure plus tôt, le sang sur ses mains... Pendant plus de dix ans... »

Romy se transposait dans ses propos sans la moindre difficulté. Ce qu'il décrivait là, c'était sûrement sa plus grande peur. Elle chantonnait à qui voulait l'entendre que son boulot n'avait pas une réelle incidence sur le regard qu'elle portait sur le monde, du moins, pas celui qu'elle portait sur les gens qui faisaient parties de son entourage, ou ceux qui allaient en faire partie dans le futur. Or, elle savait que cette incidence était bien plus grande qu'elle ne voulait l'admettre. A tel point qu'elle prenait de grandes précautions lorsqu'il s'agissait de s'amouracher d'un homme. Les hommes violents, les hommes calculateurs, les hommes manipulateurs, les hommes cruels, les hommes criminels, les raisons qui la poussaient à se méfier étaient incalculables. Son principal atout, dans sa vie professionnelle comme personnelle, était son instinct. Mais parfois, elle en venait à se dire que celui-ci, aussi important et infaillible soit-il, n'était toujours pas suffisant pour survivre dans ce monde aux mille dangers. « Est-ce que tu n'essayerais pas de te convaincre que tu n'as jamais rien vu ? Est-ce que tu ne nierais pas les indices que tu n'as jamais voulu analyser avant ? » Bien sûr que si. Il avait entièrement raison. Certainement aurait-elle été la première à agir de cette manière. Poussant un léger soupir contrarié, elle répondit à sa question par l'affirmative sans ouvrir la bouche.
« Regarde-la avec lui ... Est-ce qu'elle a peur qu'on découvre qu'elle était impliquée dans les affaires de son mari ou est-ce qu'elle est terrifiée à l'idée d'être une mauvaise mère, qui n'a pas vu et n'a pas protégé son enfant ? » portant son attention sur mère et fils, Romy prit le temps de la réflexion. Son instinct savait qu'il s'agissait de la deuxième option. Clairement. Fermer les yeux pour éviter que son monde et celui de son propre fils s'écroule ... Pouvait-on considérer qu'il s'agissait là d'une réelle complicité ? La jeune femme prit le temps de peser ses mots avant de déclarer avec douceur : « A mes yeux ... La réponse est "peu importe". Une mère se doit de protéger son enfant. Quitte à sacrifier ses illusions de femme. Je sais qu'elle pensait le protéger de cette manière. Et peut-être l'a t-elle fait, d'une certaine façon ... Mais ce n'était pas suffisant. Elle ne pouvait se permettre de fermer les yeux. Pas quand tu as un "Danny" dans ta vie. » elle posa ses yeux sur Ethan, avec douceur, pour lui faire comprendre qu'elle ne condamnait pas la jeune mère pour autant. Elle résuma assez simplement :« Je comprends ses décisions. Je ne les cautionne pas. » C'est à ce titre qu'elle considérait la mère comme étant coupable malgré tout. Une innocence marquée, mais, selon elle, loin d'être éligible à la rédemption judiciaire. Romy était parfois rude, mais elle savait que cette partie d'elle restait celle qui l'avait amené à occuper ce poste. Elle ne pouvait culpabiliser de la sentir encore brûler en elle.

Plongée dans ses songes, elle fut surprise d'entendre Ethan revenir sur un sujet sensible : « Et je n'ai pas d'enfants. Seulement un neveu et une nièce ». La réponse était donnée. Elle lui avait pourtant offert une porte de sortie en changeant de sujet. Elle n'avait en aucun cas exigé une réponse de sa part. Elle appréciait son honnêteté, d'autant plus que celle-ci était inattendue. Surprise à son tour, elle le laissa enchaîner. «Il faut croire que j'ai un talent naturel pour leur parler... » ça, il pouvait en être certain. Elle hocha doucement la tête à cette vérité, convaincue par cette dernière. Elle se permit de répondre à l'ensemble de ces déclarations par sa franchise légendaire. « Dans ce cas, ces deux enfants ont beaucoup de chance de t'avoir pour oncle. » En règle générale, Romy était plutôt du genre ... Avare de compliments. Mais elle aimait l'idée qu'Ethan soit naturellement doué avec les enfants, et que tous types de bambins puissent en profiter. Qu'ils aient vécu des drames ou non. Certains avaient encore la chance de connaître une belle vie, et en plus de cela, ils pouvaient compter sur l'écoute et la compréhension d'un homme bienveillant dans leur entourage. Comme quoi, le monde n'était pas encore noirci jusqu'aux os de l'humanité.
Elle ne voulait en aucun cas rendre son co-équipier mal à l'aise avec ses remarques, c'est pourquoi, quelques secondes plus tard, elle s'approcha de la table située à la droite d'Ethan pour attraper le dossier qui s'y trouvait. Elle feuilleta les premières pages pour se renseigner sur les caractéristiques de l'homme à l'origine de ce chaos. « Et où se trouve notre papa exemplaire ? Quelqu'un l'interroge ou il a déjà connu les douceurs d'une nuit en cellule de garde à vue ? » demanda t-elle en posant le dossier sur sa cuisse, trouvant légèrement appui sur la table en s'asseyant à demi-mesure sur celle-ci, profitant de la liberté de ses mains pour attacher ses cheveux en haute queue de cheval.
Qu'il pourrisse en enfer, celui qui a fait d'une bonne mère de famille et d'un petit garçon prometteur, une complice et une victime.
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MessageSujet: Re: remember the past. (romy)   remember the past. (romy) EmptyDim 21 Oct - 17:45


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"Do not let the shadows of your past darken the doorstep of your future. Forgive and forget."


Alors qu'elle émettait l'espoir que Danny fasse partie des enfants capables de surmonter l'épreuve, Ethan hocha simplement la tête. Il l'espérait aussi. Il l'avait espéré pour chacun des enfants qu'il avait connu comme vivant la même épreuve. Il avait espéré pouvoir en aider certain. Trop peu, à son goût. Malgré les années, il n'avait toujours pas la recette secrète et restait hanté par ceux qui n'avaient jamais pu s'en sortir.

Il parlait avec son cœur, plus qu'il ne le devrait, sans doute, c'est pourquoi, sans doutes, les mots de Romy faisaient plus mal que cela n'aurait dû. Bien sûr, il ne pouvait pas le lui reprocher. Elle avait sa propre idée des choses, sa propre force, mais toutes les femmes n'étaient pas aussi forte qu'elle. Toutes n'étaient pas capables de réagir avec force et courage face à l'horreur. Fallait-il leur jeter la pierre pour autant ? Il était plus nuancé, plus... « A mes yeux ... La réponse est "peu importe". Une mère se doit de protéger son enfant. Quitte à sacrifier ses illusions de femme. Je sais qu'elle pensait le protéger de cette manière. Et peut-être l'a t-elle fait, d'une certaine façon ... Mais ce n'était pas suffisant. Elle ne pouvait se permettre de fermer les yeux. Pas quand tu as un "Danny" dans ta vie. » Il ferma les yeux, brièvement, un geste machinal vers son poignet qu'il stoppa avant de le mener à terme, fourrant ses mains dans ses poches pour s'empêcher d'agir stupidement. Elle ne cautionnait pas. Soit. Il n'était pas vraiment certain de le faire non plus. Il n'était juste pas capable d'émettre le moindre jugement. Il n'y arrivait pas. Voilà pourquoi il avait pris la voie des gardiens de la paix et pas celle des accusateurs ou des juges.

Il n'aurait pas pensé que parler de sa vie privée actuelle serait finalement son échappatoire à un sujet bien plus difficile. Et pourtant, quand il évoqua son neveu et sa nièce, Romy lui offrit un doux compliment qu'il ne s'imaginait jamais recevoir. Ses joues s'empourprèrent alors que les mots raisonnaient encore dans le creux de son oreille. Elle pensait que les enfants avaient de la chance de l'avoir pour oncle. C'était sans doute une des choses les plus personnelles qu'elle ne lui avait jamais dites.

Parler travail pur était finalement bien plus facile, surtout pour l'instant, alors que toutes ses émotions partaient en vrille à cause de la situation particulière. Il savait qu'il aurait été moins affecté par ce qu'elle lui disait s'il ne venait pas tout juste de sortir d'une salle d'interrogatoire où un enfant venait tout juste de lui raconter sa première rencontre avec le sang, les hurlements de souffrance et la mort. « Cet homme aux qualités indéniables est, en vérité, dans une de nos salles d'interrogatoire depuis une petite dizaine d'heure déjà ! », dit-il, croisant les bras en tournant complètement le dos au miroir, se laissant tomber en douceur vers l'arrière pour s'y appuyer. « Et si cela peut te faire plaisir, sache qu'il n'a été autorisé qu'une seule fois à aller aux toilettes depuis son arrestation en bonnes et dues formes. » Un petit sourire de satisfaction se glissa sur les lèvres de l'US marshall. Ce n'est pas parce qu'il ne se sentait pas en mesures de juger de la culpabilité qu'il n'était pas capable de se satisfaire du sort des coupables avérés. Il ressentait toujours une petite satisfaction malsaine à savoir que d'une façon simple et primaire, il apportait un peu de souffrance à ceux qui avaient commis des exactions intolérables. « Je dois avouer que je prends un certain plaisir à voir les grosses gouttes se former sur son front chaque fois qu'il croise les jambes en quête d'une position rendant l'envie pressante plus supportable. Surtout avec les deux mains menottées à la table. »

Laissant le sourire s'effacer, il redevint sérieux, jetant un rapide coup d'œil par-dessus son épaule. La mère chantait une berceuse au petit, le berçant tendrement. « Il n'a ouvert la bouche que pour demander à aller aux toilettes deux heures après le début de sa garde-à-vue et pour exiger d'appeler son avocat il y a cinq heures quand il a compris qu'on pourrait le garder soixante-douze heures avec toutes les preuves qu'on a contre lui. » Il soupira. Il détestait quand les criminels étaient des gens gens de la haute société. Ils connaissaient les lois et étaient moins facilement impressionnables. Recueillir des aveux directs était toujours plus compliqué. Pas que cela soit un vrai problème dans cette affaire. Cela rendait juste les procès plus longs et des retards dans la clôture des dossiers. Un déchirement supplémentaire pour toutes les victimes, qui avaient besoin du point final pour se reconstruire et retrouver une vraie vie. « Celui-ci lui a bien sûr conseiller de ne pas dire le moindre mot. Comme s'il avait besoin de ça pour être muet. » Ethan secoua la tête. « J'ai hâte de le voir se décomposer face à ton interrogatoire. » Oh oui, il avait hâte. Romy n'avait pas son pareil pour faire craquer, même l'homme au self control le plus élevé. Un autre des talents qu'il ne pouvait qu'admirer chez sa jolie supérieure... quand elle n'essayait pas d'user de ses talents sur lui.
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