(flashback) toute douce, à elle.

elle a attendu toute la journée, alors qu'elle rentrait et qu'il était tard, alors que sa mère dormait déjà depuis un moment. zelda s'retient, à pas grimacer, à n'pas avoir envie de vomir à cause de l'odeur de merde qui règne dans la maison. elle n'a plus la même chaleur qu'un certain temps. c'est triste. ça lui fout même une pression dans le bide. mais la jeune femme elle en a juste ras l'bol, en fait. parce que y'a rien qui change. elle fini toujours par prendre son mal en patience, à poser son sac à l'entrée, et elle commence toujours par la cuisine. parce que c'est souvent là, qu'les choses sont plus bordéliques. y'a toujours un peu de poudre qui traîne sur le sol, le verre de vin encore entièrement plein, la bouffe et la vaisselle qui lui prouve encore une fois qu'elle a invité du monde chez eux pendant qu'elle, elle était en train de lutter pour ne pas s'endormir en cours. parce qu'encore une fois, la nuit dernière, elle entendait le lit d'sa mère qui cognait contre le mur d'sa propre chambre. que les gémissements résonnent encore dans sa tête. et putain, elle a chié son contrôle aujourd'hui à cause de toute cette connerie. elle abandonne simplement, trop facilement, monte dans sa chambre et s'allonge dans son lit sans trop réfléchir au reste. et il suffit d'une seconde pour qu'elle s'fasse emporter dans les bras de morphée, quelques heures, l'temps qu'un cauchemar lui brise le seul moment de calme qu'elle a réussi à avoir. ça lui brise un peu, oui. et le refrain est encore le même. elle entend sa mère, c'type qu'elle a ramené, et c'est trop pour elle. faut qu'elle aille la voir, zelda. parce qu'elle n'l'a pas vu d'la journée, qu'elle se rend compte qu'ça devient juste bien trop impossible d'ne pas être avec elle. alors zelda prend son sac, ses affaires, claque la porte d'sa chambre, et la porte d'entrée. puis, elle observe la chambre de cette fille, si jolie. elle souffle un bon coup, ajuste son sac dans son dos et s'met à escalader pour arriver jusqu'à la fenêtre de sa chambre. il est très tard, mais elle en a rien à foutre. elle toque contre la fenêtre à plusieurs reprises, et au moment où elle voit d'la lumière, du mouvement, et la fenêtre qui s'ouvre, la jeune femme n'cherche pas à comprendre. y'a ses lèvres qui s'écrasent contre les siennes. l'temps d'oublier comment elle s'appelle. l'temps de savourer cette chaleur qui se construit dans son bide. et au moment où leurs lèvres se séparent, la voix tremblante, zelda ose dire. j'peux dormir dans tes bras ?