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 Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)

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Alec Callahan
Alec Callahan
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MessageSujet: Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)   Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella) EmptyDim 9 Sep - 22:42

Des lettres. De l'encre et du papier. Des mémoires rongeant le derme marmoréen de ces feuilles entrelacées. Laissées là, dans un carton. Comme nombres d'autres autour de lui, un tapis d'affaires classifiées, rangées, triées. Des réminiscences dont il pouvait sentir les émotions, les goûts, les odeurs, rien que d'un simple toucher. D'une caresse effleurant les reliefs noircis de cette encre baveuse. Des cartes postales. Des photos de tous ces endroits qu'il avait visité, découvert. Un tas de souvenirs flottant tout autour de lui, de son immense carcasse agenouillée au sol, alors qu'il venait à en déballer la boîte de ses songes immuables. Ceux qui avait animé son cœur, son âme, là bas. Aux sons de ses ressacs s'échouant sur les plages de sable blanc, des voix lointaines filtrant dans les vagues comme des échos ravageurs. Le chant de la mer et de ses sirènes lasses, désabusées, endormies, contre des tapis de coraux rougeoyants. Leurs plaintes insoutenables, s'évadant aux frontières de sa psyché en des tourments inextricables. Et ces lettres, entre ses mains, comme des catalyseurs de sa peine. Ces lettres... Qu'il n'avait jamais envoyé. Et qui demeuraient là, comme des preuves accablantes de son inexistence. Il aurait pu être mort, là bas, emporté sur des rivages lointains, au rythme des tempêtes, vagues dentelés, des maelstroms et des monstres marins tapi dans les profondeurs rêveuses de ses terres. Mais il était toujours là, vivant. Prêt à en découdre, prêt à revoir ses traits gravés dans les artifices de sa mémoire.

~~

Dans l'habitacle de la voiture, les battements de son palpitant faisait concurrence au moteur rugissant sous les coups de ses pieds gravissant les pédales, ses mains maniant habilement le levier de vitesse tremblant. Les feux rouges le rongeant autant d'impatience, que d'une patience lente, calme et sereine. Nulle musique pour venir noyer, engloutir les flots chaotiques de ses pensées en vrac. Seulement le bourdonnement du moteur, du cuir du volant crissant sous ses doigts et de ses orbes azuréennes, plongeant dans l'immensité rougeoyante de ce feu trop lent à son goût. Elle avait des mains si petites. Si infime, qu'elles pouvaient tenir dans le creux de sa paume. Et un crâne de bambin chevelue. D'une crinière de feu, effleurant les doux reliefs veloutés de son front. Et des yeux, d'un bleu si limpide, qu'il parvenait à en apercevoir le miroir de son âme s'y refléter. La mer miroitant l'horizon azuréen d'un ciel dénué de nuages. La mer, cette vaste toile reflétant les caprices orageux d'un ciel sur le point de se déchaîner. Le vert criard le sorti de sa torpeur utopiste. Le rêveur éveillé, arraché à ses songes mirifiques. Abandonné dans les bras d'une réalité âpre et amère. Alors que son corps se mouvait à nouveau de lui-même, mécaniquement, en des gestes trop longtemps exécutés, répétés. Parfois, il se disait qu'il n'avait plus rien d'un humain, tant son âme avait erré, à la recherche d'une raison érodée, oubliée. Au profit des chimères, de l'utopie et d'illusions pernicieuses, agitées sous son nez tout en sachant qu'il n'y aurait plus accès. Enfermé volontairement, dans cette bulle dissidente et ces visages, qui jamais ne tournait l'éclat aveuglant de leurs regards vers le sien. À tout jamais de dos, s'évadant, comme lui s'était exilé. Loin d'Elles. Ses âmes vagabondes, dont il voulait reconquérir les éclats éparpillés, fragmentés. Alors il s'arrêta là, rompant le contact au devant de cette bâtisse marmoréenne. Ce panneau dont les grands écriteaux lui indiquait qu'il était à la bonne destination. Des voitures, entrantes, sortantes. Des silhouettes défilant, mais aucune trace de celle qu'il était venu chercher. Aucune trace de ses flammes rougeoyantes, flamboyante dans cette longue crinière fougueuse. Alors il attendit. Là. Dans cet habitacle qui à chaque minute semblait l'emmurer dans ce silence angoissant. Il avait besoin de musique. Rien qu'un peu. Avant la chute, la délivrance. Le poste de radio resta allumé durant toute l'après-midi. Et après de nombreux coups d’œils déviant entre la bâtisse et sa montre argenté, il décida de se laisser retomber sur le fauteuil. Fermant lentement les yeux à la recherche d'un échappatoire, auquel il n'aurait pas le droit cette fois-ci. 20h27. Les chiffres se déroulait au fil des aiguilles en des secondes, qui se transformait en des heures. Et des heures, en années. Lorsqu'au loin, une silhouette familière se fraya un passage jusque vers la sortie. Ses yeux s'écarquillèrent au point d'en lâcher leurs orbites initiales et sa main tâtonna l'obscurité de l'habitacle afin d'y faire taire ces maudites mélodies. Puis il sortis, claquant la portière dans son sillage. Courant, comme un fou, un damné. Comme si le diable venait de nouveau de se lancer à ses trousses. Ses grandes jambes puissantes dévalant le trottoir à la conquête de cette longue crinière rongée par des brasiers ardents. Elle était là. Dos à lui. Pressée. Ignorant tout de sa présence. Alors il l'appela. D'une voix assez forte, clairsemé pour qu'elle puisse l'entendre au delà du brouhaha des autos traçants leurs routes effrénées. « Juliette ! » Il s'avança de quelques pas, hésitant, à l'affût de ce feu follet flamboyant qui dans la nuit venait à former une auréole autour de son crâne. « Juliette... C'est moi. » Cette fois-ci, sa voix tremblait. Incapable de retenir ses souffles nostalgiques s'étouffant à la barrière de ses lippes. Et lorsqu'enfin il aperçu ses prunelles se tourner en sa direction. Il chuta. Se noya. Sous l'immensité de ses flots asphyxiants. « Alec. »

@Bella Callahan
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Bella Callahan
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MessageSujet: Re: Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)   Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella) EmptyMar 11 Sep - 14:29

nuair a chì mi thu a-rithist
ft. @alec callahan
"who are you again ?"

Petite, tu avais toujours peur du noir. Les monstres se cachaient sous ton lit et t’empêchaient de fermer les yeux trop longtemps de peur qu’ils ne t’avalent. Au début, tu gardais une lampe de chevet, mais sa lumière trop intense t’embêtait et tu te retrouvais dans l’incapacité de t’endormir. Du coup, tu l’éteignais après quelques minutes à retourner dans ton lit comme une endiablée à la recherche d’une position confortable qui évite que tu ne te brûles la rétine ou que tu ne t’étouffes sous un coussin. Et bien évidemment, au bout de quelques minutes dans le noir, tu te levais précipitamment croyant avoir entendu un craquement et filais le plus silencieusement possible vers la chambre de l’autre côté de couloir. Assez loin pour que vos deux chambres soient immenses selon un standard normal et assez proche pour que tu puisses l’atteindre dans le noir sans réveiller tout le monde. Tu poussais légèrement la porte entrouverte et tu te glissais dans la chambre, sur la pointe des pieds pour ne pas déranger le corps endormi sur le lit et puis tu te faufilais sous les couvertures, collant ton petit corps contre celui plus grand de l’adolescent. Tu utilisais ton frère comme rempart. Car logiquement, il était plus grand et s’il ne pouvait pas te défendre contre les monstres alors ce serait lui qu’ils mangeraient en premier. Il avait plus de chair sur les os et dans Ansel et Gretel la sorcière aimait les grands enfants. Alec était plus large que toi et pendant qu’il se ferait manger, tu aurais le temps de te précipiter chez tes parents pour crier a l’aide. C’était ce que tu te répétais chaque nuit en t'endormant près de lui avant que l’adolescent ne décide qu’il ne voulait plus te retrouver dans son lit à son réveil. Tu te souviens particulièrement bien de ce matin-là, ou il t’avait crié dessus avant même que tu puisses manger ton petit-déjeuner. Il t’avait dit d’arrêter de faire ta gamine, que les monstres n’existait que dans ton imagination, d’arrêter de mentir et d’inventer des choses pour attirer l’attention. Il avait été méchant et son visage était un mélange de pourpre et d’écarlate à travers le filtre des larmes qui baignaient tes yeux. Tu t’étais retenue autant que possible avant de courir vers ta chambre et de t’enfermer dedans pour le reste de la journée. Tu étais restée prostrée dans ton lit pendant plusieurs heures essayant de comprendre ce qu’il y avait de mal à vouloir dormir avec quelqu’un qui pouvait de protéger au cas où quelque chose arriverait. Le noir, c’était l’inconnu et c’était tellement froid. Tu avais toujours peur de mourir quand tu étais dans le noir. Et puis, alors que la journée touchait à sa fin, on avait toqué à la porte. C’était l’adolescent roux qui avait passé la tête à travers le battant avec un sourire mi-figue mi-raisin accroché aux lèvres et des excuses murmurées presque incompréhensibles. Il est entré dans ta chambre avant de s’asseoir sur ton lit et te tendre plusieurs paquets qu’il tenait à la main. Des étoiles et des planètes phosphorescentes qui produisaient de la lumière sans pour autant illuminer toute la pièce. Visible comme un phare dans la nuit te permettant de te concentrer sur ton plafond plutôt que sur le noir t’entourant. Vous avez passé toute l’après-midi à les placer. Alec sur une échelle, se pliant à tes quatre volontés et à tes directions sur où mettre les autocollants. Et si tu en as profité pour lui faire en bouger plusieurs au début puis les remettre où ils étaient et bien il l’avait mérité après t’avoir fait pleurer. Tu avais enlevé les autocollants un an après qu’il ne soit parti de la maison. Il ne donnait plus de nouvelles et tu lui en voulais tellement que tu avais brûlé chaque souvenir qui te le rappelait. Même ces foutus autocollants qui te permettaient de dormir. Le noir était alors devenu ton ami. Un confident intime, détenteur de tes secrets et qui n’attendait rien de toi en retour. Le noir te voyait tel que tu étais et pas tel que tes parents voulaient que tu sois. Et ce soir, alors que le noir t’engouffre et couvre ton corps sur le trajet que tu fais pour rejoindre ta voiture, tu ne peux t’empêcher de ralentir le pas et de profiter de la nuit, de la lune et de l’atmosphère paisible sur le parking. L’écho d’une voix familière appelle ton nom, d’abord, tu penses que ton imagination te joue des tours jusqu’à ce que tu l’entendes prononcer un prénom que tu as presque oublié. Tu te retournes rapidement, les yeux écarquillés devant l’homme qui se tient à quelques pas. Des cheveux roux, des yeux clairs, un visage plus masculin que dans ton souvenir. Tu fais un pas en arrière, essayant d’accuser le choc. Ton esprit est vide. Tes yeux cataloguent chaque centimètre de ton frère alors que ta respiration se fait de plus en plus saccadée. Et puis soudain, la cacophonie dans ton cerveau. Les mots s’enchaînent et se déchaînent, se battant pour être les premiers à sortir de ta bouche. Des répliques cuisantes, des sanglots, des murmures. Mais rien ne passe la barrière de ton corps figé à part un misérable « Alec qui ? » qui te fait cligner les paupières devant ta propre stupidité. 


Dernière édition par Bella Callahan le Dim 23 Sep - 16:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)   Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella) EmptyMar 11 Sep - 22:12

Onze ans. Onze longues années étaient passées. D'absence, d'errance, de chimères dont il s'abreuvait. De ce venin venimeux dont se gorgeait ses entrailles. Une sensation corrosive, pernicieuse, lui rongeant l'âme de regrets amers et d'une amertume coupable. Son souffle s'était coupé dans sa gorge, ses poumons éteints, vides, de tout air. Et son palpitant, s'étiolant en des secondes si longues, si vastes, qu'elles lui paraissaient infinies. Les souvenirs défilaient sous ses yeux, comme autant de chimères passées à parcourir sur ses plages. Là où il avait cru devenir fou, pris de visions hallucinatoires, du moindre bruit suspect prêt à le faire sursauter, alors que son cœur se gagnait d'espoir, afin d'y apercevoir des sirènes, qui jamais ne viendrait. Car elles étaient là. De l'autre côté de la mer, sur ces récifs imprenables, à chanter de leurs voix lointaines, fantasmagoriques, pour se fondre de nouveau dans l'oubli de ses abysses béantes. Comme ses plaies, ses peines, ses balafres, suppurantes de remords immuables. Cette haine, cette rage, envers lui même, de n'avoir pas été là aux moments fatidiques. De ne pas avoir su être ce bras sur lequel elles auraient pu se reposer. Et la torture, de ces mots, claquant en son âme incisée à cette voix d'adulte. Adulte, qu'elle étais. Parce qu'il ne l'avait jamais vu grandir. Ses traits, si différents, si lointains et pourtant si proche dans les méandres de sa psyché. Bella. Une femme. Le choc lui martela de nouveau ses poumons qui reprirent leurs souffles, une expiration, une inspiration. Alors qu'il osais un pas en sa direction. « Ton frère... » Elle n'avait plus rien de l'enfant qui venait à nicher son corps contre le sien lors de ces nuits si noires, si terrifiantes, où claquait des éclairs aux portes des volets battants. Ses bras enserrant sa taille et son nez effleurant son large dos. La caresse de ses cheveux dévalant contre lui, ces flammes, si roussie, qu'ils portaient comme une fierté, amoncelées au dessus de leurs crânes flamboyants. Sa voix qui venait à murmurer son nom dans le noir dans l'espoir qu'il se réveille, alors qu'il fermait toujours les yeux, cédant finalement à ses caprices pour l'a laisser là, venir se nicher, trouver le refuge de ses peurs contre lui. Et lui, d'être la barrière protectrice à toutes ces chimères, le monstre se cachant sous son lit, celui abreuvé d'ombres, qui venait à la fixer dans son sommeil agité. L'histoire du preux chevalier et de la princesse. Celle qu'il aurait du venir sauver, sur son cheval blanc. Au lieu de n'apporter que le malheur, la noirceur de son pelage embrassant la nuit. Un pas en avant, alors qu'elle en fait un en arrière. Et il sais. Il sais qu'elle s'échappera comme lui avait disparu. Qu'elle rejoindra ces fameux monstres se terrant dans la nuit au profit de sa protection. Qu'elle ne viendrait plus à nouveau trouver la paix de l'âme et du sommeil auprès de lui. Qu'elle préférait s'échapper, là, plutôt que de devoir subir le supplice de son visage surgissant après toutes ces années de silence. « Juliette... » Le choc. Le coup de massue sur le crâne, alors qu'il serre les dents. Se promet de ne pas rendre ses orbes encore plus brillantes qu'elles ne le sont déjà. De faire taire le flots de ses pensées. Qu'est-ce que tu est devenue, Juliette ? Comment a-tu grandie ? Tes années de lycée, d'études ? Est-ce que des gens t'ont fait du mal ? À quoi t'intéresse-tu, désormais... ? Et se rendre compte. De ce que les années lui ont pris, lui ont volés. De tout ce qu'il a pu louper. De tout ce qu'il aurait du ne jamais abandonner. Qu'il aurait du suivre et encourager. Mais seulement des paroles tremblantes franchissent la barrière de ses lippes. « Je suis désolé... Désolé... » Mais il sais, qu'elle ne lui pardonnera pas. Jamais. Car si leurs absences lui ont crevé le cœur et l'âme. Elles, ça les as détruits. Alors il reste là, les bras brinquebalants autour de son corps, sans approcher, parce qu'il n'en a plus le droit. Il doit se contenter de leurs silhouettes lointaines, du sillage de cette chevelure de feu, qui embrase la nuit dans ses réminiscences tourmentées.

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MessageSujet: Re: Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)   Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella) EmptyDim 23 Sep - 16:17

nuair a chì mi thu a-rithist
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"who are you again ?"

Tu fais un pas en arrière. Un pas de plus dans l'ombre. Loin de la lumière éclairant les traits de cet homme. Parce que c'est bien un homme qui se tient devant toi. Pas un adolescent inconscient. Un homme qui ne t'a pas donné de signe de vie depuis tellement d'année que son image était brouillé dans ton esprit jusqu'à ce que tu reposes les yeux sur lui. Tu n'aurais jamais pu te tromper sur son identité. Lui qui brille toujours aussi fort alors que toi, tu profites de la discrétion de l'ombre pour cacher ton choc. Ses émotions sont marquées si clairement sur son visage. Sa tristesse, sa joie, son désarroi. Tout est écrit sur son faciès. Il sait peut-être masquer ses émotions quand il en a besoin, mais tu as toujours su voir en lui. Le lire comme un livre ouvert parce qu'il te laissait mentir pour deux. Tu respires profondément pour calmer les battements erratiques de ton cœur et reprendre contenance. Tu ne veux pas perdre pied dans ta douleur, dans vos souvenirs communs et dans le manque qui enveloppe ton corps. Le manque d'un grand frère qui a disparu sans un mot et sans raison. Un frère qui n'a jamais réellement été un frère, trop préoccupé par sa vie pour se soucier de la tienne. Aussi égoïste que vos parents. Et s'il pouvait lire dans tes pensées pour t'entendre faire l'amalgame tu sais qu'il détesterait l'idée de n'avoir qu'un seul point commun avec les personnes qui vous ont élevé. Aussi calmement que possible, tu lui offres un sourire froid, générique, sans âme avant d'annoncer d'une voix posée " Alec, non, ce n'est pas le prénom d'un de mes frères. " Tu lui tournes le dos et avance en direction de ta voiture. Un pied devant l'autre. Forçant ton corps en avant, serrant les dents pour réprimer les sanglots qui s'agglutinent dans ta poitrine. Tu baignes en plein cauchemar. Le revoir après tant d'années. Une autre personne qui a lâchement abandonner ta vie pour vivre la sienne. Un frère que tu aimais. Une personne de plus a ne pas réalisé ta véritable valeur. Te prenant pour acquise. Un jouer qui se pose sur une étagère et qu'on peut revenir chercher quand on veut encore jouer. Une poupée dont on peut de débarrasser dans un coffre quand on trouve quelque chose de plus intéressant à faire. Mais ça c'était avant. Ça, c'était Juliette. Aujourd'hui, tu es aussi femme qu'il est homme et tu as ta fierté. 
Ses excuses sonnent dans des oreilles t'incitant à lui accorder un autre regard, à faire demi-tour, à te jeter dans ses bras et à profiter de la chaleur de son corps, mais tu n'en démords pas. Il est trop tard pour des excuses et si tu as un talent particulier comme actrice, tu ne peux pas prétendre plus de quelques secondes que de l'avoir près de toi après onze longues années ne t'écorche pas le cœur. Il est le premier homme que tu as aimé véritablement. Le seul qui t'ait protégé enfant. Il était ce chevalier blanc venant à ta rescousse. Ton refuge. Même quand il était un petit con, il était là pour toi. Vous étiez deux contre le monde et il vous a brisé, te laissant seule. Encore une fois. Dans le noir. Alors tu as absorbé les ombres et appris à faire face, à survivre dans le monde. Tu t'es créé une carapace si dure et si parfaite que tu en a rendu jaloux tous ceux qui te martyrisaient plus jeune. Tu es devenue autre. Plus forte, moins sensible, plus déterminée à ne pas être isolée. Tu t'es trouvé une nouvelle famille et il n'en fait pas parti. Dans un désir sadique de lui faire mal, de le faire souffrir comme toi tu as souffert si longtemps loin de lui, tu te tournes, un sourire mesquin aux lèvres et tu entonnes d'une voix douce. " Tu n'as pas besoin de t'excuser de quoi que ce soit Alec. Tu as fait un choix et c'était le meilleur que tu aurais pu faire pour moi. Au final, c'était toi le problème dans ma vie. " Tu ouvres les bras théâtralement, faisant un pas dans la lumière alors que ta voix résonne dans le parking vide " Regarde moi, je suis heureuse, j'ai une famille qui m'aime et c'est plus que je n'ai jamais eu quand tu étais avec moi. " Tu offres un dernier regard à ce frère qui te ressemble tellement, frère de sang qui a était le premier homme à briser ton cœur. Puis tu retournes vers ta voiture le cœur lourd de regrets et les yeux baignant de larmes qui ne veulent pas glisser sur ton visage blême. 
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Alec Callahan
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MessageSujet: Re: Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella)   Nuair a chì mi thu a-rithist (Bella) EmptyMar 25 Sep - 9:27

Alec, non, ce n'est pas le prénom d'un de mes frères. Boom. Ça s'insinue en lui, là, d'une caresse pernicieuse qui éventre sa cage thoracique, lui coupe le souffle et l'abat, le tétanise du coup enflammé de ses mots, qu'elle décoche de son carquois pour faire s'abattre ses flèches de feus en son âme. Ça le brûle, de ses vérités ardentes qui nimbe sous âme sous des flots qui s'éteignent, de désagrègent au fur et à mesure qu'elle s'éloigne, qu'il l'a suis, de quelques pas las, désabusés. Qui perdent de leurs entrains, que ses épaules se courbent vers l'intérieur de lui-même, son échine qui s’affaisse, son regard qui s'heurte au sol par honte. La peur glaciale qui s'éprend de ses entrailles d'à nouveau faire s'entrechoquer son regard au sien, d'y voir toute cette douleur sourde qui explose en elle. En un droit juste, de réclamer ce qu'elle n'a jamais eut. Ce qu'il lui a enlevé. Ce qu'il lui à arracher au même rythme qu'il s'en est détruit. « Je regrette. Énormément. Tu n'as pas idée à quel point. » Les mots qui franchissent la barrière de ses lippes tremblantes, comme la bile à la lisière de sa gorge qui menace de s'échapper à chaque instant. L'ondoiement de ses vagues furieuses, internes, qui vont et viennent, se faire menaçante, imposante et sous lesquelles il subit ce joug destructeur d'émotions chaotiques, instables. La haine, de n'avoir pu être là lorsqu'elle avait eu besoin de lui, la rage, d'avoir fui, d'avoir préférer la lâcheté à l'affrontement de cette vie de perdition. De cette famille dont elle avait été la seule attache, la seule ancre, les seules mémoires. Les autres, il les avaient enterrés, si profondément, dans le tombeau de son âme. Muré dans le silence de ces autres réminiscences glacée d'une noirceur terrifiante. Un chevalier affronte toujours ses propres démons, sa lame entre ses mains, prêt à défier l'obscurité, exorciser ses maux, ses remords, ses regrets qui aujourd'hui se font implacables. Jamais un guerrier ne fui devant le combat, il attaque et protège toutes ces miettes de lumières, qui aujourd'hui se fondent dans le joug ombrageux de cette nuit cruelle. Il lui en avait lu, lui en avait conté de ses histoires féeriques, magiques. Où le preux paladin partait au combat, mais finissait toujours par revenir chercher cette princesse esseulée à dos de son cheval blanc, pour l'emmener, vers l'horizon de ces plaines incandescentes infinies. Il y avait cru, en même temps qu'elle. À toutes ces histoires faramineuses. Que comme dans ces contes fabuleux, il finissait toujours par y avoir une belle fin, où le cavalier et sa cavalière venait à se retrouver pour panser leurs maux. Tout effacer, tirer un trait sur le passé pour partir de l'avant et ne plus jamais se détourner du chemin qui leurs étaient tout tracé. Mais la réalité était bien moins utopiste, elle était âpre, dur et pleine de remords. Et aujourd'hui, ils n'étaient plus deux enfants se collant dans le noir pour parer à l'obscurité effrayante de ces nuits éternelles. Aujourd'hui, ils étaient adultes. Conscient de leurs erreurs, leurs souffrances et leurs terreurs. « Toute ta colère, je l'ai mérité. » Elle en avait le droit. De lui balancer tous ces mots blessant, hivernaux, lui glaçant l'âme jusqu'à en ronger ses os. Même la brise automnale léchant ses mèches de feus en des mouvements glaciaux, lui paraissait bien plus accueillante que ce courroux froid, meurtrier. Mais il se tenait, plus prêt que jamais. Prêt à recevoir cette vagues d'immondices, de ce flots de paroles virulentes explosant en sa psyché, sous la ténacité de ses poings fermés, ses phalanges blanchies sur le point d'imploser et cette mâchoire robuste s'entrechoquant, se serrant douloureusement. Il savais qu'elle pouvait partir d'un moment où à un autre. Mais il restais là. Lui faisait l'affront de ce visage qu'elle avait certainement rayée de sa vie. Relevant ses prunelles vers les siennes. Là où l'empyrée venait à faire se fracasser l'azur de ces cieux contre le miroir de la mer indomptable. « Sache que je suis là, maintenant. Et je ne compte plus fuir. »


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