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 i see fire (timeo) terminé

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Alec Callahan
Alec Callahan
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MessageSujet: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyLun 24 Sep - 14:50

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Je sais qui vous êtes, Callahan, c'est bien ça ? La froide morsure du vent venait à faire se défier ses courtes mèches cramoisies, ses boucles de feus cernées, secouées par la bise hivernale comme des miettes d'étincelles tentant de se mouvoir vainement à travers le vent. La fumée âpre d'une cibiche remontait jusqu'à ses narines plissées et le mouvement distrait d'une écharpe entourant son cou frigorifié. Pourtant, à cet instant, il se sentais plus vivant que jamais. Avec le regard cette femme projeté en sa direction, sa longue chevelure d'ébène fouettant le vent, tel des anguilles venimeuses prête à faire se projeter leurs jets d'acides. Elle n'était pas de ces nobles aux bagues s'entrechoquant, ni même de ces femmes de pouvoirs pour lesquels il travaillait. Avec leurs morgues impériales, leurs revêches royales. Elle avait une superbe lasse, teinté de couleurs moroses, ternes. Par-delà les lourdes cernes noires soulignant ses grandes pupilles longées par un épais rideaux de cils gracieux. Ses mains tatouées portait ce stick porteur de mort à ses lèvres, ses lippes charnues, vermeilles. Et de temps à autres, elle le regardait, plongeant l'immensité ombrageuse de ses prunelles où ne filtrait aucunes lumières. Deux trous noirs béant avalant des lueurs vaines. Les siennes. Et dans sa voix rauque, elle portait des avertissements lointains. Des secrets enfouis, éclatant sous un ciel d'acier. J'ai connu votre père, qu'elle lui a dit. Avant que ses lèvres ne se mouvent en d'autres mots. Des mots interdits, bannis, qui firent s'écarquiller ses orbes claires. Nulle musique. Seulement le silence de la pluie battant contre les vitres, de ses pleurs, larmes translucides, berçant les vitres de leurs éclats opalescents. Leurs moiteurs infâmes, transperçant les abysses de ses songes, alors qu'il apercevait son reflet dans la vitre de son rétroviseur. Celui d'un homme sur qui l'âge commençait à empiéter, avec ses légères pattes d'oies commençant à se former au coin de ses prunelles azuréennes, la tempête vaste, fougueuse, de ses boucles enflammées, sauvages encadrant son visage. Cette barbe mal taillée, dans laquelle il passait l'une de ses mains, avant de finalement nouer ses cheveux en un man bun gorgés de mèches éparses, qui comme une averse d'étincelles venait à s'échapper sur sa nuque découverte. Et cette ride du lion proéminente, comme toujours, lorsqu'il venait à froncer l'arc fougueux de ses sourcils, plongé dans l'accalmie sereine qui précède l'orage, l'averse, la bouillie diffame de ces émotions qui le gagnait depuis qu'il avait remis les pieds à Portland. Sa Sin City. L'ancien repaire de ses perditions, aujourd'hui, bannies de sa renaissance. Il avait l'air d'une de ses âmes en peine, perdue, figée à tout jamais entre le passage éphémère des cieux et celui de la damnation éternelles de sous-terrains magmatiques. Incapable de savoir vers lequel se diriger. Tout en laissant le temps, ces aiguilles, rouages impatients, montrer petit à petit de leurs limites infimes. Un grognement franchis la barrière et de ses lippes et il s'écarta de ce reflet provocateur, relevant bientôt son museau au devant de ces gouttes audacieuses venues perler le long de ses traits. La portière se ferma dans un claquement sec et il se mit à courir en direction du perron d'une petite maison tranquille. Un quartier calme, au voisinage fait de familles rangées, stables. Rien de ce qu'il n'avait connu. Tout de ce qu'un autre avait pu avoir et ce qu'il avait tant désiré, qu'aujourd'hui, il s'en mordait encore les doigts. Il était dans la mauvaise famille, celle de ses mauvaises graines en envahissant d'autres jusqu'à les faire se rompre sous fataliste de la gangrène. Bella et lui, en avait été les dommages collatéraux et désormais, il s'en mordait les doigts. Mais loin d'avoir épuisé tout ce que la nature avait pu lui donner en force et en grandeur. Aujourd'hui, il ne fuirais plus. Son poing s'abattant avec vigueur sur la porte d'entrée, avant que le visage d'une femme à la chevelure brune aux lourdes boucles d'oreilles pendantes ne fasse apparition. Elle portait un doux sourire chaleureux sur ses lippes et étrangement, son entrain contagieux le gagna, lui souriant à son tour en se donnant du baume au cœur. « Vous êtes Alec ? » La famille Kostas, rangée, équilibrée, avec de ses dimanches qu'il imaginait passé autour de la table entre rires et discussions animées à propos d'une sortie au bowling ou encore dans un parc d'attraction, à prévoir leurs vacances plusieurs mois à l'avance et ce, toujours dans le calme, la tranquillité, une sérénité auquel il n'avait jamais eu le droit, si ce n'était qu'au côté de la femme qu'il aimait. « En effet, Alec Callahan, nous, nous sommes parlés au téléphone. » Un petit rire accompagna sa phrase de la mère distinguée et elle s'écarta, lui faisant signe d'entrer. « Oui, je m'en souviens. Seulement je ne vous imaginais pas... aussi grand. Chéri ! Mr. Callahan est là. » Elle avait crié en direction du corridor, ses prunelles claires se posait partout, tout autour de lui, dans ce lieu qui aurait du être familier, mais qui ne l'étais pas. Ne le serais plus jamais. Puis un homme aux cheveux grisonnants franchis la lisière des couloirs pour venir s'approcher de lui. Ils se saluèrent dans une poignée de main franche. « Sacrée poigne. » Lui avait dit le père dans un sourire tout aussi accueillant que celui de sa femme. « Je ne vous dérange pas, j'espère. » L'homme fit un non de la tête en croisant les bras sur son torse, puis sa femme le repris. « Non, Timeo est dans sa chambre si vous souhaitez le voir. » Ses prunelles détaillèrent les escaliers comme s'il se savais frappé d'une cécité dans les minutes à venir. En mémorisant chaque coin, recoin, de cette maison. Le foyer d'une famille. Famille. C'était si étrange, nouveau et familier pour lui. Lui qui avait tant désiré en avoir une, mais qui ne l'avait connu qu’éphémèrement. « Bien... Si vous me permettez. » De quelques grandes enjambées, il se faufila dans le salon, les froissement en cuir de sa veste et la montée de ses escaliers lui rappelant l'écho ravageur de paroles lancées au devant de la brise hivernale fouettant son visage. Les lointaines réminiscences d'une vie arrachée. Vous savez, Alec. Je ne regrette pas. J'ai vécue ce que j'avais à vivre et Timeo... Il sera heureux, bien plus heureux qu'il ne l'aurait pu l'être avec moi. Sa famille sera réussir là où j'ai échoué. C'est un bon garçon, Alec. Veillez sur lui. Je sais que vous êtes un homme bon, vous aussi. Si le cœur parfois se trompe, le regard, lui, jamais. Il entrais en apnée. Le souffle désertant ses poumons lorsque son poing s'abattu d'un coup sur la porte et bientôt, la poignée grinça à son passage. Son regard tremblant croisant deux orbes verdâtres. Aussi verte que ces landes désertes, uniquement remuée par des flux aériens tempétueux, des roches d'anciennes ruines meurtries, de château abandonné, là où le vent venait à siffler dans ses carcasses de pierres aux histoires oubliées. Son souffle revint à nouveau franchir la barrière de ses lippes. « Salut, Timeo. »


@Timeo Kostas


Dernière édition par Alec Callahan le Dim 7 Oct - 10:48, édité 2 fois
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Timeo Kostas
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyLun 24 Sep - 17:09

I SEE FIRE.
ft. @alec callahan

timeo, j'ai un truc à t'dire. il y a eu l'air contrarié d'maman, la mine inquiète d'charlie. et t'as directement compris qu'ça présageait rien de bon. t'as directement compris qu'un truc clochait. maman, tu sais qu'elle vient pas pour une visite d'courtoisie quand elle entre l'air grave dans ta chambre aux teintes encore adolescentes. maman, tu sais qu'elle fait pas dans les faux-semblants. alors t'as attendu, t'as attendu qu'on t'engueule, un sourire amusé sur les lèvres, tes prunelles avides de savoir, d'connerie, d'un éternel amusement.

mais maman, elle t'a prise d'court lorsqu'elle t'a envoyé tout ça en pleine poire, comme ça. comme si d'rien était. sans prendre de gants. timeo, tu t'souviens encore. c'était il y a deux semaines. c'était l'lendemain de cette putain d'soirée dont t'es rentré encore trop éméché. c'était l'genre de lendemain où tu t'es attendu à tout. t'faire cueillir comme une pâquerette à neuf heures du matin pour t'faire regretter ton affront tardif d'la veille. mais timeo, il était pas neuf heures, quand maman et charlie sont entrées, quand charlie t'a demandé d'rester calme, d'attendre que maman t'explique avant d'poser des questions de réagir. et t'as compris, kostas, qu'un truc s'tramait, que c'était pas le genre de choses qu'on a envie d'entendre, que c'est l'genre de choses qu'on essaie d'annoncer avec l'plus d'douceur possible, comme enveloppées dans du coton. tu vas nous pondre un p'tit frère, maman ? tu lances, l'air malicieux, timeo, gamin dans l'vent, gamin qui a pas peur d'dire des choses qui font s'déchainer la mer durant la tempête. gamin effronté. gamin qui s'joue de la vie, qui lance de perpétuels défis. frénésie adolescente, fougue indomptable. timeo, l'gamin l'rire aux lèvres, la douceur au coeur. et l'espace d'un instant, l'affolement. tu t'imagines des scénarios, tu perds ton sang-froid, un peu. t'imagines maman avoir découvert diego.

diego et ses yeux clairs.
diego qui fait battre ton myocarde trop vite, trop fort.
diego qu't'as pas l'droit d'aimer, d'vouloir, d'toucher.

c'est presque ça. t'as haussé un sourcil, t'as retenu un rire devant sa mine contrariée, devant ce mélimélo puant d'non-dits, devant ces choses qui semblent lui peser. et ça t'tombe sur l'coin d'la gueule, comme ça. tu l'vois pas venir. l'dernier coup d'foudre avant la fin d'l'orage, celui qu'on attend pas, celui qui nous surprend, qui nous frappe trop fort. tu secoues la tête, c'est pas possible. c'est pas vrai, c'est qu'des putains de conneries. foutez moi la paix. qu'tu cracheras, qu't'exigeras. et bientôt l'silence, ta seule présence. bientôt, l'incompréhension. tout qui s'enchaine trop vite. putain, tim, t'as un frère, un vrai. c'est pas des conneries.


t'essaies d'te dire qu'c'est pas grave, qu'c'est qu'une futilité. rien qu'du vent, des personnes qu'tu verras probablement jamais. c'est vrai, après tout. puisqu'ta famille biologique sait que t'existe, puisqu'ils savent qu't'es perdu sur cette putain d'planète depuis dix-sept ans, tu t'dis qu's'ils sont pas venus avant, c'est qu'ça leur pèse pas tant sur la conscience. t'ignores l'monde, tim. tu veux pas entendre, tu veux pas essayer d'comprendre. parc'que t'as la sensation désagréable qu'on t'a menti sur ta propre personne, parc'que t'as l'impression d'plus savoir qui t'es. un jour, timeo kostas, l'gamin adopté qui s'construit dans une famille aimante, qui n'sait pas d'où il vient et qui fait avec. l'lendemain, timeo on n'sait qui, tout c'bordel qui arrive d'nulle part. t'as rien demandé. t'en a pas demandé tant.

t'en viens à regretter toutes ces questions qu'tu te posais auparavant sur ta personne. d'où tu viens. t'en a rien à foutre, tu crois, t'essaies d't'en persuader. la vérité, bouclette, c'est qu't'es tétanisé, qu't'as peur du changement, qu'tu veux pas sortir de ta zone de confort. tu veux pas affronter la difficulté, t'es pas armé pour c'genre de choses, c'est c'que tu crois, t'en es persuadé. timeo, peur panique d'pas être celui qu'on espère, peur d'décevoir. t'as presque envie d'te planquer sous ta couette, d'fuir tout ça, d'fuir d'la même manière dont tu t'isolais des pseudos monstres des films d'mauvais goût que charlie t'montrait, alors qu't'étais âgé d'seulement huit ans.

tu t'terres dans ta chambre. ça s'rythme à rien qu'ça ces derniers jours. danse, lycée, maison. t'as pas parlé à diego, t'as pas d'nouvelles depuis ces putains d'rumeurs sur des fiançailles avec cadence. rumeurs qu'il dément pas, qu'il t'affirme presque, ton palpitant qui s'brise à c't'idée, ton palpitant qui est pas prêt à l'voir partir, être heureux avec elle. tu veux pas qu'on t'l'arrache, diego, comme on t'a arraché à ta propre véritable existence, celle qui t'rattrape des années après comme pour t'dire hey non, j't'ai pas oublié, qu'est-c'que tu crois.

timeo, il est pas bien tard quand tu rentres d'ton cours de danse, qu'tu rejoins ta chambre après une courte douche, sans un mot. maman qui t'interpelle, papa qui lève la voix devant ton manque d'réponse.

paf.

la porte d'ta chambre qui claque, brusquement, quand tu t'diriges vers la fenêtre de ta piaule, une cigarette déjà coincée entre les lèvres qu'tu viens allumer.

tu t'es souvent senti perdu dans l'univers, timeo. tu t'es souvent demandé où était réellement ta place, où étaient les tiens, si t'avais une famille quelque part. et maintenant qu't'as cette réponse, faut croire qu't'es pas prêt. qu'tu peux pas tout changer, bouleverser l'court d'ton traintrain pourtant si routinier. soupir. merde. il y a tellement de choses que t'ignores, encore. tu n'sais rien, en réalité. tu n'sais rien des choses qui comptent, des choses profondes.

rien d'autre qu'un gosse rêveur, tim. tes émeraudes qui s'perdent par la fenêtre, tes émeraudes qui s'perdent entre le soleil et les nuages. tu t'mords la lèvre inférieure, l'silence pesant. l'silence qui s'brise, des coups dans la porte qui t'tirent de ta rêverie momentanée, des coups qui t'font faire volte face, fixant l'entrée, tes boucles brunes qui viennent s'échouer devant tes prunelles, et l'destin qui t'met face à l'inévitable, l'destin qui t'envoie devant un truc qu't'as imaginé des millions d'fois, mais.. jamais d'cette façon. une voix, des prunelles couleur océans qui captivent immédiatement ton attention, reflet d'l'âme, reflet d'la vérité. ton coeur qui loupe des battements, et tu paniques, un peu, tu perds ton assurance, c'est bien rare, timeo. on s'connait ? que tu demandes, en haussant un sourcil, tu veux pas y croire, tu veux pas t'créer des espoirs qui s'retrouveront probablement vains.

parc'que tu veux pas t'laisser porter par des histoires, des idioties.
t'en a assez d'croire en des choses qui sont fausses, t'en a assez d'pas savoir d'quoi ton existence est faite.
parc'que tim, tu t'sens seul, trop seul.
mais tu désespères pas, parc'que tu l'sais, qu'ça t'tombera dessus, comme ça.
sans crier gare.
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Alec Callahan
Alec Callahan
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyMar 25 Sep - 16:47

Un grain de sable. Une écume dans l'océan. Une étincelle dans l'âtre d'un feu. Un mouvement dans la brise. Une écorce dans un tronc. Une feuille dans un manteau de verdure. Une perle translucide dans la pluie. Un nuage dans les cieux. Un flocon dans la neige. Un bijou sur le poignet d'une femme. Une cravate sur le costume d'un homme. Une cigarette aux abords d'une paire de lippes. Une peau contre une autre. Chaque être humain défini son existence par le biais d'une autre. Chaque être vivant sur cette terre, appartiens dans le néant d'une existence chaotique. Dans un tout et dans un rien à la fois. Et avant d'appartenir aux Callahan, Alec appartenais à la liberté. Ce sentiment de vide, de solitude, qui l'avait longuement accompagné lors de ses voyages. Cette plénitude, ce voile infime sur l'au-delà d'un ailleurs lointain et si proche à la fois. Cette tristesse et parfois, cette joie fugace apparaissant dans un éclat de rire fugace, si vite remplacé par le froid de ses nuits passées sous la voûte d'une lune émiettée de lueurs à l'agonie. Lui, il avait appartenu au vide, à la corruption, à la détresse, à la liberté, à l'amour, aux maux, aux peines, aux regrets, puis au feu. Ce même feu brûlant qui ne cessait jamais de briller depuis les méandres de son enfance. « Je suis Alec. » Il s'éclaircit la voix, d'un ton avec plus de contenance, tentant de cacher cette faille qui se creusait au fur et à mesure qu'il pénétrait dans cette chambre dont il ne savais rien et dont il soulignait les facettes inconnues, mystérieuses. « Alec Callahan. » Cet endroit, cette vaste pièce de babiole organisée dans un mélange désordonnée, d'une console de jeu vidéo près de laquelle se tenait des boîtiers de cd empilé les uns sur les autres, des figurines aux couleurs éclatantes aux grands yeux gorgés de vaillance. Des t-shirts où se tenait des logos de groupes qu'il connaissait à peine, dépassé par le temps d'une nouvelle génération empiétant sur la sienne. Des vêtements dépassant en dessous du lit, de cette attitude renfrognée lui paraissant si familière sous cette cascade de boucles brunes. Lui, aussi, il avait les cheveux bouclés ? Peut-être était-ce de famille. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'il ne tombe sur un meuble couvert de photos encadrées. C'était lui. Timeo. Si brave, si souriant, comme si la poignée du monde se tenait aux cœurs de ses paumes. Ses mèches sauvages, indomptables, formant un halo ombre autour de ce visage au sourire lumineux. Une miette de lumière arrachée dans l'obscurité. Ses mains vinrent à en attraper le cadre et du bout de son pouce, il souligna ses traits qu'il n'avait jamais vu grandir, s'épanouir en osmose avec tout ce qui l'entourait. Vous savez, Alec. Dans le fond, nous sommes tous des étrangers. Nous n'appartenons pas aux mêmes cercles, aux mêmes visages amicaux, aux mêmes terres, aux mêmes origines, aux mêmes couleurs. Du moins... C'est ce que dise bien des personnes. Je ne suis pas née ici, pour ma part. Et la vie à Portland me semble bien plus sereine qu'elle ne l'as jamais été. Mais Timeo, ce n'est pas de moi dont il as besoin. C'est d'amour. Et cet amour là, je ne saurais jamais lui offrir. Si pour moi être une bonne mère est d'abandonner son enfant entre les mains de gens merveilleux, alors je le ferais. Je lui donne ce que je n'ai jamais connu. Tout. Plutôt que rien. Il appartiendra à l'amour. Un sacrifice, pour un autre. Avait-ce était la bonne solution ? Il n'en saurais jamais rien, dans le fond. Ce qui importais désormais, c'était son bonheur. Et peut-être dans ce sourire - dans l'étrangeté merveilleuse se dessinant sous le galbe de ses doigts - l'avait-il trouvé. L'euphorie. Une famille à laquelle pouvoir appartenir, avec laquelle créer des mémoires, des souvenirs, des émotions, qui elles, jamais ne s'émietterais dans des cendres vaines. Asphyxiantes. Venimeuses. « Toi, non. Mais moi, oui. » Il avait bien failli sursauter à l'écho de cette voix étant venu le sortir de sa torpeur, le rappel cinglant à cette réalité, ce moment qu'il s'étais imaginé à plusieurs reprises, plusieurs différentes fois, sans pour autant en savoir les fins, les dits et les non-dits. Il se contentait d'être cet homme, avec cette superbe ensoleillé, ce visage aux traits confortant, sécurisant, ce géant d'acier à la poigne de velours. Il se tourna et s'approcha de lui pour venir s'accroupir à sa hauteur, courbant son immense dos pour faire s'entrechoquer ses prunelles claires aux siennes. Lagons et landes. Falaises solitaires et criques solaires. Il donna un coup de tête vers sa console, un sourire bienveillant au bord des lèvres. « Dit moi... T'as quoi comme jeu sur ta console ? »


@Timeo Kostas
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Timeo Kostas
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyMer 26 Sep - 8:20

I SEE FIRE.
ft. @alec callahan

t'as passé un moment à comprendre, chercher une raison de ta présence sur terre, ce pourquoi t'a été envoyé. rien d'autre qu'un pion en plus balancé au beau milieu d'un jeu d'échec. on t'a jamais expliqué, timeo, on t'a jamais guidé dans ta quête d'ta propre personne. celle qu'tu connais pas. une identité, la nouvelle que tu t'inventes chaque jour, imaginant tes racines, des racines aussi farfelues les unes que les autres. t'as fini par te résigner, par apprécier ce que la vie t'a offert. papa, maman et charlie. ta seconde chance, la chance d'être aimé, chéri comme un fils devrait l'être.

aujourd'hui, tim, faut croire qu'tu t'es noyé dans cette quête d'toi-même, faut croire que t'as tout lâché, échoué. au diable l'vide, au diable la solitude. au diable, timeo, l'gamin sans famille biologique. au diable les questions qui font rage, celles qui rongent une existence, celles qui pourrissent jusqu'à la moelle. timeo, t'appartiens à rien ni personne. t'appartiens à toi-même, t'appartiens à cet univers qu'tu t'émerveilles de découvrir un peu plus à chaque instant, les étoiles dans les yeux, les yeux qui découvrent les constellations, les comètes et les épiphanies. t'as appris à grandir, à combler les vides, t'as appris à essayer d'avancer sans trop te poser d'questions, en t'confortant dans c'que t'as toujours eu.

pourtant, aujourd'hui, tout ça,
c'est face à toi.
et ça t'fait peur, timeo.
ça t'terrorise, ça t'serre l'bide.
parc'qu'au moment où tu t'y attends le moins,
le destin s'apprête enfin  à t'faire un signe.


l'destin qui s'ouvre enfin, l'mystère qui touche à sa fin, ou qui au contraire n'fait que s'amplifier. t'en a aucune idée, t'en sais vraiment rien. alec. alec callahan. ça sonne tellement officiel, tellement réel. t'as c'te sensation d'te brûler les doigts, de frôler le but de trop près sans oser l'attraper. peur du court-jus, peur d'l'échec. peur d'gagner des choses pour les perdre à nouveau plus tard. tu t'mords la lèvre inférieure, une main qui chasse les boucles sauvages, t'essaies de retrouver une contenance, d'te retrouver. mais t'y arrives pas, timeo. t'as souvent eu des rêves de grandeur, t'as souvent voulu être comme ces superhéros dans les films, ceux en qui personne n'croit au départ, ceux en qui tout le monde finit par vouer un espoir. t'as souvent rêvé d'plus, t'as souvent rêvé d'un lendemain jamais proprement défini. tu tires nerveusement sur la cigarette entre tes lèvres, tu baisses tes émeraudes. tel un enfant à qui on avoue qu'le père noël n'existe pas. tel un enfant qui s'aperçoit qu'dans l'fond, il est perdu. un enfant perdu.

enchanté, j'imagine. tu relèves l'regard, tu profites d'un peu d'inattention, tu l'détailles, t'essaies d'comprendre. si semblable, si différent à la fois. alec. c'est son nom. dix centimètres de plus qu'toi, la même crinière indisciplinée. un léger sourire sur tes lèvres, malgré toi. timeo, l'gamin bout-en-train. la joie au coeur, la joie d'envoyer du bonheur, d'distribuer des sourires. toi, non. mais moi, oui. ça sonne concret, ça sonne proche. et t'es perdu. tu sais pas comment réagir, comment l'accueillir. alec, dont tu devines aisément la raison d'la présence. alec, qui, pourtant, réveille tellement, trop, d'choses enfouies, celles qu'on n'veut plus voir, plus entendre. vous... tu es.. ? tu balbuties, tu sais pas trop quoi dire. tu sais pas poser d'mots là-dessus. l'espace d'un instant, plus rien n'existe. les bruits parasites disparaissent, les cris des gosses dans la rue s'émerveillant devant l'panier bien placé du copain. t'as l'impression d'retrouver toutes ces raisons d'exister, celles qui semblaient avoir disparues, s'être évaporées dans les airs. t'as l'impression d'renouer avec tellement d'émotions.

alec qui brise la distance, qui s'accroupit à ta hauteur, vos prunelles qui s'croisent, vos prunelles qui s'joignent. il y a ton palpitant, là, qui suit pas tout, qui s'perd un peu. ça va vite, trop vite. ses traits, ce sourire. tellement rassurant, la lumière après l'orage, la douceur, la bienveillance. la même qu'charlie, la même qu'maman. et tu réalises. tout ça est réel.

et il t'prend par les sentiments, l'callahan.
ça t'fait sourire, ça creuse tes fossettes.
ça anime tes traits, ça donne un peu d'vie, à cette peau blafarde.
celle dont on sait qu'elle n'voit pas souvent l'soleil.
faut dire qu'portland, c'est pas d'ces destinations.


tes yeux qui s'posent sur la console, ton éternelle âme-soeur, celle avec qui tu partages des nuits, des journées, la joie, la colère. la frustration d'une partie perdue. un peu de tout. ça va des grands classiques aux moins classiques. gta, évidemment, toute la série des assassin's creed - l'porte feuille d'maman a pas apprécié, fifa, enfin voilà. un peu d'tout et n'importe quoi à la fois. tu ris doucement, faut pas vraiment te lancer sur ces sujets-là, parc'que t'y passerais des heures, t'y passerais des jours, des décennies. comment tu m'as trouvé ? qu'tu demandes, finalement, changeant totalement d'sujet, d'direction, d'ambiance. mais t'as besoin d'savoir, besoin d'comprendre. d'accepter.
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyJeu 27 Sep - 11:07

C'est avec pudeur qu'il s'avance. Qu'il tait la graveur de ce lien qui les unis, au profit d'une joie sincère, qui creuse en son âme des merveilles enflammés. Ce feu, qui toujours, en rythme, pousse ses souffles depuis l'éveil de son incandescences. Ce que les Callahan portent à même leurs âmes, la férocité léonine, accompagné de ses étincelles doucereuses qui naissent dans les lueurs de ce regard chaleureux. Son regard qui se penche nostalgiquement vers la console, vers ces heures perdues, lâchés dans à travers le flux impitoyable du temps, qui aujourd'hui et à chaque jour, macule ses traits un peu plus. Toutes ces histoires de vagabonds héros, ces récits héroïques qui aujourd'hui venait à empiéter sur le présent, le futur, indirectement, in-certainement. Finalement, il s'assoie, se glisse à ses côtés. À l'odeur charbonneuse de cette fumée âpre qui remonte jusqu'à ses narines et se fraye un passage jusque dans le vice de ses doigts qui parte à la recherche d'un paquet nocif dans sa poche. Le cuir de sa veste qui se froisse, paquet qui rebondis entre ses mains calleuses alors qu'il vint agilement porter l'une de ces cibiches vagabondes jusqu'à ses lippes. La morsure d'un briquet dans sa seconde main. Et les braises qui jaillissent, éclaire son visage, alors que ses prunelles entrouvertes s'ouvrent à nouveau de leurs océans indomptables. « J'ai rencontré ta mère. Il y a des années de ça. » Le palpitant qui bat frénétiquement sous sa cage thoracique et son regard qui n'ose pas affronter le sien. Qui se fixe en un point inconnu, distrait, dans l'horizon de cette chambre d'adolescent. Le froid qui mordait sa peau. La jeunesse infatigable, inépuisable creusée dans le fond de ses prunelles avides. Et cette silhouette sombre, sur ses chemins neigeux. Le bruit de ses bottes s'enfonçant dans la neige, dans cette féerie désenchantée. La trace de ce fleuve ombrageux creusant son néant dans ses immensités lumineuses. Avalant toutes traces, toutes miettes de lumière. Parfois un rire las, rauque, éteint, terne et triste, qui franchis la barrière de lippes écarlates. Et ces éclats brillants, comme des flocons déposés sur la muraille de ses joues. Fatiguée, éreintée. D'avoir vécu sans vraiment avoir vécu. D'avoir passer le reste de sa vie sous un pellicule fait de noir et de blanc. Et Alec. De contempler cette désolation, cette femme à qui l'on avait arraché l’entièreté d'une vie mystérieuse. D'un passé fait de monstres dégurgitant leurs litanies pernicieuses. « C'était une belle femme. Des longs cheveux noirs, lisses, comme un rideau de soie. De grands yeux de jais, sombres. Je me souviens de ses tatouages aussi, sur ses mains. Je crois qu'elle en avait sur les bras.  » Cette façon de tendre les mains, pleines de doigts griffues peinturés d'ébène, d'attraper ses cibiches porteuses de trépas. Cette façon qu'elle avait de fixer le vide en lui apportant une importance bien plus qu’éphémère, puis de se retourner vers lui. En réalisant sa présence, sans sourire, âpre, dure et amère. Aigrie. Rongée par ce quelque chose sur lequel il n'avait su mettre les doigts. « Petite mais caractérielle. Elle avait la voix rauque. Usée. Exténuée. Comme à bout de souffle. » Ce qu'il comprenais, désormais. Sur ces souffles qu'il poussait en vain, comme si à chacun d'entre eux, il briserait la barrière de ses limites, comme si chacun d'entre eux, viendrait à être le dernier qu'il pousserait sur cette terre. Et l'immense fardeau d'années gâchées, passée à parcourir le monde en fuyant ses propres démons. Le fléau implacable de cette jeunesse gaspillée. « On a longuement parlé, de toi. » Ce... frère. Cette simple pensée suffit à le faire se redresser, son dos droit tendu comme un arc, le piquer, là, quelque part, dans le remous de ses flammes internes s'arrêtant aux rivages de ses volcans furieux. Il avait abandonné lâchement sa sœur et aujourd'hui, il gagnait un frère. Un frère. Ses mains vinrent à nouveau porter cette cibiche à ses lèvres, faire taire ce flot trop envahissant de pensées euphoriques. Ce sourire qui déformais ses lippes sans qu'il ne puisse le retenir. « Elle parlait de toi comme elle ne t'avais jamais quittée. Que tu étais toujours là, auprès d'elle. Son beau bambin aux yeux clairs, qu'elle m'avait dit. » Un léger rire le gagna, tandis qu'il allait verser sa cendre au beau milieu de ce cendrier trônant entre eux. Il le regardait un instant en le détaillant de l'océan azuréen de ses prunelles. La noirceur acariâtre de cette chevelure amoncelée au dessus de son crâne, les pupilles aux immensités claires de leur père, ses boucles sauvages, indomptables. Ce fleuve de cascades tournoyantes. Il n'y avait aucun doute. « Elle t'aimais, Timeo. Peut-être même qu'elle t'aime encore. Je ne l'ai plus revu après ça. » Ce genre d'amour qui même avec les années, les distances qui se font de plus en plus lointaine, jamais ne s'étiole, se désagrège. Et parfois, c'est la haine qui empiète sur le tout. La rage de ne plus avoir de nouveau cette personne à ses côtés, d'avoir préférer le sacrifice d'une vie pour l'épanouissement d'une autre. « Mais elle voulait t'offrir une belle vie dans un beau foyer. » L'image même des Kostas. Avec leurs Dimanches qu'il imaginait ensoleillé, autour d'une table de jardin, même lorsque la pluie venait à rompre leurs brunchs, tous à se réunir auprès d'un film diffusé dans le salon. Toujours avoir ce plan B de secours, même lorsque le temps venait à gâcher le premier. « Après ça, j'ai du quitter Portland durant quelques temps... Puis j'ai pris contact avec la famille qui t'avais adopté. » La fuite, là bas, à l'autre bout du monde. Alors que son cœur se trouvais encore à Portland, sous ces fils de soies entremêlés, entre ces draps échaudés de ce corps glissant contre le sien. Son palpitant frénétique et les battements de celui de cette femme qu'il n'avait jamais oublié. Parce qu'elle avait été à lui, dès le premier jour et qu'il serais sien, jusqu'au dernier. Et puis l'attente, longue, infatigable. La noirceur et la lâcheté de pensées dévastées. « Voilà comment je t'ai trouvé. » Il se redresse, alors que la fumée d'un énième souffle s'évapore d'entre ses lippes de ses bras vaporeux, lestes. Puis il plonge son regard dans le sien. Avec ces paroles, qui sonnent comme une promesse vive. « Elle... Elle m'a demandé de veiller sur toi. »


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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyJeu 27 Sep - 21:46

I SEE FIRE.
ft. @alec callahan

ton frère. ça t'parait si étrange, timeo. si nouveau. t'aurais jamais imaginé l'penser un jour, t'aurais jamais imaginé qu'ça te tombe dessus de la sorte. il y a la crainte. il y a l'étonnement, et tous ces sentiments indescriptibles pour un adolescent de ton âge. tous ces sentiments qui s'mélangent, qui s'emmêlent en un flux imperceptible. il y a ces questions, ce flot d'questions qui nait en toi, qui s'écoule, qui n'demande qu'à être libéré.

il s'assoit, à tes côtés, et tu n'peux t'empêcher d'le regarder, tu n'peux pas décrocher tes yeux d'alec. alec. si différent, si semblable. alec, t'as envie d'lui demander, comment qu'c'est la vie. t'as envie d'comprendre, d'tout savoir. t'as un frère, putain. un grand frère, un frère ainé, quelqu'un sur qui tu pourras probablement compter. une épaule, un soutien. quelqu'un qui t'comprend. quelqu'un d'ton sang. tu n'es plus l'étranger, tu n'es plus seul, timeo. et ça fait du bien, quelque part. un vide immense qui s'comble, une blessure qui s'panse, qui s'apaise après trop d'temps passé à vif. une clope qu'il porte à ses lèvres, un léger sourire qui s'dessine au coin d'tes lèvres. si proches sans même vous connaître. la tienne qui arrive à sa fin, qui vient rejoindre ses soeurs précédemment tombées au combat, dans l'cendrier, là. celui qu'tu devrais vider, celui qui est désordre. comme ton existence.

et les mots.
les mots qui font renaitre l'blizzard.
les mots qui t'frappent en plein dans l'palpitant.


tu t'retrouves con, tu t'sens fébrile quand tes émeraudes n'osent plus regarder l'callahan. ton palpitant qui s'accélère considérablement, tu trembles un peu. t'étais pas prêt. t'étais pas armé pour ça. maman. il a vu maman, il a vu ses sourires, il a vu maman. tes prunelles qui trahissent ta surprise, qui trahissent l'émoi qui t'envahit. maman a parlé d'toi. maman était jolie. timeo, tu sens tes yeux qui brûlent, qui piquent un peu, ta gorge qui s'serre. maman était jolie. des cheveux noirs comme les tiens. maman. tu trouves l'courage de relever tes iris, tu trouves l'courage d't'éclaircir la gorge, au travers d'tes boucles qui cachent ton émotion - c'est c'que tu crois. elle était jolie, alors ? les pépites qui brillent, la voix étouffée, la voix qui t'trahit, la voix qui t'manque. les mots qui t'manquent. mais ça t'fait du bien, d'en entendre parler. ça t'fait du bien, d'savoir qu'elle est là, qu'elle existe. comment elle s'appelle ? tel un enfant, tim. empreint de curiosité, de questions. tu veux savoir, tout savoir. son nom, où elle vit. tu voudrais la serrer contre toi, lui dire qu'tu lui en veux pas, qu'tu comprends qu'elle ait pas voulu d'toi. lui dire qu'tu l'aimes malgré tout. usée, exténuée. tu t'mets à envisager l'pire.

est-c'que maman est partie ?
est-c'qu'elle a rejoint les anges avant qu'tu puisses la voir ?
est-c'qu'elle s'est déjà envolée, loin, seule sans que personne l'voit ?


une goutte qui perle, une autre. t'es là, à boire ses paroles, à l'écouter comme jamais t'as écouté quiconque sur cette planète, au court d'ton existence. elle a parlé de moi.. ? tu t'mords la lèvre inférieure, tu t'retiens, tu t'contiens. parc'que tu veux pas craquer, t'as pas l'droit d'craquer. parc'que tes parents font tout pour qu'tu manques d'rien, qu'tu sois heureux. alors, faut pas pleurer, faut pas pleurer parc'que ça va aller. ça ira toujours. mais quoiqu'il arrive, maman n'est pas là. maman n'est pas là, et t'auras beau essayé d'te persuader du contraire, ça n'est qu'un manque d'plus à ta vie. c'est si dur d'se maîtriser lorsqu'on sent tout s'défiler sous nos pieds, lorsqu'on sent l'univers s'ouvrir pour nous avaler, prêt à nous attirer dans ses abysses pour n'plus jamais nous en laisser ressortir.

maman, c'est c'qu'il lui est arrivé ?
est-c'qu'elle aussi, les abysses l'ont attirée, avalée ?


ta tête qui se perd, tout qui s'entrechoque, ton existence qui repasse en boucle. pas d'maman, rien qui t'rappelle sa personne. son beau bambin aux yeux clairs. elle t'aime, elle t'aimait. ça t'file une sensation bizarre, ça t'fait du bien, ça t'fait du mal à la fois, ça t'consume, ça t'torture un peu plus, comme si on t'tiraillait dans tous les sens. tes mirettes dans l'vide, tu sens les siennes sur toi, tu fixes l'sol, tu cherches à te raccrocher à des pensées positives, à t'évader, à n'pas flancher. elle t'aimait, timeo. et y'a l'coup de massue, celui qui t'assomme, qui t'laisse con, qui t'cloue au sol. elle est en vie, alec ? tes iris qui s'redressent, tes iris embuées qui accrochent leurs semblables, teintées d'bleu, d'un bleu azur troublant, transperçant. tu peux plus tenir, tu peux plus t'retenir, tes joues qui s'humidifient, l'eau qui s'perd sur ta peau, ici et là. une main qui vient chasser tes boucles, tu n'le lâches pas. je.. tu prends une profonde inspiration, t'essaies d'te reprendre, d'pas t'laisser aller, d'pas te perdre. j'croyais qu'elle avait jamais voulu d'moi, qu'j'avais jamais été personne pour elle. c'est la triste réalité, celle dans laquelle tu t'es plongé. maman, l'fantôme. maman, qui t'rejette. t'en a fait des cauchemars, ça t'a tiré d'tes sommeils les plus profonds. ça t'a meurtri, un peu plus. c'est si dur, si intense. si fort.

jusqu'à aujourd'hui, elle n'demeurait qu'un écho lointain d'ton chemin sur terre, d'ceux qu'on laisse de côté, ceux sur qui on n'veut plus jamais tomber, rien savoir. parc'que ça fait mal. tes genoux qui s'ramènent contre ton torse, gamin. c'est dur à encaisser, dur à accepter. dur à imaginer. ses yeux dans les tiens, tonalité d'une promesse, sous-entendu d'un je n't'abandonnerai pas qui t'fait tellement d'bien à comprendre, quand pourtant, tu finis par flancher, replié sur toi, tes pépites qui s'ferment pour échapper à tout ça, pour échapper à c'bordel dans ta caboche, vacarme incessant.

un sanglot.
un deuxième.
faut bien qu'ça sorte, la douleur d'dix-sept années envolées.
enfouies, à jamais.


tu t'dis qu'il est temps, timeo. temps d'saisir la main tendue, d'découvrir, d'te découvrir. ce s'ra dur, pas simple et ça f'ra mal. parc'que c'est comme ça. cette même douleur si vive qui comprime ton organe vital dans ta cage thoracique. tu vas rester ? dans ta vie, à tes côtés, à rattraper l'temps perdu, essayer. construire des souvenirs, des rires, des joies, des colères. t'essaies d'te retenir de fondre à nouveau. t'en vas pas comme elle.. ça sonne comme une supplication, une demande, un besoin. un besoin d'appartenir aux tiens, à tes pairs. d'être inclu. ton corps qui tremble, sous l'effet des émotions trop vives en toi, les larmes qui forcent à nouveau l'barrage, qui demandent pas d'avis d'passage.

et alec.
ton frère.
ses yeux, sa présence. ses mots.
et maman, son sourire qu't'imagines brillant.
maman, ses yeux sombres qui contemplent la vie.
maman, à jamais c'fantôme de ton existence.

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Alec Callahan
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptySam 29 Sep - 11:01

Une mère. La sienne n'était qu'un lointain souvenir dans ses mémoires égarées. Des sons cristallins, des rires haut perchés et des éclats étincelants. C'était la première chose qu'il lui venait, lorsqu'il venait à entendre le mot maman. La sienne, de mère, avait préférer le balancer à la rue, plutôt que de le retenir là où il aurait du être. Il ne se souvenais pas avoir eu le droit à des paroles douces, aimantes et encore moins des encouragements concernant ses études. Toujours implacable, cette mère, sans remords, sans le poids d'une culpabilité qui aujourd'hui aurait du peser sur ses épaules. Non, il l'imaginait souriante, entre les bras d'un autre homme que leur père. Certainement pas à pleurer un fils ayant pris son envol, sa liberté, depuis de trop nombreuses années déjà. « Séléné. » Son nom. Voilà qu'il franchissait ses lèvres, son appartenance à des ailleurs lointains aux rivages gorgés de criques solitaires, de toitures arrondies, coupoles bleutés agglutinées entre monts et plages édéniques. Ce à quoi Timeo pouvait se raccrocher en espérant y apercevoir ce morceau de vie qu'il avait délaisser dans les méandres de sa mémoire. C'était la seule chose qu'il connaissait sur son identité, avant qu'elle ne parte, qu'elle le laisse, lui, avec ses questions non élucidées traversant son crâne de part en part. De la neige jusqu'aux mollets et le froid hivernal mordant sa peau et gelant ses os. La voix de Timeo... Son frère. Lui fait l'effet d'une balafre qui scinde son âme en deux. Gorgée d'une pluie amère qui menace de se déverser hors de ses prunelles trop brillantes. Il détourne le regard, chercher en vain un échappatoire à cette fêlure qui venait de s'ouvrir. Creusée à travers ses océans de flammes. Il tente de s'éclaircir la voix à plusieurs reprises, rester digne, ce pilier sur lequel il pouvait compter désormais. Ne pas craquer et laisser la houle de ses émotions se taire, se repaître de ses flammes incandescentes qui balaie ses propres horizons internes. « Je... Je ne sais pas, Timeo. » Sa voix lui échappe, comme autant de démons arrachés à même l'azur de ses prunelles. Il n'a pas envie de ça. N'a pas envie de lui donner des espoirs vains. Il préfère jouer la carte de l'honnêteté, être franc avec lui afin de ne pas le faire tomber, chuter de si haut, qu'il pourrait en briser son propre élan. La carcasse, la dépouille livide d'un ange dénué de toutes ces ailes. Il traînait déjà assez son propre lot de chimères pour s'en ajouter d'autres. Et puis, Timeo était son frère. Il lui devait la vérité, non un ramassis de mensonges gorgés de faux espoirs. Puis un sanglot, qui éclate, brise le silence d'une accalmie passagère et l'une de ses mains vint à balayer son visage. Les regrets d'être venu chambouler sa petite vie tranquille, à l'écart de ces remous incessants, qui habite la terreur de cette tempête saccageant son âme. Et le gouffre, qui s'ouvre sous ses pieds, celui de cette douleur qu'il parvint à comprendre, à imaginer, parce lui aussi, il l'avait vécu. Cette absence. Ce vide. Creux, logés par des abysses froides, meurtrières. « Merde. » Un juron qui lui échappe en prenant conscience, l'ampleur, qui endommage les landes de son regard gorgés de pluie, de perles translucides qui dévalent sur ses joues comme autant de cascades torrentielles. « Viens là. » Parce que Timeo avant d'être de son sang, il est un humain. Un être qui ne mérite pas de la pitié, mais de l'empathie. Ce côté altruiste, qui même après des années de noirceurs, pernicieuses et dévastatrices, demeure en Alec. Comme ancré. Relié, à cette véritable nature jamais éteinte. Sa main qui repousse le cendrier alors qu'il vint se loger derrière lui et l'attraper contre ses bras fermes. Cette muraille, ce roc immuable, impérissable, meurtri par les coups, les années qui défilent sans indulgence. Ce chevalier qu'il était pour Bella, prêt à repousser les ombres de ces nuits trop envahissante, ce héro, ce guerrier malgré lui, qui aujourd'hui affronte les miettes de son passé qui se désagrègent. « Je suis là. » Une promesse. Une vérité qui éclate. Qui reste en suspend dans les airs au même rythme que ses larges mains viennent à caresser doucement ses épaules dans l'espoir de lui arracher cette douleur qui le piétine de l'intérieur. « Je ne pars pas, jamais. » Maintenant. Il est là. Il ne s'en ira pas. Plus. Jamais. Les années lui ont trop coûté et le temps, s'est figé en une éternité angoissante. Et aujourd'hui, il en brise le cycle, retint ses larmes qui menace de se dégorger de l'océan de ses prunelles. Et il revint, face à lui, passer une main douce et chaleureuse dans ses lourdes boucles noircies. « Ça va aller, ok ? » Ce ne sont pas des paroles jetées en l'air, c'est un serment. Alors qu'il lui tend sa main, vint à entremêler ses doigts aux siens dans un pacte silencieux qui les unissent désormais. « Je suis là, Timeo. Je vais te protéger et prendre soin de toi. Je n'irais nulle part, t'entend ? C'est... C'est comme un pacte. Et si l'un de nous venait à le rompre, il n'existerait plus. »


@Timeo Kostas


Dernière édition par Alec Callahan le Dim 7 Oct - 10:45, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyDim 30 Sep - 14:10

I SEE FIRE.
ft. @alec callahan

maman. tu peux l'imaginer, tu peux l'imaginer presque précisément, lui coller une image, grâce à alec, alec qui t'la décrit, alec qui te décrit ses traits, chacune de ses mimiques propre à elle-même, chacun d'vos traits trop semblables. maman, maman qui erre sur c'monde, probablement entre cachetons et insomnie, dieu seul sait quelle connerie, p't'être qu'elle est déjà partie. non.

tu peux pas concevoir qu'maman soit partie, pas sans t'voir, une fois, pas sans t'dire au revoir, juste deux mots, deux mots pour marquer ta vie, pour que tu t'rappelles d'elle, pour toujours. ancrée en toi, ancrée dans ton esprit, pour toujours et à jamais. séléné. c'est beau, c'est joli, ça a des consonnances d'ailleurs, d'un ailleurs qu't'aimerais voir, qu't'essaies d'imaginer, tes paupières closes quelques instants. séléné. lunaire, c'est comme ça qu'tu l'imagines, maman. elle fait partie d'ces astres, ceux qu'on n'maîtrise pas, ceux qui sont parfois trop intempérés pour être modérés. ça t'fait sourire un peu, timeo, ça fait s'étirer tes lèvres au moment même où les perles roulent sur tes joues. t'as envie d'remercier alec, d'le serrer dans tes bras, d'lui dire à quel point t'as cherché, cherché, à t'trouver, vous trouver, l'trouver, trouver maman, trouver tout c'putain de bordel incensé qui s'présente face à toi aujourd'hui. t'as la voix qui s'perd, qui s'brise, qui rejoint ton esprit, qui trahit tes émotions les plus enfouies, les plus cachées. celles qu'tu t'affaires à masquer derrière des rires, des blagues à la con. timeo, l'gosse enjoué.

y a les mots, les mots qui ressemblent à des coups d'couteau,
quoiqu'la douleur en serait plus supportable.
j'sais pas, timeo.


j'sais pas. et ça t'fait créer les pires scénarios dans ta caboche qui fulmine déjà trop d'ordinaire, dans ta caboche trop imaginative, trop créative. l'silence lourd d'remords qui vient ronger l'ambiance déjà trop pesante d'révélations terrées depuis trop longtemps, au même titre qu'ces dossiers qu'on ressort de nulle part, du jour au lendemain en s'penchant dessus l'air d'dire oh tiens, il serait temps d'élucider ça. et tu peux pas retenir, l'sanglot, les sanglots, ce qui t'déglingue d'l'intérieur. ceux qu't'essaies d'refouler, d'envoyer bouler. parc'que tu veux pas pleurer, tim, tu veux pas lui faire regretter d'être venu. parc'que t'as besoin d'alec. t'as besoin d'cette famille qu'on t'a enlevé, cette famille dont on t'a privé. t'as besoin d'ces liens pour t'sentir exister. t'as besoin d'savoir qu'ça ira, qu'le gouffre t'attrapera pas. qu'le gouffre foutra pas tout en l'air. t'as les larmes dans les yeux, la douleur dans la voix, la douleur au coeur. la douleur partout. merde. viens là. tu relèves pas, tu réagis pas. parc'que tu sais pas vraiment quelle réaction serait la plus appropriée. tu cherches, tu réfléchis, mais tu n'sais pas plus. alors tu l'laisses faire, ton frère. tu l'laisses venir un peu plus proche d'toi, ses bras sécuritaires qui s'enroulent autour d'ton corps frêle. et cette étreinte, tes bras qui s'enroulent autour d'lui à leur tour, comme pour l'retenir, étreinte teintée d'espoir et d'désespoir à la fois. c'est si contradictoire. j'suis là. t'hoches la tête, doucement.

les mots qui font du bien, les mots qui font gravir les monts, qui guérissent les blessures.
et t'y crois. qu'il sera là. toujours là. et une partie d'toi a tellement attendu ça.
si longtemps.


alec, si solide. ton exact opposé. alec qui semble prêt à affronter l'monde quand tu t'rends compte que ta vision utopiste de c'dernier ne t'y prédispose pas plus que ça. c'est c'qu'on dit, jamais c'qu'on fait. que tu souffles, quand tes sanglots tendent à s'apaiser, que l'flot tend à s'apaiser à son tour, qu'le soleil semble prêt à pointer sa sale tronche, à nouveau. sa main dans tes boucles, tes prunelles qui s'relèvent vers lui, vers son visage, ses océans. ça va aller. qu'tu fais écho, en approuvant d'un signe de tête. parc'qu'il te donne toutes les raisons d'y croire, d'te persuader que tout ira bien. ses doigts qui se joignent aux tiens dans cet élan de promesse, ses mots qui t'font sourire, ses mots qui t'filent la joie au myocarde. j'compte sur toi, alors. que tu finis par dire, avant d'laisser un petit rire amusé s'échapper dans les airs. deal, alors, grand frère ?
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Alec Callahan
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MessageSujet: Re: i see fire (timeo) terminé   i see fire (timeo) terminé EmptyDim 7 Oct - 10:46

Au fond, Timeo et lui n'étaient pas si différents. La solitude, ils l'avaient connus. Le poids éreintant d'un fardeau creux sur la paire de leurs épaules, du bruit rongé par les silences d'un vide chaotique. Les tambours sourds de toutes ces questions sans réponses, leurs échos résonnant dans un néant inachevé. Ils étaient ces deux astres solaires, archaïques, qui à la tombée de la nuit, venait à observer sans mots leurs jumelles blafardes, blêmes, prendre leurs places respectives. Si loin, que même leurs regards parvenait à peine à distinguer les contours de celles qui venaient à les hantés, éternellement. Tant distants, pour toucher ne serait-ce que la caresse de l'un de ces rayons lunaires, s'imprégner de la douceur marmoréenne d'une caresse fugitive. Se suffire d'un souffle, d'un soupir las, éreinté, en guise de réponses à des questions non élucidées. Alec le savais, mieux que quiconque, à quel point l'absence et les silences, pouvait vite venir emplir l'âme d'un vide froid, hivernal, où seul venait à souffler le blizzard d'ailleurs lointains, peu hospitalier. Et maintenant, après tant de temps, tant d'années écoulés, de décennies tracées sous ses prunelles sous formes de météores en chute libre. Il était là. Auprès de ce qui aurait dû être depuis toujours. L'union de ce sang frelaté, de ses secrets trop longtemps tût dont ils étaient les victimes des dommages collatéraux. Mais l'espoir, au bout de cette poigne, de leurs doigts s'entrelaçant, de ce sourire qui venait à bercer ses lèvres nerveusement. Sans trop savoir pourquoi. Cette euphorie incandescente qui lui collait à la peau, la crinière auréolé de ce lion, qui même après tant d'années, tant de déceptions, de précipices frôlés, ne perdait rien de sa superbe. Là. Prêt de lui, avec ce serment dont il se faisait la promesse, de ne jamais le rompre. « Deal, petit frère. » Comme un entrain, un espoir, là, aux creux de leurs paumes réunies. Lui, dont il ne sais rien et dont il a tout à apprendre. Lui. Son frère. Alors que sa large main calleuse relâche la sienne et vint à ébouriffer cette crinière sombre, pleine de mèches éparses, indomptées. Ses orbes curieuses et brillantes, dont il retiens les perles translucides. Garder la tête haute et fière, devant ce jeune frère qui est le sien. Lui montrer l'exemple, car même si les hommes sont capable de pleurer - et seul Dieu savais à quel point il le savais - ce n'était pas ça, qu'il voulait lui montrer. C'était l'image de cet homme fort, cet Atlas, qui sur son dos, venait à porter le poids du monde et de ses péchés corrupteurs qu'il avait tant expérimenté. Le prix de la paix, de la violence âpre qui encore aujourd'hui, venait à se nicher dans le fond de ses réminiscences échoués, jamais balayées. Il le relâche et ce sont ses larges bras moulés de cuir qui viennent à attraper une paire de manettes non loin, juste en face d'eux. « Ça fait longtemps, que je n'ai pas joué... » L'océan de ses orbes qui se perdent sur les reliefs de ces boutons qui glissent contre ses doigts, un sourire nostalgique d'une époque dépassée. Puis il lui en tend une, alors que sur ses lippes se dessine un rire confiant. « Mais je suis sûr que je peux encore battre quelqu'un les yeux fermés. »


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