mission : sauver la princesse. (zelda)

L’air frais qui emplit ses poumons, les quelques rayons de soleil qui s’attardent sur son visage. Aramis vient de finir sa journée de cours et le mot liberté sonne admirablement bien à ses oreilles. Tant de possibilités pour une après midi sans travail, sans obligation de voir sa famille. Il avait beau aimer sa famille malgré leurs idées très arrêtées, entendre sa mère lui demander une dizaine de fois s’il n’a pas une petite amie ou une future petite amie ou il ne savait quoi qui pouvait s’apparenter à une petite amie l’agaçait. Combien de fois, il avait eu envie de leur dire que s’il devait un jour être avec quelqu’un, ça serait avec un homme ? Des centaines de fois. Mais jamais il n’avait ce courage suffisant, d’avoir cette volonté de les affronter. Parce qu’il savait que ça ne serait pas anecdotique, un truc qui serait balayer par un « tu peux mettre la table s’il te plaît ? ». Il n’était pas né dans ce genre de famille. Ils étaient tolérants, dans la limite du raisonnable. Mais c’était pas le moment de penser à ce genre de chose, il voulait rester joyeux. Machinalement, il commença à avancer, à sortir son téléphone de sa poche. Le monde autour de lui vient de disparaître lorsqu’il voit qu’il a mail. Il se mord la lèvre, l’air coupable. Le lire ? Attendre un peu ? Il avait l’impression d’être obsédé par Paul. Il était à chaque fois impatient de découvrir une réponse, à croire qu’il se réveillait seulement pour ça le matin. Son doigt resta en suspension, hésitant avant de finalement s’écraser sur le lien. C’était fait. Les mots qui défilaient devant ses yeux le firent sourire. Si tout pouvait être aussi simple qu’un mail. Et pendant qu’il répondait, il commença à marcher, prenant une direction bien précise. Ses pieds avaient déjà fait le chemin une cinquantaine de fois, alors ils pouvaient le guider sans qu’il n’ait à lever les yeux. C’est quand il rangea son téléphone dans sa poche arrière qu’il aperçut la devanture du magasin de jouet où travaillait sa meilleure amie. Il ne savait pas quand est ce qu’elle finissait, ni si elle avait une pause ou non. Il avait juste envie de l’embêter. Alors il entra, disparut dans les rayons pour finalement en sortir un chapeau de type Robin des Bois. C’était pas génial mais ça ferait l’affaire. Il le posa sur sa tête, la trouva. Il attendit qu’elle se libère de cette cliente un peu chiante. Une histoire de poupée bleue qui devait en fait être rose. Passons. Il finit par l’aborder, un sourire idiot sur les lèvres. Ganondorf a été anéanti, je viens vous sauver ma princesse. Il s’exclama alors, posant même un genoux à terre en riant. Il se releva, la serra dans ses bras. J’ai été convaincant ? Il demanda en chuchotant avant de finalement enlever son chapeau. Peut être que dans une autre vie, il aurait été acteur.