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 le jardin d'eden (Erika)

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Javier Valnero
Javier Valnero
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MessageSujet: le jardin d'eden (Erika)    le jardin d'eden (Erika)  EmptyLun 27 Aoû - 10:11

Comment jeter ses pensées sur une oeuvre florale ? Faire se mouvoir des bouquets de roses, pétunia, bégonia, dahlia, oeillet, pivoine, primevère, chrysanthème, hibiscus, glaïeul, en un kaléidoscope de couleurs tournoyantes. C'était un trompe-l’œil, le jardin d'un Eden lointain, celui où pousse, s'épanouissent des plantes sur une terre vierge, dotée de propriétés magiques. La caresse d'une main, d'une perle d'eau suffisait aux végétaux de se mouvoir en d'énormes pétales habitées par des êtres mirifiques. Magnifiques. Des anges aux plumes polychromes et aux couronnes fleuries. Ils cracheraient des flammes liquéfiées, bienfaitrices, afin de faire de leur jardin un véritable empire céleste de Dieux végétaux. Une arche, un refuge, dans un monde lointain naissant sous la caresse des poils de son pinceau. Un qui ne pouvait appartenir à ce monde extérieur, tout comme lui, lorsque sa frénésie artistique venait à le plonger dans une torpeur pigmentée. N'existait plus que les odeurs entêtantes de ces jardins baigné sous les lueurs de lacs solaires, du grondement orageux des nuages draconiques crachant leurs brumes apaisantes, des instruments musicaux de ces anges, battant leurs mains pleines d'entrains contre des tambourins verdâtres. Et lui, sur des eaux herbeuses, naviguant seul, à bord du voyage de sa fresque enchantée. Son être, son âme même, absorbée dans la décadence, la chute, le déclin, de sa dégénérescence multicolore. Il pouvait sentir la caresse de la brise évanescente sur son visage, là où les couleurs prenait des goûts, des senteurs, des touchers. Comme si ses sens se faisait écrasé, exacerbé, au contact de son imaginaire transcendant. Que c'était bon, de se perdre sans limites, sans freins ! D'en perdre la vue, l'odorat, au contact de ces mondes inexistants. Si loin, qu'il lui fallut quelques minutes avant de reprendre conscience que des bruits de pas se dirigeait en sa direction. Ses orbes brunes, pailletés de verts s'ouvrirent. Et ses pieds touchèrent de nouveau le sol, au même rythme que son souffle s'extirpait de ses poumons abruptement. Il faillit en lâcher un hoquet de surprise. Mais à la place, ce ne fut qu'un sourire qui accueillis cette jeune femme sur le pas de la porte. Et lui. Dans cette boutique, devenue son antre désordonnée. Au beau milieu d'un dédale de pots et de pinceaux, au dessus d'une large bâche de protection, de tâches aux effluves intenses, robustes. S'accrochant à ses cheveux, cette salopette élimée, ses pieds nus recouvert d'hennés, grimpant en de petits serpentins de couleur sépia jusque sur ses chevilles. Un faible sursaut anima ses épaules qu'il calma d'une de ses mains et il jeta un coup d’œil à l'une des planches de bois fixée sur un mur. Entre deux pots de fleurs, se trouvait deux cafés Starbuck, beaucoup moins fumant et chaud que lorsqu'il les avaient achetés. « Votre patronne m'a dit que vous viendriez. » Il se redressa, lâchant son pinceau au sol d'un geste las. Essuyant ses mains tavelés sur son t-shirt blanc. « Javier Valnero. » Ses longues mèches sauvages bougèrent en rythme lorsqu'il fit un signe de tête en direction des boissons. « Vous pouvez vous servir, c'est fait pour ça. »

@Erika Lieberman


Dernière édition par Javier Valnero le Mar 28 Aoû - 4:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: le jardin d'eden (Erika)    le jardin d'eden (Erika)  EmptyLun 27 Aoû - 17:10

Si on lui avait dit que son métier lui permettrait de rencontre Javier Valnero, le Javier Valnero, elle n'y aurait jamais cru et aurait rigolé. Pourtant, la nouvelle était tombée. Sa patronne et formatrice, l'élégante Gaëa, connaissait Erika depuis déjà quelques temps et savait combien elle avait un certain goût pour l'art, qu'elle aimait les oeuvres de Valnero tant elles étaient variées. Tant et si bien que la demoiselle avait eut du mal à contenir son explosion de joie, sautillant sur place avec un large sourire caché derrière ses mains qui n'en pouvaient plus d'étouffer ses petits cris de bonheur.
Il n'avait cependant fallu que d'un regard à moitié sévère pour que la petite brune se reprenne et se calme, mordant ses lèvres pour s'éviter de trop sourire ; mais son regard pétillant en disait encore long sur ses émotions. Comme une récompense, elle s'était vue offerte l'occasion de se débrouiller seule avec un artiste de renom. C'était du quitte ou double ; soit elle faisait mauvaise impression et c'était foutu, soit elle tapait dans le mille et elle pouvait espérer le revoir. Comme ses premiers pas pour se faire un petit nom hors de la boutique.

Son grand carton posé sur le plan de travail, Erika avait longuement débattu sur les fleurs à prendre, se demandant ce qui correspondrait le mieux au peintre. Elle avait tourné en rond pendant plus d'une heure jusqu'à ce qu'elle n'ait plus le temps de trop y penser. Alors elle osa choisir avec son intuition ; freesia, glaïeuls, hortensias, hypéricum blanc, roses branchues roses, gloriosa, lys, mais surtout sa fleurs préférée ; le lysianthus blanc. Elle fit également le plein de verdure dans un second carton, se donnant l'impression de dévaliser la boutique juste par crainte de ne pas avoir assez. Eucalyptus, sapin, tortuosa, galax, aspidistra, chico, pitosporum... c'était à croire qu'elle ne savait pas se décider. Pourtant, quelque chose lui hurlait un mot ; champêtre. Le naturel, les couleurs, la chaleur, l'authenticité.

Et à l'arrière boutique, tout fut installé. La bâche, les planches, les plantes décoratives ; pendant qu'Erika était partie en livraison. Ce ne fut qu'à son retour que Gaëa lui indiquer que Mr Valnero était déjà présent. Excitée mais à la fois terrifiée, la jeune japonaise s'était inclinée sous le rire amusé de sa patronne qui lui indiquait l'arrière boutique. Elle vint ouvrir la porte, non sans retenir sa respiration ; pénétra dans la salle, referma derrière elle. Il était là, concentré. Elle s'avança, silencieuse, paniquée. Puis tout alla trop vita ; son regard, son sourire, ses paroles. Erika bloqua, eut un temps d'arrêt avant que son visage ne vire au rouge vif et qu'elle s'incline à quatre-vingt-dix degrés devant lui en balbutiant.

M-m-monsieur Valnero ! C'est un honneur de travailler avec vous ! P-prenez soin de moi s'il vous plait !

Si seulement elle avait su qu'elle pouvait être aussi paniquée juste à l'idée de dire bonjour à quelqu'un. Elle n'en revenait pas. Sa voix était partie dans des aigus qu'elle ne se savait pas capable d'atteindre. Elle resta quelques secondes bête, à réfléchir, puis se redressa assez vivement, réalisant qu'il venait de l'inviter à boire du café. Elle ne buvait pas de café, elle.

Ou-oui ! Avec plaisir ! Merci !

Ses talons pivotèrent, elle vint attraper un gobelet et en bu d'une traite le contenu. Cul sec le café. C'était sans compter sur la grimace vainement camouflée derrière des yeux écarquillés. Le pire dans tout ça ? Elle n'osait absolument pas le regarder. Olalala, mais qu'est-ce que je vais faire de toi ma pauvre Erika ?

@Javier Valnero
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MessageSujet: Re: le jardin d'eden (Erika)    le jardin d'eden (Erika)  EmptyMar 28 Aoû - 17:20

Un jaune brillant. Incandescent. À l'harmonie de ce sourire - celui qui vient d'éclairer l'arrière-boutique, projetant ses miettes de lumière comme un flambeau vivifiant dans la psyché de Javier - qui se cache sous ses longues mèches d'ébènes. Descendent sur ses épaules en des filets de suie et se mouvent au rythme de ses gestes nerveux, braquées dans une hiérarchie confuse et désordonnée. Pourtant, le peintre se met à lui sourire de plus belle, devant l'entrain solaire qui anime l'apprentie. Et ce rouge, si perçant, qui naît sur les joues de la jeune métis, qu'il regarde de ses prunelles claires, attisée par le feu d'une curiosité insatiable. Gaëa, l'avait pourtant prévenue dans sa simplicité gracieuse, que son apprentie, la jeune Erika, était une fan de ses œuvres incomprises. Car là où d'autres apercevait la beauté enrichie d'un coup de son pinceau, tout ce qu'il apercevait, n'était qu'un amas noir de négativité. La dégénérescence d'un esprit en chute libre, le gouffre nécrotique de balafres suppurantes d'une noirceur terrifiante. En quoi ces œuvres étaient-elles belles ? Elles étaient sombres, âpres, durs et amères. Loin de l'imaginaire de ses pensées, parce qu'avant de lui appartenir, elles étaient tangibles. Et tout ce qui est tangible, est voué à appartenir à la réalité. Et la réalité, parfois si fade, si malheureuse et terne, qu'il peinait à en voir des couleurs vives se démarquer des autres. Erika lui faisait d'une piqûre vive, trop lumineuse, entourée d'autres choses... De nuages nébuleux qu'il ne parvenait à saisir. Sous les gestes prompt de celle-ci, il vint à porter une main nerveusement dans sa chevelure, balayant les mèches entravant sa vue pour les rabattre derrière son oreille, puis il éclata d'un rire franc, spontané.« Ne soyez pas gênée, Erika, où je vais l'être aussi. » Il reposa ses ustensiles au sol et se dirigea à son tour vers l'un des cafés pour en boire quelques gorgées, tout en la regardant. « Gaëa m'as dit que vous aimiez la peinture. Vous n'avez jamais penser à vous y essayer ? » Devait-il continuer à la vouvoyer ? Non, trop formel. Un mauvais réflexe de politesse qu'il avait acquis avec le temps, qui dans cet instant-ci, ne semblait pas être le bienvenue. Il pencha sa tête sur le côté en l'observant, son œil artistique descendant le long de ses traits de son visage, soulignant les contours de son aura trouble, aveugle de la sienne. Comme si quelque chose sur lequel il ne parvenait à mettre le doigt lui échappait, s'effritait entre ses mains en une poudre calcaire. « Ah... Et j'ai cru comprendre que tu avais ramené quelques compositions florales. » Il se mit à lui sourire. D'une expression tendre, rassurante. « J'adorerais voir ça ! »

@Erika Lieberman
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