AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez
 

 sexual healing (jed)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyDim 26 Aoû - 10:12

La musique. Drôle de vapeur enveloppante, caresse éphémère contre sa peau parsemée d'étoiles. Pieds nus au milieu des autres gens, Margo elle se déplace en riant, portée par les effluves d'alcool et l'euphorie collective de la fin de soirée. Elle effleure et se laisse effleurer, disparaît et finalement accepte de se laisser embrasser par ces visages inconnus. Elle tourne, et la terre tout entière semble tourner. Margo funambule qui se glisse entre ces autres jusqu'à rejoindre la sortie encadrée par son immense néon lumineux. Drôle d'endroit dont la musique s'échappe encore. Il fait nuit mais sûrement bientôt jour, et au dehors des quatre murs de bétons, y a cette fille qui saisit la main de Margo. Elle rit presque aussi légèrement qu'elle quand elle lui tend ses putains d'escarpins qu'elle tenait à la voir porter. Margo percher sur ses chaussures de princesse, bien incapable de tenir en place, et qui les avait abandonnés beaucoup trop tôt. Margo et cette amie doucement chérie dans les bras de qui elle tangue doucement jusqu'au taxi qui les attends. Pas une habitude, pas vraiment. Margo elle est pas ce genre d'oiseau qui s'enivre la nuit à n'en plus pouvoir penser. Pas tout le temps. Mais y a ces soirs où elle se retrouve seule dans une maison trop grande, et où son propre écho la terrifie. Alors elle sort, elle disparaît, elle s'échappe. Insouciante dans son habit d'enfant sauvage. Princesse qui respire parfois tellement fort que l'air viendrait à lui manquer.

Son corps glisse dans la voiture à la suite de cette amie qui garde sa main contre la sienne. Elle est la réalité. L'inébranlable rappel à ce monde tout autour d'elle qui défile par delà les vitres de la voiture. C'est beau la nuit. C'est beau les gens, qui ils oublient le temps d'un instant que le jour finira par se lever. Les somnambules, les acrobates et les fous. La cours des miracles qui fait sourire Margo de tout son être. Dans la voiture il fait chaud, alors son visage se pose contre la vitre, juste le temps de ne pas sombrer dans le sommeil. « Je vous dépose où ? » que demande la voix du conducteur. Elles disent, chacune. Et puis ils les déposent, face aux portes de leurs mondes respectifs. Margo est la première à descendre. « Vous voilà chez vous » qu'il dit en provoquant l'hilarité de l'amie rester sur la banquette arrière du véhicule. Chez Margo, ouais, un peu. C'est pas chez elle, et pourtant elle le monte bien trop souvent l'escalier qui mène à l'appartement au dedans. Elle connaît le code de la porte de l'immeuble, et elle a même déjà compté combien de marches il lui faut grimper pour arriver tout en haut. Alors au milieu de la rue, elle s'incline et salut cette amie qui rit au loin. Margo si légère, en équilibre sur ses pieds nus quand elle pousse la porte et grimpe les étages qui la sépare de lui. Lui et sa colocation pour type paumés. Lui qui lui ouvre presque à chaque fois. Lui qui fait semblant de pas voir quand elle elle est triste, et qui pourtant reste là. Pour elle. Il est toujours là au milieu de ces nuits trop noires qui lui foutent la trouille à Margo. Elle qui s'invente des prétextes pour le voir. Qui colle ses lèvres contre les siennes pour ne pas qu'il la laisse partir. Parce que malgré lui, malgré tout, il allume ce feu brûlant dans son ventre qui fait qu'elle revient, sans cesse. Margo animale sauvage, ou juste gamine paumée à l'haleine bien trop marquée par l'ivresse excessive.

Elle se plante devant la porte, et noue bien haut au dessus de sa nuque ses cheveux pas suffisamment organisés. Elle sourit Margo, parce qu'elle aime cette endroit. Elle aime se planter là, invitée nocturne. Alors ses doigts viennent rencontrer la porte. Elle frappe, une fois, puis deux. Elle frappe et finalement elle se recule pour laisser à la porte la possibilité de s'ouvrir. Sauf qu'elle s'ouvre pas. Fichue porte qui reste close. Alors Margo s’éteint, juste un peu. Recule et finalement se laisse glisser contre le mur pour venir s'asseoir en tailleur sur la moquette sale du couloir. Elle s'en fout tellement fort. Parce que son corps tout entier il est lourd, tellement lourd, qu'elle pourrait rester là à regarder la porte en espérant qu'elle s'ouvre. En espérant qu'il apparaisse pour ne pas la laisser s'enfoncer plus encore dans les bras de la nuit.




Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyDim 26 Aoû - 15:51

C’est l’une de ces soirées sans saveur particulière, sinon peut-être le goût de l’ennui. Jed est seul à la baraque, les murs lui font échos comme une insulte. Il déteste le silence, l’absence des colocs et la désolation qui s’installe quand ils sont loin. Alors pour combler le malaise qui l’étreint, il laisse la télé tourner en fond sonore. Une énième crétinerie pour adolescents attardés, des jeunes de son âge qui s’insultent pour s’embrasser juste après. Il regarde d’un oeil distrait, davantage intéressé par la liasse de papiers qui trainent sur la table basse. Des factures à n’en plus finir. Pas les siennes, celle de sa mère. Carcasse vide de substance depuis que sa moitié lui a été arraché. Il aide comme il peut, Jed, mais il ne sait pas faire de miracles. Alors quand il lit les derniers avertissements s’afficher à la pelle, il prend peur, un peu. Et se dit que le seigneur tant loué par son père a plié ses valises le soir où il l’a rappelé à lui. Parce que depuis, les Hawkins sont seuls, et Jed l’est peut-être plus encore.

Il porte la main jusqu’à sa bouteille de bière et en avale le restant d’une traite. Un soupir lui échappe, et il frotte ses yeux plissés de la main. Il est crevé, et c’est pas à moitié mort qu’il parviendra à remettre de l’ordre dans ce merdier. Il laisse tomber le bout de papier qu’il tient en main sur la table, et coupe la télévision avant d’appuyer sur l’interrupteur. Noir presque complet, le salon seulement éclairé par les néons des magasins du dehors. C’est assez pour se faufiler jusque dans le couloir et par la force de l’habitude, de retrouver la porte de sa piaule. La dernière à gauche, qu’il ouvre sans prendre la peine de refermer derrière lui, déjà en train de se laisser tomber lourdement sur le matelas. C’est pas comme si un coloc allait le mater dans son sommeil, qu’il se dit. La tête posée sur l’oreiller, il est trop bas pour voir à la fenêtre. Il profite seulement de ce semblant de lumière que la ville lui accorde même au coeur de la nuit. Il déteste ça, Jed, fermer les rideaux et rester dans le noir total. Comme un gosse, il a la trouille. Il tolère à peine ce lit trop vide, cette absence de caresses rassurantes, de peau contre laquelle coller la sienne. Alors affronter seul la nuit noire et l’angoisse qui l’accompagne, il s’en sait incapable. C’est ridicule, ouais, ce mec musclé, mort de faim sur un ring, la patience sur un fil, qui perd pied quand la nuit est tombée. Jed, il a peur de Morphée. De ses longs doigts crochus qui l’aspirent dans le néant, qui réveillent ses cauchemars et lui faire revivre ses frayeurs d’adolescent. Alors pour conjurer le sort, il laisse entrer la lumière. Et comme un gosse bercé par l’agitation nocturne, il s’endort, Jed. En paix.

C’est comme si on le tirait des profondeurs. Comme si le son venait d’ailleurs. C’est ce qu’il croit, l’espace d’un instant. Il pense avoir rêvé, Jed. Y’a personne, qu’il pense, l’esprit somnolent. Et puis un deuxième coup. Il l’ignore, grommele quelques paroles incompréhensibles, la bouche collée contre l’oreiller. Mais c’est trop tard, il est réveillé. Et bien qu’il n’ait aucune envie de se lever, son esprit s’agite, sa curiosité le pique. Qui est le connard qui sonne à une heure pareille ? Il sait pas l’heure qu’il est, Jed, mais à la lumière du dehors, il sait que le soleil, lui, dort encore. Il lâche un juron et se tire hors du lit, son seul boxer pour vêtement. A tous les coups, un gosse qui joue au con et qui s’est déjà tiré. La porte ouverte à la volée, rien dans le champ de ses yeux. Mais ceux là sont aussitôt attirés par elle. Quand elle est dans une pièce, il n’en est jamais autrement. La gueule endormie esquisse un sourire quand il la voit par terre. Comme une gosse prête à tomber d’épuisement. Il ouvre un peu plus la porte, comme une invitation. Margo, elle est toujours bienvenue. “T’as une idée de l’heure qu’il est ?” c’est pas un reproche, juste une remarque glissée d’une voix mal éveillée. Il baille à s’en décrocher la mâchoire, et se détache de la porte, tendant la main pour l’aider à se relever. “J’vais finir par te faire faire une clef” qu’il murmure, un pied dans le couloir. Pas que ça lui déplairait, de savoir qu’elle aurait toujours plus de facilité à le retrouver quand elle le voudrait.






Dernière édition par Jed Hawkins le Dim 26 Aoû - 16:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyDim 26 Aoû - 16:16

Quand elle était gamine Margo, sa mère elle venait parfois dans sa chambre le soir pour la serrer contre elle. Elle avait cette drôle d'odeur, mélange de détresse et de tristesse. Alors elle serait contre elle le corps inerte de cette enfant minuscule qui parfois faisait semblant d'être endormie. C'est long la nuit quand on est seul, et tellement plus quand on s'y perd. Margo avait prit l'habitude, des réveils, des mains glissées dans ses cheveux d'enfant et des murmures rassurant qui lui répétait que tout irait bien, tout le temps. Mais c'est faux. Tout ne va pas toujours bien, et la nuit a parfois cette drôle de saveur qui vous rappelle à la réalité. Un écho à sa solitude à Margo. Vagabonde parcourant la vie pour en voir toutes les images, et qui pourtant trop souvent se retrouve confrontée au vide de sa solitude. Personne n'est là pour de bon. Elle pourrait les perdre, tous. Les amis, les amants. Ils pourraient disparaître s'ils voulaient bien se lasser d'elle. Et ça lui fout la trouille à Margo. Ca lui noue le ventre tellement fort. Alors Jed, alors son appartement, et ce foutu couloir. La porte s'ouvre, et son regard d'animal à l’affût se redresse brusquement. Ça pourrait être Wyatt après tout. Mais dans le dessin de la porte qui s'ouvre, ce n'est pas lui qu'elle cherche. La porte s'ouvre et il se plante là devant elle, immense de tout son haut. Il demande l'heure et elle hausse les épaules. Poupée insouciante, bien loin d'imaginer qu'elle aurait pu le déranger, ou qu'il aurait même pu être accompagné. Une autre comme elle, à glisser dans son lit les nuits d'infortune. Mais Margo se lève, péniblement. Y a sa tête qui tournerait presque, et le sol qui semble prêt à se dérober sous ses pieds. Pourtant elle va jusqu'à lui, gamine sur les lèvres de qui se dessine un sourire. Elle aime qu'il soit là, le son de sa voix et l'odeur lointaine de sa peau. Alors elle se plante devant lui. « Trop tard ? » qu'elle demande, innocente dans sa robe de princesse. Elle qui avance un peu plus jusqu'à franchir la barrière de la décence. Elle doit empester l'alcool Margo, tellement trop, quand elle se glisse contre lui. Ses bras viennent se nouer autour de son cou, et sur la pointe des pieds pour paraître à sa hauteur, elle pose son regard sur lui. Ce type bien plus grand et bien plus costaud qu'elle. Il pourrait la réduire en miette, cent fois, et pourtant elle sait qu'il ne le ferra pas. Alors elle sourit en grand Margo, avec toutes ses couleurs. Elle sourit et elle pose ses lèvres contre les siennes furtivement avant de s'écarter de lui. « Je retiens pour les clés, c'est une bonne idée. » Elle est légère Margo, quand elle traverse le couloir, pied nu sur son nuage de brume. Elle traverse et puis elle se penche pour récupérer les escarpins prêter par la copine. Sa mère elle aurait rêver de la voir perché la haut. Margo devenue femme. Margo qui à nouveau se retourne et s'avance vers Jed. « Si tu me payes une bière, je te prête ces trucs là. » qu'elle dit en souriant, les chaussures tendues vers lui. A vrai dire, peu importe les chaussures, elle voudrait seulement qu'il la laisse rentrer. Qu'il la laisse papillonner juste un instant dans sa vie à lui. « En plus j'ai pas de culotte. »



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyDim 26 Aoû - 19:04

A la voir, Margo, elle a tout d’une poupée. Et puis on apprend à la connaître, et on décèle les failles, les cicatrices. Celles qui l’ont emporté jusque dans les bras de Jed. En de nombreux points semblables aux siennes. Ils se sont bien trouvés, amants de passage devenus réguliers. Sa peau collée à celle de Margo, Jed sent toujours l’apaisement qui se profile, la chaleur de son souffle près de lui. Toujours le même manège, chaque fois le même succès. Une combinaison heureuse, que ces deux là. Alors au sourire de Jed, elle répond de la même manière. Titubant dès qu’elle est sur ses pieds, il peut sentir venir jusqu’à lui l’odeur de l’alcool qui l’entoure. Pas tellement étonné, il n’en dit rien pour autant. Il déconne trop souvent pour faire la morale aux autres. A Margo, en particulier, qui l’a si souvent aidé à se relever. D’ailleurs ça n’est pas tant cette odeur d’alcool qui l'enivre que sa simple présence. Dans cette robe, ce sourire affiché, il doit avouer qu’elle est belle, Margo. Trop pour mériter que Jed gâche l’ambiance. Alors il la laisse s’approcher, glisser ses mains autour de lui. Il dépose l’une des siennes dans le creux de son dos, visage penché vers elle alors qu’elle lui glisse un baiser. Quand elle se sépare de lui, il songe un instant à rompre de nouveau la distance, prolongeant le contact de ses lèvres contre les siennes. Mais il se ravise vite, Jed. Parce qu’elle n’est pas pleinement en possession de ses moyens, Margo. Chacun de ses gestes témoigne des excès des heures précédentes. Alors il la laisse marcher jusqu’à ses chaussures, revenir vers lui. Avec douceur, il pose une main dans son dos et la pousse à l’intérieur.

Porte close, charabia terminé, il secoue la tête en l’écoutant parler. Bière, culotte, elle sait lui parler, Margo. Il lâche un rire amusé, parce qu’en d’autres soirs, il aurait volontiers cédé à la proposition. Mais pas là, non. Parce qu’il est crevé, parce qu’elle est paumée, et parce qu’il l’aime trop pour jouer avec elle comme il pourrait le faire avec une autre. Margo, elle est pas comme les autres, alors il la traitera jamais comme tel. “T’as eu ton compte pour ce soir, non?” Jed avance d’un pas, glisse un baiser au sommet de toute cette tignasse mal attachée, et s’empare des talons qu’il balance près de la porte d’entrée. Il n’a pas le temps d’entendre le son de l’impact qu’il est déjà parti s’engouffrer dans le couloir. Première porte face à lui, la salle de bain. Il allume l’interrupteur, bute un peu sur la lumière qui l’aveugle brusquement. Mais sa voix, elle, désormais claire et parfaitement éveillée, jailli jusque dans le salon où l’attend Margo. “J’ai un autre deal pour toi. Prends une douche bien froide, et tu pourras dormir ailleurs que sur le canapé.” Et qui sait, peut-être que l’eau glacée lui redonnera l’esprit qui lui fait défaut ce soir. Parce que Margo, elle est bien plus intéressante quand elle a toute sa tête. C’est pas qu’une nana qu’il met entre ses draps. Il tourne le robinet et un jet d’eau jaillit du pommeau de douche. Il sait même pas si elle va débarquer, Margo, mais il compte pas dormir à côté d’un bar à vins, alors il tente doucement de lui forcer la main.




Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyLun 27 Aoû - 9:32

L'alcool à cette douce volupté qui vous fait oublier les affres les plus sombres de votre existences. Ces moments de tristesse qui vous submergent, ou ces endroit immenses où vous ne connaissez personne si ce n'est cette bonne vieille bouteille de gin. Ce soir Margo, elle n'était ni triste ni seule. Seulement portée par l'euphorie d'un moment où la musique devient si forte que vous en oublieriez presque votre prénom. Alors Margo sourit quand les chaussures s'en vont valser contre la porte de l'appartement. Elle connaît ce salon pour l'avoir traversé tant de fois, et s'y être parfois abandonnée le temps d'un déjeuner avec les Goldstein. Cet appartement est un drôle de foutoir à souvenir. Alors Margo observe, enfant sur le plancher, face à cette figure qui se veut soudain paternel à son égard. Elle préfère qu'il embrasse ses lèvres que son front. Elle préfère qu'il l'emprisonne de son étreinte plutôt qu'il ne la laisse là, plantée comme une fleur au milieu du salon. Un instant, l'idée l'effleure Margo, qu'elle puisse le déranger. L'avoir réveillé ? Avant même d'entendre sa voix traversé l'appartement, elle se glisse sur ses pas, et le rejoins à la porte de la salle de bain. Tenue par l’entrebâillement de la porte pour ne pas tomber, elle l'observe faire, douce sibylle au sourire amusé. L'ivresse la rend volubile, elle qui aurait pourrait juré ne pas avoir trop bu. « T'en rajoutes un peu, j'ai pas bu tant que ça » qu'elle dit en avançant vers l'habitacle de la douche. Elle déteste l'eau froide Margo, ça lui glace l'épiderme. Mais allez savoir pourquoi, ce soir, portée par les souvenirs de l'alcool brûlant dans sa gorge, elle obtempère sagement. Il a sûrement raison. Sûrement que l'eau trop froide l'aidera à marcher sans craindre que la terre autour ne tourne encore plus vite qu'a son habitude. Alors elle retire sa robe avec la maladresse des femmes ivres, bien loin des héroïnes de films qu'on désire secrètement. Elle laisse tombée le bout de tissu, puis finalement en sous-vêtement sur le carrelage froid, elle plante à nouveau son regard sur le Jed de salle de bain. « Tu peux sortir ? Je voudrais un semblant d'intimité. » Risible comédie. Il connaît son corps nu autant qu'elle connaît le sien. Besoin de garder le contrôle ? Probablement. Alors sans attendre qu'il sorte, elle retire ce qui lui reste de vêtements, et glisse son corps sous l'eau glacé. Ça brûle son corps, comme une morsure amère qui s’ancrerait dans sa peau. Un instant, il lui semble qu'elle pourrait mourir de froid, mais finalement la sensation se calme et s'apaise. Ça dure quelques instant. Le temps pour Margo de retrouver un semblant de dignité.

Quelques minutes plus tard, Margo laisse la porte de la salle de bain se refermer derrière elle. La robe remise sur ses épaules, elle s'avance jusqu'au salon à la recherche de Jed. Son Jed en quelque sorte. La « relation » qui pourrait sembler la plus stable pour Margo au cours des derniers mois. Avec lui, elle ne disparaît jamais vraiment. Elle s'échappe au matin avec que le reste de la colocation de s'anime. Mais elle revient. Alors Margo se laisse tombée sur le canapé sur salon, drôle d'oiseau coloré perché du haut de sa petite taille. En tailleur entre les coussins, elle l'observe un instant dans cet appartement beaucoup trop silencieux. Quand les autres habitants de l'endroit son là, elle n'a guère le temps de profiter de la décoration du salon qu'ils se glissent dans la chambre de Jed. Mais pas ce soir. « Les autres sont sortis ? » qu'elle demande en nouant ses cheveux froids et mouillés au dessus de sa nuque. Sa peau frissonne encore, marquée par le souvenir de l'eau glacé. Son esprit en revanche lui paraît émergé d'un nuage de fumée trop dense.




Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyLun 27 Aoû - 14:39

Il n’est pas du matin, Jed. Du milieu de la nuit, encore moins. Alors peut-être qu’il est grognon malgré lui. Il se fait la réflexion en voyant le visage déçu de Margo. Quand elle pousse la porte de la salle de bain, il esquisse un sourire pour montrer qu’il n’en est rien. Parce qu’il est content qu’elle soit venue le trouver, que ça soit auprès de lui qu’elle décide d’achever sa soirée. Il fait la mou quand elle répond, mais se contente de garder le silence. Il veut vraiment pas la froisser, Jed. Faut qu’elle soit spéciale, Margo, pour qu’il tolère de ne pas avoir le dernier mot. Et elle a beau râler, elle n’en reste pas moins prête à coopérer. A chaque mouvement une odeur d’alcool qui remonte jusqu’à Jed, et avec elle, la certitude qu’il avait raison. Mais Jed, il est beau joueur, parce que malgré les doutes de Margo, c’est lui qui gagne ce coup. Il rit sans bruit quand elle l’invite à prendre la porte. “Dommage, j’aurais pu te frotter le dos, si t’avais demandé gentiment” qu’il glisse d’un clin d’oeil appuyé. Déjà, elle vire sa robe, et tandis qu’elle fait sauter son soutien-gorge, il reste une seconde pour l’admirer, nue. Elle est belle, Margo, vraiment, et il sait pas si un jour il pourra se lasser de ce spectacle qu’elle lui offre. C’est à regrets qu’il tourne les talons et qu’il referme la porte derrière lui.

Ses pas le portent jusqu’au salon, et il s’écroule dans le fauteuil le plus proche, tête entre les mains, l’obscurité partielle l’invitant à fermer les yeux. Il entend à peine le bruit de l’eau qui coule et l’agitation de la pièce d’à côté. A dire vrai, il somnole un peu en attendant qu’elle en ait terminé. Il sursaute quand la porte s’ouvre, Jed, et relève la tête pour voir Margo apparaître d’un pas léger. Elle a meilleure mine, même s’il l’imagine frigorifiée. Il la laisse s’installer sur le canapé, avant de se lever pour la rejoindre. Assis de biais, les pieds posés sur la table basse, il entoure Margo de ses bras puissants, et l’attire contre lui. Comme à chaque fois que leurs corps se mêlent, il s’étonne de se voir si tendre. Elles sont pas nombreuses, les femmes à avoir fait ressortir ce côté là de sa personne. Jed se tasse un peu plus dans le canapé, et glisse sa tête dans le creux de la nuque de la jeune femme. Il hume le parfum de sa peau, et y dépose quelques baisers avant d’y caler son front. Les yeux clos, simplement enlacé contre elle. Jed pourrait maintenant rester comme ça des heures. Il laisse échapper un bruit d’approbation quand elle lui demande s’il est seul, avant d’ajouter, après quelques secondes. “Pas là pendant deux jours” Mariage, repas de famille… Tout le monde avait son excuse pour s’être tiré, et y’avait plus que Jed pour tenir le camp. Il avait pas tellement de vie de famille, Jed, sauf quand Rafe se décidait à l’appeler au secours pour rattraper ses conneries. Une visite à sa mère, à l’occasion, et une énième engueulade avec la frangine, et c’était tout.

Contre Margo, il se sentait moins seul, plus fort. Elle avait les mêmes failles, et ça avait ce côté réconfortant du déjà vu. Elle et lui, unis par la même solitude, qu’ils comblaient par la présence de l’autre. Y’avait plus que ça, pourtant. Avec le temps, Margo s’était faite une place à part. Elle se contentait pas de combler ses blessures, elle amenait un truc en plus. C’est pour ça que Jed n’avait pas peur de lui témoigner sa tendresse. En y pensant, il renforce son emprise, toujours plus collé à elle. “Tu veux rester, ce week end ?” Pour la convaincre, il relève la tête, plante ses yeux dans les siens d’un air de chiot malheureux. “J’ai d’la bière et d’anciennes culottes que t’as laissé derrière toi.” Un sourire moqueur dessiné sur les traits, qu’il efface aussitôt quand il vient l’embrasser. Ses doigts passent sous la robe et dessinent sur la hanche nue de la blonde, des dessins sans motifs, des caresses délicates. Il rompt le contact de leurs lèvres, sans pour autant remettre de la distance entre eux deux. “Sauf si tu préfères continuer à me surprendre au beau milieu de la nuit.”




Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

sexual healing (jed) Empty
MessageSujet: Re: sexual healing (jed)   sexual healing (jed) EmptyLun 27 Aoû - 16:00

Il est là, sur le canapé, juste à côté d'elle, quand il l'attire contre son corps à lui. Ca doit lui demander quelque chose comme aucun effort, et puis Margo avec son corps encore bercé d'ivresse qui se laisse entraîner et vient se nicher contre son épaule. Elle aime l'odeur de sa peau, si chaude et rassurante. Ce drôle de remède à la solitude. Cette aventure qui auraient pu les mener droit dans le mur. Et pourtant ils sont là, tout les deux dans un appartement trop grand et trop silencieux, à se promettre sans se le dire de ne pas se laisser seuls ce soir. Parce que les autres sont partis pour le week-end. « C'est cool ça, tu vas pouvoir te branler la porte ouverte » qu'elle murmure Margo en souriant du bout des lèvres, et glissant ses doigts froids sous le tee-shirt de Jed. Elle aime sa peau à Jed, elle aime laisser ses doigts la parcourir, caresse volatile qui vient s’appesantir contre les variations de son corps. Ça lui nouerait presque le ventre à Margo, cette incandescence qu'il allume chez elle. Ça lui nouerait presque le ventre, vraiment. Et pourtant elle se ravise, ramenant sa main et la surface, la tenant bien loin de toute tentation qui lui murmurerait de s'aventurer à nouveau par delà les habits de son hôte. Pas assez consciente, pas assez sûre d'elle probablement. Enfant nichée entre le canapé et cet amant nocturne, les yeux à moitié clos, enveloppée par sa chaleur à lui bien différente de l'eau sous laquelle il abandonnait son corps un peu plus tôt.

Et puis il propose, pour le week-end. Il pose ses mains autour de son visage, embrasse ses lèvres, touche sa peau. Et Margo bien incapable de respirer, envahit par ce désir brûlant de rester contre lui, et la peur panique prononcée par ses mots. Rester pour le week-end. Son corps contre le sien, il lui rend la liberté de ses lèvres et elle reste un instant silencieuse Margo. Rester ici, ça n'a jamais été la règle de leur drôle de jeu. Margo débarque au beau milieu de la nuit et repart au matin, mais Margo ne reste pas, jamais. C'est plus simple comme ça que lui avait dit une amie. Ne pas voir l'autre au réveil ça évite de trop s'attacher. La théorie de l'attachement sera évidemment à revoir dans cette histoire, parce que Jed n'est pas vraiment comme ces autres auprès de qui elle couche son corps nu. Non. Mais l'idée de rester à Margo, ça lui noue le ventre plus fort encore que le désir qu'il avait su réveiller chez elle. Parce que c'est une trouillarde Margo. Alors elle sourit, enfant sauvage qui se redresse et vient s'installer à califourchon sur lui, ses doigts venant dessiner les contours de son visage. « Merde Jed, si je reste là ce week-end, elles vont faire comment les autres filles ? » qu'elle demande, provocatrice. Puis finalement, elle baisse le regard pour le poser sur ses doigts trop pâle qui s'aventure contre son torse. « Puis j'ai dis à Bens que je serais là demain alors... » Alors elle partira, probablement. Comme les autres jours pour ne pas prendre le risque de se faire peur. Et puis elle pose ses lèvres contre les siennes. Une fois, puis deux. Brièvement, avant de se redresser en souriant, drôle d'amazone à la crinière blonde. « Mais je peux peut être rester jusqu'à demain matin ? Maintenant que tu m'as forcé à mourir de froid sous la douche, tu me dois bien une bière, et une culotte... »




Revenir en haut Aller en bas
 
sexual healing (jed)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NO TEARS LEFT TO CRY :: / DANCING IN THE DARK AT THE PALE MOONLIGHT / :: send it to my lover :: version une.-
Sauter vers: