It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah)
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Sujet: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 2 Sep - 3:22
Soupir extatique, la clope commençant à se consumer à ses lèvres, sensation salvatrice venant continuer à entretenir l'adrénaline qui lui collait à la peau. Coin malfamé, recoin à l'entrée de la ville, non loin du motel, et les moteurs qui vrombissaient à n'en plus finir sous les accélérations sur les routes secondaires, chemins praticables, dans l'espoir que les flics ne se pointent pas trop vite. Mais les organisateurs savaient précisément ce qu'ils faisaient, et devaient sans doute graisser les bonnes pattes pour éviter qu'aucune emmerde ne vienne perturber un business bien rôdé. Ici, Gabriel n'était qu'un conducteur, qu'un concurrent, qui n'avait malheureusement pas croisé son principal rival, Tristan. Trop semblables sur leurs bécanes, ils leur arrivaient de gagner à tour de rôle, de prendre ces risques inconsidérés, l'impulsivité de l'ange déchu le guidant toujours plus loin, toujours plus vite. Un jour, le ciel viendrait réclamer son dû. Un jour, la mort viendrait lui accorder un dernier baiser avant de l'entraîner dans ses jupons. Il le savait, qu'il vivait trop vite, toujours trop fort, à la recherche de ces sensations qui faisaient que parfois, il n'était pas seul... non pas avec un pote, non pas avec une fille à baiser... comme il lui arrivait d'en parier avec Tristan. Ce soir, c'était avec Savannah qu'il était venu. Non pas qu'elle n'ait pas le corps divin des sirènes, que sa fragrance n'avait pas une saveur déroutante et enivrante, mais il ne jouait pas avec elle de la façon dont il agissait avec Kali. Ou avec n'importe quelle autre fille en vérité. Connard invétéré qu'il était, enfoiré de première contre lequel elles revenaient se frotter comme des nymphes en perdition, cherchant l'absolution sous ses coups de rein.
Mais ce soir, il n'y aurait aucun parfum de stupre, seulement la décadence de ces lieux, et la compagnie de celle sur laquelle, même s'il l'entrainait dans les profondeurs des abysses... mais n'y aurait-elle pas été sans lui de toute manière ? ... il s'arrangerait pour veiller. Ici, il était en son royaume, connaissant les règles et les conséquences hasardeuses qui pouvaient découler. Les poings abîmés par ses réactions, une lame cachée dans une doublure de son cuir, un flingue fourré dans un double fond de sa bécane au moteur encore brûlant de sa course victorieuse. Il avait gagné de l'argent, il venait de se refaire, et sans doute des types sur son dos également, quand d'autres avaient eu le malheur de miser sur le mauvais motard. Déjà une autre course se préparait, les êtres se séparaient, tandis qu'il empochait son fric, le glissant à l'intérieur de son cuir, son regard embrassant la foule, les quelques groupes par-ci par-là, reconnaissant quelques visages, quelques dealers d'une organisation adverse. Il pinça brièvement les lèvres en reconnaissant la silhouette de la sylphide abandonnée le temps d'une course, l'adrénaline brûlant encore ses veines, tout son être qui se tendait. Il traversa, fendant la foule qui se dissipait pour se regrouper ailleurs, groupuscule à l'écart, son bras vint possessivement s'enrouler autour de la taille de la délicieuse blonde, comme si elle était à lui, hurlant par ce geste qu'elle était sa propriété. Mais l'autre le savait, il les avait sûrement vu ensemble, et c'était indubitablement une bravade envers ce que Gabriel représentait. Sans le quitter des yeux, lui et ce qu'il avait dans les mains, cette drogue à la qualité discutable, il laissa son souffle venir effleurer l'oreille de la jeune femme qu'il dégagea d'un doigt volontairement suave, après avoir laissé tomber sa clope au sol. « Je t'avais dit de rester sage... » gronda-t-il dans un murmure qui lui était destiné, mais elle était comme une luciole délicieusement insaisissable, parfaitement incontrôlable. Son nez frôla volontairement sa joue avant d'affronter délibérément l'autre en tournant à nouveau son visage dans sa direction. Question de territoire, même si le déchu n'était pas ici pour cela, qu'il n'avait pas forcément l'intention de chercher initialement la merde... c'était pourtant ce qui allait se produire, dès que sa langue se délia. « Fous le camp, elle touchera pas à ta merde coupée à la pisse. »
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 2 Sep - 10:40
j'aimerais que tu puisses te voir comme moi, je te vois. tu as une capacité extraordinaire à me ramener des bas fonds, quand mon unique envie serait de m'éloigner et de ne jamais revenir. tu vois toujours les solutions les plus simples, là où je ne voyais que des complications. mais par-dessus tout, tu me comprends. quand m'as vu, tu ne t'es pas arrêté à mes actes. tu as su distinguer mes motivations, et tu as eu assez d'empathie pour les comprendre. je te suis frénétiquement, le cœur haletant, dans tout ce que tu entreprends. gabriel. ce gars, qui l'avait initié à des situations dans lesquelles elle ne se serait probablement jamais engouffrée. celui qui l’influençait à le suivre, sans même devoir la forcer. celui dont elle était proche, sans pour autant avoir franchit la limite de sentiments plus profonds. plus passionnels. entre eux c'était clair depuis le début. il avait sa vie, elle avait la sienne. les naïades qui défilaient dans son lit, elle aurait très bien pu en faire partie. sentir le goût de sa chair contre son corps, ses lèvres caresser lentement les siennes, ça lui avait déjà traversé l'esprit. mais jamais ça ne s'était concrétisé. ils éprouvaient trop de respect l'un envers l'autre, et ne se risqueraient pas à briser cette relation pour une histoire d'un soir. alors oui, il était plus beau que tous les autres, quand il conduisait sa moto, quand ses cheveux foncés se perdaient dans le vent, sous son casque, quand sa veste en cuir lui donnait l'attrait d'un leader naturel.
ce soir savannah était venue l'accompagner à une course illégale, comme il en faisait régulièrement. toute de noir vêtue, veste en cuir saillant, bottes à talons pointus et vertigineux, chevelure de miel se perdant au gré du vent. l'euphorie de ces réunions de groupe, l'adrénaline de le voir ainsi risquer sa vie pour devenir le premier, elle avait toujours un peu de mal à s'y faire. mais c'est ce qu'il aimait, ce qui le faisait vibrer. alors elle n'allait pas l'en empêcher. car il avait toujours été compréhensif, gab, avec savannah. perdue dans la foule, repère de toxicomanes et de malfrats, elle surveillait régulièrement la ligne d'arrivée, pressée de le voir revenir à ses côtés. mais comme à chaque fois, il fallait toujours que quelqu'un vienne l'aborder. bien trop jolie, trop pure. tel un ange tombé de son nuage, pour finalement arriver en enfer. traîner parmi cette bande de rebelles à laquelle elle ne semblait pas appartenir, telle une brebis égarée. "salut petit bonbon, ça te dis de monter au septième ciel ?" lui chuchota-t-il, sourire malsain habitant ses lèvres. il respirait les ténèbres, cet homme. comme si ce pressentiment qu'elle avait la poussait à en rester éloignée. il tenait entre ses mains une drogue douteuse, qui se voulait pourtant attirante aux yeux de la belle. mais gabriel lui avait toujours dit de ne pas accepter la marchandise des inconnus, de ne jamais rien faire sans qu'il soit là. sav fixait l'objet de tous les interdits, entre les mains de ce marchand de rêve, avant de planter ses iris dans les siens, l'air déterminé " je pense pas que tu serais capable de me faire atteindre de tels sommets, chéri... " affirma-t-elle, arquant un sourcil. elle en avait l'habitude de refouler des gars comme ça. et elle ne sentait pas le danger imminent qui allait bientôt rythmer sa soirée. sav fut écartée de son emprise par un bras délicieusement protecteur. celui à qui elle savait l'appartenance, sans même lui avoir accordé un regard. leurs corps se faisaient si proches à présent qu'elle pouvait sentir son cœur battre la chamade. gabriel. palpitant à toute vitesse, après l'adrénaline donnée par la course qu'il venait de mener, celle à laquelle savannah ne connaissait même pas le dénouement, tant elle avait été déviée de sa trajectoire. ce dernier vint passer son doigt enivrant tout autour de son oreille, dégageant sa chevelure de sirène. il lui chuchota avec autorité, qu'elle aurait du rester sage. puis il effleura lentement sa joue, signe de provocation envers l'homme qui lui faisait face. il montrait ce qui lui appartenait, gab. et elle ne s'en plaignait pas, se sentant plus rassurée, que lorsqu'elle était livrée à elle-même. mais quand celui qui la logeait en son étreinte ouvrit de nouveau la bouche, c'était pour en déverser un venin diaboliquement offensant. il ne savait pas calmer le jeu gabriel, au contraire, il prenait plaisir à rajouter de l'huile sur le feu. savannah regardait l'individu avec la machoire serrée, les traits tirés, avant de revenir planter ses prunelles azur dans celles de son ange gardien. " je lui ai déjà dit gab'. c'est bon arrête..." murmura-t-elle près de son visage, agrippant plus fortement sa veste que les instants précedents, avec une poigne désespérée, tentant de l'empêcher par tous les moyens de franchir la ligne rouge.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 2 Sep - 11:52
Proximité tacite, comme un appel à la perversité aux yeux de ceux qui les observaient. Nuances insoupçonnées de cette amitié qui se passaient d'investigations charnelles plus poussées... que ce bras autour de sa taille, que ses doigts chassant sa chevelure, que son souffle profond glissé à son oreille, ou que le bout de son nez traçant un sillon invisible sur le derme délicat. S'il l'avait désirée fut un temps, son attitude ici présente ne servait qu'à clairement lui indiquer qu'il n'avait pas à l'approcher, même s'il ne se trouvait pas dans les environs. Car il ignorait, au fond, si la jolie blonde prendrait le risque de se perdre dans d'autres bas-fonds sans la sécurité de sa présence. Il rétablissait sa royauté sur la terre qu'elle représentait, possession sur laquelle il apposait librement sa marque sans même jamais avoir découvert la saveur douceâtre de ses lèvres respirant la pureté. Lippes sarcastiques, ainsi étaient les siennes, lorsque les mots qu'il souffla furent dardés en direction de celui qui tentait d'empiéter sur son territoire, et c'était bien le cœur du problème en cet instant. Il le vit serrer les dents, accusant les propos qui rabaissaient sa came, en tout état de cause. Un sourire mesquin vint s'étirer sur les lèvres du déchu, prêt à se battre, à se dresser, mais la nymphe à la chevelure si blonde chercha à s'interposer, ses doigts se crispant sur son cuir, son visage tourné vers le sien, alors que ses murmures lui parvenaient. " je lui ai déjà dit gab'. c'est bon arrête... " Il détourna son regard dans sa direction, perdant de vue l'ennemi qu'il verrait se mouvoir de toute manière, si ce dernier tentait quelque chose. Expiant un soupir, il hocha simplement la tête, commençant à la faire pivoter... mais cela sembla être la munition que l'ennemi attendait... Elle a l'air de te tenir en laisse par la queue dis-donc cette petite pute... et qui en fit ricaner d'autres qui s'étaient rapprochés.
Son poing se resserra, sa mâchoire se contracta, la tension venant irradier tout son être, alors que son regard se braquait sur celui qui le cherchait. Mais au fond, n'était-ce pas précisément ce qu'il voulait depuis le début, rôder autour de celle qui était son officielle aux yeux de tous ceux qui les avaient vu arriver ce jour-là. Audacieuse approche, pour écraser les platebandes d'une organisation dont certains membres se trouvaient ici ce soir. Inclinant sa tête de gauche à droite pour détendre ses muscles, un sourire mauvais vint étirer ses lèvres. Il prit néanmoins le temps de souffler dans un murmure destiné à celle autour de la taille de laquelle il relâcha son emprise, se méfiant de ce qui pourrait suivre. « Va à la moto. » Parce qu'il ne pouvait pas partir en laissant couler. Parce que ce serait lui laisser du terrain, laisser courir une rumeur à laquelle il ne pouvait permettre de survivre, ne serait-ce qu'une nuit. Ca pourrait se retourner contre lui, laisser songer que la douce sylphide était un moyen de l'atteindre. Et même si cela s'avérait être le cas, c'était l'animal sauvage, le prédateur qui dirigeait ses pas, sa haine, sa rage, et qui ne faiblissait pas. Un jour, le cadavre desséché de la mort le baiserait pour une éternité, mais il ne pouvait simplement laisser passer ces paroles qui remettaient en cause sa virilité et sa force. « Au moins j'en ai une. Quand est-ce que tu t'en fais pousser une avec une paire de couilles ? » répliqua-t-il donc. Il s'y attendait, à ce poing qui s'éleva sous l'œil attentif de plusieurs témoins, et il le bloqua, le faisant pivoter jusqu'à entendre un léger craquement qui lui arracha une plainte. Peut-être pas la meilleure idée du siècle, alors que ses potes le fixaient, passablement mécontent, lorsqu'il relâcha le bras de l'assaillant qui le regardait d'un œil mauvais, assassin, où perçait une douleur mesquine. Mais le calcul était vite fait, même en comptant les quelques membres de son organisation dans les parages, ils étaient en insuffisance numérique. Confrontation à venir, guerre de territoire, car il ne s'agissait que de cela, et il regrettait que la jeune femme s'y retrouve mêlée. Il n'avait même pas fait attention si elle s'était éloignée, si elle avait fait ce qu'il lui avait dit de faire. Il s'était légèrement reculé, la cherchant du regard, évitant de justesse un autre poing vola dans sa direction, et s'il s'y déroba, celui qui suivit et s'enfonça dans son ventre fut loin d'être tendre. Immédiatement, le sien se précipita en réponse dans la face du second assaillant.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 2 Sep - 16:59
un appel à la violence. l'envie désespérante d'actes barbares qui ne mèneraient à rien. si ce n'est marquer son territoire. elle avait bien tenté de l'en empêcher, sav. et il s'était résigné, gab, préférant écouter la sagesse de sa nymphe. pourtant prêt à se battre et à faire décoller son poing en direction de sa figure. son visage était figé, sa mâchoire serrée. ils se regardaient tous deux en chiens de faïence. ça ne sentait vraiment pas bon cette histoire. tantôt soulagée d'avoir réussi un peu à calmer le jeu, savannah déchanta à la vitesse de la lumière en entendant la remarque de l'autre dealer à son égard. " elle a l'air de te tenir en laisse par la queue dis-donc cette petite pute... " alors qu'ils allaient partir, qu'ils étaient sur le point de se retourner. mais la belle savait pertinemment qu'il ne laisserait pas passer ça. jamais. cette phrase assassine, remettant en question toute sa virilité, sa réputation. savannah l'attira auprès d'elle un peu plus fort, le suppliant des yeux, de ne pas entrer dans son jeu. de ne pas réagir à l'affront qu'il venait de lui lancer. bien qu'elle savait qu'il était déjà trop tard. « Va à la moto. » lui murmurait-il, desserrant l'emprise qu'il avait autour de sa taille, la repoussant pour tenter de la protéger. savannah, elle était livrée à elle-même à présent. ses jambes moites avaient peine à reculer, à faire ne serait-ce qu'un pas pour bouger. elle avait peur, sav. peur que ça tourne mal. peur qu'il se fasse refaire le portrait, et qu'elle en soit spectatrice. elle regrettait de ne pas faire partie de la bande, de ne pas être un homme prêt, à les affronter à ses côtés. « Au moins j'en ai une. Quand est-ce que tu t'en fais pousser une avec une paire de couilles ? » et c'était le début de la fin. ça allait dégénérer. savannah recula de deux pas, hésitants. elle ne savait plus où aller. que faire. lui obéir ou rester ?... elle enfonça ses ongles à l'intérieur de ses paumes, signe que l'angoisse la rongeait. qu'elle attendait une sentence qu'elle savait terrible, irrévocable. son cœur manqua un battement lorsque l'homme tenta de frapper gabriel, heureusement rattrapé par son poing de feu. lui qui savait esquiver. bloquer son attaque. lui qui était habitué aux bagarres et aux débordements. lui qui avec ses mains, avait déjà abîmé des visages tant de fois. lui qui cognait parfois jusqu'à ce que toute la rage qu'il éprouvait, soit évacuée. la foule se resserrait autour d'eux. ceux qui n'étaient pas dans l'histoire se reculaient, tandis que les deux gangs qui s'opposaient venaient se faire face, lueur abyssale brillant dans leurs yeux. savannah le voyait gab, juste à côté, la cherchant désespérément du regard auprès de sa moto. sans jamais réussir à l'apercevoir pourtant. car elle était toujours là. près de lui, prête à foncer tête baissée s'il lui arrivait quelque chose. elle était inconsciente, comme toujours, cette déesse blonde aux iris pourtant si sombres. trop téméraire pour évaluer correctement la situation. la seule chose qu'elle avait comprit, et qui hantait son esprit, c'était leur infériorité numérique. celle qui leur jouerait probablement des tours. celle qui ferait qu'ils se retrouveraient forcément en difficulté. alors elle continuait de veiller, le cœur battant, jusqu'à presque tomber. gabriel pouvait éviter les coups, mais ça ne serait pas infini. celui qu'il venait juste de recevoir dans le ventre, la fit pousser un cri étouffé, résultant de la violence de ce dernier et du mal qu'il avait pu lui faire. à lui. son ami. celui qui ne l'avait jamais laissé tomber. et elle ne pouvait se résoudre à l'abandonner, elle non plus. il se retrouvait de nouveau mêlé à ces corps affamés de chair humaine, à ces poings frappant plus fort que la foudre, lorsque le ciel était lui-même en colère. toute cette violence, ce bain de sang en devenir. savannah était tétanisée, ses yeux devinrent humides, berceaux de la naissance de ses larmes, qui s'écoulaient aussi vite qu'un torrent de tristesse. elle aurait bien voulu l'écouter, lui rendre service en fuyant. en acceptant de le laisser gérer ce problème seul, lui et ses gars. mais elle ne pouvait pas faire abstraction de la douleur qu'il devait ressentir sous ces coups brutaux. sous ce déferlement d'animosité et de révolte. " gabriel ! " hurla-t-elle de désespoir. du plus profond de son être. vinrent ensuite les regards, figés en sa direction, accusateurs de ce moment de trêve, de silence. elle était à bout de souffle alors qu'elle n'avait pas bougé, qu'elle était restée plantée là, respiration haletante. comme si elle était prête à s'effondrer. " ferme-la... espèce de salope ! " et puis des cris. ses cris. lorsqu'un homme venu de derrière, tapis dans l'ombre, lui attrapa les cheveux, l'agrippant comme une vulgaire proie qu'on ne voudrait pas lâcher. lorsqu'il la tira par sa crinière dorée de toute ses forces, jusqu'à la faire s'agenouiller par terre. traînant son pantalon en cuir dans la poussière. elle allait lui compliquer la tâche à gabriel, elle le savait. et l'emprise que cet homme avait sur elle se resserrait, la laissant esclave de ses griffes, lui faisant étouffer des cris de douleurs.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Lun 3 Sep - 17:31
La sylphide blonde aurait souhaité qu'il n'insiste pas, qu'il ne réponde pas, mais cela n'était pas possible, et malgré ses efforts, elle devait indubitablement s'en douter dès la seconde où elle avait entendu l'affront. L'ordre avait glissé de ses lèvres, recommandation pour la mettre en sûreté, pour ne pas avoir à s'inquiéter pour sa sécurité alors que les secondes se voudraient venimeuses. Mais lorsqu'il l'avait cherché du regard, elle n'avait de toute évidence pas suivi ses consignes, puisque sa moto restait indéniablement aussi seule qu'elle l'aurait été si le marchand de rêve s'était rendu à cette course seul. Déconcentré, s'il était parvenu à éviter le premier coup, le second lui avait arraché son souffle l'espace d'une seconde étouffée, avant que son propre poing heurte le visage de son assaillant pour lui faire passer l'envie de recommencer immédiatement. Les coups, il en avait l'habitude, il en connaissait la saveur depuis qu'il n'était qu'un enfant, pauvre gamin malmené par son paternel, incapable de gérer les conflits autrement que par ses poings acérés en grandissant. Grande gueule trop sarcastique, trop impulsive. Il était indéniable que cela jouait à présent en sa faveur, tandis que la situation dégénérait, que d'autres se mêlaient à l'affrontement improvisé, combat à la déloyale, jouant assurément sur une supériorité numérique qui leur avait donné l'audace d'initier les emmerdes. Pourtant, si cette nuit se voulait en leur défaveur, la suivante se gorgerait d'un infâme contre-coup qui leur ferait regretter d'avoir tenté de les affronter. Il se battait, encaissant, rendant, vengeance acérée, violence abyssale, colère pugnace qui ne s'essoufflait pas. Se moquant des propres coups qu'il recevait, en évitant d'autres, en allongeant certains sous la complicité de l'un de ses alliés d'un métier si illégal qu'il en devenait presque trop naturel.
" gabriel ! " l'entendit-il hurler, attention funestement détournée qui lui valut un poing presque évité, mais qui heurta sa lèvres, éclaté sous l'occasion. Un grognement sourd, et son poing vint jouer à la plus perfide fourberie en s'en prenant éhontément à ses bijoux de famille d'un coup brutal. Ses iris revinrent se braquer dans la direction d'où venait la voix désespérée de Savannah, et qui s'était depuis transformée en cris. Putain... ne pouvait-elle pas l'écouter pour une fois ? Obéir. Suivre ses recommandations. Il était toujours à même de s'en sortir, c'était une réalité qu'il clamerait comme un fou inconscient de l'attention assidue de la catin meurtrière qui ne semblait qu'attendre de pouvoir enfin lui accorder un ultime baiser. Il siffla pour attirer l'intention d'un autre gars qui lui dégagea le passage en s'occupant d'un autre type, alors que celui abandonné après son attaque félonne, hurlait après lui. Mais son comparse s'interposa, assurant ses arrières, tandis que Gabriel se précipitait vers la douce nymphe si fragile dont il ne pourrait tout simplement pas se détourner, l'abandonner. Il donna quelques coups en chemin, mais il ne tarda pas à arriver jusqu'à eux, et son poing vint heurter le visage du connard qui s'en prenait à elle, son second poing venant s'enfoncer dans le moelleux de son estomac. Accusant sa colère, alors que le muscle de sa mâchoire tressautait, que son poing se faisait incisif, se précipitant sur le visage de l'impudent à plusieurs reprises. L'instant d'après, sans même s'assurer de savoir si elle allait bien, laissant d'autres priorités suinter à travers ces secondes moribondes. « Viens, faut se tirer. » lui souffla-t-il en lui prenant la main pour la faire se relever, et tenter de l'entrainer loin de la bataille. L'extirper de cette insidieuse pagaille.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Lun 3 Sep - 19:06
elle avait tenté d'attirer l'attention. qu'il puisse profiter de ces quelques secondes pour se dégager de la foule autour de lui. qu'il puisse repousser l'homme qui était en train de le frapper. qu'il ai l'occasion de fuir s'il le pouvait. mais elle ne réfléchissait jamais aux conséquences de ses actes. et en voulant le sauver, elle se mettait en danger elle-même. savannah hurlant le nom de sa moitié, s’époumonant pour espérer lui donner une issue de secours. cri insensé, idée démesurée. la douce se sentit partir en arrière, tirée par un monstre dont les intentions ne pouvaient être que malsaines. ses mains vinrent instinctivement se poser sur sa tête, tentant de relâcher la pression qu'il exerçait sur elle, tentant d'apaiser la douleur des cheveux qui s'arrachaient. elle était bel et bien coincée. à genoux sur le sable qui bordait la route. soumise à son bourreau. victime de ses mains qui l'empêchaient de courir vers gab. alors elle attendait qu'il revienne. et elle pleurait, sav. elle le cherchait du regard, sans pouvoir réussir à l'apercevoir, tapie dans la poussière, assise devant ce spectacle horrifique. et elle pleurait encore, sav. parce qu'elle s'inquiétait. parce que savoir qu'il allait bien, importait plus que sa situation actuelle. alors elle ne bougeait pas. figée telle une poupée de cire. immobile comme si elle attendait que la mort vienne la chercher. mais une lueur d'espoir brillait finalement, dans cette obscurité. dans cette apocalypse infinie. gabriel. jamais vaincu. toujours prêt à venir à sa rescousse, à la secourir de tous les dangers. comme il l'avait toujours fait, le ténébreux. savannah fut soulagée de voir qu'il était toujours debout, conscient. amoché mais conscient. et en une fraction de seconde il était là, collant son poing de feu dans le visage de celui qui la retenait. de celui qui avait tenté de blesser sa nymphe. le cœur toujours au bord de l'implosion, savannah le regardait frapper son agresseur, sans bouger. elle le regardait l’abîmer, le déformer. lui refaire le portrait. la douce était tétanisée, elle en tremblait. puis gab revint finalement la chercher, l'attrapant fermement par la main. « Viens, faut se tirer. » dit-il dans un murmure, lui prêtant un peu de sa force pour qu'elle puisse se relever. sav ressera son emprise autour de ses doigts, avant de réussir à se mettre debout. et ils étaient déjà en route pour foutre le camp. tentant de s'enfuir dans une brume obscure. essayant de déguerpir d'ici sans délai supplémentaire. ils courraient, et l'adrénaline qui coulait dans leurs veines leur permettait d'avancer aussi vite que le vent qui les portait. elle entendait le bruit des malfrats. le son derrière eux qui se rapprochait peu à peu. les bruits de pas qui se faisaient plus forts. et puis le raisonnement d'une gâchette. retentissant dans la nuit. comme si ce son était arrivé sur-développé aux oreilles de la belle. " arrête-toi espèce de connard " et ils furent stoppés dans leur élan. contraints de s'arrêter face à l'arme meurtrière que devait brandir le criminel derrière eux. parole adressée à gabriel, mais qui la concernait tout autant. savannah ne lâchait pas sa main, elle était bloquée. visage crispé, les jambes moites. ça sentait vraiment la fin cette fois ci. comme l'odeur de la mort. comme si la faucheuse en personne était venue les saluer. alors elle n'osait pas se retourner sav. bien trop perturbée. elle savait qu'en se retournant, elle devait accepter la réalité, comprendre que leur périple allait se terminer ici. mais elle ne regardait pas non plus gab, rongée par les remords. c'était sa faute s'ils en étaient arrivés là. si seulement elle n'avait pas répondu à l'autre qui l'avait apatée. si seulement elle était restée près de la route à le regarder. et si finalement, elle l'avait écouté et était repartie se mettre à l'abri... trop de pensées en quelques secondes. ça défilait sans cesse dans son esprit. comme si tout passait en revue. comme si toutes ses erreurs lui revenaient une bonne fois pour toute en pleine figure. le regard de la jeune femme était perdu quelques mètres plus loin, sur la moto qu'ils avaient tenté de rejoindre, mais qui paraissait pourtant si loin. seulement des mètres, mais qui paraissaient des kilomètres. inaccessible échappatoire qu'ils n'auraient probablement pas l'occasion d'atteindre.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Jeu 6 Sep - 16:52
Suffoquer, comme une course, un élan, un besoin de s'évaporer loin des ténèbres ambiantes. Instinct de survie, mais il n'aurait jamais cherché à disparaître si la délicieuse sylphide ne s'était pas trouvé en ces lieux, si un autre connard n'avait pas tenté de s'en prendre à elle. Accro à l'adrénaline, la crainte des combats à cents lieues de ces êtres trop sages dont il ne faisait pas parti. Ils couraient, s'éloignaient, leurs doigts entrelacés comme deux amants s'élançant vers des étoiles incomprises. Gabriel ne pouvait qu'avancer, l'entrainer, visant cette moto qui leur servirait d'échappatoire, de porte de sortie, conscient de la présence d'une arme également à l'intérieur. Ses doigts libres, eux, s'étaient glissés dans cette poche, refermés sur la lame encore repliée qu'il garda pourtant au creux de sa paume. Echo taciturne de ces pas précipités, ceux qui les poursuivaient, qui semblaient refuser qu'ils puissent s'envoler à leur tour. " arrête-toi espèce de connard " entendit-il derrière lui, bruit parfaitement reconnaissable du chien que l'on arme, menace intentionnelle qui les firent s'immobiliser. Respiration légèrement plus profonde, il serra plus fort les doigts de la jeune femme une brève seconde, avant de pivoter sur lui-même, tentant de relâcher sa main, tout en se positionnant de sorte à s'interposer entre elle et l'arme qu'il reconnut malgré la pénombre. Petit calibre, ce qui signifiait petites balles, petite portée, et de bons mètres les séparaient du connard qui les... le braquait. Car l'homme semblait se moquer de la jeune femme, ce qui, sans aucun doute, était un point positif. « Voilà, je suis là. T'as gagné. » Les lèvres brûlantes de l'envoyer se faire foutre, de se montrer plus incisif, sans doute n'aurait-il pas hésité une seule seconde si elle n'avait pas été présente, mais il était responsable de sa vie également. « Alors laisse-la partir. »
Un rire moqueur lui répondit, ce qui signifiait qu'il était disposé à parler, vu qu'il n'avait pas encore tiré. De son côté, l'ange déchu dont la mort semblait déjà lécher la nuque avec assiduité, actionna la lame de son couteau. Bruit dissimulé par l'instant... " Pourquoi je ferais ça ? Et si je la baisais devant toi plutôt ? " Cela ne pouvait pas être que ça. Non, bien sûr que non. « Pour ce que j'en ai à foutre. » souffla-t-il en haussant vaguement les épaules avec nonchalance, comme si l'arme braquée dans sa direction ne l'impressionnait pas vraiment. Pourtant, une larme de sueur glissa sur sa nuque, l'adrénaline de peut-être bientôt crever, tout semblait inciter son palpitant à s'agiter dans sa poitrine. C'était un rival, un ennemi qui lui faisait face. Sous-nombre de ses alliés, s'il crevait ce soir, cela ne l'avancerait pas vraiment que demain ils se fassent bousiller la gueule. Un bruit de pas précipités se fit brusquement entendre, détournant l'attention de l'ennemi, qui jugea sans doute la menace plus dangereuse dans son dos que devant. L'instant fugace de pivoter, de la pousser, de la précipiter vers un mur plutôt que vers sa bécane. Quelques secondes, quelques instants, précédant une, deux, puis trois détonations. L'une d'elle heurta son bras. La douleur fut brève, intense, comme un millier d'étoiles venant éclater en même temps dans son esprit, mais il l'avait mise en sécurité. Sa mâchoire se contracta pour ravaler l'écho sourd de la douleur, puis l'adrénaline fit le reste, le poussant à scruter le sol à la recherche d'une arme plus efficace que son couteau. Et il en trouva une sous la forme d'une vieille planche. Il dérouillerait plus tard, quand les instants seraient moins intenses, quand son cœur cesserait de courir comme un dératé. Il resta là, plaqué contre ce mur, l'oreille tendue en direction de celui qui se rapprochait... et dont le bras fut le premier à rencontrer l'arme de fortune, le flingue tombant au sol. Mais la planche vint ensuite percuter le visage du type avec force, le laissant tomber au sol, la colère irradiant tout son être, la mâchoire crispée, la tranche du morceau de bois vint trouver appui sur la gorge de l'assaillant mis à terre. Son bras tremblait, mais il restait crispé, tendu, noyé sous ces secondes ténébreuses, tandis que l'autre se débattait vainement.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Sam 8 Sep - 10:52
si elle avait su que la soirée tournerait de la sorte, elle ne serait jamais venue. parce qu'elle pensait simplement que ce serait comme tous les autres soirs, en compagnie de son beau brun. qu'ils auraient fumé quelques bricoles, bu quelques bières, qu'elle l'aurait regardé faire sa course, pour qu'il finisse par la déposer chez elle. parce qu'elle aimait l'accompagner dans ses aventures nocturnes, parce que l'adrénaline de ce qu'ils réalisaient tous les deux la faisait vibrer. parce que sav elle voulait juste donner un sens à sa vie, alors plus elle était près des ténèbres, plus elle se sentait vivante. pourtant c'était la situation de trop aujourd'hui. gab qui ne savait pas tenir sa bouche, qui ne pouvait pas s'empêcher de montrer son pouvoir, d'affirmer qu'il était le mâle alpha de la meute. de crier à tous ceux qui oseraient marcher sur ses plates bandes, qu'ils pouvaient aller se faire voir. sous peine de se ramasser son poing en pleine figure. mais là, tout était parti trop loin. il avait répliqué, il s'était battu et devant l'écrasante défaite qu'il allait probablement subir lui et ses hommes, sav n'avait pas pu rester de marbre. elle tentait de faire un appel désespéré, de le préserver de tout ce mal qui peu à peu le rongeait. alors elle s'était faite capturée, puis libérée. elle courait main dans la main avec son complice, tentant d'échapper aux malfrats un peu trop proches de leurs arrières. et puis un bruit de gâchette, l'ordre de s'arrêter. et les deux amants maudits s'immobilisèrent. gab demandait à l'autre de la laisser partir, de lui permettre de s'échapper et de rester en dehors de tout ça. mais ce n'était pas du goût de son interlocuteur, qui proposait plutôt une autre solution, pas du tout envisageable. mais il ne laissait rien transparaître gab, tentant de feindre la nonchalance et le détachement. parce qu'il ne voulait pas qu'elle soit blessée. parce que s'il insistait l'autre comprendrait qu'il tenait à elle. sav elle restait là, un peu derrière le brun qui avait abandonné sa main, qui tentait de faire barrière avec son corps au cas où ça tournerait mal. elle sentait son cœur battre à tout rompre, terrorisée à l'idée qu'il se fasse tirer dessus, ne sachant pas quoi faire pour arranger la situation. alors elle tentait juste de souffler, de canaliser sa respiration qui se faisait trop rapide. faire taire les battements de son palpitant qui cognait bien trop fort dans sa poitrine. et puis des bruits de pas, suffisamment proches pour détourner l'attention du bandit. et ce fut la seule porte de sortie qu'ils pouvaient trouver. gabriel se tournait, poussait sa belle pour la mettre à l'abri. il l'amenait à se réfugier derrière le mur de cette vieille maison abandonnée, courant derrière elle pour espérer sortir de ce mauvais rêve. mais les détonnations qui venaient de retentir dans l'air lui glacèrent le sang. sav se retournait et découvrait le pire. vision d'horreur. du sang. beaucoup de sang. ça coulait. ça dégoulinait. ça ruisselait le long de son bras. il serrait les dents, ne laissait rien transparaître. parce que les flammes qui brûlaient dans ses yeux étaient trop fortes pour se laisser étouffer. parce qu'il n'allait pas s'arrêter là malgré sa blessure. sav, elle sentit ses yeux submergés à nouveau, les larmes qui venaient se loger tout près de ses paupières. non. pas lui. " putain gab... putain non... non... non ! " hurlait-elle en posant sa main dessus, sur la naissance de sa douleur. si elle avait pu le soulager, elle l'aurait fait. mais il ne voulait même pas arrêter sa course folle gabriel. il était déjà en train de s'éloigner d'elle, de chercher une arme pour pouvoir se protéger, les protéger. et sav elle tremblait, elle regardait ses mains tâchées de rouge. cette couleur qu'elle détestait. celle qui avait certainement ruisselé sur sa sœur quelques années auparavant. le reflet de la mort. des larmes de sang. ça rappelait la fin de tout. alors elle tentait de s'essuyer les mains frénétiquement contre son pantalon, prise de panique, quand au dénouement de cette histoire. gab, lui, venait d'attraper une planche en bois. il attendait, au coin du mur, que les bruits se rapprochent. qu'il puisse assommer ce connard tellement fort qu'il ne s'en relèverait pas. une fois que l'homme fut dangereusement proche, gabriel se perdit dans un déchaînement de violence. un tourbillon de haine et de colère à l'égard de celui qui venait de le menacer, de le blesser. son flingue était par terre. lui aussi. le brun par dessus, tenter de l'étrangler aussi fort qu'il le pouvait avec ce morceau de bois. savannah le regardait le bloquer, l'étouffer, avec une lueur sombre dans le regard. comme s'il était possédé par le démon. comme s'il était près à franchir le pas de trop, ce soir. comme s'il n'avait plus rien à perdre. " arrête gabriel ! " hurla-t-elle avant de se jeter sur lui. sur son dos. entourant son corps de ses mains tremblantes. parce qu'il était en train de perdre pied. parce qu'elle ne voulait pas qu'il devienne un meurtrier. parce qu'elle devait à tout prix tenter de le raisonner pour qu'il réprime sa fureur. " je t'en supplie, laisse-le ! " supplia-t-elle avant de resserrer un peu plus son étreinte. " t'es pas comme lui gab ! t'es pas un mec aussi pourri... " dit-elle avec difficulté, brûlante de sincérité. désespérément fragile. les larmes venaient finalement s'écouler. sav elle tentait de le tirer, d'arrêter ce massacre, cette boucherie. parce qu'elle voulait juste partir.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Sam 8 Sep - 11:29
Elle s'inquiétait, chimère inconsolable qui venait plaquer ses mains sur ce bras meurtri, que l'adrénaline lui faisait oublier. Mystère médical dont il n'avait rien à faire, parce qu'il n'avait pas eu le temps, l'ombre malfaisante ne s'arrêterait pas, continuerait à les poursuivre s'il ne faisait rien. Alors, sans un mot, sans un regard, serrant les dents, le muscle de sa mâchoire tressautant, il était parti à la recherche d'une arme sommaire pour la protéger, la préserver des ténèbres meurtrières. S'il y passait, il ne voulait pas savoir ce qui lui arriverait, préférait ne pas l'imaginer. La colère, la haine, la rancœur, ouragan d'émotions dévastateur qui le submergeait tel un ras de marée. Le tranchant de la planche à même cette gorge écrasée, privée de ce souffle salvateur que l'ange aux ailes décharnées lui refusait. Il ne réfléchissait plus, il se noyait, il s'engluait dans ce pas de trop, celui déjà franchi, cette limite lacérée à coups de flingues, et d'une menace assassine. C'était son cadavre que son âme appelait de toutes ses forces, de ce bras qui tremblait sous l'effort et la douleur à venir. C'était la perte de son propre sang qui venait tournoyer dans son esprit sous l'effort. " arrête gabriel ! " Un cri. Un hurlement. Qui tentait de se frayer un chemin jusqu'à sa raison étouffée sous la rage qui lacérait son être. Il sentit son corps délicat se jeter sur lui, tenter de l'arrêter de ses maigres forces, importunes tentatives d'empêcher l'irréparable. Sourd à ces mots, à ces paroles. A cet ordre. A cette supplique. " je t'en supplie, laisse-le ! t'es pas comme lui gab ! t'es pas un mec aussi pourri... " Ses paroles vinrent gratter à son âme, comme une désagréable sensation... qu'est-ce qu'elle en savait au fond, qu'il n'était pas ainsi ? Peut-être que cela avait toujours été le cas, mais que l'animal avait été maintenu muselé depuis si longtemps qu'il en était presque domestiqué. Mais ce fut cette larme qui trouva une parcelle de peau dénudée, cette gouttelette d'eau tiède qui glissa sur sa gorge qui sembla le ramener à la réalité.
Il lâcha la planche, donnant un dernier coup de pied dans la face de l'homme, pour le mettre définitivement à terre avant qu'il reprenne son souffle. Mais il était vivant. D'un autre coup de pied, il chassa l'arme plus loin, sans prendre la peine d'y toucher. Puis il recula, l'entrainant sur la venelle empruntée de ses pas titubants. De son bras intact, il vint l'envelopper, entourer ses frêles épaules, tout en s'appuyant contre ce mur. « C'est fini. » qu'il souffla, incapable d'avouer ce merci si légitime, incapable de ressentir ce soulagement de ne pas l'avoir tué, car sa rage ne s'était pas encore mise en sommeil, pas entièrement. Regard mauvais qu'il jeta en direction de l'inerte dont la poitrine se soulevait avec régularité. « Tu vas bien ? » Inquiétude venant se nicher dans les iris qu'il reporta sur elle, douce sylphide au visage souillé de ces larmes. Souffle harassé à ses propres lèvres, ses doigts glissaient contre sa joue, alors qu'il attendait sa réponse, s'assurait qu'elle n'avait rien. Il aurait volontiers oublié sa propre situation, si l'instinct de survie n'était pas si développé chez lui, et que la douleur ne commençait pas à poindre, tandis que l'adrénaline refluait tel une marée lunaire. Et ce sang... ce carmin trop tenace pour cesser de s'écouler. Il se détacha d'elle pour retirer son cuir, puis son tee-shirt qu'il commença à enrouler autour de la plaie. « Aide-moi à serrer. » Et quitter les lieux avant que la police n'arrive. Un coup de feu avait été tiré, la bataille devait continuer à faire rage. Il jeta un coup d'œil derrière le mur pour vérifier que personne d'autre ne les y attendait. Gémissements vaseux du mec à terre, n'attendant sans doute que quelques minutes supplémentaires pour parfaitement émerger. Fallait partir. Maintenant. Quitte à ne faire que quelques minutes de route si la douleur se faisait trop intense, mais à cette seconde, c'était sa moto qu'il voulait rejoindre, pour pouvoir se rendre à la clinique qui ne déclarerait rien. « Faut que j'vois un toubib, viens. »
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Sam 8 Sep - 13:08
parce qu'elle avait peur qu'il franchisse le point de non retour. parce qu'il ne l'écoutait pas, ne répondait plus de rien. il était incontrôlable, se laissant pousser par ses désirs lugubres. se laissant envoûter par ses pensées assassines. toute la noirceur qu'il respirait, toute ces ténèbres qui se reflétaient dans ces yeux, faisaient partie intégrante de lui. gab, il n'avait pas eu une vie facile lui non plus. parce qu'elle savait qu'il était une âme en peine, qu'au fond de lui, il brûlait de désespoir. il transpirait l'obscurité. connard. drogué. alcoolique. bâtard. queutard. tous ces mots étaient ornés sur l'étiquette qu'il portait. mais tous ceux qui l'imaginaient de la sorte ne le connaissaient pas vraiment. parce que gabriel, il savait être tendre quand il le voulait. parce qu'il était à l'écoute quand on lui parlait. parce qu'il aimait bien sa petite bande, composée d'anges déchus, des personnes qui étaient comme lui. des paumés. perdus. âmes égarées. il n'avait besoin de rien d'autre gab. rien d'autre que du soutien de ses amis, qu'il pouvait compter sur le doigt d'une main. il avait déjà vécu la perte de quelqu'un. il savait à quoi ressemblait la mort. pourtant on dirait qu'il avait envie de jouer avec effrontément, en connaissance de cause. comme s'il voulait plonger et se laisser noyer sous ce nuage de poussière. alors sav elle était là, pour lui rappeler qu'il était différent des autres. de tous ces pourris qui étaient venus régler leurs comptes ce soir. que même s'il avait un tempérament de feu, il pouvait réussir à faire la part des choses, à agir intelligemment. alors elle le tirait aussi fort que ses forces lui permettaient. mais il ne s'arrêtait pas gab, pressant toujours ce morceau de bois sous la gorge de sa victime, à demi-morte. sav elle essayait toujours de le secouer, de le faire réagir, et puis au final elle fut submergée elle aussi. pas par la colère, mais par le désespoir. et ses yeux ne purent s'empêcher de perler sur sa peau foudroyante, bestiale. gab, toujours incontrôlable semblait pourtant s'être résigné. comme s'il avait compris. comme s'il avait finalement réalisé l'ampleur de ce qu'il s'apprêtait à faire. la planche balancée. la victime abandonnée à son triste sort. sav, elle respirait enfin. il venait de l'épargner, de lui laisser la vie sauve. ses pas étaient embrouillés. son esprit embrumé. il vint finalement entourer la blonde de son bras, comme pour la rassurer, l’entraîner avec lui loin de cette vision d'horreur. gab, il trouvait un soutien sur ses épaules, se laissant aider pour s'appuyer contre le mur. puis il lui disait que c'était fini. il lui demandait si elle allait bien. " non ça va pas gab... " gronda-t-elle, plantant ses prunelles dans les siennes. il lui avait fait peur ce soir. elle ne l'avait pas reconnu. comme si elle avait vu un démon en lui. le mal incarné. " ce soir t'as merdé... t'as fait n'importe quoi ! " dit-elle agacée en reportant son attention sur sa blessure. ce n'était pas joli à voir. elle avait mal comme si c'était elle qui avait prit la balle. parce que gabriel comptait pour elle, et que l'angoisse la rongeait à l'intérieur. alors comme pour la rassurer, il vint essuyer les quelques larmes qui restaient. leurs regards se croisaient de nouveau. il avait cet aura rassurant. comme si on se sentait capable de tout faire dans ses bras. comme si on se trouvait en sécurité, à l'abri, dans la forteresse de son étreinte. elle fut rappelée à la réalité lorsqu'il s'éloigna d'elle, retirant sa veste ainsi que son t-shirt. lui demandant de l'aider à serrer pour calmer l'écoulement qui venait de son bras. alors sav elle attrapait les deux bouts de tissu, les nouait, avant de serrer le plus fort possible. geste qui lui arracha une grimace, signe de sa douleur. elle le regardait, attentive à la moindre de ses réactions, tentant d'être la plus douce possible, même si elle ne devait pas le ménager. ils devaient s'en sortir. partir. il devait voir un docteur. et vite. avant que ça n'empire. qu'il se vide de son sang. que la plaie béante s'infecte et le laisse pour mort. parce que sav elle ne saurait pas comment réagir si cela se produisait. parce qu'elle ne réussirait pas à tout régler toute seule. d'habitude c'était lui qui la sauvait, à chaque fois. il était temps pour elle de lui rendre la pareille. gab vérifiait d'un coup d'oeil furtif que la voie était libre, qu'ils pouvaient s'enfuir dans la nuit. la barbarie continuait toujours au loin, mais eux n'étaient plus au cœur de la bataille. alors elle attrapait sa veste qui trainait sur le sol, venant la reposer sur les épaules du ténébreux. " tu vas avoir froid sinon, sur la moto... "souffla-t-elle avant de l'attraper par la taille et de l'aider à marcher. à avancer plus vite, pour ne pas qu'ils se fassent surprendre. la distance était courte, mais paraissait pourtant si loin. il avait mal gab, la douleur l'amputait. le rendait faible. et il ne pourrait probablement pas réussir à conduire sans faire un malaise et les faire tomber dans un ravin. une fois arrivés à la moto, elle saisit le casque de gabriel, mais l'enfila sur sa tête, à elle. il n'y avait pas le deuxième, parce que le sien, elle l'avait laissé dans la foule quand elle l'y attendait. alors ce soir, c'est elle qui allait prendre les choses en main. " explique-moi comment on démarre. c'est moi qui conduit. " dit-elle en chevauchant la moto, bien précieux de gabriel. en temps normal elle ne l'aurait jamais touchée. elle ne se serait jamais permise de monter autre part que derrière lui. mais ce soir situation de crise oblige, il allait devoir faire avec. il était hors de question qu'il fasse le chemin dans cet état là. " accroche-toi bien à ma taille. " dit-elle en regardant le tableau de bord de la moto. sav, elle était perdue. elle ne savait pas comment on conduisait cet engin de malheur. mais elle allait devoir apprendre vite, très vite, car le temps lui manquait.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Sam 8 Sep - 17:21
L'énervement au bord des lèvres lorsqu'il lui avait demandé comment elle allait, ne fit que le rassurer, parce que si cela n'avait pas été le cas, ce ne serait pas l'inquiétude pour lui qui dominerait cet instant. Peut-être prendrait-elle tout de même le temps de l'engueuler, après tout. Avait-il vraiment fait n'importe quoi ? Tords partagés lui soufflait son esprit, parce qu'elle aurait dû l'écouter, et d'un autre côté, lorsqu'il avait vu le nombre de mecs à ne pas faire parti de ses amis, il n'aurait pas dû insister. Aussi ne releva-t-il pas, ses doigts venant chasser ces larmes égarées, avant de se dévêtir en parti pour faire cesser l'écoulement de la liqueur rougeoyante, l'inciter à rester à l'intérieur de son être. Pourtant, elle imprégnait le tissu si sombre qui n'en laissait rien paraître, alors que la sylphide le serrait autour de la plaie. Subtile grimace à ses traits, mais la douleur lui était familière, et l'adrénaline pas entièrement retombée, s'acharnant à vouloir exister. Il fallait s'en aller, disparaître, avant que le type au sol ne parvienne à s'extirper des bras de Morphée, avant que d'autres êtres viennent jusqu'à eux, ou que des hommes en uniforme apparaissent au milieu de cette obscurité brûlante. Elle vint reposer sa veste sur les épaules du motard, celui qu'il était en train d'oublier au sol, et il prit le temps de la passer en grimaçant lorsqu'il y glissa son bras blessé. Peut-être était-il un peu plus pâle qu'à l'accoutumé. Peut-être qu'il ne devrait pas conduire. Peut-être... mais lorsqu'il la vit mettre son casque et s'asseoir à la place du conducteur, il arqua un sourcil suffisamment équivoque pour qu'elle saisisse sans un mot qu'il n'en était tout simplement pas question. " explique-moi comment on démarre. c'est moi qui conduit. accroche-toi bien à ma taille. "
« Putain là t'as rêvé. Bouge. Derrière. Maintenant. » Des ordres sur le bout de sa langue, soufflé de cette détermination qui dévorait la moindre parcelle de son être. « J'suis pas encore mort. » grommelait-il l'instant d'après, comme pour affirmer que personne ne la conduirait à part lui, et encore moins quelqu'un qui ne savait même pas comment la démarrer. Elle serait incapable de passer les vitesses, et il n'était pas certain qu'elle sache la manœuvrer. L'inquiétude, peut-être plus pour leurs vies... sa vie, que pour sa monture montrait qu'il n'était sans doute pas au meilleur de sa forme, ou que ses priorités pouvaient changer, se moduler selon ce que le destin laissait se profiler. « On s'éloigne, et on appelle l'un de mes potes pour avoir une caisse, ok. » Paroles soufflées pour apaiser l'inquiétude, chasser l'ombre d'une hésitation. Soirée qui se nimbait de monochrome, où les griffes acérées d'un épuisement menaçaient de s'abattre sur sa silhouette. Mais un regard en arrière, vers les échauffourées, le corps qui se redressait, suffit à le faire grimper, s'emparant du volant, la douleur lacérant son bras, lui arrachant son souffle l'espace d'une seconde. Il avait connu... pire ? Loin d'en être certain, c'était pourtant la litanie qui se répétait sous son crâne. Ses doigts se crispèrent sur l'embrayage, tandis que le moteur grondait, et que d'un mouvement précis du pieds, il actionnait la première, laissant la monture d'acier s'élancer, commencer à dévorer l'asphalte de son appétit vorace. Perles de sueurs venant ramper sur son front sous l'effort, alors que le vent fouettait ses cheveux librement contre ses traits. Sensations presque obsédantes, sombres tourments, plaisir grotesque d'être libre, grisé sans doute par la brûlure tenace à son bras fauche. Quelques minutes... quelques rues... et sa vision se troubla un bref instant, le laissant redresser de justesse, avant de s'arrêter, assez loin sans doute, du moins l'espérait-il. Les pneus avaient laissé une sombre trainée noire sur le sol, au détour de cette ruelle, face à ce feu rougeoyant qu'il avait failli griller pour foncer droit sur la circulation, ou foncer dans ce mur trop près de la route. Le bas-côté avait son charme, et il soupira, tout en plaçant la béquille. « Appelle Asher... ou Matt. Ils sont dans mes favoris... » souffla-t-il en sortant son portable de la poche de son cuir, déverrouillé, avant de venir poser son front sur le guidon, cherchant une fraicheur inaccessible. « Matt sait où est le toubib... » ajouta-t-il après une seconde de réflexion.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Sam 8 Sep - 21:19
elle était prête à partir savannah. elle avait beau n'avoir jamais conduit de moto, elle se sentait capable de le faire si ça pouvait sauver la vie de son ami. elle croyait naïvement qu'il allait la laisser faire. la guider dans son apprentissage du permis alors qu'il avait une balle logée dans le bras. alors au final l'idée n'avait peut-être pas été assez réfléchie. « Putain là t'as rêvé. Bouge. Derrière. Maintenant. J'suis pas encore mort » grommela-t-il, confortant l'idée de la belle. c'était un peu trop téméraire de sa part d'avoir même imaginé le conduire, sur sa moto. alors sav, elle s'exécuta, se reculant à l'arrière du siège, pour lui laisser la place. gab il voulait conduire à tout prix. il voulait réussir à les faire partir d'ici. même si c'était juste à quelques kilomètres. il fallait juste assez pour les mettre en sécurité. « On s'éloigne, et on appelle l'un de mes potes pour avoir une caisse, ok. » lui souffla-t-il, avant de finalement démarrer l'engin. parce qu'il ne voulait pas rester ici une seconde de plus. parce que n'importe quel bandit pouvait revenir leur chercher des histoires. sauf que là, gab il ne pouvait plus se défendre. il ne pouvait plus taper. plus la protéger. sav, elle se cramponnait à lui, et observait la route, songeuse. elle le voyait faire quelques écarts. il tentait de lutter contre la douleur, il voulait continuer à rouler tant bien que mal. alors elle lui tapotait l'épaule comme pour lui dire de s'arrêter, de ne pas continuer. mais il n'écoutait pas, préférant poursuivre jusqu'à ce qu'il ne puisse plus en être capable. jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment éloignés de cet endroit de malheur. mais quelques minutes plus tard, après avoir épuisé toutes ses ressources, il était à bout de forces. gab laissait les pneus glisser dans un dernier effort, freinant brusquement pour ne pas les faire partir dans le décor, ou pire tuer quelqu'un. parce que ce feu rouge il avait failli le franchir. parce qu'il était temps qu'il arrête ses conneries et qu'il se laisse aider à présent. sav retirait son casque, regardant autour d'elle pour essayer de se repérer. mais pas facile en pleine nuit au milieu d'un endroit inconnu. gab, il lui tendait son téléphone, lui demandant d'appeler matt ou asher. la belle s'exécuta, elle sélectionnait le prénom du premier, celui qui connaissait le chemin du doc. sav elle attendait de longues secondes avec le téléphone à l'oreille, mais rien pas de réponse. juste un silence bien trop long. elle jetait un coup d’œil à gabriel qui s'éteignait à petit feu, crispé sur le volant, tentant de lutter contre le mal qui le rongeait. alors elle n'avait plus le choix. elle devait écrire à ash. mais parce qu'elle n'avait pas la force de l'appeler, de le confronter de vive voix, elle préféra lui envoyer des messages. parce qu'elle savait pertinemment qu'il serait furieux et qu'il allait lui en vouloir à mort, si quelque chose arrivait à son meilleur ami. alors elle angoissait sav, écrivant des textos, lisant ce qu'il lui répondait. il voulait savoir où ils se trouvaient. et elle n'en savait rien. autour des immeubles, la route, les lumières. alors elle courait un peu plus loin pour tenter d'apercevoir un panneau. puis elle revenait sur ses pas pour partir dans le sens inverse. elle n'avait plus le temps elle le savait. elle paniquait totalement, répondant à ses messages plus vite que son ombre. et puis finalement elle aperçut ce foutu écriteau, avec le nom de la rue. la douce l'envoya à ash instantanément, ce dernier lui promettant de partir sur le champ et d'être là dans cinq minutes. alors sav en attendant, elle retournait auprès de gab, qui souffrait le martyr. elle posait sa main rassurante autour de ses épaules, le caressant doucement pour lui montrer qu'elle était là. " matt répondait pas. mais ash il arrive d'ici quelques minutes. tiens le coup gab... " murmura-t-elle à son oreille, lui qui était toujours dans un état second, lui qui se sentait partir petit à petit. alors plus elle le voyait mal, plus elle angoissait sav. elle ne pouvait rien faire pour qu'il aille mieux, si ce n'est prier. mais elle ne croyait plus en dieu. " je vais partir vers là bas pour qu'il me repère mieux, je reviens vite ! " dit-elle en enlevant sa main, coupant le contact avec sa peau brûlante. parce qu'ici, sur le côté de la route, à cette heure ci, les deux n'étaient pas vraiment repérables. parce que l'éclairage n'était pas suffisant. parce que les rues étaient presque désertes. alors sav, pour qu'ash la repère au plus vite, elle partit en direction d'un carrefour juste à côté. elle courrait dans la nuit, le cœur battant. parce que le temps pour gab était compté. parce qu'il fallait absolument qu'il arrive et qu'il vienne le sauver. alors savannah, elle vint se planter en plein milieu de la route, levant les bras, les agitant de tous les côtés. elle regardait dans un sens, puis dans l'autre. elle ne savait pas d'où il allait arriver. mais il ne devait absolument pas la rater. sa respiration devenait irrégulière, elle appréhendait son arrivée, mais en même temps, elle n'en pouvait plus d'attendre. on pouvait la prendre pour une folle à courir comme ça, les mains tâchées de sang, en plein milieu de la ville. mais elle s'en moquait, elle voulait juste que la mort ne vienne pas emporter gabriel.
broken heart since : 26/08/2018 textos de rupture envoyés : 645 la gourmandise : 150 faceclaim : bill skarsgard (c) bibi
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 9 Sep - 12:32
it's a revolution and we'll make it out tonight
savannah coleman, gabriel winfrey & asher rifkin
Le palpitant déclinait. Deux ou trois feux rouges grillés, priant pour ne pas être poursuivi, sommé de s’arrêter et contraint à répondre à des questions, auxquelles il était incapable de répondre, auxquelles il n’avait pas le temps de répondre. Tic tac. Le temps jouait en sa défaveur. Il le savait. Sa mâchoire se crispait, ses doigts se resseraient autour de son volant. Il était parti de son travail, sans rien dire, se contentant d’attraper sa veste et ses clefs de voiture, s’excusant d’une urgence qui ne pouvait vraiment pas attendre. Putain. Il avait pas réfléchi Ash, il était monté dans sa voiture, tentant d’en apprendre plus sur leur localisation. Mais Savannah, elle était incapable de l’aider, incapable de lui dire où ils étaient. Elle paniquait. Il s’énervait. Un cercle vicieux qui leur fit perdre quelques minutes, des précieuses minutes durant lesquelles Gab s’affaiblissait, perdait de son sang. Parce qu’Ash n’avait rien compris, parce que les explications étaient confuses, parce qu’il avait eu un trop plein d’informations à digérer. Mais il en avait eu assez pour comprendre que son meilleur pote était mal en point et ça lui suffisait à Ash pour débarquer. Sa tête contre le siège, il tentait de garder son calme, tentait de ne pas rejeter sur la faute de Sav, parce qu’il était persuadé que Gab n’était pas étranger à sa blessure, parce qu’encore une fois, il avait foncé, pour se perdre encore un peu plus, parce que c’était sa raison de vivre le danger. Parce qu’il était comme ça depuis quelques temps, parce qu’Ash savait que ça finirait par le perdre et il avait eu raison Ash. Il attachait sa ceinture, ses doigts tremblant en rentrant dans son téléphone le nom de la rue dans laquelle ils étaient. Il connaissait pas cette rue, parce qu’à tous les coups, il s’agissait d’une rue mal famée, une rue dans laquelle ils n’avaient pas leur place, dans laquelle ils n’auraient jamais dû y aller. Merde. Il démarrait au quart de tour, oubliant les règles de sécurité. Doublant alors qu’il n’avait pas le droit. Se ramassait des coups de klaxon sur son passage mais Ash, il s’en foutait. Plus rien n’existait autour de lui. Il jetait des coups d’oeil sur son téléphone indiquant qu’il s’approchait de la rue, sa main dans ses cheveux ébouriffés, l’autre tenant le volant. Parce qu’il finit par arriver, voyant Sav qui lui faisait des signes. La rue était trop étroite pour qu’il rentre avec sa voiture. Alors il sortait de sa voiture, se garant, claquant la porte. Ash, il était énervé. Paniqué. Parce que putain, il l’avait vu venir. Il arrivait près de Sav, parce qu’il était dans un état second, il oubliait un peu tout ce qui s’était passé entre eux. “Tu me raconteras en route. Il est où ?” Il suivait Sav, silencieux, la colère silencieuse, ses clefs de voiture en main qu’il serrait force. Parce qu’Ash sentait sa mâchoire se crispait un peu plus à la vue du sang, parce que Gab était dans un sale état. Parce qu’il avait beau être son meilleur pote, Ash il le maudissait : “Putain tu t’es vu ? C’est quoi ton problème putain Gab ? ” Il dit Ash, sentant ses membres se contracter, la colère à la gorge. Mais il finit par s’adoucir. Parce que chaque seconde était trop importante et qu’il ne pouvait pas le laisser se vider de tout son sang. Parce que c’était son meilleur pote, quoi qu’il arrive. Et qu’il s’était fait la promesse d’être toujours là pour lui, quoi qu’il arrive : “Je t’emmène où ? J’image pas à l’hosto. ” Il dit, en grimaçant. Parce qu’il savait que Gab refuserait, parce qu’une enquête risquerait d’être emmenée et ses problèmes seraient un peu plus graves que ceux de d’habitude. Il dit, un peu à lui-même, parce qu’il lui en voulait à Gab, parce qu’il n’aurait jamais pensé arriver là : “Je pensais pas que tu en serais arrivé là. C’est plus de l’inconscience à ce stade, c’est de la connerie. ” Il dit. Il s’approcha de lui, parce qu’ils devaient y aller. “Viens, lève-toi, je vais t’aider. La voiture est à côté, ça va aller ? ” Parce que même si son pote lui faisait les pires coups, Ash il était fidèle au poste.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 9 Sep - 14:09
Son front transpirant échoué contre le guidon, avant de glisser son bras valide contre sa peau. Sensation désagréable de tournis, de vaciller, comme si le monde avait décidé d'être devenu un manège à grande vitesse, et que l'on avait oublié de le prévenir. Il écoutait, il entendait, il voyait l'inquiétude de la jeune femme qui semblait tourbillonner également, qu'il voyait s'agiter du coin de l'œil. Il tenta de relever le nez, de regarder autour de lui, il en avait encore la force, mais un frisson glacé s'attarda sur son derme, son bras entravé tremblait légèrement. Il était prêt à parier qu'il devait ressembler à un mort en sursis, il avait trop forcé, trop usé de son bras blessé, incitant le liquide pourpre à nimber ses vêtements, à dériver hors de son corps. Sa colère, cette rage qui l'avait rongé un peu plus tôt, incité à presque tuer ce type qui représentait une menace pour celle qui l'accompagnait, et qui avait voulu l'épargner. L'envie de survivre, comme une tique s'agrippant à la chair, c'était ce qui l'avait poussé à lui tendre son téléphone, à lui dire qui appeler, qui, il était certain de voir apparaître pour le sortir de ces nouvelles emmerdes. Mais sa propre vie, il la savait éphémère, presque étonné d'avoir encore un cœur palpitant dans sa poitrine. Parce que son univers était fardé de ces nécroses dévorantes, de ces monstres fallacieux qui s'évertuaient à vouloir sa peau. Il y avait tellement d'excès, de vitesse, de nicotine, de cannabis, de sexe, d'affrontements, de... Il soupira, laissant retomber son front sur son bras en apercevant la jeune femme un peu plus loin, alors qu'une saveur dérangeante revenait s'attarder sur sa langue. Fallait qu'il pense à lui, là, maintenant, alors qu'il allait peut-être crever ? Même s'il était certain que non, sa blessure n'était pas en si mauvais état, et Matt... ou Ash... n'allait pas tarder. Et il s'en sortirait, comme toujours, avec cette chance de cocu qui lui collait aux basques depuis toujours. A croire que le destin, même s'il cherchait à le noyer à longueur de temps, lui offrait toujours une accroche pour se hisser et reprendre une gorgée d'air. " matt répondait pas. mais ash il arrive d'ici quelques minutes. tiens le coup gab... " Elle était revenue ? Il ouvrit à nouveau les yeux qu'il avait fermé sans s'en rendre compte, inclinant son visage pour parvenir à la voir, la gorge sèche, la douleur continuant à sinuer à même sa chair. « Ca va aller... » qu'il souffla d'une voix plus sourde qu'à l'accoutumée. Elle continuait à lui expliquer qu'elle allait l'attendre un peu plus loin, le laissant hocher vaguement la tête, en se redressant légèrement pour la regarder s'éloigner.
Il aurait sans doute perdu moins de sang s'il avait bandé son bras pour faire une compression avant de se battre, mais il n'y avait pas eu le temps. Tant pis. La terre sembla se remettre à tourner, et il préféra retrouver sa position initiale en attendant que son meilleur ami arrive. Car il viendrait. Il venait toujours. Gabriel le savait, qu'il était trop égoïste, qu'il lui infligeait ses conneries, tout en sachant qu'Asher ne supporterait pas de le perdre, lui aussi. Il le lui avait dit, le lui avait soufflé de vive voix l'autre nuit. Et les minutes s'écoulèrent, ne tardant pas à le rattraper sous le bruit de pas précipités. “Putain tu t’es vu ? C’est quoi ton problème putain Gab ? ” « Content d'te voir aussi. » marmonna-t-il vaguement au reproche de son meilleur ami, qui n'en avait malheureusement pas fini, il le savait, bien qu'il l'entendit préférer demander la destination. « Ouais... Maine medical, sur Bucknam Road. » Nausée pugnace qui l'étourdissait, à moins que cela ne soit l'inverse, c'était même le plus probable. Il dardait en direction de celui qui était venu ici pour lui venir en aide, un regard vitreux, un visage malmené et en sueur, trop pâle pour ne pas souffler les risques qu'il avait pris à conduire. Son bras gauche pendait sur le côté, et il veillait à éviter de le bouger. “Je pensais pas que tu en serais arrivé là. C’est plus de l’inconscience à ce stade, c’est de la connerie. Viens, lève-toi, je vais t’aider. La voiture est à côté, ça va aller ? ” « C'est bon, j'suis pas mort, et j'ai sauvé son cul... » Nouveau marmonnement à ses lèvres, de cette voix plus sourde, tandis qu'il fronçait les sourcils, cherchant la sylphide blonde du regard, avant de prendre appui sur Ash. Il le lui adressa, ce merci silencieux, si bref quand il croisa finalement les prunelles de son meilleur ami, mots retenus, mais qui n'en demeuraient pas moins réels. « Sav, ça va ? » Question soufflée à celui sur lequel il s'appuyait pour avancer en direction de la voiture, le front plissé, les efforts nécessaires évident pour maintenir sa concentration, pour tenter d'obtenir cette réponse. Parce qu'il voulait en être sûr. Certain. Qu'elle n'avait rien.
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 9 Sep - 15:02
elle attendait désespérément qu'ash se pointe. qu'il vienne leur prêter main forte, les tirer de ce cauchemar. sav, elle attendait au milieu de la route, elle regardait ses mains, toujours sous le choc de la situation. elle prenait conscience de sa gravité à chaque fois qu'elle voyait ce sang collé sur ses paumes. le sang de son ami qui était en train de découler, doucement, et qui allait peut-être avoir raison de lui si ash ne se dépêchait pas. elle s'en voulait, car elle avait perdu pas mal de temps à chercher le nom de la rue, incapable d'ouvrir une application pour les localiser tant ses mains tremblaient. tant ses doigts étaient pris de spasmes incontrôlables. alors elle regardait toujours autour d'elle, levant les bras pour espérer se faire repérer plus rapidement. après quelques instants il arriva finalement. avec sa voiture qu'il garait précipitamment. c'était leur sauveur ce soir. il la dévisageait, lui demandait où était gab. " par là ! " dit-elle paniquée, lui indiquant la petite ruelle un peu plus loin. elle accélérait le rythme de ses pas, suivit par un asher désireux de connaitre les détails. " il s'est fait tiré dessus... dans le bras ! j'ai serré le plus fort possible le garrot autour de sa blessure... mais je sais pas si ça suffira... " soupira-t-elle, sentant les larmes qui revenaient border ses yeux. parce qu'à chaque fois qu'elle en parlait elle avait l'impression de revivre la situation. parce que jamais leurs déboires ne les avaient menés si loin. dans un cas de figure si désespéré. elle se mit finalement à courir devant lui, sans se retourner pour ne pas croiser son regard. " c'est ma faute... j'aurai jamais du parler avec ce type. j'aurai du l'attendre sans ouvrir ma putain de gueule ! " criait-elle essoufflée, sentant les remords qui la submergeaient de nouveau. dans les sms qu'elle avait envoyé à ash, elle avait dit que c'était de sa faute, à lui. que s'il n'avait pas cherché à démontrer devant la foule qu'il était le leader de ce royaume, cela ne se serait jamais produit. sauf que plus elle revoyait la scène dans sa tête, plus elle se disait que tout était parti d'elle. qu'ils n'auraient jamais été dans ce cas de figure si elle n'avait pas traîné avec ce connard arrogant, si elle avait juste pu fermer sa bouche et attendre sans parler. ils couraient tous les deux. et ash, il ne se décidait pas à répondre. il restait silencieux lui. et même s'ils avaient été proches ce fameux soir, il n'allait certainement pas défendre ses actes. il devait être fou d'inquiétude pour son meilleur ami. alors après plusieurs secondes de course, ils apercevaient enfin gabriel, recroquevillé sur la moto. sav, elle se laissait dépasser par ash qui s’approchait du blessé pour aller lui prêter main forte. parce qu'elle ne savait plus quoi dire. parce qu'elle avait encore envie de pleurer en le voyant grimacer de douleur quand il bougeait rien qu'un peu. parce qu'elle les regardait, silencieuse, avant de faire demi-tour pour reprendre la direction de la voiture. ash allait l'aider à marcher, sav elle, ne servirait à rien d'autre à part ajouter plus de problèmes. alors elle avançait quelques mètres devant les deux hommes, passant le dos de sa main sur ses joues pour éclipser les gouttes qui venaient de perler sur son visage. ses émotions étaient décuplées. son ressenti exacerbé. elle ne contrôlait plus rien, toujours en état de choc après ce qu'ils venaient de vivre. elle serrait ses épaules, sa veste en cuir, parce qu'elle était gelée, pendant qu'elle traversait cette petite parcelle de la ville. parce que le vent frais qui la transperçait était bien trop froid pour elle. parce qu'elle se sentait mal à un point inimaginable. sav reniflait encore, arrivant finalement à la voiture d'ash, distance qui lui avait parue être une éternité. elle s'engouffrait à l'arrière du véhicule, sans les attendre, refermant la portière d'un geste violent. elle attachait sa ceinture, silencieuse, puis vint caler sa tête contre la vitre, cherchant à oublier ce qu'elle venait de vivre, elle plongeait son regard au loin, attendant qu'ils arrivent pour démarrer la voiture et prendre la direction du doc.
broken heart since : 26/08/2018 textos de rupture envoyés : 645 la gourmandise : 150 faceclaim : bill skarsgard (c) bibi
Sujet: Re: It's a revolution and we'll make it out tonight (Savannah) Dim 9 Sep - 19:19
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savannah coleman, gabriel winfrey & asher rifkin
Ash il était silencieux. Les explications semblaient toujours autant confuses, ses yeux se plissaient, tandis qu’il marchait aux côtés de Savannah. Son pas était rapide, ses yeux ne rencontraient jamais ceux de Savannah. Parce qu’Ash, il tentait, péniblement, de garder son calme. Parce que ce genre de situations, Ash il n’aurait jamais préféré la vivre. Parce qu’il s’agissait de la vie de son meilleur ami, parce qu’il serait incapable émotionnellement d’en perdre un nouveau. L’idée lui était insupportable, impossible. Son coeur heurtait contre sa cage thoracique, parce qu’il était dans un état second Ash. Parce qu’il avait peur de retrouver Gab dans un piteux état. Son pas s’accéléra en voyant Gab en ligne de mire et il ne réfléchissait pas. Ash, il aurait pu se contenter de serrer fort son meilleur pote dans les bras. Ne pas demander d’explications, se contentant de retrouver simplement son meilleur ami en vie. Mais Ash, ne pouvait pas. Parce qu’il était en colère contre Gab. Parce qu’il lui avait demandé de faire attention, parce que Gab, il n’écoutait jamais. Il n’en faisait qu’à sa tête, le danger ne le faisait pas peur. Et voilà ce qu’il finissait par récolter. Une balle nichée dans le bras, une balle qui lui faisait perdre du sang, trop de sang. Ash inspectait les alentours, espérant que personne ne leur tomberait dessus. Parce qu’ils finiraient au commissariat, parce qu’ils auraient des problèmes un peu plus importants. Ash inspectait le garrot de Gab, retira l’écharpe autour de son cou et s’approcha de Gab, ses mains entourant son bras de l’écharpe, faisant pression pour être sur qu’il ne perdrait pas trop de sang, le temps d’aller chez le mystérieux médecin. “ Ca devrait aller. ” Il dit simplement. Parce qu’Ash, il était énervé. Contre la terre entière. Parce que son silence n’était pas une bonne chose, parce que Gab savait pertinemment qu’ils auraient une discussion plus tard et qu’Ash ne mâcherait pas ses mots. Parce qu’Ash avait toujours mis un point d’honneur à ne pas faire de morale, que Gab était libre de ses actions. Mais que s’il risquait sa vie, cette fois, Ash n’accepterait pas. Parce qu’il n’abonderait pas dans son sens si sa vie était en danger. Parce que merde, il tenait à lui et Gab était tellement enfermé dans son mutisme qu’il oubliait qu’il comptait encore pour des gens. Parce que c’était comme ça depuis quelques années. “ Et c’est qui ce mec ? ” Il demandait, plissant les yeux. Parce que les petites combines de Gab, Ash n’aimait pas trop. Parce qu’il aurait préféré voir un médecin agrémenté mais il savait qu’une enquête serait ouverte. Alors Ash s’approchait de Gab, pour l’aider à se relever, parce qu’il ne parvenait pas à tenir debout. Parce que l’écharpe qu’Ash lui avait donné ne suffira pas à arrêter les saignements. Parce que cette solution n’était que temporaire. Ash soupirait, coupait finalement Gab : “ On en parle plus tard. Là, le plus important c’est que tu te fasses soigner. ” Parce qu’Ash n’avait pas envie d'entendre Gab s’attribuer les mérites. Parce qu’il n’était pas prêt à l’entendre se pavaner de ses exploits. Parce que cette fois, il avait peut-être été trop loin. Ils marchaient doucement en direction de la voiture. Ash en avait presque oublié Sav… Il l’avait laissée derrière lui quelques minutes auparavant. Bien trop concerné par l’état de son meilleur ami. Il se malaxa les paupières de sa main libre, parce qu’il était pris au dépourvu Ash. Parce qu’il en avait vécu des histoires avec son meilleur pote, mais jamais des histoires aussi intenses, qui accélérait son palpitant. “ Elle est dans la voiture. Elle va bien, j’crois. Juste paniquée. Putain Gab.” Il dit, dans un soupir. Le chemin de la voiture était long, périlleux, mais ils finirent par y parvenir. Ash aida Gab à s’installer. Parce qu’il se rendait compte qu’il n’avait daigné lui adresser la parole, Ash, jetant un regard dans son rétroviseur intérieur, finit par adresser la parole à la belle. “ Ca va Savannah ?” Parce que ça le préoccupait Ash. Parce qu’elle était paniquée elle-aussi. “ Eh putain j’avais lavé ma voiture. Voilà que maintenant elle va être pleine de sang. Super pour nettoyer. Fais bien pression pour éviter d'en mettre partout.” (Jaja c’est pour toi) Il dit Ash, parce qu’il était maladroit, parce qu’il n’arrivait plus à penser par lui-même. Parce qu’il était incapable de trouver les mots, incapable de savoir quel comportement adopter. Il soupira un bon coup, alluma le contact: “ Bon Gab, indique-moi. ”