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 - - - the end has no end (terminé/alec)

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Lotte Bjornsdottir
Lotte Bjornsdottir
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MessageSujet: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptyVen 7 Sep - 8:44

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Ca colle à sa peau. Elle a beau avoir retiré les couches, elle est encore luisante, encore humide. C’est comme toujours. L’appel des flammes. Le feu irradiant. Il fallait aller plus en avant, plus proche de lui, plus proche du foyer. Calcinée. La maison ne tenait plus que par des allumettes, rongées et noircies. Mais, elle avait ce sentiment, cet instinct qui vibrait en elle. Comme des sens en alerte. Mais pas face au danger. Un appel étouffé. Un cri intérieur. Et elle avait eut raison, encore. C’était un placard. Qui vit sous un placard ?J. K. Rowling avait dissuadé tous les parents de considérer un être humain de la sorte. Qui vivait dans un placard ? Un bambin de trois pommes. Pas d’ici. Ca se voyait à sa peau. Aux yeux. Il criait pas et Lotte se demandait combien de fois on lui avait reproché de se faire entendre. Elle n’avait pour autant pas le temps. Déjà, la chaleur diminuait, preuve que le danger n’était plus les flammes. La structure devenait le monstre calciné du pompier. Elle savait désormais que le bourdonnement dans ses oreilles était une alarme. Celle du danger. Un cri aigue. Fuir. Sortir de là. Il n’y avait personne autour. Parce que les autres avait finit par esquiver les menaces. Pas de péril. Les chats sont plus facile à sauver. Puis il y a Lotte. Le vent glacial qui souffle les flammes. L’étincelle dévastatrice. Il parait qu’il faut allumer un feu pour éteindre un incendie. Peut-être que la caserne a besoin de Lotte. C’est bien ce qu’elle croit, en tout cas, alors qu’elle franchit le seuil de la porte, sous le porche de l’immeuble, un bambin dans les bras. Et c’est là, qu’elle respire de nouveau. Loin de la chaleur étouffante. Quand de nouveau, l’air glisse sous le casque, s’insinue dans sa tenue, sous les couches protectrices.
Une femme, qui pourrait être la mère de n’importe qui, se précipite vers Lotte. Elle imagine que c’est la mère de l’enfant. Pourtant, Lotte ne le lâche pas. Un placard. Une chambre dans un placard. Elle regarde froidement cette éplorée. Quelque chose de faux entache son regard, les larmes sont trop grosses. Lotte ne parvient pas à lâcher l’enfant et c’est finalement cette femme qui sort les griffes pour récupérer ce qui a l’air d’être son précieux. Lotte, elle, sent le regard des gens. Son casque au sol, ils la croient cruelle. C’est dans ses yeux. Le froid glacial. La dureté. Elle a rien de doux. Les collègues en rigolent. Elle les entend, pouffer comme une équipe de football américain au lycée. Elle roule les yeux alors que la mère récupère l’enfant bon gré, mal gré. Mais, elle aurait simplement aimé le donner à une assistante sociale.

Face à son casier, sa tenue sur les hanches, son débardeur bardé de suie, elle y repense. Les autres, les hommes, derrière. Elle sent le poids de leur regard. Encore. Ils n’arrêtent pas. Ils y pensent. Ils en parlent. Lotte tente de rester imperméable. C’est juste le vent sur sa carapace. Mais bientôt, il faut qu’ils haussent la voix. Il faut que l’une d’elle sorte du lot. Que l’une d’elle soit une flêche dans sa direction. Frappant directement l’épaule. La sortant de son mutisme.


-- Hé, Bjornsdaughter, on veut un gamin maintenant ? Tu sais qu’il faudrait déjà être une femme pour ça ?

Une barrière de rire survient, s’échouant partout sur les murs et se réverbérant dans son coeur. Elle est pas d’humeur. Enfin, encore moin que d’habitude. Il se croit drôle Jacob, entre son jeu de mot sur son nom et sa pique machiste. S’il lui arrive d’ignorer leur stupidité infantile, il arrive un moment où cette même stupidité est étouffante. Elle claque son casier en le fermant.

-- Oh oh, c’est le son de la claque que tu mettrais au gosse s’il sourit ?

Son poing se crispe face à l’ignorance. Elle sait qu’elle serait toujours meilleure que lui à éduquer un bambin. On ne peut être bon père si on est capable de réflexion du genre. Elle se tourne, le visage figé. Elle a pas le temps de réfléchir. Elle fond déjà sur lui. C’est l’étincelle. Le ravage du feu. L’éclat de colère. Elle brûle. Tout se peint en rouge quand son poing atteint la joue de Jacob. Elle a pas la force, Lotte. Mais elle a la détermination des grands. Ca craque sous ses jointures. Elle sait qu’elle a visé juste. Elle est sur lui quand on l’éloigne, quand on l’écarte. Mais elle est brasier. Il lui faut un océan pour la calmer.
C’est bien lui qui s’abat sur elle. Un azur profond. Ses yeux se perdent dans les siens instantanément. Elle semble reprendre pied. Il n’y a plus ce bourdonnement dans les oreilles. Ce son étouffant qui l’isole. Elle entend de nouveau son nom. Alors, elle cesse de bouger. Elle cesse de brûler. Elle a le souffle lourd, épais, sa poitrine semblant exploser à chaque inspiration. Elle regarde son oeuvre. De Alec à Jacob, qui se tient le visage encore choqué. Les autres le retiennent aussi. Ils l’agrippent par les épaules. Il est comme un chien en cage. Mais tous les regards sont tournés vers elle. Lourds. Accusateurs. Elle est coupable. Elle sait que cela va remonter au chef. Et elle n’aura pas de ligne de défense. Elle pourrait expliquer. Elle pourrait raconter où elle a trouvé le gosse. Dans quelles conditions. Mais elle n’y voit pas d'intérêt, ils ne la croiraient pas. Plus maintenant. Encore moins, maintenant. Elle préfère sortir, s’échapper de là. Fuir leurs regards mi-effrayés, mi-défiants. En sortant, son regard s’accroche de nouveau à Alec, comme si elle cherchait une bouée de secour, ou peut-être du soutien. Mais elle sait qu’il n’a aucune raison d’en donner. Elle attend plus ça de lui. Alec. Avait-elle brisé son coeur comme elle venait de briser le nez de Jacob ? Elle se demandait parfois, comment elle avait fait. Puis, elle se voyait dans un miroir et elle savait.

Dehors, la fraîcheur de septembre l'apaise. Elle s’est même pas changée. Elle n’a plus cette couche de sueur qui lui colle à la peau. Mais elle est toujours sale. Elle se sent sale. Épuisée, en fait. Fatiguée de cette lutte quotidienne pour se défendre. Se justifier. Elle allume sa cigarette alors, qu’enfin, elle s’assoit. Elle pourrait pleurer, mais elle a pas l’habitude. Elle l’a plus fait. Depuis bien longtemps. C’est comme si rien ne l'atteignait. C’est parfois le problème. Les gens oublie que tout l’affecte.

-- C’était quoi ça ?

Elle se tourne et Alec est déjà assis à côté d’elle. Il a cet accent qui l’avait fait plonger à l’époque. Cet accent qui l’avait amené à se perdre dans ses baisers.

-- Pas maintenant Alec…

Elle souffle, trahissant sa fatigue. Elle a encore la main tremblante. Elle n’est pas sûre de ce qu’il va dire. Elle sait, aujourd’hui, qu’elle est source de déception pour lui. Pas à la hauteur. C’est bien pour ça qu’il est parti. Elle n’offrait pas assez. Alors qu’elle aurait pu donner sa vie. Faut croire qu’il faut crier plus fort ce genre de choses.

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Dernière édition par Lotte Bjornsdottir le Dim 9 Sep - 11:46, édité 1 fois
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Alec Callahan
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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptyVen 7 Sep - 9:41

Portland. C'était une bouffée de nostalgie de reposer de nouveau ses orbes sur ces allées d'immeubles victoriens. Toutes ces rues, ruelles, recoins, qu'il avait écumé la rage au ventre, les tripes flamboyantes d'une ténacité à toute épreuve. Cette caserne. Toujours ces mêmes visages, ceux dont les sourires taquins et les boutades ne lui avait pas manqué. Et puis il y avait elle. Toujours elle. Comme une pensée trop envahissante. Partout. À peine un regard, un salut de la tête. Deux étrangers, aux lisières de leurs terres sacrées. Et toujours ces mêmes silences, ces regards ombrageux qu'elle lui lançait. À elle, cette panthère bouffie de colère. Ils se toisaient comme deux bêtes silencieuses, solitaires, rôdant, tournoyant, autours de leurs parures velues, sans pour autant oser abdiquer d'une trace de patte face à l'autre. Redoutant déjà les rugissements, les échos de leurs crocs saliveux s'échouer sur leurs traits si indifférents. Les panthères sont solitaires, possèdent leurs propres territoires, la quête infini de leurs traques sacrées. Pourtant, chaque jour, sous ce même toit, sous ces élans de franche camaraderies dont il avait perdu le goût, les sourires. L'entrain. C'était elle qu'il voyait. Empiétant sur son domaine. Dans lequel il l'avait laissé, là. Sans explications. Sans traces. Sans nouvelles. Il était devenu un peu aigri avec les années, rongé par les regrets, par ces espoirs vains qu'il s'était imaginé en franchissant de nouveau l'antre de ces salvateurs. Et puis, les minutes s'étaient déroulés dans un fracas de rouages enchevêtrés. Les heures. Les jours. Depuis son retour. Depuis toutes ces années, où les chimères évanescentes de sa silhouette avait de nouveau fini par reprendre le réceptacle de sa chair. Des bombes à retardement, prêtes à exploser à la moindre étincelle. Voilà ce qu'ils étaient devenus. Marchant sur le fil enflammé d'un pyromane prêt à déclencher ses braises. Et elle avait succomber la première, craquant l’allumette pour répandre le feu de ses prunelles sur quiconque osant l'approcher. Elle, avec sa fureur, sa vigueur de guerrière. L'envie de refaire le portrait de Jacob lui avait traversé l'esprit. Une seconde. Assez pour qu'il se remette en question, s'élance à la poursuite de la belle ombrageuse. Le pas pressé, les épaules lourdes, la mâchoire contracté sous ce feu rongeait ses entrailles qu'il contenait de retenir. Fouillant nerveusement dans la poche de son uniforme afin d'en sortir un paquet de cibiche. Vite. De ses mains presque maladroite tenant abruptement la flamme de ce briquet venu l'étourdir de cette fumée âpre, froide. « Putain ! Mais qu'est-ce que t'as dans la tête, Lotte ? » À quoi s'était-elle attendue ? Qu'il allait l'écouter sagement, retourner auprès de ces fanfarons et se taire face à toutes ces injures qui allait fuser sur elle ? Hors de question. Plus maintenant. Pas après tout ce temps. Il en avait tant rêvé de ces retrouvailles, s'était imaginé mille et un scénario, mais certainement pas un aussi catastrophique. Un qui risquerait de le faire sortir de ses gonds au même rythme qu'elle. Un qui pour une fois viendrait à faire s'élever leurs voix dans une cacophonie chaotique. « Tu sais que Jacob n'attendais que ça. » La légère brise de la fin d'été venait à s'infiltrer sous ces vêtements en une caresse morbide, pesante. Telle cette épée de Damoclès amoncelée au dessus de leurs crânes, menaçant de tomber à tout moment dans des éclats incendiés. Prêt à ronger chaque parcelles de leurs psychés, comme ce feu ardent, couvant dans les méandres de son âme depuis son départ. « Depuis que je le connais, je sais que ce type est un fouille-merde. » À peine quelques paroles échangés, quelques regards en biais et il l'avait détesté. Peut-être était-ce le résultat de toutes ces années d'exils, bien trop habitué à sa solitude pour de nouveau surgir dans cette société si bien établie, qu'il n'en collait plus aux codes, aux principes. Lui. Ce géant tout en muscle et en chair. Lui dont les balafres palpitantes menaçait de surgir de ses orbes un amas de vagues noircies, calcinées, recourbées vers les cieux en des lames dentelées. Se fracassant sur les récifs rocailleux de son esprit. « Et maintenant quoi ? Tu vas te faire sermonner ou bien pire. » Quel putain de gâchis. Il en serrait les dents en exhalant cette fumée âpre débordant de ces lèvres en un nuage cotonneux brûlant. Laissant retomber sa cigarette entre ses mains, il se tourna vers elle. Les pupilles tremblantes de tous ces silences explosant désormais en une vague libératrice. « Discipline. Sang-froid. C'est qu'on attend de toi lorsque t'enfile cet uniforme. »

@Lotte Bjornsdottir
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Lotte Bjornsdottir
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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptyVen 7 Sep - 11:11

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Elle tremble encore de colère. Ça lui colle à la peau, comme la sueur devant le feu. Elle regarde un instant Alec, suivant sa main, prêt du briquet jusqu’à ses lèvres. Mais vite, se sont ses pupilles bleues qui se tournent vers elle, alors elle se détourne. Est-ce de l'intimidation ou de la culpabilité ? Ou autre chose. Elle ne sait plus. Cela lui semble si loin. Il lui semble si loin. C’est le vide laissé par son départ ? L’écho de son coeur brisé ? C’est en tout cas l’absence des réponses qui comble son esprit et lui bloque les réponses. Elle ne peut pas le regarder car elle a ce petit saut au coeur. Comme un battement raté. C’est pire maintenant qu’il est revenu. Eveillant de nouveau des sens enfuis. Se rappelant aux souvenirs arides. A la sécheresse de son coeur pour lui, mais à l’océan de caresses. Un déséquilibre qu’elle n’a jamais su expliquer. Et encore moins se séparer. Elle a jamais appris à aimer. On lui a pas montré. Elle n’a connu que le froid, le vent et les griffures de la laine contre la peau délicate.  Comment elle pourrait savoir comment réagir sous ses regards doux ? Sous ses mains agiles ? Contre ses lèvres sucrées ? Elle a jamais su se laisser aller. Effrayée, la gamine.
Elle glisse sa cigarette entre ses lèvres, toujours cette main agitée. Elle aimerait la calmer, mais il y a encore les spasmes de la colère, les résidus de Jacob accrochés à ses phalanges. Elle aurait besoin d’une douche. Elle aurait besoin d’une vie de sommeil. Ou peut-être qu’une nuit suffirait. Une nuit accompagnée. Passer la rage sur le corps d’un inconnu. Fut un temps où le corps d’Alec la comblait. Comblait tous ces maux. Mais ces maux s’accentuaient une fois les draps souillés. Mais ce temps révolu semblait bien loin. Il semblait noyé par le temps, mais pas que. Enfouis dans des abysses qu’ils ne sauraient détérer ni l’un ni l’autre sans s'écorcher contre les rochers. Alors forcément, elle reste distante, loin de la côte. Pourtant, ses paroles, à lui, sont des ecueil. « Putain ! Mais qu'est-ce que t'as dans la tête, Lotte ? » Maintenant, toi. Mais plutôt crever que de l’admettre. Alors elle continue de fixer le vide, en face. Le ballet de voitures. La fumée s’échappe plus facilement que ses pensées. Pourtant, la phrase pèse. Ca alourdit sa rage. Ca envenime et ça nourrit la bête. « Tu sais que Jacob n'attendais que ça. » Une autre pierre à l'édifice. Un autre coup, à encaisser. La rage qui grimpe. Le thermomètre qui chauffe, de nouveau. Elle tire un peu plus fort sur la cibiche. Embrasant un peu plus la cendre. Un peu comme il l’embrasait elle. Elle peut retenir un rictus mauvais, cruel, quand il glisse la caractéristique principale de Jacob. “Fouille-merde”. Le terme est bien choisi. Puis, elle retourne dans sa placidité caractéristique. Cette couche dure et épineuse que même Alec n’avait réussi à écorcher plus tôt. Cette épaisseur était pourtant si fine à ses yeux à elle. Toujours fragile. Comme maintenant. C’est comme si caressait ses peurs, ses faiblesses un peu plus. Comme s’il était pas loin de son coeur et qu’il en faisait fondre la glace. Pourquoi l’avait-il suivit ? « Et maintenant quoi ? Tu vas te faire sermonner ou bien pire. » Il lui avait bien dit, il y a des années ou peut-être dès mois. Elle avait cessé de compter. Le vide avait remplacé les minutes, creusant le temps. Alors, elle avait arrêté de compter et puis, il était apparu. Avec le même son qu’en partant. Sans un mot. Silence.
Il avait finit par briser celui-ci. Aujourd’hui. Sur ces marches. Elle bouillonnait désormais. Prête à sombrer sur lui. Outrée. Agacée. Elle réfléchit à tous les synonymes possibles, tentant en vain de tourner sept fois sa langue dans sa bouche comme on lui avait dit de faire. Des semaines que ces pics et réflexions dures. Il n’étaient pas toujours là. Il n’était plus là, en fait. Comme si, une fois son départ accepté par tous, elle devenait une cible de choix. Une biche parmi les loups. Sortir les crocs n’étaient plus une option. Venant de celui qui avait fuit, elle devait admettre être bien plus énervée contre Alec, désormais, que contre un prétendu pompier à peine en mesure de tenir la lance. Elle laisse de nouveau planer le vide des mots, entre eux. Accompagnant cet espace de sécurité, comme s’ils avaient peur de se brûler.

-- Tu sais quoi ? Ferme là Alec. T’étais pas là. Ni dans cette baraque ni nulle part. Ta petite leçon comme à l’école est dépassée.

Et enfin, elle a le regard tourné vers lui. Deux prunelles incendiaires qui creusent au fond de l’azur de ses yeux. Comme à la recherche d’une raison. Ou peut-être d’une excuse. Qui avait brisé le coeur de l’autre en premier, hein ? Il dirait elle, elle dirait lui. La quête du fautif, quête infinie. Elle revient pourtant, vite, à la vue de ces voitures qui semblent l’hypnotiser. Elle a les joues en feu. Le regard plus froid qu’un glaçon et la mâchoire serrée comme une vis.

-- Mon uniforme, je le portais là-bas dans les flammes pendant que vous vous allumiez votre cigarette avec les cendres.

Elle bout. Le regard rivé sur la rue. Ca ronge son coeur, ça étrangle sa gorge. C’est accroché à ses lèvres. Elle n’a jamais réclamé son dû. Encore moins de la pitié ou de l’attention. Elle n’a aucune raison de se justifier, encore moins auprès de l’être lui ayant le plus manquer. Elle ne lui doit rien. Pourtant, elle sent son regard fixé sur elle. Plus froide, plus fermée. Sans une once de larme au coin des yeux.

-- Le gamin était enfermé dans un placard. Sa chambre. Cette connasse, tu vois, n’aurait pas dû récupérer ce gosse. Et cet enfoiré de Jacob devrait apprendre à se la fermer. Il a le droit d’insulter, j’ai pas le droit d’exploser ? Je me rappelle de toi comme quelqu’un d’un peu plus humain.

La pique est lancée. Elle plane dans l’air un instant. Pour l'occasion, elle a visé son regard au sien. Toujours ces billes d’azur dans lesquelles il lui arrivait de se noyer. Où dont elle rêvait dans ses nuits agitées. Agitées pour meubler le vide qu’il avait laissé.

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Alec Callahan
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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptyVen 7 Sep - 12:25

Ferme là, lui avait-elle dit. Et plus aucun son ne venait à filtrer d'entre ses lèvres. Seulement ses souffles, ses raclements de gorge gutturaux, lui arrachant les lèvres de tous ces non-dits qui voulait s'extirper d'eux-mêmes. Franchir la barrière de ses lippes en un flot incompréhensible de paroles chaotiques. Parce qu'elle avait raison, Lotte. Et parce qu'il savais, qu'ils étaient tous les deux en tords. Que c'était bien plus qu'une histoire de poing, de jacob ou de flammes prêtes à mettre en jeu la vie de gosses enfermés dans des placards. C'était d'eux, dont il s'agissait. De leurs maux, qu'ils ne s'étaient jamais dit. De toutes ces fissures, balafres, s'écartelant, jusqu'à en briser le miroir de leurs psychés. N'en restait plus qu'un amas de carcasses opalescentes, celle qui du bout des doigts venait leurs arracher la chair et les faire se plonger dans de longues années de malédictions tût. Bien sûr, qu'elle avait le droit de se révolter. Bien sûr, qu'elle avait le droit de s'insurger, si belle, si flamboyante, qu'il avait impression d'être Icare, s'approchant trop près du soleil sous risque de s'y brûler les ailes. Son astre, sa comète, qui dans sa chute caractérielle, se fichait bien de détruire tout ce qui pouvait se trouver dans son passage. Et pourtant. Que c'était exaltant. De la revoir. Elle. Son tempérament. Sa répartie volcanique. « Non. Il n'a pas le droit de t'insulter. Ni toi. Ni ce pauvre gosse. » Il détournait à nouveau le regard, les bras croisés sur son torse puissant, sa cibiche figée entre ses lèvres, dont la danse leste, brumeuse de ses bras nébuleux, venait à tournoyer tout autour de son visage, de cette crinière étincelante. Qui dans la nuit, venait à s'agiter comme un feu follet éclairant la pénombre. « Et si ça tenais qu'à moi, mon poing aurais suivis le tiens, sur sa joue. » Plutôt deux fois, qu'une. La rage avait envahie ses tripes comme une lente gangrène dégénérescente en le voyant lui adresser la parole ainsi. Une sorte d'instinct, primaire, vif, caché, courant sous sa peau comme ces flammes amoncelées au dessus de son crâne. Une colère si profonde, que les jointures de ses mains venaient à se blanchir, ses crocs acérés, contractés sous la force de sa mâchoire puissante. Ses mains ne bougeaient plus nerveusement, tentant de faire le calme, le vide. Balayant ses nuages noircis, glissant dans le flot de ses pensées furieuses, d'un clignement de ses paupières. « Si tu pense que ça me fait plaisir, qu'on en sois là, comme deux étrangers s'adressant à peine des regards...» Avant, ils auraient été là. Aimant, amants. Sa dextre roulant contre ces grandes plumes d'ébènes, leurs lèvres s'entrechoquant sous des souffles haletants. Et d'une légère pression, caresse, de sa main roulant dans son dos pour faire s'évanouir ce courroux battant à ses tempes. Il aurait suffit de tout. D'un rien. Au lieu de l'abandonner, ici, esseulée, à son propre sort, sans aucunes nouvelles. Il en enrageait. Contre lui. Contre eux. Contre la terre entière. Un rire jaune franchis ses lippes. « Putain. Tu te trompe. » Cette cibiche lui paraissait bien trop âpre. Trop acide. Comme une attente trop longue, menaçant de faire surgir son cœur hors de ses lèvres. Alors il la jeta. S'évadant sous l'une de ces rangers, écartelée, débordante de braises froides qui s’éteignirent sous la poigne de ses jambes saillantes. « Je dit ça pour toi. T'entend ? Uniquement toi. » Ça aurait pu paraître stupide, comme une impulsion sauvage, celle de ces élans barbares parcourant sa peau de multiples frissons. Ceux qu'ils avaient connus, autrefois, si heureux qu'ils en étaient devenus ternes. Telle deux statues marmoréennes, figées, incapables de prononcer quoi que ce sois. Alors il s'avança, jusqu'à elle. Accroupis à sa hauteur, assez pour de nouveau mouvoir son regard sous la frange d'ombre de ses mèches couvertes de sueur, lui collant aux tempes comme des anguilles marines. « À qui est-ce que tu crois qu'ils vont aller demander des comptes ? C'est toi qui lui a foutu une beigne. » Parce que c'était comme ça. Inéluctable. Là où la nature pouvait se vanter d'avoir été bien faite, les lois humaines, n'était qu'un ramassis de conneries dont il avait su revoir les morales. Avec le temps et assez de patience pour avoir le vain espoir de reposer les pieds ici. Après tant de temps, tout lui paraissait si lointain. Comme une maison vide, en ruine, après avoir été resté déserte bien trop longtemps. Les meubles avaient fini par s'élimer et les planches de bois, rongées, vermoulues. « Merde, Lotte. Tu risque ta place. Pour des conneries et un type qui ne sais pas se l'a fermer. »

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Lotte Bjornsdottir
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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptySam 8 Sep - 7:09

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Elle a la rage au ventre, et ce n’est pas sa cigarette qui l'apaise. Ni Alec. Alec n’y était jamais réellement parvenu, elle croit. Il avait dû essayer, force tranquille face à l’ouragan. Sans cesse sur des opposés, sans cesse sur le fil. Amour. Haine. Haine Amour. Pourtant, tout était là. L’électricité destructrice et la passion étouffante. Même maintenant, sur ces marches, elle la sent, cette connexion. Fil intangible les unissant. Vibrant, même au moindre de leur mouvement, s’agitant à chaque mot flottant dans l’air. C’est palpable. Les autres, sortants et entrants, leur jettent des regards en biais. A moins que ce ne soit à cause de leur ton, plus haut, plus puissant, presque guttural. C’est un combat qui se joue entre eux. Mais pas le combat qu’on pourrait croire. Non pas pour un idiot. Ou pour un gamin. Bien sûr, il fallait que ce soit le combat entre eux. Ces deux concurrents amants. De l’ancien temps, quand les choses pouvaient prétendre être simples. Mais rien ne restait simple. Surtout pas dans la stratosphère de Lotte. Peut-être à cause de sa complexité intérieur. Glace et feu imbriqués dans une valse constante. Personne n’avait apaisé la morsure de la glace, personne n’avait éteint le feu. Enfin, si, Alec avait brisé quelque chose, quelque part, en elle, en partant. Il les avait mené à ce moment précis. Ici, sur ces marches, Dans leur univers commun, leur bulle quotidienne. Elle avait l’impression qu’il donnait un coup de pied dans son puzzle recollé. Pourtant, s’il brisait tout, libérant les valves du passé, elle se sentait comme emprisonnée. Comme soumise. Lionne en cage. Comment faisait-il ça ? Il l’avait libéré, il y a quelques années, libérant la tigresse sous les draps, l’initiant plus sauvagement aux caresses, aux baisers enflammés. Il avait réveillé un désir en elle. Mais aujourd’hui, elle se sent mise sous clé.
Elle écoute les paroles de cet homme qu’elle a aimé sans pouvoir y mettre les mots ou les formes. Elle boit ses paroles à s’en noyer. Le preu chevalier. Toujours aussi parfait. Toujours le bon mot, toujours cette bienveillance. Elle voudrait le secouer. Qu’il soit dur. Qu’il ne la voit pas seulement comme une petite chose fragile. Elle avait peur de lui casser le coeur. Elle avait eut peur de lui faire du mal, mal aux sentiments. Elle s’était faite avoir. C’était elle qui s’était cassée. En mille morceaux. Et en silence. Par fierté. C’est encore ça, qui la titille. Qui brûle à l’intérieur. La douleur. La peine de le voir heureux, libre d’elle, libre de sentiments. Il a fait quoi tout ce temps ? Il était où ? Elle se pose la question des centaines de fois par jour sans savoir. Et le voir, elle a beau cherché par des traces de bronzage, par le regard, par le sourire, elle a beau s’attarder sur les détails de son anatomie désirable, elle trouve pas les réponses. Pas celles qu’elle cherche. Est-ce que tu m’as aimé, après Alec ? Est-ce que tu as pensé à moi ? Tu as ressenti ce vide, en toi ? Ce vide qui pèse et qui se creuse chaque jour ? Ce vide que tu as un peu plus agrandit. Elle aimerait qu’il soit comme avant, au début. Mais ils n’ont plus de début. Et leur fin s’est déjà écrite. Alors ils sont quoi ? Amis. Ennemis. Amour. Haine. Toujours ce fil.  « Si tu pense que ça me fait plaisir, qu'on en soit là, comme deux étrangers s'adressant à peine des regards...» Ca fuse, ça se loge quelque part sous le plexus et ça construit son nid. Aouch. C’est pour elle. Elle le prend pour elle. Il n’y aucun plaisir. Il a raison, elle le sait. Être à côté de lui nourrit les démons du passé et le diable de la colère. Mais il y a aussi quelque chose, en elle, une petite fleur qui a éclos au bord de son coeur quand il est revenu. Petit pétal secret. Eclat de culpabilité.
Pour elle. Maintenant, ça l’intéressait, de faire quelque chose pour elle ? Quand il avait pris ses clics, ses clacs, qu’il avait disparu sans rien dire. Qu’il était simplement parti du jour au lendemain. Quand il avait tout arrêté. Juste avant ça. Quand il l’avait laissé sur le bas côté de sa vie. Trop encombrante. Enfin non, l’inverse, trop absente. L’absence des mots. L’absence d'attention. Il avait pas su lire en elle, pas su lire ses yeux. Mais il avait pas fait ça pour elle. Non, c’était pour lui. Et maintenant, elle, elle comptait. En cet instant T, c’était pour elle. Elle lâche un rictus mauvais. Dédain cinglant qui glisse hors d’elle. Elle le laisse déblatérer des sornettes, laissant glisser le serpent sur elle. Pas une once de frissons. Pas une once de sentiment. Elle se lève. C’est instinctif. Comme si, quelque chose explose en elle et la fait bondir. La cigarette au coin de la bouche. Elle s’y accroche. Noyant ses poumons dans la fumée ardente et étouffante de la cibiche.

-- Ne te fous pas de moi. Tu as pris parti et maintenant, tu te retrouve le cul entre deux chaises. T’as peur pour ta place.

Doigts pointés. Accusateur.
A dire vrai, elle sait qu’elle pourrait aussi les pointer vers elle. Mais la fierté est trop grande. La colère est trop importante. Elle peut pas s’empêcher de marcher. A droite. A gauche. Elle bouillonne de l’intérieur. Un gargouillement sourd. Elle reprend pied. Là, debout. Elle commence à réfléchir. A sa place. A ce qui vient après. Alec a raison. Alec a toujours raison. Sa place est en jeu. Et personne ne la couvrirait. Sauf peut-être lui. Elle se stoppe un moment, le regardant pendant que lui, ses yeux sont posé ailleurs. L’espace d’un instant. Le savoir là, la rassure. Le temps d’une seconde. Le temps de paix. Le temps silencieux. L’espace d’un instant, le coin de sa bouche se relève. Légèrement, discrètement. Un clignement d’oeil et c’est parti. La tornade est revenue. Virulente. Comme une peste. La colère. L’angoisse.

-- Je trouverais un moyen. Il y a toujours une solution. C’est bien ce que tu disais, à l’époque, non ? Ca aussi tu l’as abandonné ?

Il l’a pas vraiment abandonné, Lotte. Il l’a quitté. Mais c’est un peu pareil, non ? C’est tourner le dos et jamais se retourner. C’est ne plus croire en l’autre. C’est ne plus aimer et tout briser. C’est se désintéresser pour disparaître et faire disparaître. C’est oublier. C’est ça abandonner. Et c’est bien ce qu’il a fait.


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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptySam 8 Sep - 8:12

Trois ans. Trois années de silence. D'un vide pesant, constant, peinant à combler les battement d'un palpitant à la dérive. D'un creux si profond, que même ces horizons de sable blanc n'avait su le gorger de nouveau d'un nouveau souffle, de grains humides, échoués, roulant contre ses pieds. Même eux, si brûlant, si incandescent, qu'ils en avaient laissés des traces de morsures froides sur son derme. Des piqûres glaciales, gelées, fondant en son âme en des lames meurtrières, comblant ses dernières balafres, suppurantes de gouffres béants. Voilà ce qu'il en avait récolté, à s'accrocher vainement à des souvenirs qui n'avait plus leurs places. À chercher un réconfort dans l'inconfort, se punir, d'une certaine façon. De l'avoir trahie, blessée, laissée là bas, condamnée au propre sort de ses silences sur lesquels ils n'avaient jamais mis de mots. C'était là. Comme un monstre caché, grandissant sous leurs peaux, se mouvant dans leurs ombres avides, gravitantes, palpitantes dans une ronde sauvage. Deux comètes balancées en des axes désaxés. Empruntant des chemins adverses, contraires, mais toujours pour mieux se retrouver. « Tu ne m'écoute pas, Lotte. » Démuni, sans armes. Face à cette colère la rongeant depuis les entrailles de sa psyché courroucée. Un océan de flammes dont s'abreuvait Alec, dont il sentais l'odeur roussi de cette cibiche lui parvenir en des effluves âpres jusqu'à ses papilles grondantes. Un retour de bâton bien mérité. Pour ce qu'il lui avait fait. Leurs avaient fait. À eux. Les amants maudits, séparés par des secrets que le silence avait fini par meubler avec les années. Et c'était bien pire. Bien plus pire que des mensonges. Parce que les mensonges, eux, se devinent, mais les secrets, eux, s'enfouissent, se taisent, à tout jamais. Sans avoir l’occasion de libérés leurs fléaux salvateurs. D'exploser, en une nuée d'étincelles incandescentes. « Lotte... » Cette façon dont son prénom avait de rouler sur ses lèvres, cet accent lointain, marqué des confins de rivages orageux. Se libérant à la barrière de ses lèvres en une supplique assourdissante, battant à ses oreilles au même rythme que le sang venait vaciller à ses tempes. Un prénom qu'il avait chuchoter comme une délivrance, dont il avait savouré les syllabes. Fait s'éteindre en des prières désespérés, des appels de détresse silencieux. Un prénom qui se glissait entre ses lèvres, tout comme sa peau avait heurté les sillons brûlants de sa langue. Comme ces draps en désordre avait heurté leurs chairs d'une caresse aérienne. Ce prénom qu'il avait haït, puis aimé, de toute ses forces, pour s'y accrocher. Tel un marin à la dérive sur un radeau de fortune, la peau humide, le regard vitreux, espérant croiser dans l'horizon de ses prunelles, un monceau de terre sur lequel il aurait pu gorger de nouveau son cœur d'un espoir brûlant. Mais non. Lotte ne l'écoutais pas. Elle était à la dérive, elle aussi. Sous les torrents, les courants puissants qui s'animait dans les tréfonds de son âme. Ceux qui rougeoyaient, se nimbait d'une lumière si forte, qu'elle en devenait aveuglante. L'Astre. Il devait le recouvrir de son ombre. Cesser la danse mortelle de cette panthère en cage, la libérer du joug inextricable de ses barrières dans lesquelles elle murait son silence. Seule, avec ses quatre murs, prise dans l'étau étouffant de leurs pierres si solides de cet édifice, qui jamais ne tomberait. Seulement... Seulement s'il pouvait tendre la main. Tout détruire, pour mieux reconstruire. Hésitant, il se lança finalement, l'arrêtant dans sa ronde d'une sauvage d'une prise ferme, douce, sur ses épaules. Là. Juste là. Le contact de leurs dermes lui fit une grisante sensation d'une piqûre électrique. Remontant jusqu'à son échine en un souffle qui se mourra sur ses lèvres. « Bon sang ! Regarde-moi. » Et il l'a regardait, comme un fou, un damné, condamné à voir sa tendre et bien aimée depuis les cages de son enfer flamboyant. Là. Juste de l'autre côté. Avec ses grands yeux bruns, ces confins ténébreux qui venait à faire se rompre son souffle dans sa gorge en un raclement guttural. Ses quelques mèches éparses, effleurant délicatement la prise de ses doigts. Et il se noyait, se gorgeait d'un nouvel espoir, sans jamais se retourner de nouveau. Prêt à s'accrocher de nouveau à elle, par-delà les tempêtes noircissant leurs empyrées, les éclairs zébrant, menaçant de tout rompre, dévaster, de leurs fléaux lumineux. « Je suis là maintenant, t'entend ? Je vais t'aider. » Parce sous l'orage, sous ce ciel de plomb qui menace de s'effondre sur eux. Il y a toujours cette voix, qui comme l'appel d'un enfant dans le noir, dans la nuit, sous le crépuscule de leurs abîmes insondables. Il y a cet espoir, qui jamais ne l'a lâché, ne l'a quitté. Même là bas. Sur l'exil de ses rêves, sur ces terres dont il avait fantasmé, rêvé. Parce que là bas, sans Elle, il n'y que le silence, sa fin. Leurs fins. « Tu peux me haïr, me détester, me cracher dessus s'il le faut. Mais je resterais là et je ne partirais pas. » Plus de nouveau, Lotte. J'ai laissé mes démons derrière moi. Plus jamais. Plus jamais ils ne viendront nous hanter.

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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptySam 8 Sep - 8:52

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Il est là. A quelques mètres d’elle. Si proche, elle peut le toucher. Mais elle sait qu’elle va se brûler. Il brille trop fort pour elle. Par cette éclat de gentillesse, de bonheur. Il brille plus fort et elle ne ferait que le ternir. C’est bien ce que tout le monde a dit, quand il est parti. “En même temps, Lotte…” De nouveau, la mâchoire qui se crispe et le poing qui se sert. Elle, la lune. Brûlante sous une surface craquelée. Éclairant la nuit, mais toujours pâle et froide. Toujours à distance, tournant autour. Autour de quoi ? Peut-être de lui. D’Alec. Il était parti et la marée l’avait submergé. Maintenant, il était là. Et petit à petit, l’astre s'accordait au rythme du monde. Au rythme du battement de coeur. A son coeur. Un peu comblé, de le voir. Un peu comblé sous ses paroles. Elle se fait stopper. Arrêté en plein vol. La comète s’arrête. Se fige. Les muscles tendus de son corps se fondent sous ses mains. Elle a le goût de sa bouche contre la sienne. C’est encré en elle, comme un tatouage. La saveur particulière qu’elle ne retrouve nulle part. Dans aucun corps désabusés de la nuit. Il a ce goût, cette saveur unique qui hante ses draps, qui hante ses lèvres et le bout de sa langue. C’est comme si elle le cherchait partout et ne le trouvait nulle part. Et là, si proche, elle y repense. Elle repense à ce bouquet. Et ces mains. Fermes, sur ses épaules, réminiscence de ses caresses, langoureuses et languissantes exaltations. Elle a le souvenir facile qui se ramène a elle et qui chauffe les parcelles éteintes de sa peau. Il est là. De nouveau.
Sa main s’agite, brûle. La cibiche oubliée. Consumée. Elle brûle le bout de ses doigts, un peu comme eux, comme leur amour. A l’époque. Elle lâche la cigarette dans un soubresaut l’écartant de lui. La détachant de son emprise toujours aussi enivrante mais menaçante. « Je suis là maintenant, t'entend ? Je vais t'aider. » Elle le regarde comme pour chercher une vérité. Comme pour trouver où se trouve le secret de ces paroles. Elle s’égare un moment dans la mémoire tatouée de son amour. Un bref soulagement. Un espoir de se sentir complète, un instant. Bref instant où le vide se comble à en déborder. Elle pourrait en pleurer. Si elle était une autre, les larmes dévalant ses joues. Mais elle n’est pas comme les autres. Elle n’a plus de larmes. Elles ont gelé quelques part entre la fierté et la déception. Le désert d’émotion. Un habitat aride qu’elle a pris l’habitude d’occuper. « Tu peux me haïr, me détester, me cracher dessus s'il le faut. Mais je resterais là et je partirais pas. »
Son menton se relève. C’est la fierté qui hausse. Elle s’infiltre dans tout son être, remplissant ses veines et suintant de ses pores. Il était parti. Pour elle, il n’était pas revenu. Plusieurs années de silence. Il n’y avait plus rien de lui que des chimères de nuits et des manquent impardonnables. Il était parti et n’était jamais revenu. Même maintenant, elle le voyait, mais loin, à distance. Il n’était rien. Rien qu’un passé houleux, empli de peine. Il avait brisé quelque chose, lui qui aurait dû la réparer, elle, déjà déstructurée. Et puis, il était partit. Pas là. Le vide et l’absence. Il avait un peu plus creusé la tombe de Lotte. Un peu plus enfoncé sa belle dans l’abandon.

--  Tu es parti. Point. Tu t’attends à quoi Alec ? Tu es parti et pour moi, tu n’es jamais revenu. Il n’y a pas de toi. Tu n’étais pas là. Et tu n’as pas à être là. Je ne veux pas de toi.

Là. Le son du silence. Il est ici. Il gronde. Il remplit les coins. Il fait grand tapage. Il claque. Dans les coeurs et sur les murs. Elle ne veut pas qu’il la touche. Elle veut qu’il la brûle. Elle ne veut pas qu’il s’excuse. Elle veut qu’il la complète. Elle le déteste parce qu’il éveil bien trop. Il eveil le pire. Ce qui blesse. Ce qui fait mal. Il n’a plus sa place. Il n’est plus ici depuis des années. Il a laissé le vide. Comment crois-t-il le combler ?
Elle croise les bras, comme pour protéger le battant. Celui qui explose dans la poitrine en cet instant. Celui qui cogne sévère contre les côtes au point de lui faire mal. Elle le regarde. Elle l’a jamais autant contemplé. Elle est jamais restée aussi longtemps nichée dans ses yeux. Comme si elle tentait d’y voir son âme, ses secrets, ses démons. Comme pour y chercher une vérité qu’il ne lui avait toujours pas donné.

-- Tu crois que tu peux revenir et reprendre une place ? Tu te prends pour qui ? Tu n’es plus rien. Tu es le démon de ma vie, le poison venimeux qui a faillit me tuer. Alors tu vois, t’as pas à m’aider. Tu n’es qu’un poison, je veux pas de ton aide.

Elle devrait partir. Mais, elle veut l’entendre. La violence de la claque. Elle entendre le son de son coeur sous l’animosité. Elle veut l’entendre se briser. Elle veut le voir chuter. De la haine à l’amour. De l’amour à la haine. Le chemin s’était tracé. Il l’avait tracé.

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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptySam 8 Sep - 9:49

La claque. La gifle magistrale, qui se moue d'elle-même sans avoir recours à la chair de ses mains. Seulement elle. Ses grands yeux bruns placide, cette attitude froide qui l'hérite, éveille, attise les mèches rougeoyantes du feu qui étreignent son âme. Le souffle qui se rompt dans sa gorge, se meurt à la lisière de ses lèvres qui s'entiche de la légère morsure froide de la brise. Et le gouffre, qui se creuse sous ses pieds, alors qu'elle se dégage de sa prise, recule. La gueule béante de ce monstre qui a creusé le vide entre eux, durant toutes ces années. Là. Ce creux qui palpite, s'agite frénétiquement et finalement s'éteint, pour de nouveau s'éveiller. La haine qui explose, l'amour qui s'étiole. L'amour qui explose, la haine qui s'étiole. C'est comme marcher sur le fil d'un funambule, le vide qui aspire sous ses pieds, à une chute imminente, le fil qui s'élime. « C'est ça que tu veux ? » Ce ne sont pas des paroles, c'est un souffle qui s'extirpe hors de ses lèvres et c'est le bruit des éclairs, qui résonne, là, quelque part. Entre ces murs inextricables, érigés, de ces silences étouffés sous leurs maux évanescents. Alors qu'il tente de rester calme, digne, de ne pas céder face à la morsure ombrageuse de ses prunelles, qui comme deux stalactites, se frayent un chemin de leurs piqûres gelées jusqu'en son âme. Ces paroles qui s'élèvent comme des glaives meurtriers, prêt à le clouer sur place, le condamner. Parce que les absents ont toujours tords. Parce qu'ils se dissimulent derrière leurs secrets, leurs silences solitaires. Les fantômes qu'ils laissent dans leurs sillages. Il est à cran, à bout. Se détourne d'elle, de son regard qui l'émeut, qui fait battre en lui cette rage incandescente, tantôt calme, tantôt prête à jaillir de toutes ces flammes. Ses mains qui s'agrippe à sa crinière ardente, tentent d'en retenir les pensées qui boue. Se glissent sur son visage pour effacer les battements qui animent les paupières de ces yeux gorgés d'azur. Et la lave. Corrosive, du volcan de son âme, qui le submerge, menace de tout ronger à la caresse ardente, pâteuse, de son feu bouillonnant. Sa mâchoire qui se contracte, ses bras qui se crispent le long de son corps alors qu'il se tourne à nouveau vers elle. Il n'y arrive pas. Il a beau lutter, elle est toujours là. Comme un vampire qui s'abreuve de son sang, une sangsue qui s'accroche à son derme, dégage un passage jusqu'à sa psyché dans l'abandon d'une dégénérescence proche. « Regarde moi droit dans les yeux. » C'est la colère de l'amour qu'il lui porte, qui bat sur ses lèvres. Sa voix gutturale qui s'échoue à la lisière de ses lippes depuis les tréfonds de ses grottes lointaines. Celle d'où surgissent les éclats volcaniques de son âme. Celle qui fait que le monde autour d'eux n'a plus d'importance, ni même les battants de ces portes qui parfois grincent et crisse au passage d'autres. Tout ça, ça n'a plus d'importance. « Ose me dire que tu as été heureuse sans moi. » Ses traits qui se déforment sous le courroux qui a élu refuge en lui, les vagues ardentes qui s'attaquent, rongent, les portes de sa psyché en chute libre. La comète qui s'élance dans les cieux, trace des sillons incandescent sur son passage, qui tournoie. Encore. Et encore. Là. Il veux la secouer, la faire sortir de ses gonds comme lorsque son poing a atterri sur la joue de Jacob. Qu'elle ressente, ce qui l'anime, ce qui fait débat en lui en cet instant. En proie à la dualité de cet amour si fort, qu'il bascule en une haine venimeuse, rongeuse, jusqu'à l'entraîner dans ces précipices sans fond. « Ose. » Un pas devant l'autre, presque brinquebalant, alors qu'il se tiens là, à quelques mètres d'elle, qu'il se rapproche, perd le contrôle, ce sang-froid si exemplaire qu'elle seule est capable de briser. De la simple caresse de son regard, de la brûlure que ses orbes dardent sur lui. Si proche, que leurs souffles se boivent, si proche, qu'il pourrait remplacer cette cibiche venue se loger à ces lèvres quelques instants plus tôt. « T'est une piètre menteuse, Lotte. »

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MessageSujet: Re: - - - the end has no end (terminé/alec)   - - - the end has no end (terminé/alec) EmptySam 8 Sep - 10:56

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Incapable. Ce mot résonne dans le creux de son être et s’échoue en écho contre les parois de son crâne. Elle est incapable de l’aimer. Elle y était pas arrivée il y a trois ans. Elle avait échoué. Trop froide. Trop absente. Trop déconnectée. Toujours perdue dans le vide de ses origines. L’angoisse latente de n’avoir comme héritage qu’un bout de terre perdue en Islande. Elle pouvait pas l’expliquer. Elle savait pas comment l’expliquer. Ni à Bjorn. Ni à Alec. Les hommes de sa vie. Ces rocs d’un moment. Ces rocs d’un temps qui l’avaient retenu mais qui n’avaient jamais réparé. Toute cassée. Détraquée. Incapable d’aimer. Incapable pour lui. Il lui a bien dit, non ? Quand il est parti ? Que ça ne collait pas. Qu’elle était toujours là, sans être là. Qu’elle l'étouffait, mais pas comme les autres le ferait. Pas en étant partout. Pas en s'immisçant dans le moindre instant de sa vie, dans toute son intimité. Non, elle l’étouffait par sa froideur. Un corps désarticulé, qui s’animait sous ses mains chaudes. Mais qui une fois délaissé, retournait dans sa boîte, intacte. Elle s’est promis de le tenir loin. Loin d’elle. Et là où elle a la fierté de dire qu’elle le fait pour elle, pour se protéger. Il n’en ai rien. Car son coeur bat encore pour lui. Pour chaque boucle de ses cheveux au vent. Pour chaque sourire qu’il donne à la vie. Pour chaque regard qu’il porte sur elle. Pour chaque muscle qui se tend, sous sa peau. Tout son être vibre a sa fréquence. Et c’est pour lui qu’elle fuit, qu’elle s’échappe. C’est pour lui qu’elle fait mal. Pour lui qu’elle brise et casse. Se cassant un peu elle aussi, au passage. “Il brillait trop fort pour toi.” On lui avait dit. “Difficile d’être avec la lune, quand on est le soleil, tu comprends ?” On lui avait donné les raisons, là où le silence des mots avait empiété. Là où l’absence s’était installée.
Et pourtant, sous ses regards, elle peut fléchir. Elle a le poing serré, caché derrière sa jambe. Dissimulé de ses billes azures. Elle le sert fort, au point d’avoir mal. Elle craque les jointures à les faire devenir blanches. Elle doit se retenir de céder au passé. De l’écouter l’appeler comme une sirène. Elle respire à peine. Et c’est quand il se détourne, qu’il tourne le dos, qu’elle peut reprendre son souffle. Son courroux l’étouffe, lui barre la gorge. Il lui faut de l’air. Et quand il ne lui offre que son dos, elle peut reprendre pied. Laisser un peu d’oxygène glisser dans ses poumons. Reprendre conscience d’où ils sont, d’où elle est. Les battants de la porte claquent et résonnent en elle. Les passants les regardent de biais. Les collègues semblent espionner, guéter. Tout le monde est là, semblant se figer avec eux, suspendus à leurs mots. Suspendus à cet instant. Elle se laisse aller à se rappeler de sa main, glissant à travers ces boucles presque rousses. A s’y agripper, plus sauvagement, quand il se glisse en elle. A chaque sensation qu’il déploie en elle. Elle se souvient de tout. Elle aimait tout. Et maintenant, elle a l’impression d’aimer le passé, de le désirer, ce passé.  Mais est-ce toujours lui ? Elle n’est pas sûre. Et soudain, il est de nouveau face à elle. Elle est obligé de fuir, ce regard perçant. Mais elle se berce de sa voix, de cette langue qui roule les syllabes un peu différemment. « Regarde moi droit dans les yeux. ». Non, où bien je m’y perds. Je m’y noie. Et je n’en ressors pas. Non, où bien tu ne retournera pas en arrière. Tu te perdras à en souffrir. « Ose me dire que tu as été heureuse sans moi. » Il l’attire, il la fait céder. Elle s’agrippe à ses yeux. Elle se tuerait à l’admettre. Elle vendrait son âme plutôt que de le reconnaître. Ou alors, elle voudrait lui dire que oui, enfin, non. Tout lui a manqué. De ses mains, à sa voix, à son rire. A sa manière lui tenir la main quand certaines marches sont trop hautes. A sa manière de toujours la soutenir en public. A sa manière de replacer une mèche de ses cheveux juste derrière son oreille, effleurant son cou. Sa peau frissonne. Elle n’a vécu qu’à moitié sans lui. Elle n’a pas été malheureuse. Elle n’a pas été heureuse. Elle a vécu entre deux eaux, au beau milieu d’un océan calme. Pilotage automatique. Elle a vécu vide. Traînant sa carcasse dans les lieux sombres de Portland, se perdant dans les mains d’inconnus sans saveur. Il lui a manqué à chaque seconde, vivant avec le souvenir partout en elle, mais lui nulle part dans sa vie.
Elle le sonde. Parce qu’elle ne peut lui cracher tout ça. Elle ne peut exploser. Laisser ce volcan sentimental imploser et se déverser sans limite. Elle ne peut laisser la coulée l’envahir lui. Ou l'envahir elle. Elle le sonde pour chercher si elle était là, elle. Quelque part dans son exil, aussi. Si elle avait occupé son malheur. Habité ses remords. Hanté ses nuits. Elle se cherche dans ses reflets, mais n’arrive à en déchiffrer les couleurs. Alors c’est la colère qui marque ses traits, qui plisse légèrement ses sourcils, qui renforce la noirceur de son regard. Elle tient tête trop fort. Dissimulant le tumulte de son coeur. Le poing serré. Mais il se rapproche. Et elle ne peut bouger. Sa lèvre tremblante alors que son regard glisse vers cette bouche qu’elle a eue tant plaisir à emprisonner. Elle peut pas se défaire. C’est comme si ce fil qui les unissai, cette ligne intangible qui vibre entre eux, s'enroulait à lui avec fermeté. Elle est incapable de bouger. L’air frais ne la refroidit pas, son corps est incandescent. Brûlant. Pour lui. Comme avant. Ca s’arrête, un jour, ce désir pour un être ? Cette vibration ultime entre deux âmes ? Les battants claquent derrière lui, la faisant sursauter alors qu’elle se détache de lui à l’appel de son nom.

-- Bjornsdottir. Le chef vous demande. Ca va chauffer pour vous, moi j’vous l’dis.

C’est la vague de froid qui la submerge. Le retour de flammes. Mais ces flammes mordantes, glaçantes. Elle sait que le moment va être difficile. Mais elle sait aussi qu’elle n’a plus le choix. Elle acquiesce, prête à assumer ses actes, comme elle l’a toujours fait ici. Une dernière fois, elle se tourne vers Alec, le coeur au bord des lèvres. Mais c’est de nouveau l’arctic qui l’habite. Le moment est passé. Leur moment. L’hiver s’est levé.

-- Je ne suis pas plus heureuse depuis que tu es rentré.

Elle lui glisse ces mots en le frôlant, passant à travers pour retourner à la réalité. Elle ne sait qu’elle est la sentence. Mais celle-ci sera probablement moins lourde que de perdre définitivement Alec. Elle aura beau dire ce qu’elle veut, il n’a pas tort. C’est une bien piètre menteuse. Elle ne vit qu’avec lui.

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