easy come easy go (z & t)

les écouteurs dans les oreilles, toni elle esquive les bruits de la ville, elle la gueulante, celle qui se retrouve constamment en cellule pour outrage à agent, a besoin, ironiquement, de calme, surtout en ce moment. parce que tout va de travers dans sa vie à toni, alex ne répond plus à aucun de ses messages et elle ne sait pas s’il est mort, dans un autre pays ou juste décidé à ne plus lui parler. nate s’est envolé pour l’australie pour le travail et enfin il y a zelda. parce que l’esquiver elle est plus difficile que prévu, encore plus sans son mec à la maison ou plutôt leur deux copains. elle sait pas quoi faire t, parfois elle est juste à deux doigts de lui envoyer un message d’excuse, une nuit elle s’est même retrouvée face à la porte de la chambre de sa colocataire, le poing dans l’air prêt à venir rencontrer le bois de la porte, mais elle n’y arrive pas toni, par peur ou lâcheté elle sait pas vraiment et puis de toute façon rien ne luit que z est vraiment à l’appart, parce que souvent elle se demande si ce n’est pas la blonde qui cherche à l’esquiver au vu de son manque de présence à l’appart. elle souffle toni et ça n’a rien à voir avec les cinq étages qu’elle vient de monter, mais plus avoir avec les questions sans réponse qui se bousculent dans sa tête. elle entre dans l’appart, balance son sac à dos dans le couloir, déjà prête à entendre nate lui gueuler de le ranger au lieu de laisser traîner dans le couloir, au cas où quelqu’un se prenne dans les pieds dedans ou une connerie dans le genre, mais il n’est pas là. alors elle retire ses écouteurs de ses oreilles et est presque surprise d’entendre le froissement des vêtements venir troubler le silence de l’appartement. elle s’approche t, de la chambre de zelda puisque c’est de là que le léger bruit provient et elle la voit, entrain de faire sa valise. « oh allez vraiment z ? tu vas pas t’en aller pour si peu ? je suis désolée, maintenant tu peux reposer ta valise ? » elle soupire t, parce que jamais elle a pensé que les paroles de la blonde seraient mises à exécution, mais si. alors elle reste là, debout plantée devant elle avant de passer une main dans son cou, son chignon fait à la va vite qui laisse des mèches débordées et son perfecto noire qui lui tient soudainement trop chaud. « ok, je dois faire quoi pour que tu restes ? » elle sait que le problème vient d’elle t, alors c’est à elle de trouver une solution, non ?

ils avaient crié très, très fort. quand toni était pas là, et qu'nate non plus. c'est la dernière fois qu'elle a vu alex, avant qu'il ne disparaisse. c'est à ça qu'elle pense, alors qu'elle est en train d'vider son armoire, pliant les vêtements pour les foutre dans sa valise qui n'est finalement pas si grande qu'elle ne le pensait. elle arrive pas à se calmer, elle arrête pas d'pleurer. elle s'est tapé d'nombreuses crises d'asthmes alors que ça faisait bien longtemps qu'elle n'en avait pas eu, oubliant presque qu'elle était malade. qu'elle avait cette merde. y'a les mots de toni, ils ont jamais quitté son crâne depuis ce qu'il s'est passé la dernière fois. elle n'a plus rien à foutre ici. dans cet appartement. elle ne se sent plus à sa place. c'est si silencieux qu'elle n'entend qu'elle qui renifle. elle s'pose quelques secondes sur son lit. il y a des cartons, des vêtements qui traînent encore sur le sol. c'est sûrement à ce moment là qu'elle s'rend compte qu'elle est loin d'avoir fini. pour dormir où ? y'a bien un ami qui va l'héberger pendant quelques temps, mais après ? faut qu'elle trouve un logement, pas trop cher parce que c'est pas avec son job qu'elle va s'permettre le plus grand luxe au monde. elle est paumée dans ses pensées, jusqu'à c'qu'elle se bouge. toni va bientôt rentrer, et zelda veut partir avant qu'elle n'arrive. mais visiblement, elle s'est loupé. faut avouer qu'elle n'a pas entendu la porte d'entrée, ni même le moindre bruit. elle sursaute à la voix d'sa colocataire, évite son regard parce qu'elle préfère s'concentrer à plier ses sous-vêtements pour finir par les foutres en boules dans un sac. pour si peu ? qu'elle dit, en rigolant nerveusement. alors quoi ? t'es plus dans tes pensées "zelda a peur d'se retrouver toute seule ?" elle joue sur les mots, elle est froide. puis c'trop difficile pour elle d'éviter son regard, alors elle l'soulève. elle s'en fout d'avoir les yeux rouges, les yeux bouffis. pourquoi tu veux qu'j'reste ? la question est sincère. t'es avec nate. et moi, hormis vouloir t'embrasser à chaque fois qu'j'te vois, j'peux rien faire d'autre qu'd'avoir des fantasmes. alors c'mieux comme ça.

elle comprend pas trop t, à quel moment est-ce qu'elle est devenue un objet de fantasme, elle sait pas si c'était avant leur baiser ou que c'est justement ça qui a fait pencher la balance, parce qu'aux dernières nouvelles elle était folle d'alex z, toujours à se plaindre et se lamenter qu'il ne lui accordait pas assez d'attention. alors elle sait pas, elle comprend pas. elle est juste là à l'écouter, presque en soupirant, parce qu'elle veut pas prendre la place d'alex, elle veut pas de leurs prises de tête et de tout le bordel. putain z, j'étais bourrée et t'es la meuf de mon meilleur pote. genre j'ai trahis la plus importante des règles. sans compter le fait que j'ai le mec le plus parfait du monde. alors excuse moi si j'ai paniqué. parce que elle c'est pas comme z, elle peut pas se reposer sur une relation bancale ou un petit ami déserteur, parce qu'il est toujours là nate, a lui envoyé des messages adorables, à attendre qu'elle soit levé pour lui dire bonjour par sms alors même qu'il y a sept heures de décalage horaire. mais peut-être qu'à un moment c'est pas suffisant, parce qu'elle l'a aimé, forcément ils sont ensemble depuis le lycée, mais à présent c'est plus pareil, parce que maintenant il y a son coeur et son corps qui vibre pour zelda et seulement pour elle. alors elle réfléchit plus toni, elle retire sa lourde veste en cuir tout en hochant la tête aux paroles de zelda, pas qu'elle l'écoute réellement, au lieu de ça, elle plante son regard dans celui de la blonde. c'est bon t'as terminé ? bien. et puis elle pose ses deux mains contre le visage de zelda, le prenant en coupe avant de venir déposer ses lèvres contre celles qui lui font face.

t répond. encore, et encore. z fronce les sourcils. quand elle lui parle d'alex, d'un eux qu'elle n'a plus depuis une éternité. l'pire, c'est que malgré tout, il y a une part de vérité. oui, il y a nate. oui, il l'aime, et ça tout l'monde le voit. zelda aussi, elle aurait aimé qu'alex soit comme lui. parce qu'il est parfait, putain. elle s'sent encore plus con, au final d'lui parler comme ça. d'lui reprocher des choses lors qu't elle a tout, tout pour être heureuse. arrête t, tu sais très bien qu'c'est fini depuis trop longtemps, avec alex. et ça aussi, elle le pense. depuis quand elle est en couple, z ? elle dormait avec la même personne depuis plus d'une année, mais c'est tout, ça s'arrête là. elle l'observe, attend une réponse, fronce les sourcils quand elle retire sa veste, et entoure son corps quand leurs lèvres se rencontrent, encore. c'est trop beau, trop bon. son coeur bat très fort contre sa cage thoracique. elle tremble. comme une feuille. et hormis savourer ses lèvres, hormis laisser sa main s'perdre dans ses cheveux, et s'reculer légèrement quand elle a un besoin vital de respirer, elle est incapable d'ouvrir la bouche. et ça aussi, c'est qu'une connerie ? deux fois. deux fois qu'elles s'embrassent. et c'est toujours toni qui a enchaîné les choses pour qu'ça se passe. alors à son tour, zelda, toujours sans rien dire, attrape sa nuque pour l'attirer contre elle, et pour laisser leurs lèvres s'découvrir parfaitement encore une fois.

cette fois elle peut pas se cacher toni, derrière l'alcool ou quoi que ce soit d'autre, cette fois elle est prête à assumer auprès de z qu'elle n'est pas la seule à vouloir ça, à fantasmer, à rêver de baisers et de certainement beaucoup plus, alors encore une fois elle initie les choses, encore une fois elle est soulagée de sentir un retour de la part de zelda, alors cette fois elle peut la pousser sur le lit et grimper pour se positionner au dessus d'elle, elle prend les devants car c'est la seule chose qu'elle peut faire, elle n'a jamais été du genre à se laisser dominer toni que ce soit avec nate ou n'importe qui. alors elle continue à l'embrasser et cette fois z n'a même pas besoin de bouger que elle retire elle-même sa chemise faisant sauter tous les boutons au passage. elle l'a veut, elle l'a rêvé même, rien que la dernière qu'elle a couché avec nate, c'est le prénom de z qu'elle a crié silencieusement. elle appuie fermement son bassin contre celui de la blonde comme pour soulager une pression qui commence à se faire de plus en plus intense beaucoup plus bas et tout ça alors que ses lèvres dérivent vers le cou de zelda, elle sait pas ce qu'elle fait t, mais c'est beaucoup trop grisant pour qu'elle arrête.

leurs lèvres. leurs corps. en une seconde, toni a réussi à faire bouger les choses. elle cherchait quelque chose pour retenir la blonde ? elle a parfaitement réussi. il n'y avait que ça, qui pouvait la retenir. pas forcément la partie où elles sont complètement en train de se chauffer; mais elle avait b'soin, z, d'sentir qu'elle était un minimum autant importante que nate, dans l'histoire. elle en d'mendait pas trop. elle voulait juste, elle avait juste b'soin, d'sentir son ventre gronder et sa peau trembler. les hauts tombent, sur le sol. l'dos de z sur son propre matelas, ses mains caressent cette peau qui lui appartient. la pression qu'elle exerce suffit pour qu'ça rend dingue zelda, elle a chaud, elle lâche un gémissement. son cou sensible qui s'fait kidnapper par ses lèvres. toni, toni est en train de rendre dingue la belle. zelda longe ses mains jusqu'à ses fesses, puis sans trop attendre, elle retire son bas, laisse le vêtement descendre le long des jambes d'la belle toni. putain, z elle a tellement attendu ce moment qu'elle ne réfléchit pas longtemps. ses doigts, à travers son sous-vêtement, caresse cette zone interdit.