when everything starts to heat, heat's on you. (ft. ash)

vendredi soir, 2:20. sav elle se réveillait en sursaut. elle ne pouvait plus dormir. elle faisait des cauchemars où elle le revoyait. où il la frappait. elle revoyait ce déferlement de violence dont elle avait été victime. son intérieur se tordait, son corps lui faisait mal. elle ne s'en remettait toujours pas. bien que cela faisait déjà plusieurs jours, depuis que l'incident s'était produit. elle avait peur, elle angoissait. elle ne pouvait pas passer une nuit tranquille, sans cesse réveillée par des bribes de ce moment maléfique. sav, elle était épuisée. moralement, physiquement. elle n'arrivait plus à tenir le coup. elle craquait, allumait la petite lampe de sa table de chevet. putain. combien de temps ça allait la hanter encore ? quand est-ce qu'elle arriverait à passer à autre chose ? elle scrutait les bleus qui étaient partout sur elle, logés sur son corps meurtri. ça lui donnait encore plus envie de vomir. elle se sentait mal, elle se levait, paniquée. non elle ne pouvait plus supporter de revivre ce moment. elle avait besoin d'aide. mais il n'y avait personne. putain parce que c'était une conne. parce qu'elle n'était même pas foutue de donner des nouvelles, d'informer le peu d'amis qu'elle avait sur sa situation. alors elle repensait à lui. à ash. celui pour qui elle aurait donné n'importe quoi, afin être dans ses bras à ce moment précis. elle n'avait pas son numéro, mais elle s'en moquait. parce qu'elle savait exactement où aller pour le retrouver. dans cet appartement qui n'était pas loin de son studio. parce qu'ils vivaient dans le même quartier. sav, elle attrapait la veste qu'il lui avait laissée, ne prenant même pas le temps d'enfiler autre chose que la nuisette qu'elle portait. elle la mettait sur ses épaules, se regardait dans le reflet de la télévision. bon sang quelle tête. avec ses cheveux en bataille, elle semblait tout droit sortie d'un film d'exorciste. mais elle s'en moquait, elle ne pouvait pas rester une seconde de plus ici. elle enfilait une paire de basket, se pressait de tourner la clef dans la serrure avant de sortir presque en courant. elle dévalait les escaliers, manquant de tomber à plusieurs reprises. sav elle pétait un plomb. elle était à bout. elle arrivait devant sa voiture, la démarrait au quart de tour, sans même prendre le temps de s'attacher. elle inspirait, expirait avec difficulté. tout se coinçait dans sa gorge. un nœud qui résidait dont elle ne pouvait se débarrasser. puis elle démarrait, roulant à toute allure dans les rues calmes de la ville. parce qu'à cette heure-ci il n'y avait personne, et heureusement, vu les écarts qu'elle faisait à certains moments. son cœur battait à mille à l'heure, elle devenait parano. comme si elle était suivie, comme si elle allait être rattrapée par le démon. putain mais quand est-ce qu'elle allait arriver. après plusieurs minutes de route, elle y était enfin. elle se garait sur le trottoir, complètement de travers. parce qu'elle n'en avait rien à faire. parce que ses mains tremblaient sur le volant. elles ne lui répondaient plus. sav, elle sortait du véhicule, s'avançait vers la porte de son immeuble. heureusement pour elle, son esprit avait mémorisé le code. parce qu'elle avait regardé au dessus de son épaule au cas où elle aurait du y revenir. parce qu'elle n'avait jamais oublié ces quatre chiffres qui lui permettraient de le rejoindre à nouveau. 9-6-3-2. la porte s'ouvrait enfin. bon sang. elle déambulait dans les couloirs du bâtiment telle une âme en peine. elle était stressée. elle se retournait sans cesse pour vérifier que personne n'était derrière elle. sav elle devenait complètement folle. elle était traumatisée depuis cette fameuse nuit, elle n'arrivait plus à faire face à cette situation. parce qu'elle n'avait pas avoué cette faiblesse à ses proches. parce qu'elle ne voulait pas en parler, mais ce soir elle avait craqué, le vase avait débordé. elle rejoignait tant bien que mal la porte de l'appartement qu'il occupait, venant tambouriner dessus avec son poing, comme une forcenée. " ash ouvre la porte putain ! " criait-elle avec désespoir. elle avait besoin de lui. maintenant, tout de suite. il était le seul remède capable de pouvoir l'apaiser.



@Asher Rifkin

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sav elle attendait dans ce couloir sombre qu'il daigne lui ouvrir. qu'il accoure pour venir l'aider. parce qu'elle était dans un tel état d'angoisse, qu'elle aurait pu se faire conduire directement à l'hôpital psychiatrique. elle tremblait, son palpitant s'emballait. bordel, elle ressemblait à une folle tout droit sortie d'un mauvais rêve. son pouls était irrégulier, elle semblait pourchassée par une force invisible qui la terrorisait. par des pensées obscures qui ne la quittaient plus. sa tête ne contenait que tourments et détresse depuis ce jour là. alors elle se défoulait sur la porte de son appartement. elle frappait de toutes ses forces, criait de sa voix embuée pour qu'il déverrouille enfin l'habitacle. sav elle l'appelait, elle avait besoin de lui. et ce fut un soulagement que d'entendre le bruit des clefs venir finalement s'agiter. elle respirait de nouveau en découvrant son visage. fatigué, il ressemblait à un petit enfant qu'on venait de réveiller. il fronçait les sourcils, la détaillait de haut en bas, avant de laisser glisser ses doigts le long de ses joues, sur le contour de ses lèvres, pour étudier ses blessures, pour tenter de comprendre ses maux. ash, il lui demandait si elle allait bien. son geste lui arracha une grimace malgré qu'il soit empli de douceur. parce que le fait de sentir une main contre ses balafres la faisait frémir, elle sentait un rejet parcourir tout son corps. sav, elle reculait instinctivement son visage, pas parce qu'elle ne voulait pas qu'il la touche, simplement parce qu'elle portait encore les séquelles de cette soirée. " tu crois vraiment que je serai venue te voir si ça allait ? " gémissait-elle en le regardant intensément. elle le suppliait presque du regard pour qu'il ne la repousse pas, pour qu'il la laisse entrer. parce qu'il aurait pu être encore rongé par l'amertume et décider de ne pas s'occuper d'elle. parce que leurs adieux avaient été déchirants, et il ne voulait surement plus avoir affaire à elle, après ce qu'elle lui avait fait. ils avaient décidé de ne plus se voir pourtant, mais elle demeurait incapable de se tenir à cette décision. putain elle était trop faible. mais c'est vers lui que son cœur se dirigeait durant cet état second, pendant cette période de crise où elle avait besoin de réconfort. ash, il lui demandait qui lui avait fait ça. si seulement elle le savait. parce que cet idiot qui l'avait tabassée, il avait prit la fuite. et personne ne le retrouverait probablement. " c'est pas important. tu le connais pas et moi non plus. " soupirait-elle, toujours sur le pas de la porte. sav, elle le regardait en chien de faïence. parce qu'elle voulait vraiment qu'il la laisse venir à lui, elle avait besoin de sa présence, de son réconfort. l'instant d'après il se fondait autour d'elle, dans une étreinte rassurante qu'il lui accordait enfin. sav, elle fermait les yeux, passait ses bras autour de sa taille en le serrant fermement. comme ça faisait du bien. putain. mais pourquoi ça lui manquait autant, ce contact avec lui ? elle n'était toujours pas passée à autre chose, c'était certain. et encore moins avec l'incident qui venait de se produire. ash, il lui caressait doucement les cheveux, lui soufflant qu'il était là pour elle à présent. savannah fermait de nouveau ses paupières, se lovait contre son torse, profitant de ces instants de tendresse pour rester silencieuse. elle se sentait déjà mieux. parce qu'elle ne voulait plus rester seule dans son appartement, elle en était incapable. c'était au dessus de ses forces. ils se séparaient quelques secondes plus tard, le beau brun l'attirant dans son antre. sav, elle jetait un coup d’œil furtif derrière elle, se découvrant des réflexes insoupçonnés depuis ces jours-ci. elle psychotait totalement. la porte se refermait, ash ne lâchait toujours pas sa main. elle regardait leurs doigts entrelacés, puis ses yeux finalement, avant de poursuivre. " je voulais pas rester toute seule. " murmurait-elle en détournant le regard de ces prunelles qu'elle connaissait par cœur. sav, elle fixait le mur, laissant sa main se détacher doucement de celle de son beau brun. " j'suis perturbée. j'arrive plus à dormir la nuit. j'deviens folle. " soupirait la blonde en attrapant son visage. elle se cachait les yeux, massait doucement son front pour tenter de reprendre ses esprits. " j'suis désolée de te déranger à cette heure-ci. je savais pas quoi faire. " dit-elle péniblement. elle était au bout du rouleau sav. elle n'arrivait pas à remonter la pente. elle était devant un mur insurmontable, sur lequel elle ne parvenait pas à se hisser. et elle n'avait rien trouvé de mieux à faire, que de venir perturber la vie de celui qu'elle avait rejeté. ash, il était toujours là pour elle, malgré tout le mal qu'elle lui avait fait. malgré qu'elle l'ai repoussé à plusieurs reprises, elle ne pouvait s'empêcher de courir vers lui lorsqu'elle avait besoin de parler à quelqu'un. parce qu'elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'il la comprendrait mieux que quiconque.



@Asher Rifkin

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après l'avoir sondée pendant plusieurs secondes, après l'avoir enlacée pour lui prodiguer un semblant de réconfort, ash la laissait pénétrer chez lui. là où elle s'était dit que jamais elle ne reviendrait y poser ne serait-ce qu'un pied. parce qu'ils s'étaient quittés sous la pluie, avec ces adieux déchirants. parce que depuis ce jour là son cœur souffrait, et jamais elle n'aurait pu imaginer qu'il soit encore plus mal en point. parce qu'il se mourait un peu plus chaque jour. parce que la tempête qui continuait de s'abattre sur elle ne comportait aucune accalmie. parce qu'elle était constamment mise à rude épreuve. et sav, elle n'avait aucun pilier sur lequel se reposer. aucune épaule sur laquelle venir pleurer. mais dans sa tête la seule personne qui revenait sans cesse c'était lui. lui et lui seul. parce que son corps le pleurait, son être le réclamait. elle avait besoin de lui, comme la lune avait besoin de la nuit, pour réussir à briller. " tu vas m’expliquer, parce que j’ai besoin de comprendre ce qui s’est passé. " dit-il en la regardant, l'inquiétude venant prendre place sur ses traits fatigués. parce qu'ash il venait d'être tiré de son sommeil brusquement à cause d'elle. par ce boulet de canon qui arrivait sans prévenir, qui fonçait droit devant sans réfléchir aux conséquences de ses actes. parce que peut-être qu'il allait mieux. peut-être qu'il n'avait plus envie de la revoir, lui. mais sav, elle était bien trop égoïste pour y penser. parce que tout ce mal qui la rongeait, elle ne pouvait plus le supporter s'il n'était pas à ses côtés. " il suffit de me regarder pour comprendre que je me suis prise une raclée. qu'un connard m'a démoli le portrait. juste parce que j'ai pas cédé à ses avances. juste parce que j'avais pas envie de le laisser poser ses mains écœurantes sur mon corps. " dit-elle sèchement, leurs prunelles venant s'entrechoquer de nouveau. sav, elle ne voulait pas être méchante avec lui, être trop dure. parce qu'il voulait juste savoir ce qu'il s'était passé pour tenter de comprendre la situation. mais elle était tellement refermée sur elle-même, qu'elle ne se rendait même pas compte de l'arrogance avec laquelle elle lui avait répondu. ash, il lui disait qu'elle n'avait pas à s'excuser de sa venue tardive. qu'elle ne devait pas s'en vouloir d'avoir débarqué chez lui à l'improviste. putain. mais pourquoi est-ce qu'il était toujours si gentil avec elle après tout ce qu'il s'était passé entre eux ? “ est-ce que tu veux quelque chose ? à boire ou à manger ? ” demandait-il à la blonde apeurée. sav, elle regardait autour d'elle, scrutant les détails de l'appartement dans lequel elle n'était pas revenue depuis plusieurs semaines déjà. " j'ai pas faim. mais je veux bien boire. un truc fort. j'ai besoin de quelque chose de corsé pour oublier tout ça. " soupirait-elle en se frottant les yeux de nouveau. parce que toutes ces nuits sans sommeil l'avaient rendue complètement amorphe. parce qu'elle était à fleur de peau, incapable de remonter la pente. perdue dans un océan qui la noyait un peu plus chaque jour. putain, elle était vraiment au bout de sa vie. ash, il détaillait de nouveau sa tenue, avant de lui proposer d'enfiler quelque chose d'autre. " non merci, j'ai trop chaud. je suis en nage après avoir couru. " dit-elle en retirant la veste qu'il lui avait laissée la fois précédente. sav la détaillait, venait la reposer délicatement sur le bord du canapé. parce que c'était un objet précieux pour elle. ce souvenir, elle le traînait partout avec elle, la portait au quotidien. parce qu'elle avait gardé son odeur, l'arôme subtil de son parfum résidait toujours sur le col. sav, elle se regardait de haut en bas, consciente que sa tenue n'était pas appropriée pour venir ici, à sa rencontre. mais elle n'en avait que faire. parce que la jolie nuisette blanche, ornée de dentelles qu'elle portait, elle aurait pu la mettre pour lui. parce qu'il en avait déjà vu bien plus que ça, ash. “ je suis là, d’accord. il t’arrivera plus rien ici sav. ” murmurait-il, laissant glisser doucement sa main, au travers de sa crinière de lionne ébouriffée. sav, elle hochait la tête, venant le fixer à nouveau de ses yeux rassurés, un peu plus apaisés. " je sais. c'est pour ça que je suis venue te voir. " qu'elle lui répondait. si elle avait pu dénouer la boule, qui s'était formée au fond de sa gorge, elle lui aurait dit qu'elle le remerciait. qu'elle était heureuse de retrouver sa présence. qu'il lui avait manqué. sav, elle retirait ses baskets pour se mettre à l'aise, puis se dirigeait vers le canapé avant de s'y laisser tomber. son attention fut attirée par les dessins qui traînaient sur la table basse. sur ces plans, ces crayons, ces outils qu'il avait du utiliser pour tracer ces plans. des esquisses d'architecture qui étaient réalisées à la perfection. elle en saisissait une, avant de la tendre en sa direction. " c'est toi qui a fait tout ça ash ? " dit-elle avait de regarder de nouveau la feuille de papier qu'elle tenait entre ses doigts. parce qu'elle ne savait même pas ce qu'il faisait dans la vie. parce qu'ils n'avaient même pas eu l'occasion de parler de ça. parce que leur relation elle avait commencé par la fin. à l'envers. ils s'étaient entichés l'un de l'autre, s'étaient découverts dans le lit de cette chambre, alors qu'au fond ils ne se connaissaient même pas. petit pincement qui venait la tracasser. parce qu'elle se sentait bête de ne pas l'avoir su plus tôt, de ne lui avoir même pas posé ne serait-ce qu'une question sur sa vie.



@Asher Rifkin

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ash, il avait les yeux submergés d'interrogations, auxquelles elle ne voulait pas répondre. son regard inquisiteur, qui tentait de la sonder, ne pouvait être rassasié. parce que sav elle n'était pas prête à en parler. pas prête à raconter le déroulement des faits. et encore moins avec lui. c'était trop frais. putain. ça faisait encore beaucoup trop mal. parce qu'elle venait déjà de lui avouer qu'elle était en compagnie d'un autre. que quelqu'un l'avait touchée de nouveau. qu'elle s'était adonnée à un énième plaisir destructeur en se rapprochant trop près de ce monstre, qui avait usé et abusé de ses poings, sur son corps de poupée désarticulée. elle s'y était brûlé les ailes. sav, elle regrettait tellement d'être sortie ce soir là, d'avoir tenté le diable en allant aguicher ce ténébreux. maintenant elle en assumait les conséquences. le visage endolori, le corps courbaturé empli d'hématomes. sa lèvre entaillée qui la faisait souffrir à chaque fois qu'elle articulait un mot. il lui proposait de rentrer, pour finalement retrouver un semblant d'intimité. un endroit calme et chaleureux dans lequel ils pourraient se confier. une fois à l'intérieur, ash cherchait dans ses placards le graal, qui lui permettrait de se détendre, d'apaiser un peu ces angoisses qui ne cessaient de la hanter. il revenait à ses côtés avec deux verres de whisky bien remplis. parfait. ça fera l'affaire pour ce soir. sav, elle avait remarqué tous ces dessins éparpillés sur la table du salon, ces instruments de mesures, ces crayons, et ces croquis qui jonchaient l'ébène. ash, il ne lui avait jamais parlé de ça, de ce qui guidait sa vie, dans quel chemin il s'était engouffré. le brun attrapait la feuille qu'elle lui tendait, plissait les yeux avant de se reconcentrer sur elle. sav venait de découvrir malgré elle, une partie de sa vie, qu'elle ignorait, tentant de s'y immiscer, sans pour autant vouloir le brusquer. sav, elle ne demandait qu'à le connaitre plus. à cerner d'avantage cet être qui l'intriguait au plus haut point. elle lui souriait tendrement, désireuse d'en savoir un peu plus. " c'est génial ash. " soufflait-elle en regardant de nouveau la scène de crime, détaillant toutes ses affaires en vrac, désordonnées. " je suis contente de voir qu'il y a quelque chose qui te passionne dans la vie. " dit-elle, un tantinet mélancolique. sav, elle avait abandonné ses études. elle n'avait plus de point de repère auquel se raccrocher. plus aucune lumière à suivre pour tenter de se reprendre en main. une boule se formait de nouveau dans sa gorge, la laissant repenser aux blessures du passé. parce que maintenant son présent ne la faisait pas vibrer. parce que les séances photos qu'elle faisait, les soirées d'escorting auxquelles elle participait, ne lui prodiguaient aucun plan sur le long terme. ça lui permettait juste de pouvoir survivre, payer ses factures. dans un monde superficiel et éphémère, où tout finirait par s’essouffler, par s'envoler tel un château de carte bien trop fragile. ash, il lui avouait qu'il n'était pas seul ici, dans l'appartement qu'ils avaient partagés le temps d'une soirée. il vivait ici en compagnie de sa cadette. " une sœur ? " dit-elle, décontenancée, sa bouche à moitié ouverte, ses prunelles cherchant de nouveau les siennes. sav, elle n'aurait jamais imaginé qu'il n'habitait pas seul. lui qui paraissait si dur, si froid, si solitaire, aux premiers abords. lui qui semblait si fort et si indépendant. elle laissait dévoiler de ses lippes un timide sourire, un peu nostalgique du terme qu'elle venait d'évoquer. ça résonnait dans sa tête, ça revenait la frapper, tel un boomerang. sœur. sœur. sœur. " j'en ai eu une aussi, fut un temps... " soupirait-elle en attrapant le verre de whisky qu'il venait de lui tendre. ce souvenir lui arrachait les tripes. elle sentait son cœur se serrer un peu plus. " surveille-là bien ash. et surtout protège-la. " qu'elle disait, avant de s'abreuver d'une gorgée de ce liquide âpre, qui lui réchauffait l'intérieur. sav, elle fit une légère grimace en sentant sa lèvre qui brûlait au contact de l'alcool. cette plaie béante qui ne s'était toujours pas refermée. mais la douleur de cette blessure superficielle n'égalait en rien celle qui venait de revenir vers elle, celle qui ne serait jamais vraiment guérie. daisy. sa grande sœur. la blonde le regardait, soupirait de nouveau sans dire un mot de plus. non désireuse de développer son discours. c'était le feu ardent, ça faisait encore trop mal. elle avalait une nouvelle coulée de ce plaisir salvateur, avant de reposer son verre sur la table, et de s'enfoncer un peu plus sur ce canapé. " ça s’est passé quand ?" murmurait-il en désignant ses ecchymoses. sav se frottait les yeux de nouveau, fatiguée du manque de sommeil qui s'accumulait depuis ces jours passés. " y a quelques jours. " dit-elle avant de venir le fixer intensément. elle replongeait ses iris éteints, gorgés de remords et de mélancolie, dans les siens. sav, elle regrettait tellement. elle regrettait de ne pas être restée auprès de lui. de ne pas avoir réussi à être une adulte. de ne pas avoir assumé son attirance irrémédiable pour son beau brun. celle qu'elle ne pouvait refréner. celle qui la consumait un peu plus chaque jour. " j'aurais pas du te laisser partir ash. " murmurait-elle, ses yeux brûlants de sincérité pour lui. sav, elle le savait. que ce choix n'avait pas été assez réfléchi. que c'était son tempérament de sauvage, qui lui avait fait prendre une décision trop hâtive. mais ce qui est fait est fait. on ne peut pas revenir en arrière. jamais.


@Asher Rifkin

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ils étaient tous les deux, assis sur ce canapé. verre de whisky à la main, à parler de la vocation de son beau brun. un architecte. savannah souriait à cette idée, car jamais ça ne lui aurait effleuré l'esprit. elle le voyait plutôt dans les mauvaises combines, dans les affaires officieuses. grosse étiquette que son esprit s'était amusé à coller sur son visage. sur ses traits si doux, mais si durs à la fois. sur cet être si fragile, mais si brûlant en même temps. " je te voyais plutôt dans le genre mafieux... " dit-elle en se mordant la langue. sav, elle le regardait, avant de rire aux éclats après sa confession. ça lui allait bien ce genre à ash, mec de l'ombre. oiseau de nuit. brun ténébreux. mais le fait de le savoir sur la bonne voie pour son avenir futur faisait plaisir à entendre. il ne serait pas paumé, comme elle, au moins. "je joue de la guitare. on peut dire que c’est une passion aussi.” mais c'est qu'il était plein de surprise ash. musicien à ses heures perdues ? sav, elle hochait la tête, regardait le plafond quelques instants. elle aimait l'imaginer en tant que musicien. laisser ses doigts agiles effleurer les cordes de cet instrument. il devait avoir du talent. elle en était certaine. " j'espère que j'aurai droit à un concert privé. " dit-elle en empruntant de nouveau le chemin de ses iris incandescents. elle laissait glisser un timide sourire de ses lippes abîmées. sav, elle se sentait déjà mieux au bout de quelques minutes. parce qu'il savait comment la mettre à l'aise. parce qu'il était de très bonne compagnie. elle n'avait plus peur maintenant. elle se laissait peu à peu envelopper d'un sentiment de bien-être, l'apaisement revenant prendre le dessus sur son angoisse passée. mais lorsqu'il se mit à parler de sa sœur, un frisson parcourut l'échine de la belle blonde. elle aussi elle en avait eu une. déjà deux ans s'étaient écoulés depuis l'accident. deux années à tenter de se reconstruire, à tenter de recoller les morceaux de ce cœur déjà si fragile. de cette famille déjà brisée. ash il s'excusait de sa maladresse. " c'est rien, tu pouvais pas savoir. " dit-elle en haussant les épaules. ils n'avaient jamais parlé de choses personnelles. sav, elle entendait l'appel de la boisson. son corps qui réclamait un peu plus de ce liquide enchanteur. elle porta le verre à ses lèvres, s'abreuvant d'une partie de ce whisky au goût amer. "c’est la seule famille que j’ai. bien sur que je la protégerai.” qu'il disait, sans pour autant développer. elle hochait la tête en fixant son verre, acquiesçant ses propos. alors comme ça il ne vivait plus qu'avec sa sœur ? ils étaient orphelins ? son cœur se serrait un peu plus en imaginant son parcours dramatique. c'était lui l'homme de la maison, celui qui devait gérer toutes les affaires pour lui et sa sœur. un poids déjà trop lourd à porter sur les épaules de cet homme. sav, elle ne relevait pas, ne voulant plus parler du passé pour éviter de retomber dans cette ambiance morose. ils se regardaient de nouveau tendrement, le regard compatissant face à cette vie bien trop dure dans laquelle ils tentaient de se faire une place. ash, il continuait de la détailler, ne pouvant s'empêcher de vouloir apprendre plus de détails sur ses blessures. " tu n'y es pour rien. c'était pas le même soir t'en fais pas. tu peux garder ta conscience tranquille. " dit-elle en le regardant s'éloigner jusqu'à la cuisine. sav, elle ramenait son verre sur le bout de ses lèvres, terminait ce réconfort éphémère dont elle avait grandement besoin. "j’aurais dû peut-être te retenir alors.” dit-il en soupirant, revenant s'asseoir à ses côtés avec la bouteille de whisky. elle restait silencieuse, se contentant de détailler ses prunelles pendant qu'il lui parlait. ash, il avait raison. c'était elle qui lui avait dit de partir. et il aurait été stupide de pouvoir penser la retenir, alors qu'elle l'avait repoussé de toutes ses forces. il avait pris la bonne décision ce soir là. de la laisser rentrer. de la laisser réfléchir en prenant ses distances. ash, il tentait de lui sourire, de détendre l'atmosphère devenue un peu trop lourde depuis qu'elle avait remis le sujet sur la table. "mais tu m’as manquée. ” ses lèvres se crispaient, elle resserrait un peu plus la main sur ce bout de satin qui la recouvrait, sur ce tissu dans lequel elle tentait de contrôler le chagrin qui menaçait de s'inviter, à la porte de ses yeux. son chuchotement résonnait dans ses oreilles, caressait doucement son esprit endolori par ces blessures trop récentes. et puis sa paume, ses doigts qui venaient glisser le long de sa cuisse. contact brûlant qui mettait tous ses sens en alerte. sav, elle en avait la chair de poule. elle fixait son membre qui cajolait affectueusement son corps blessé. " tu veux aller te reposer? t’as l’air fatigué. je veillerai sur toi. ” murmurait-il. sav, elle était touchée par son élan de générosité. par sa capacité à l'amadouer, à la faire se sentir mieux. oui elle était fatiguée. épuisée même. mais elle ne voulait pas rester seule. même dormir. elle ne voulait pas être sans lui. " j'veux que tu restes avec moi, ash. " ses iris plongeaient de nouveau dans les siens. sa voix douce, fragile, cette façon d'être à fleur de peau. elle voulait juste être cajolée. se sentir entourée. " j'veux dormir dans tes bras. " soufflait-elle en venant poser sa paume au dessus de la sienne. " j'ai besoin de toi. " qu'elle lui chuchotait presque. les battements de son cœur s'emballaient dans sa poitrine. ce soir elle voulait vraiment rester. elle ne voulait pas rentrer et revivre ce cauchemar incessant. sav, elle voulait simplement s'adonner une nouvelle fois au plaisir égoïste de chambouler sa vie.


@Asher Rifkin

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sav, elle se sentait bien avec lui. sa présence la rassurait, elle était à son aise lorsqu'il était là, à ses côtés. mais il y avait toujours quelque chose qui l'empêchait de se donner totalement à lui. même si son corps le réclamait sans cesse, elle n'arrivait pas à se faire à l'idée de lui appartenir. sav, elle était coincée. dans les tourmentes de son cœur malmené, elle ne connaîtra jamais les vraies extases d'un amour fusionnel. sans aucune limite. parce qu'elle ne voudra pas s'y engager. elle ne saura jamais ce qu'on ressent lorsqu'on se réveille chaque matin, en pensant toujours à la même personne. elle ne sait pas ce que c'est d'être amoureuse d'un sourire, ou d'une simple voix. elle ne s'engagera jamais pleinement dans une relation parce qu'elle ne veut pas être privée de sa liberté, elle veut vivre. elle ne veut pas se laisser submerger par les sentiments qu'elle ressent à son égard, parce qu'elle refuse l'idée que son monde ne tourne qu'autour de lui. alors elle agit égoïstement, par impudence, laissant ses pulsions guider tout son être. laissant toutes ses interrogations et ses pensées sordides la quitter, juste pour ce soir, une fois de plus. elle était en détresse. elle avait besoin de lui. de ses bras. et rien d'autre ne comptait à ce moment là. pas de promesse d'un début de relation, d'une histoire sérieuse. juste un moment avec lui, un instant de douceur, qu'elle souhaitait de nouveau partager, avec cet homme qu'elle n'arrivait pas à oublier. il revenait sans cesse la hanter, contre vents et marées, et même si elle le repoussait de toutes ses forces, ce soir, elle était trop fragile. trop fragile pour résister. pour ne pas se laisser aller à l'étreinte de ses bras. sav, elle se laissait guider par son beau brun, celui qui la tirait par la main doucement, en direction de sa chambre. endroit qu'elle ne connaissait que trop bien. parce qu'il était ancré dans sa tête, dans tous ses souvenirs. parce que cette nuit l'avait marquée indéniablement, et que malgré tous les efforts qu'elle avait entrepris, aucun n'arrivait à effacer toutes ses blessures. alors que devait-elle faire ? plonger de nouveau ? dans ses yeux brillants ? dans ce tissu qui recelait les vestiges de leurs ébats passionnels ? fatiguée. épuisée. sav, elle ne voulait plus lutter. juste profiter de l'instant présent. lâcher prise. leurs paumes se séparaient, pour qu'ils puissent venir chacun d'un côté du lit. elle soulevait la couette, puis les draps, avant de venir s'engouffrer à l'intérieur. ash, il la regardait tendrement, écartait son bras pour la laisser venir contre son torse. elle s'approcha doucement de lui, venant poser son bras autour de son corps brûlant. il resserrait son étreinte, la câlinant affectueusement le long de son dos. un frisson lui parcourait l'échine, elle sentait ce courant qui se diffusait le long de sa colonne, cette électricité qui se propageait peu à peu dans ses veines. ash, il avait tout de l'homme parfait. elle n'avait rien à redire. rien à corriger. il était juste parfait dans son imperfection. parfaitement à son goût. elle se sentait déjà mieux, malgré tout ce qui venait de lui arriver. elle se mettait même à penser qu'elle aimerait être frappée plus souvent, si ça pouvait lui permettre de le retrouver. si chaque blessure qu'on lui infligeait, lui donnerait le droit de revenir vers lui. sav, elle fermait les yeux, laissait glisser ses doigts le long de son torse, faisant des allers et venus sur sa peau savoureuse. " endors-toi sav.” murmurait-il avant de déposer un doux baiser sur son front. elle aurait aimé lui dire oui. elle aurait aimé se laisser emporter par les bras de morphée. mais cette chaleur qui l'habitait. ces sensations qui se réveillaient. elle ne pouvait pas les ignorer. non. sav, elle l'observait, fixant le plafond comme s'il tentait de garder l'air détaché. comme s'il ne voulait pas croiser ses prunelles. est-ce qu'il avait peur de ce qu'il ressentait, lui aussi ? peur de se noyer à nouveau dans ses yeux ? sav, elle le savait. qu'ash prenait sur lui en acceptant qu'elle revienne. qu'il devait probablement se torturer l'esprit d'être ici avec elle, une fois de plus. " merci pour tout ash. " murmurait-elle doucement près de son oreille. elle aurait tellement aimé lui en dire plus. déballer tout ce qu'elle avait dans la tête. parce que la vérité c'est que là maintenant, ça n'allait pas. la vérité c'est qu'elle avait une boule au ventre, un point au cœur, les poumons compressés. la vérité c'est qu'elle devrait être heureuse, mais que là tout de suite, il lui manquait quelque chose. ash, il venait finalement croiser son regard, soutenir ses prunelles cristallines qui le regardaient avec envie. elle mourait de désir. mais il ne fallait pas. ils allaient encore être blessés. finir tristes et déboussolés. sauf que sav, elle n'arrivait pas à contrôler ses pulsions. elle ne savait pas gérer ses émotions, tout se bousculait dans son esprit. elle ne faisait que le regarder, lui, puis ses lèvres. lui, puis ses lèvres. comme un appel. un cri du cœur, qu'elle entendait. ses mains vinrent effleurer son beau visage, ses traits parfaits qu'elle redessinait, ceux qu'elle n'avait jamais oublié même une seule seconde. elle l'attirait jusqu'à sentir son souffle se mélanger au sien, jusqu'à ce que l'air qu'ils respiraient se confonde. et de ses lippes abîmées, marquées par la brutalité, elle venait prendre possession de ses lèvres frénétiquement, un besoin qu'elle ne pouvait plus réprimer. elle l'embrassait avec sincérité, laissant son rythme cardiaque s'affoler sous ses caresses, sous ces baisers qu'il lui rendait éperdument.

@Asher Rifkin

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l'incertitude et l'inconnu lui faisait peur. elle adorait tout savoir, elle adorait tout anticiper. à chaque moment elle s'attendait au pire, pour ne pas être déçue, dans chaque situation elle essayait de tout contrôler. comme si elle rédigeait le livre de sa vie avant même de l'avoir vécu. mais son arrivée, elle ne l'avait pas calculée, c'était pas dans ses plans tout ça. il avait tout chamboulé, il l'avait déstabilisé. elle avait perdu tous ses moyens. car l'amour était le truc le plus improbable de cette terre, ça tombait comme ça, qu'on y soit prêt au non, au moment où on s'y attendait le moins. l'amour ne prévient pas, l'amour ne se planifie pas, l'amour nous tombe dessus sans qu'on ai le temps de réaliser. un nouveau chapitre s'était écrit, le jour où il avait débarqué sans prévenir, et qu'il avait décidé de lui faire découvrir l'imprévu. le jour où il avait éveillé tous ses désirs, où il avait fait battre son cœur un peu plus fort. le jour où il l'avait fait sourire, et pleurer en même temps. tourbillon de sentiments qui la détruisait à petit feu, qui menaçait de débarquer à n'importe quel moment. chaos qui régnait dans son âme égarée, qui mettait en pagaille son intérieur, qui tordait un peu plus ses tripes chaque jour. ce qu'elle ressentait pour lui allait la mener à sa perte. sa destruction. parce qu'elle n'arrivait pas à passer à autre chose, à aller de l'avant. elle était coincée sur lui. sav, elle était là, dans ses bras qui l'apaisait, dans ses bras qui la collait un peu plus contre son corps brûlant. et lorsque ses prunelles incandescentes croisaient les siennes, elle ne pu résister plus longtemps. elle s'emparait de son visage, de ses lèvres aussi douces que de la soie, celles dont elle connaissait parfaitement la saveur. celles qui lui avaient tant manqué. celles dont elle voudrait s'enivrer encore un peu plus. juste un peu plus. ash, il ne la repoussait pas, lui rendait ses baisers éperdument. comme un besoin qu'ils ressentaient. une attirance qu'ils ne pouvaient empêcher. il vint saisir doucement son visage, la rapprochait un peu plus de lui, laissant leurs souffles s'entremêler, leurs mains caresser leurs corps désireux d'aller plus loin. leurs corps qui voulaient s'adonner de nouveau à cette danse fougueuse. leurs corps qui ne voulaient faire qu'un, encore une fois. ash, il descendait au creux de son cou, déposant de nombreux baisers sur toutes ses plaies, sur chaque parcelle de sa peau. comme s'il était le remède à tous ses maux, comme s'il pouvait la soigner de tout ce qui lui avait fait mal. sav, elle se cambrait au contact de ses lèvres, de son souffle chaud qui venait la faire frissonner un peu plus. elle sentait ses mains qui la dessinait, le tissu qu'il venait relever pour être encore plus proche d'elle. ash, il s'arrêtait pour lui demander si tout allait bien. pour savoir s'il pouvait aller plus loin ou s'il devait s'arrêter. " ça pourrait pas aller mieux que maintenant. " murmurait-elle, le regardant intensément de ses iris étoilés, qui mouraient de désir pour lui. " sautons d'un pont. faisons les oiseaux, puis tombons dans l'eau. laissons le courant nous faire dériver. laissons nous couler. laissons nos poumons se vider de leur oxygène, qu'ils puissent se remplir d'eau. ne remontons pas à la surface. ne reprenons pas d'air. fermons les yeux. laissons nos larmes se mélanger à l'eau. disons adieu au monde. laissons-nous juste submerger ce soir. " elle remontait la couette au dessus de sa tête, avant de se mouver sous les draps, se débattant pour laisser glisser sa nuisette le long de ses courbes. une fois chose faite, elle remontait à la surface, venant confronter ses prunelles en souriant. " je me sens plus légère comme ça. " dit-elle de sa voix enchanteresse, laissant promener ses doigts le long de son torse, au dessus du bout de tissu qui le recouvrait. puis elle replongeait. elle retombait pour lui. pour ses lèvres qui l'appelait sans cesse, pour son regard dont elle n'arrivait pas à se détacher. sav, elle l'embrassait, montait sur lui pour le surplomber, pour qu'il soit à sa merci. elle faisait glisser son haut le long de ses bras puissant, le long de son corps parfait, celui qui la rendait folle, avant de venir jeter son vêtement sur le côté. elle l'embrassait fougueusement, caressant doucement son cou, ses joues, jouant avec ses cheveux. elle effleurait chaque partie de son corps, laissait son bassin glisser contre le sien, s'onduler au rythme de leurs baisers. sav, elle venait finalement s'allonger sur lui pour qu'il soit le plus près possible. pour sentir leurs deux âmes en osmose, pour se frotter encore et encore contre lui. contre cet homme qui l'obsédait depuis déjà trop longtemps. sa main glissait lentement vers son entrejambe, endroit où elle vint resserrer doucement sa poigne. endroit qu'elle contournait, avant de s'adonner à des caresses plus sensuelles. elle dessinait les contours de son membre, n'attendant plus qu'une seule chose, qu'il se débarrasse enfin de ce bout de tissu superflu.


@Asher Rifkin

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un moment d'exception. loin de la réalité. loin de sa réalité. parce que sa vie en pagaille, la mettait face à des difficultés en permanence. rien n'était simple pour savannah. toujours des histoires. toujours des disputes. beaucoup de bas mais tellement peu de hauts. pourtant, depuis qu'il était arrivé dans sa vie, elle avait l'impression que ses prières avaient été entendues. avec le passage d'asher, cette étoile filante, tout s'était éclairé. ses vœux, si elle en avait fait, auraient tous été exaucés. cet homme, il était capable de balayer en quelques instants toute cette noirceur, tous ces moments d'angoisse et toutes ces craintes qui accablaient son esprit. ash, il pouvait la rendre heureuse rien qu'en lui adressant un sourire. rien qu'en la prenant tendrement dans ses bras pour lui montrer qu'il était là. par sa présence, il pouvait combler toutes les autres absences qui lui pesaient. par ses confessions sincères, ses mots emplis de vérité, sav, elle avait réussi à le toucher. à lui faire avouer que lui aussi, il s'était épris de sa personne. que ce n'était pas qu'une illusion. que ce qu'elle ressentait était bien réel. que leur attirance était mutuelle, leur désir réciproque. elle ne pouvait décrire ses sentiments, mais elle savait que c'était quelque chose de fort. quelque chose qui pouvait la consumer, la brûler un peu plus. elle ne voulait pas s'attacher à lui, non. mais elle ne pouvait plus lutter. elle avait rendu les armes, prête à accepter sa punition. prête à tenter le diable avec lui, bien qu'elle ne sache pas dans quoi elle s'engageait. pour le moment ils n'avaient pas parlé de plus qu'une nuit. mais dans leurs échanges, dans leurs regards, ils savaient tout deux qu'il se passait quelque chose. que leurs palpitants chamboulés étaient sur la même fréquence, battaient au même rythme, au même moment. " lâchons prise ". ses paroles qui résonnent dans sa tête en boucle. elle allait devoir arrêter de réfléchir. déconnecter son cerveau et suivre son intuition. alors tant pis si personne ne comprend ce qu'ils ont tous les deux. tant pis s'ils se lancent dans quelque chose de risqué, qui finira par les blesser. parce que sav, quand elle se retrouve là, face à lui, face à ses yeux couleur océan, elle ne peut que s'y noyer. il ne l'aurait pas laissé partir. il se souvenait qu'elle voulait dormir dans ses bras. ash, il n'oubliait rien. il se rappelait de tout ce qui était important. il l'invitait à venir, écartant doucement son bras pour lui offrir une place privilégiée à ses côtés. elle souriait, emportait avec elle la couette jusqu'à le recouvrir. jusqu'à ce que leurs peaux brûlantes entrent de nouveau en contact. sa tête se mouvait jusqu'à son épaule, au creux de son cou. son bras venait l'entourer, le serrer un peu plus fort contre elle. puis ash, il refermait son emprise autour de son corps de poupée. son contact l'apaisait. comme une douce mélodie qu'elle souhaiterait éternelle. comme une histoire qu'elle voudrait sans fin. sav, elle ne voulait pas être ailleurs que dans ses bras. " fais de beaux rêves. " murmurait-elle dans son oreille, avant de laisser ses paupières se fermer. de son côté, elle allait probablement en faire... puisque ce moment lui paraissait toujours irréel. parce que c'était comme si elle rêvait déjà ce soir. comme si ce n'était qu'un songe, une douce chimère de laquelle elle allait être réveillée. parce que c'était le calme avant la tempête. un pressentiment qu'elle ne pouvait refréner, et qui la faisait chérir encore plus cette nuit à ses côtés.

tu parviens à me faire fondre en un regard, à m'attendrir en un baiser, à me rendre folle en une soirée. mon cœur se débat dans mon corps affolé. des battements frénétiques que je ne peux réprimer...

lentement, je crois que je tombe amoureuse...

et si je fais une erreur, il ne restera que ma voix, sans écho soudain. il ne restera que mes doigts, qui n'agripperont rien. il ne restera que ma peau, qui attendra tes mains désespérément. j'ai peur. j'ai peur de t'aimer. peur de t'aimer de douleur. à m'en déchirer le ventre et le cœur. jusqu'à en mourir.

je volerai, jusqu'à me transformer en écume, puis disparaître comme si je n'avais jamais existé.

END

@Asher Rifkin

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