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 la bruja (asher)

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Wade O'Connor
Wade O'Connor
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MessageSujet: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptySam 22 Sep - 23:03

♫♫♫

Le manteau ombrageux de la nuit s'était abattu, en l'absence d'une aube amère, au profit d'un vent nocturne, éphémère. Elle était là, la féline, avec cette cigarette dont les braises rougeoyantes venait à défier l'immensité nébuleuse du quartier agité. Des cris, parfois, stridents, filtraient dans les chants crépusculaire venteux, des pas de courses défiant le bitume et la dualité archaïque de jeux pernicieux habitant les abîmes de quelques âmes enténébrées. Pour elle, c'était une habitude, devenu le silence de ces bruits provoqués par quelconques noctambules, d'autres nyctalopes, qui comme elle, venait à accueillir les fracas nuiteux comme des banalités passagères. Calme et placide, la tête dodelinante au rythme de sonorités exotiques, les prunelles entrouvertes, longées par ces longs cils, qui comme des plumes d'ébènes venait à balayer l'âpreté de son regard à chacun de leurs battements. Et ses lippes charnues, comblées par ce stick froid, cette brume rêveuse s'évadant sur les traits de son visage et rejoignant la brise tiède de leurs bras lestes, vaporeux. Des spectres souples, aux voyages lointains, dans des ailleurs gorgés de réminiscences. Il n'y avait pas de vent, ici. Seulement un air lourd, âpre, humide et moite, lui collant au derme en une deuxième peau suffocante. Qui lui prenait à la gorge et remontais jusqu'à ses sinus jusqu'à en faire se plisser ses yeux sous les rais incandescent franchissant la canopée. Ne vas pas là bas, lui avait-il la veille femme. Celle qui avec ses grigris et ces colliers aux coquettes perles d'émeraudes venait à pendre le long de ses robes cramoisies. Là bas, il y a une sorcière. Si tu franchis la forêt au crépuscule, sur son territoire, elle te jettera un sort. Elle n'aime personne. Encore moins les étrangers. Pourtant, elle y était allée. Là bas. La musique s'était éteinte. Ne restait plus que le froissement de vêtements éparpillés, ces longs rideaux jaunis de tabac froid remuant au devant des fenêtres ouvertes, se mouvant, comme des fantômes évanescents. Et bientôt, le crissement du cuir heurtant des blanches de bois grinçantes, si fines, qu'elle aurait pu en passer au travers. Le tintement métallique de clef s'entrechoquant, de portes-clefs en formes de revolvers s'entrechoquant. Et la porte claqua comme si elle avait été poussée par la brise. L'appartement, désormais vide. Désert. Comme si elle n'avait été qu'une revenante de passage sur terre, avant de reprendre son envol prochain, vers des cieux lui ayant été banni. Exilée, à peine tangible, à peine intangible. À la dérive entre deux mondes. Il y avait une musique. Étrange et envoûtante. Mystique. Celle de ses oiseaux nocturnes battant leurs ailes dans les feuillages sombres, ceux dont elle ne connaissait pas les noms, juste de chorale, emplissant le creux des nuits chaudes. Les clapotements lointains la guidant et ses pieds nus se mouvant dans la terre, là, juste entre ses orteils, où venait à s'accrocher l'humus pâteux, poisseux, humide, de ses bras sombres inextricables. Et là. Ses prunelles émerveillés, frappées par des rais lunaires se reflétant dans le miroir écumeux d'une haute cascade. Et un bassin. Un bassin dans lequel se noyait des pierres claires, des roches aux lueurs balayés les ondoiements limpides des flots sereins. Mue par la curiosité, elle s'en approcha, se pencha à ses rivages et ce qu'elle y aperçu, stoppa le geste de ses petites mains frêles. Ce qu'elle voyait... C'était elle. Le reflet de cette petite fille aux grandes orbes boueuses, tavelées de fugaces lueurs ocres, de la boue barbouillant ses joues, de ce visage aux joues si creuses et de membres si fins, qu'elle se demandait encore comment est-ce qu'elle pouvait tenir sur ces deux échasses efflanquées. Ses sourcils se froncèrent et elle balaya le miroir de l'eau d'un geste vif de la main. Ce qu'elle avait vu... C'était elle. La sorcière. La vieille femme qui s'étais aventurée dans la forêt, ces autres nuits, l'avait-elle vu aussi ? Cette sorcière. Cette femme âpre, sauvage, cachée en toutes ces déités vénustés. L'aigreur âcre d'une vie passée à cauchemarder sous un filtre noir et blanc. Constitué uniquement de démons noirs et de chimères blafardes, dont les teints livides égalaient la poigne irascible de la faucheuse. Elle n'était pas dupe, Sanae. Elle avait grandie, depuis les rives de ce bassin mirifique, depuis le miroir révélateur de son enfance échouée. Elle savais, maintenant. Mais elle relevait la tête fièrement, dignement. Dans ce port de tête haut, caractériel, de sa superbe crépusculaire, indomptée. Même aux avant d'un feu de piéton rouge, elle défiait les lueurs bienséantes d'une énième cigarette aux étincelles farouches. Du bruit de ces voitures déboulant sur les avenues, les allées envahies couche-tard. Puis elle releva ses orbes ombrageuses, guidée par une force providentielle. Sa cibiche sursauta entre ses lèvres, manquant de tomber hors de la prise de ses lippes. Le feu était passé au vert, mais elle ne bougeait pas. Seulement figée sur l'ombre de cette silhouette qui de secondes en secondes, venait à étaler son assombrissement inquisiteur pour bientôt venir s'arrêter face à elle. Et le feu, tournait de nouveau rouge. Et elle le regardais, toujours avec cette mine placide, indifférente. Parfois seulement troublée par le froncement d'un sourcil un peu trop prononcé, ses crocs errants sur le stick jauni, prêt à le pourfendre de sa mâchoire resserrée. Et un souffle bas, suivis d'une contemplation dans le temple de ses iris d'émeraudes. Ces mêmes perles claquantes, sur le collier de cette vieille femme. Les mêmes, où elle avait pu y apercevoir son reflet accusateur. Ce doigt invisible pointé vers elle. — Ash.

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Asher Rifkin
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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyLun 24 Sep - 6:51

 la bruja
sanae altar & asher rifkin

La brise fraîche de la nuit caressant sa peau, chatouillant ses narines. La fumée de sa cigarette se perdait dans dans la lumière projetée par les lampadaires qui éclaircissait sa silhouette sombre. Il marchait Ash, rentrant chez lui, après sa journée au musée. Ses traits étaient tirés par la fatigue, éclaircissant encore un peu plus son âme. Son âme fatigué, son âme ailleurs. Il avançait dans la pénombre, les mains dans les poches. Il tentait de ne penser à rien, simplement à la nuit qu’il attendait. A la nuit qu’il finirait par passer à préparer quelques dessins, à tracer des traits infinis pour effacer et tout recommencer. Le manque de sommeil se faisait ressentir. Ses traits s’étaient assombris, des sauts d’humeur le prenaient. Il lui arrivait parfois de s’en prendre à sa soeur qui, innocente, finissait par claquer la porte de l’appartement lui reprochant tous les maux possibles, des maux dont il était parfois coupable, le menaçant constamment de partir pour ne jamais revenir. Mais il savait Ash que le lendemain matin, il la retrouverait assise sur le canapé, agglutinée devant des émissions futiles dont il n’en saisissait l’intérêt. Ils étaient différents, tellement différents. Deux êtres diamétralement opposés qui pourtant feraient tout l’un pour l’autre. Parce qu’Asher, il était capable de tout pour sa petite-soeur. Parce qu’en dépit des absurdités qu’il pouvait tenir à son égard, en dépit de leurs disputes constantes nuisant parfois à l’atmosphère du foyer, Asher il aimait sa petite-soeur plus que n’importe qui. Perle dans ce monde absurde, perle qu’il choyait depuis leur tendre enfance. Une relation qui pourrait basculer du fait de la perfidie d’Asher. Asher qui n’avait pas su résister au charme innocent d’Hailey. Asher qui avait oublié toute sa moralité et son éthique pour les beaux yeux de la belle brune. Parce que si elle l’apprenait Maiara, elle ne voudrait plus le voir. Il en était persuadé. Cette pensée lui glaçant le sang, le ramenant abruptement à la réalité. Il caressait l’espoir que sa soeur ne l’apprenne jamais, parce qu’il ne voudrait pas la perdre comme il avait perdu les autres membres de sa famille. Ses pas devenaient lourds, il ne prêtait plus attention à la circulation fluidifiée. Ses doigts resseraient les clefs dans ses poches, son regard était attentif. Il veillait à chacun des mouvements autour de lui, faisant abstraction de la fatigue qui lui irradiait le cou. Il avançait, s’approchant un peu plus de son appartement. Ses pas devenaient plus rapides, appréciant déjà le confort de l’appartement. Il s’arrêtait à un passage piéton, écrasant la cigarette dont il en fumait presque le filtre. Distrait par toutes ces pensées embrumant son esprit. Il jetait un regard aux alentours, puis son regard tombait sur cette silhouette dont il en connaissait parfaitement les formes. Ses yeux se plissaient, son regard changea. Parce qu’il la connaissait que trop bien. Sanae. Il ne prêtait plus attention à la circulation autour de lui, parce qu’il ne parvenait à savoir comment elle pouvait être ici. Elle était partie, un jour, sans rien dire. Il pensait Ash qu’ils étaient amis, qu’ils étaient semblables l’un et l’autre et il s’était trompé. Son égo en avait pris un coup et il parvenait difficilement à faire de nouveau confiance. Son attention fut de nouveau captée par la circulation, se rendant compte qu’il pouvait traverser. Il se hâta légèrement, ne voulant gêner la circulation des voitures. Il arrivait en face de cette fille, l’ayant troublé plus d'une fois. Il la détaillait du regard quelques instants, parce que ça avait toujours été électrique entre eux. Ils n’avaient jamais été tendres entre eux et le temps n’avait pas effacé cette animosité. “Bonsoir Sanae.” Un ton presque indifférent, cachant de multiples reproches qu’il voudrait tant lui déferler. Mais Asher, il se munissait de son calme pour ne pas lui montrer que ça l’avait touché. “T’as pas changé. On dirait la même gamine d’il y a un dix ans. ” Il dit, un sourire aux lèvres. Provocateur. Toujours. Maître dans ce domaine. “On se serre dans les bras ou on se fait la bise ? ” Il demandait, ce même sourire aux lèvres. Parce que le temps n’avait pas effacé ce caractère dans leur relation. Il continuait à l’observer. Sanae. Cette femme endiablée autant que imprévisible. Parce qu’au fond, peut-être qu’il était un tantinet heureux de la revoir. Peut-être.

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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyMar 25 Sep - 12:57

Elle n'étais pas fiable. Elle ne l'avais jamais été. Même lorsqu'Asher et ses beaux yeux verts étaient venus se figer dans les siens, lorsque à cette époque là, dans un coin reculé de classe, il était venu s'asseoir en face d'elle, avec son sourire trop brillant, trop incandescent, en ayant eu l'audace de venir lui piquer l'un de ses écouteurs. Puis elle s'était laissée faire, cette fois-là, placide, d'une douceur fade, terne, égale à elle-même. Même au devant de ces sourires contagieux, qui jamais ne venait à faire vaciller l'ombre de ses traits, seulement ce palpitant sous la peau, écorché. Crevé à vif, comme une pompe à air qui s'épuise, se dégorge, évacue tout l'oxygène qu'il peut contenir en stock. Et aujourd'hui, rien. Toujours rien. Le néant dans le silence de la nuit, le bruit de ses bottes cuirs hantant les rues malfamées de Portland, les coupes-gorges où elle venait à s'infiltrer de sa souplesse féline. Une chimère silencieuse, qui sur la pointe de ses pattes lestes, venait à ne laisser aucune trace de son passage. Seulement un murmure dans la brise et le ronronnement lointain d'une moto dévorant l'asphalte. Parce qu'elle était comme ça, Sanae. À finir par faire fuir tous ces visages l'ayant côtoyé, parce qu'elle abîme de son âpreté et fait se ternir toute joie, toute euphorie. Elle prend tout, dévore de son insatiable tempérament indifférent, de sa superbe féline et elle disparaît. Remettre les pieds dans l'antre de sa seule et unique amante, la nuit. Semblable à l'un de ces trous noirs adorateurs du vide et du néant, rompant toutes miettes de lumières perceptibles. — Et toi, tu n'as toujours pas de barbe. Sa voix est comme de ces rocs brut, incapable d'être sculpté, un amas immuable d'une roche tenace qui survis face à la corruption, la corrosion du temps qui étale son joug impitoyable. La voix rauque, teintée de tabac, l'accent lointain d'une mélodie leste, entraînante et sa contenance calme, sereine. Le halo rougeoyant d'une braise qui se précipite entre leurs deux visages, la fumée âpre qui s'évade autour de ses traits, se remue d'elle-même, de ces bras agiles et devient évanescente au contact de l'étreinte charbonneuse des ombres nocturnes. Puis sa main aux longs doigts déliés, tavelées d'ecchymoses, phalanges meurtrie dont elle ne ressens plus la douleur, catalyseur de cette adrénaline barbare qui lui colle à la peau. Les heures passées à se défouler sur des sacs de frappes, du nombres de mâchoires cabossées sous sa prise virulente. Elle vint la porter à ses lèvres, à ce stick de tabac qui s'échoue en rythme pour retomber mollement le long de son corps et sa main libre qui se tend. Pleine de doigts griffus, ongles peinturés d'ébènes, à la caresse âpre, bestiale, qui s'échoue sur le visage de celui qu'elle avait abandonnée à son tour. La pointe de ses pieds qui se tendent et son regard prédateur qui se darde dans le sien. Le ronronnement envieux qui franchis ses lèvres, celle-là même qui se déposent à la commissure de ses lèvres. Le baiser âpre de la sorcière jetant son venin venimeux. Celle qui l'avait fait se ternir de nombreuses années en arrière. Et aujourd'hui, sur le fil de cette maîtrise indomptée. Femme. En grandeur, en puissance, en superbe, en confiance. Elle se détache de lui, alors qu'erre encore sur sa joue, cette patte pleine d'ongles acérées. La mâchoire pointue, effilée, de cette main assurée. — Aucun des deux. L'abysse dédaléenne de ses prunelles qui fusillent les siennes et la légère tape qui glisse en une caresse insidieuse sur cette mâchoire carrée, qu'elle avait autrefois saisie avec force. Et soudainement, ce bruit qui erre dans les viscères de son ventre, alors qu'elle plisse le nez et relève son port de tête, haute et fière. Impériale bête qui trace son chemin en direction du passage piéton en lui adressant un regard. — J'ai faim. Tu viens ?

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Asher Rifkin
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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyJeu 27 Sep - 15:28

 la bruja
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Cette attraction demeurait palpable entre ces êtres devenus des inconnus à l’égard de l’un et l’autre. L’écume du temps avait pansé les blessures du départ soudain de Sanae, un départ qu’Asher n’avait pas saisi. Elle était partie sans jamais rien dire, sans avoir daigné le notifier. Il n’aurait pas tenté de la retenir Asher, Sanae était le genre de femmes imprévisibles, guidée par son instinct qui la poussait à ne pas écouter ce qu’on lui disait, à simplement aller là où bon lui semblait. Elle n’avait jamais été ce genre de personnes à faire les choses parce qu’on lui avait dit de le faire mais plutôt à faire ce qu'on lui disait de ne pas faire. Elle était un paradoxe à elle-même, un rubik's cube incapable d’assembler. Elle l’étonnait autant qu’elle le surprenait. Il la jaugeait du regard, les mots manquants, le regard un peu perdu dans les méandres du passé. Un passé sulfureux avec elle, un passé qu’il ne pouvait conter à voix haute au risque de meurtrir certaines âmes autour d’eux. Ses mains dans ses poches, faisant pression contre ses clefs, une situation à laquelle il n’était pas prêt. Encore quelque chose qui viendrait tourmenter son esprit. Sa répartie le faisait sourire, parce qu’elle n’avait pas changé. Le temps n’avait pas effacé l’attractivité, la spontanéité de leurs échanges. Comme un retour en arrière d’il y a dix ans. Le jour où il avait avancé vers elle, la fille que tout le monde prenait le soin d’éviter. “Ca me va pas.” Il dit simplement, sans être vexé par le reproche qu’elle ferait quant à sa virilité. Les mots glissaient sur son éternelle arrogance, laquelle ne le quittait jamais. Un habit habile pour cacher ses émotions, sa surprise. Un retour soudain. Elle revenait parmi les morts Sanae. Il pensait ne pas la revoir, pensant qu’elle s’était enfuie, à la recherche d’une histoire, à la recherche de son histoire. C’était un oiseau libre Sanae. C’était probablement ce qui lui avait plu chez elle. Elle avait toujours été différente des filles qu’il avait l’habitude de fréquenter, elle se démarquait si aisément des autres. Parce qu’il avait eu recours à son sarcasme légendaire, celui qui l’échappait de situations embarrassantes, ne voulant pas lui donner une impression qui la satisferait beaucoup trop. Nourrissant le noyau de son égocentrisme implacable. Mais Ash, il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’embrasse à la commissure de ses lèvres. Qu’elle fasse jaillir à nouveau des sensations éteintes, son corps fébrile. Elle avait changé Sanae. Elle ne reculait devant rien, n’ayant pas peur de se faire rejeter abruptement, un geste qui tendait à provoquer un étirement de ses lippes, portant une main à ses lèvres. Des gestes aussi imprévisibles qui le rendait perplexe, intrigué.  “D’accord.” Il souffla simplement, son regard se portant autour d’eux. Les rues étaient calmes, le vent les entourait de son manteau froid. Il la regardait la ténébreuse, l’imprévisible qui parvenait toujours à le surprendre. Il ne parvenait pas la sonder la gamine, elle créant l'ascenseur émotionnel, elle qui parvenait à maîtriser vents et tempêtes. Sa question le surprit à nouveau, il hocha les épaules: “J’sais pas, tu veux manger quoi ?” Il dit, questionnant presque innocemment, une question avide de sous-entendus. Pourtant. “Putain, on dirait presque qu’on s’est jamais quitté. T’es forte Sanae.” Il dit, cherchant de sa main libre son paquet de cigarettes. Décrochant encore ce poison qui parviendrait à putride son corps. Un jour. Il glissa entre ses lippes la cigarette, tendant son paquet à celle qui lui faisait face, se rappelant son goût pour celles-ci. “J’peux t’offrir des pâtes chez moi. J’habite à côté. C’est la seule chose que j’peux t’offrir à dîner. Ca devrait suffir à nourrir ton corps de gamine. ” Il lançait, Ash un brin amusé par ses enfantillages. Ses yeux ne quittèrent pas les iris foncés de Sanae. Ces pupilles envoûtantes aux flammes incandescentes.

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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyVen 28 Sep - 18:36

C'était un conte noir. Fait d'âpreté, de mots durs, virulents. Qui n'avait rien de beau, de féerique. Si ce n'était qu'une main tendue depuis les ombres, qu'elle avait prise, agripper, puis finalement relâcher. Le laisser partir. Là où avait rejoins ses ailleurs incertains. Tantôt gorgés de lumières, tantôt d'ombres insidieuses. Asher, c'était un homme qu'elle pensait avoir aimé. Un homme qu'elle pensait avoir marquée de la prise inéluctable de ses griffes acérées. Lacérant sa chair et coupant le rythme de sa respiration effrénée. Elle l'avait souillée. Tavelée de ses démons aux yeux rougeoyants, puis elle était partie. N'en laissant dans son sillage, qu'une traînée de poudre prête à s'illuminer de braises incandescentes de la main d'un pyromane avide. — J'ai envie d'ramen. Qu'elle balance distraitement, avec cette cigarette qui jongle entre ses doigts, la cendre qui s'évanouie dans l'air humide, encore chargé d'une averse récente. T'es forte, Sanae. Qu'il venait de lui dire. Un rire aurait pu faire se tordre ses lèvres, si elle n'était pas habituée à cette mécanique indifférente, de ces traits de son visage à tout jamais figé dans l'impassibilité. Une statue d'un marbre safran gravé éternellement du joug d'une froideur hivernale. Mais l'indifférence avait beau être imperceptible, elle restait une émotion, un sentiment, qu'elle aurait aimer piétiner, comme les cadavres de ses cigarettes froides venant à se faire écraser sous le poids de ses bottes en cuir. Ça n'était pas une force. C'était un fardeau, un fléau, qui pesais constamment sur ses épaules. Elle. La marginale. L'asociale. Mais Asher avait été de ces personnes à avoir suffisamment creusé sous les couches de glace pour en sentir une chaleur fugace, vaine. Le bruit d'un battement rougeoyant battant sous un manteau de blizzard. Elle était née sur des terres chaudes, constamment ensoleillée et dans ses veines, coulait ce sang bouillonnant, furieux, qui ne demandait qu'à éclater. — Tu devrais être le mieux placé pour le savoir. Qu'elle lâche placidement, en lui jetant un dernier regard. Panthère triomphante, sur ses appuies lestes, souples. — C'est toi qui mange ces pâtes. Elle. Elle marchait aux nerfs. Éveillée par la force d'une colère sans fond, puisant dans les tombeaux de son âme dévastée. Pourtant, il n'était pas rare de la croiser avec un paquet de biscuits entre les mains, des fruits à faire croquer sous sa mâchoire acérée. Avec cette faim au ventre, qui toujours venait à la tenailler. Parce qu'elle se dépensais trop, toujours, en rythme, en mouvement. Instable. Un électron libre, chaotique, défiant les nuits et se terrant dans sa tanière lorsque le soleil venait à fondre sur son visage de ses rayons amers, incandescents. Mais impossible de rester en place, de tourner en rond ne serait-ce que quelques minutes de trop dans cet appartement délabrée, aux planches de bois grinçantes. Et si fines, qu'elle entendait les hurlements de ses voisins en couple, qu'il lui suffirait d'un coup de pied sur le sol pour qu'elle y passe au travers. Mais elle ne s'en plaignait pas. Jamais. Elle avançait toujours la tête haute, fière. Féline tempétueuse. Finalement, d'un geste vif, elle attrapa la main d'Asher dans la sienne pour l'inviter à ce qu'il la suive. — C'est moi qui paie. Ton las, désabusé. Et pourtant, elle retrouve dans cette poigne chaude, cette sensation de complémentarité qui autrefois les avaient unis. Ce regard et ce sourire éclatant qui avait provoqué une fêlure dans ses glaces archaïques. Une, qui aujourd'hui, semblait se ré-ouvrir à nouveau. Une qu'elle taisait dans la marche rapide de ses pas, ses doigts aux allures d'une cage d'ocre fermant leurs emprises fermes près des siens. Bientôt, elle le relâchais au devant d'une enseigne et d'une porte dans laquelle elle s'engouffra. Ignorant et traversant la foule de sa démarche féline, avant de venir relâcher mollement le cuir de sa veste lourde sur l'une des banquettes. Assise, face à Asher, alors qu'en dessous de la table, sa jambe folle venait à remuer d'elle-même. Toujours dans l'attente. L'impatience. — Tu m'en veux. Ce n'était pas une question, c'était une affirmation. C'était ce même reflet là, qu'elle avait aperçu alors qu'elle n'étais qu'une enfant ignorant tout des dangers qui la menaçait aujourd'hui. Et Asher, le reflet de ce miroir révélateur.


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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptySam 29 Sep - 19:58

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Ses doigts abîmées par la nicotine, les lèvres gercées par le froid les enveloppant de son habit d’automne, le front plissé, ses yeux ne quittant pas Sanae. Cette douce créature sauvage. Un oxymore qui pourtant la qualifiait si bien. Elle avait baissé sa garde Sanae auprès d’Asher. Ils étaient venus à faire quelques confidences sur leur passé sulfureux, ils étaient venus à parler de ce qui les hantait le plus. Des choses qu’ils n’avaient jamais avouées à d’autres, des choses qui, pourtant les avait brisé à jamais, écorchant leurs âmes encore juvéniles. Ils étaient autant semblables que différents. Une amitié qui aurait pu être merveilleuse mais qui, à défaut, avait terminée quand Sanae était partie, sans jamais lui donner les raisons de son départ. Elle était une femme volatile, peu enclin à être l’amie idéale. Il haussait les épaules à ses mots, jouant avec ses pieds. “J’te suis alors. ” Des retrouvailles qui le travaillaient plus qui ne le laissait transparaître. Des ressacs de souvenirs revenaient par moment, des moments complices, qu’il pensait avoir oublié à jamais. Parce qu’elle était partie. Habitué au départ des personnes qui l’entouraient, comme une malédiction qui s’abattait sur lui. Il n’avait rien demandé Ash. Il n’avait jamais souhaité s’attacher aux gens pour ne pas les perdre ensuite, comme il en avait perdu tant. Les mots se faisaient blessants parfois. L’arrogance. L’arrogance qui prenait l’ascension. Pour ne pas à avoir montrer ses faiblesses, pour ne pas lui montrer qu’elle était parvenue à être l’une de ses fissures, celles dont il ne cicatrisera pas, faisant partie de ses autres cicatrices. Les mots le firent sourire légèrement. Cette éternelle rivalité, animosité qui les avait conduits parfois à tant de choses. Concrétisant une relation qui ne relevait pas du commun. Cette relation qu’il avait tissée, qui s’était finalement brisée. Il reste silencieux Ash, sa main à ses lèvres, le regard posé vers Sanae. Le bruit du vent contre les lampadaires comme seul écho dans la pénombre, leurs corps se jaugeant. Communiquant par le regard, celui dans lequel il pouvait apercevoir les flammes incandescentes de Sanae. Celles qui ne l’avaient jamais quittées, celles qui faisaient d’elle, la fille du feu. Imperturbable, elle attrape la main d’Ash pour l’attirer dans quelques rues plus loin. “Si t’insistes.” Il répondit simplement, le regard attentif à l’environnement autour d’eux. Ces quelques personnes errant encore dans le restaurant, la télévision retranscrivait ces mêmes informations relayées dans toutes les chaînes locales, dans la presse écrite. Retirant sa veste, recentrant son attention sur Sanae. Les reproches tombaient, ses épaules se haussèrent, un réflexe pour se cacher. Il n’était pas bavard Ash. Ses mains se posèrent sur la table, ses cheveux ébouriffés par les bourrasques frappant la ville. “Pourquoi tu dis ça ?” Il demandait, ses pupilles claires joignant celles de la brune ténébreuse. Des incompréhensions. Revenant sans cesse. Ses bras accoudés contre la table, les épaules droites, le regard qui ne quittait pas le sien. Il cherche les mots, ceux qu’il trouvait juste. Pour ne pas montrer qu’il avait été touché par son départ. Un trop plein de fierté qui le menait à refouler ses émotions. Une fierté qu’il souhaitait préserver. “Non j’ten veux pas Sanae. Tu fais ce que tu veux.” Il dit, presque indifféremment, les yeux emportés par ces visages qui défilèrent. Peu d’intimité pour parler de ce qui blessait, peu d’intimité pour se dévoiler. C’était peut être ce qu’elle avait voulu. C’était peut être ce qu’elle avait souhaité pour ne pas à devoir s’expliquer. “J’comprends juste pas que tu te sois barrée sans rien me dire.” Il finit par dire, rompant le silence qui se faisait grave. “C’est tout. ” Il dit, jetant un oeil à la carte. “J’ai pas faim en fait. Mais vas-y mange c’que tu veux. J’vais prendre juste un truc à boire.” Il dit, posant ses cigarettes sur la table. “Ca va toi?” Il finit par souffler. Tentant de rattraper ses années perdues.



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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyDim 30 Sep - 12:11

Elle était peu loquace. Jamais apte aux grands discours, aux grandes paroles. Non. Elle était de ces femmes qui agissait, avec leurs crans, toutes leurs fougues et leurs hargnes. Elle n'avait rien d'une belle parleuse, promettant monts et merveilles. C'était dans l'action qu'elle trouvait son efficacité, dans le front de cette mélasse incertaine qu'elle se pliait sous le joug de ses envies furieuses. Soldat, l'arme en joue, prêt à faire feu de ces pics enflammés fondant ses glaces internes. — Donc, tu m'en veux. Pas besoin de tergiverser, user de faux-semblants et d'esquives à une retraite peu probable. Ils étaient là. Sur ce terrain miné, risquant leurs vies à chaque pas de trop ou de travers. Le no man's land de leurs regards s'entrechoquant et cette jambe présomptueuse, folle, prête à dégainer à chaque instant. La vivacité d'une fougue endormie. Toujours en mouvement, la furie, la bête, qui venait à rouler contre sa peau d'ocre. Ses muscles fins, noueux, se déroulant lestement sur ce pelage de safran et les éclairs battant dans la nuit de ses orbes pernicieuses. Elle aurait pu grimper sur la table de ses jambes souples, allonger ses longues griffes afin d'en marquer chaque parcelle de métal un peu trop brillant. Tout comme elle avait tracée ces sillons de feu à vif dans la chair de celui qui était tantôt son rival, tantôt son ami, tantôt la bête prête à assouvir les désirs grondant sous le derme de sa peau maculée d’ecchymoses. Lorsqu'une serveuse arriva à leurs côtés, commençant à débiter, réciter son menu avec une monotonie proche de l’agacement ou de l'épuisement - certainement les deux à la fois - elle leva deux de ses doigts pleines de griffes fourchues sans même lui adresser un regard. Bien trop absorbée par le flot verdâtre de ses prunelles insondables. — Deux bols. Un pour lui. Un pour elle. Parce qu'elle était comme ça, intransigeante. Même à bord de sa propre table, elle était celle qui tenait la barre. Sans user de distinction pour qui que ce sois. Elle connaissant tant le goût fade de la famine, des ronronnements de ce ventre creux qui ne demandait qu'à être remplis de mets fastueux. Qu'aujourd'hui, elle ne perdait jamais une miette de ces repas, même lorsqu'il venait à lui remonter la bile au bord des lèvres. Elle mangeait. Jusqu'à en faire briller les éclats de ces vaisselles usées. — Quand je paie, tu mange. Pas de pourparlers. De négociation. Elle se contentais de dire, d'énoncer tout haut ce qui venait à traverser son esprit. Non pour combler les creux de ses silences. Elle avait appris à s'en contenter avec les années, ne plus se lasser de leurs ombres et de leurs chimères évanescentes. Elle ne faisait plus qu'un avec eux, désormais. Si habituée à la solitude et si peu coutume de la foule et de ces innombrables soirées enflammées. Lorsque d'autres venait à sortir leurs plus beaux apparats pour envahir la nuit de leurs rires euphoriques, elle se contentait du silence bruyant de la ville. Du grondement des voitures déboulant sur les avenues, des gouttes de pluies perlant contre le bitume, du bruit cristallin de bouteille de verres brisées. — Ça va. Ça va comme un lendemain de cuite après m'être faite passée dessus par un poids-lourd. À quoi est-ce qu'il s'était attendu ? Des explications ? Du joyeux récit de ces dernières années après l'avoir abandonné ? Quel putain d'euphémisme. Elle préférait davantage se couper une jambe plutôt que de devoir lui annoncer tout ce qu'il s'était passé lors de son escapade. Se changer les idées, plutôt qu'à nouveau se noyer, couler, sous la caresse de ses fantômes d'outre-tombes. Puis le froissement du cuir sous la table, le crissement de ses bottes effleurant le carrelage et l'un de ses pieds couvert de chaussettes heurtant la froideur du sol. Grimpant en un long frisson gelé le long de sa jambe. — Et toi, Rrrifkin ? Cette façon qu'elle avait de prononcer son nom. De son accent mélodieux, langoureux, roulant à la frontière de ses lèvres comme l'un de ces énièmes baisers sauvages. Et c'était ce qu'elle venait de faire. De toute sa superbe animale. De ce cocktail qui venait à la submerger de cette absence trop longtemps tu. De revoir ce visage qui autrefois l'avait hanté venir à nouveau refaire surface dans l'horizon de ses prunelles gorgées d'abysses dédaléennes. Elle était un tourbillon, dansant sans cesse entre la ligne du feu et de la glace. Le choc du froid et du chaud. De cette jambe qui venait lestement à remonter de sa langueur souple le long de celle d'Asher en se noyant dans ses prunelles. Venir s'arrêter là. Sans gêne. Sans pudeur. À la caresse de ce trésor qu'elle avait autrefois tant savouré. Et la lueur espiègle, s'abritant dans l'ombre béante de ses orbes. — Ça doit être bien plus joyeux que jamais je ne l'ai été.


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MessageSujet: Re: la bruja (asher)   la bruja (asher) EmptyLun 1 Oct - 16:55

 la bruja
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Les regards qui en disaient longs, bien plus longs que les mots qu’ils avaient l’un à l’égard de l’autre. Ne perdant pas leur temps pour des futilités qui ne leur ressemblaient pas, des banalités démagogues simplistes. Les yeux levés à la remarque de Sanae, peut-être parce qu’elle était forte, peut-être parce qu’elle l’avait démasqué en dépit de sa tentative de paraître indifférent quant à son retour inattendu dans sa vie. Par sa volonté de faire comme si rien ne s’était passé, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Un naturel qui n’était pas partagé par Asher, qui tentait de la suivre sur ce terrain, mais échouait, vainement. Il haussait les épaules. “Stuv.” Il finit presque par capituler, admettant la possibilité qu’elle se trompe mais admettant aussi à demi-mots qu’elle avait vu juste. Qu’elle le connaissait toujours bien. Une idée qui le rendit perplexe. Ses doigts tapotant contre la table, savourant cette animosité s’installant entre eux. Des proies qui s’observaient pour savoir lequel finirait par sauter sur l’autre en premier, ses doigts finissent par riper contre la table pour rejoindre son menton, ne tentant plus de combler les vides sinueux posés par Sanae. Sanae, elle n’était pas le genre de femmes bavardes, loquaces. Un comportement qu’Asher avait mis quelque temps à apprivoiser. Tel un animal sauvage, le comportement de Sanae ne pouvait être prévu. Notamment lorsqu’elle commanda deux bols pour lui, sa langue claquant contre son palet. Ses lèvres s'étiraient en un sourire, un sourire presque machiavélique. Cette autorité avec laquelle il ne pouvait composer. Mais qui le rendait presque fébrile. Elle n’avait pas changé Sanae. En dépit des années qui s’étaient écoulées. Un ricanement à ses mots, ne la quittant pas du regard. “Ok.” Il finit par dire, se redressant, joignant ses mains sur la table, sondant la ténébreuse. Elle était telle une tempête qui frappait. Elle arrivait et frappait là où on ne s’attendait pas. Dévastait ce qu’il y avait autour d’elle. “T’as cru que j’étais ton gosse ?” Il finit par dire, son sourire avait disparu. Effaçant le voile du sarcasme pour être plus sérieux. Il ne voulait pas répondre à tous ses caprices. Parce qu’elle n’était pas une enfant, parce qu’il n’en était plus un non plus. Il soupirait, appréhendant la fin. Parce qu’avec Sanae, ça ne se déroulait jamais  comme on s’y attendait. Parce qu’elle était toujours capable d’un coup de poker, dévoilant ce trait de caractère d’imprévisibilité qu’Ash adorait et détestait à la fois. Il avait beau la sonder, émettre des hypothèses plausibles, il se tromperait toujours. Il tentait vainement de discuter avec elle mais il faisait face à un mur. Un mur qu’il était incapable d’abattre. Un mur qui refusait de se dévoiler, toujours aussi prude quant à parler d’elle. Alors il se contentait de la regarder, parce qu’il parvenait mieux à sonder en la regardant. Lorsqu’elle prononçait son nom de famille avec cette sensualité dont peu de femmes pouvaient rivaliser, Ash souriait, haussant les épaules. “J’crois ouais.” Il répondit, parce qu’elle était déroutante. Parce qu’elle parvenait toujours à le surprendre, en dépit des années écoulées. Comme lorsqu’il sentit sa jambe contre la sienne. Un sourire aux lèvres, habitué par ces gestes dans des lieux déplacés, sans pour autant être gêné. Il la laissait jouer, parce qu’elle semblait prendre un malin plaisir à jouer avec ses parties génitales, il finit par attraper son pied fermement, la stoppant net dans son geste avant de le reposer au sol. Ajustant sa chemise, il finit par dire, d’un sourire : “Tu brûles les étapes je crois.” Un sourire satisfait, ce sourire d’éternel connard qu’il était. “T’avais faim, c’est pour ça qu’on est venu. Pas pour que tu me tripotes sous la table.” Les plats arrivèrent à point nommé et Ash gratifia la serveuse d’un sourire, regardant le bol lui faisant face. “ Vu qu’apparemment j’suis un môme, peut-être que tu devrais me donner à manger ? ” Il dit. Jouant avec le feu. Parce qu’elle était capable de tout. Et c’était peut-être ce qui l’animait Ash.
electric bird.



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