Annabelle Thomas Portland Babes broken heart since : 16/10/2018
textos de rupture envoyés : 16
la gourmandise : 15
faceclaim : K. Gillan (alinoé), anesidora (signa)
 |  Sujet: the screams all sound the same + annabelle (délai 28/10) Mar 16 Oct - 15:32 | |
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Thomas, Annabelle
ft. karen gillan ≈ crédit@giphy.
"did you come about the crack in my wall?"
(identification complète) 1. annabelle - une petite douceur par un soir d'orage, un parfum d'enfance qui flotte dans l'air, un ballon qui s'envole dans le ciel, du miel qui coule dans une gorge irritée, un goût sucré qui emplit la bouche 2. roseanne - les épines d'une rose encore en train de se faire une place dans le monde, le goût acidulé des bonbons qui pétillent sur le bout de la langue, le petit coup d'électricité que l'on se prend dans les mains en touchant parfois une porte de voiture 3. jacqueline - une vieillesse un peu dissimulée et prématurée, une fatigue éternelle fardeau de la jeunesse. 4. thomas - l'assurance de faire perdurer la lignée qui remonte à des temps bien anciens, un nom qui lui donne une force insoupçonnée(âge) Une perle de Tahiti, pareille à une année, qui s'enfile à chaque anniversaire. Un beau collier qui en compte pour le moment vingt-huit. Autant dire qu'il a de la valeur et en prendra davantage avec les années. (lieu et date de naissance) Cette belle fleur a éclos un certain 16 décembre 1990, à Olympia, dans l'état de Washington. La plus belle fleur du jardin des Thomas. (statut civil) Cette belle fleur, beaucoup s'y intéressent, très peu ont su comment la cueillir.(emploi ou études) Les études ont repris sa place dans sa vie depuis quelques années. L'histoire de l'art hante ses jours, la fait cauchemarder la nuit. Elle rêve d'intégrer une galerie d'art, vendre des peintures, des sculptures à des fortunés, courir le monde à la recherche de manuscrits rares pour des clients. En devers ça, elle s'enferme dans un hôpital, avec les enfants, et elle s'occupe de les divertir. Bénévolement bien sûr. (orientation sexuelle) Bien que la délicatesse et la beauté des autres fleurs l'intriguent, elle reste néanmoins intéressée par la force et la virilité masculine. (statut financier) $$$$, cette jolie fleur est la plus jolie de son jardin, et possède une certaine richesse, mais contrairement à pas mal d'autres, la sienne est moindre. Elle est ce qu'on appelle de milieu modeste. (traits de caractères) Elle a la douceur d’une madeleine, la vivacité d’un jeune chiot, le piquant des épines d’une rose. Elle a l’entêtement d’un âne, la volonté de mille soldats, la curiosité d’un enfant qui découvre le monde. Elle a la folie de milliers de ballons colorés qui s’envolent vers le ciel, la chaleur d’un feu de bois ronronnant dans l’âtre de la cheminée, la délicatesse d’une mère envers son nouveau-né. Elle a la colère des orages grondant lors des soirs de tempêtes, l’impatience d’un enfant pressé d’ouvrir ses cadeaux à Noël, le sourire semblables à des tournesols. Elle a le pointillisme similaire à celui de Van Gogh, la raison des grands sages, la sincérité de ceux qui ne portent pas de filtres. (doppelganger) Karen Gillan. (groupe choisi) Toy Boy.
1. La danse, ce n'est pas son truc. Elle est aussi rigide qu'un manche à balai. On lui dit souvent, quand elle danse, que ce manche est placé bien profond dans une certaine partie de l'anatomie humaine. Il n'y a que quand elle a un léger coup dans le nez qu'elle semble se détendre niveau danse. 2. Tous les soirs, avant de se coucher, elle avale un thé vert au jasmin. Elle n'aime pas le thé, mais c'est le seul qui passe. Elle lit un peu tout en sirotant sa tasse. 3. Elle est atteinte de phobie administrative. Quand il s'agit de faire des papiers importants, elle va angoisser, paniquer, et repousser l'échéance. Jusqu'à ce qu'elle se retrouve au pied du mur, à angoisser encore plus, quitte à en avoir des maux de ventre. 4. Elle est dyslexique. Elle a du mal avec la lecture, et l'écriture. Elle n'est pourtant pas du genre à baisser les bras, et elle continuera jusqu'à ce que cet obstacle ne soit plus un frein pour elle. 5. Elle a un carlin nommé River, et un persan nommé Song. Les deux animaux s'aiment et se détestent. Annabelle aime s'asseoir pour les regarder jouer ensemble, malgré leur grande différence. 6. Elle sait faire à la perfection la sauce bolognaise. C'est une de ses spécialités, avec la tarte aux poires-amandine. 7. Elle n'aime pas trop aller à la plage. Elle y va, mais rarement. Elle préfère les promenades dans la campagne profonde ou en forêt. 8. Elle adore marcher. Elle pourrait passer ses journées à ça si ça ne tenait qu'à elle. 9. Elle intervient en tant qu'animatrice bénévole auprès des enfants du service pédiatrique de l'hôpital. Eux qui sont hospitalisés à longueur de temps ont besoin de s'évader un peu. C'est dur quand l'un d'eux s'en va et qu'elle s'y était attaché... 10. Elle a un grand frère, Joey, qui aime l'embêter de temps en temps. Elle a aussi une demi-soeur, fruit d'une relation extra-conjugale de la part de son père. Elle ne connait rien d'elle, si ce n'est son prénom et qu'elle a environ 24 ans. 11. Elle a la phobie des hôpitaux. Son frère s'est amusé à lui faire croire qu'elle allait y mourir, un jour où elle s'est retrouvée aux Urgences. Moins elle y va, mieux elle se porte. 12. Elle maîtrise à la perfection la chanson I wanna dance with somebody, de Whitney Houston. Monter dans les aigus, ça la fait rire. 13. Elle est sur des sites de rencontres. Elle a eu quelques histoires sans réels lendemains. Ca l'amuse plus qu'autre chose. 14. Elle porte très souvent des chaussettes dépareillées. Sauf lors de rendez-vous très importants. 15. Elle n'a pas la main verte. La plupart des plantes qu'elle a chez elle ont fini par mourir. Du coup, elle n'achète que des plantes qui nécessitent que le minimum d'entretien.
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Il y a toutes ces lumières au dessus d’elle, qui lui agressent les yeux. Des lumières toujours trop vives, qui rebondissent sur des murs bleutés. Ça donne un air malade à la pièce et aux couloirs. Elle entend ces gens qui crient, qui hurlent, ces téléphones qui sonnent sans arrêt, ces petits bip qui vrillent les tympans, ces personnes qui rigolent pour décompresser un coup. Elle entend ces bruits de pas, qui tantôt claquent doucement sur le sol, tantôt se pressent d’aller ailleurs, pris d’une urgence soudaine. Parfois, elle entend la sirène d’un camion de pompiers en approche. Elle essaie de regarder, mais ne peut pas bouger. Elle n’y arrive pas. Elle sent la main de sa mère lui serrer doucement les doigts avant de les lui lâcher. Du coin des yeux, elle voit qu’elle se lève et quitte la pièce. Elle l’appelle mais elle ne l’entend pas. Peut-être que maman est partie chercher un café ; après tout, ça fait tellement longtemps qu’ils sont là, à attendre… Du coin de l’oeil droit, elle aperçoit un mouvement. La tête ronde d’un garçon se penche au dessus de la sienne. Son sourire mauvais est encadré par des boucles brunes qui n’en font qu’à leur tête. « Si ça se trouve, tu vas mourir ici, et les médecins découperont ton corps en plein de petits morceaux qu’ils vont donner à manger aux rats. Tu vas pourrir dans les égouts de la ville et puis tout le monde t’oubliera. Sauf papa et maman qui viendront déposer une fleur très moche sur ta tombe, tous les ans... » Elle veut bouger, partir d’ici, parce que le garçon, son frère, lui fait peur. Si elle reste ici, elle est persuadée qu’elle va mourir, que les médecins découperont son corps et qu’elle finira par nourrir ces horribles grandes dents qui hantent les souterrains humides des villes. Elle commence à paniquer. Elle tente une nouvelle fois de bouger ses jambes, sans succès. Pourquoi ne veulent-elles pas bouger ? Elle remue faiblement des doigts. Elle ressent une douleur sourde, vive, dans le corps, mais elle ne saurait pas la situer. Tout à l’heure, on lui a donné des médicaments qui ont bien tu les maux qui se sont emparés d’elle, mais deux heures plus tard, elles commencent à revenir au compte-goutte. Elle sent les larmes qui coulent le long de ses joues avant de se noyer dans ses oreilles. Les bip des machines deviennent plus assourdissants, les sonneries des téléphones lui éclatent les tympans, les rires et les pleurs des autres personnes deviennent ceux des films d’horreur, qui font horriblement peur…
Annabelle veut s’enfuir.
L’odeur aigre et chaude d’un café vient lui chatouiller les narines. Maman est revenue. Elle regarde son fils, assis sagement sur une chaise et qui lui affiche un grand sourire édenté. Elle lui caresse la tête quelques secondes et s’assoit à son tour. Elle boit une tasse de ce café fade, et saisit la main de sa fille. Annabelle fixe sa mère du mieux qu’elle le peut, et ne peut retenir quelques larmes. Soupirant, la mère se tourne vers son fils. « Que lui as-tu dit encore ? » Le garçon remue, se tasse, avant de répondre. « Mais rien maman ! Je lui ai dit que je voulais qu’elle aille mieux ! J’te jure, c’est la vérité ! » La femme soupire. « Si c’est encore ton histoire de rats et d’égouts, je vais demander aux gens de la ville de t’enfermer dedans pendant une semaine. Tu arrêteras peut-être ! » Honteux, l’enfant baisse la tête. Sur ces belles paroles, un médecin arrive, serre la main de la mère qui se lève. Il lui dit qu’il va emmener la petite pour quelques examens. Radios, scanners, des choses comme ça. Le garçon ne comprend rien, la mère hoche la tête, silencieuse. Annabelle panique. Elle essaie de remuer, mais son corps ne lui obéit pas. Il ne lui obéit plus.
Depuis qu’elle a chuté lourdement du troisième étage de l’école, et qu’elle a fait un plat sur le dos, elle ne peut plus bouger. Très faiblement les doigts, et encore un peu la tête. Là, dans cet hôpital qui lui fout les jetons, sa tête est maintenue par un mécanisme, afin d’éviter tout éventuel problème. Elle ne peut plus bouger ses jambes, elle ne les sent plus aussi. Sous le coup de la douleur, elle s’est évanouie. C’était peut-être mieux ainsi. Elle n’a pas vu la foule s’amasser doucement autour d’elle, les professeurs écarter les autres enfants, elle n’a pas entendu les pompiers arriver. Lorsqu’elle s’est réveillée, les portes de l’ambulance venaient de se refermer sur son institutrice, bouleversée. Elle a tenté de lui adresser un sourire avant de s’évanouir de nouveau.
Mais là, dans cet hôpital, elle ne veut plus s’évanouir. Les médicaments qu’on lui injecte calment les douleurs. Des infirmiers remontent les barrières du lit, avant de le pousser vers le couloir, à la suite du médecin. Annabelle tente vainement de protester. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Un grognement s’étouffe dans sa gorge. Elle essaie de hurler, mais ses cris silencieux se perdent dans les couloirs.
Une heure plus tard, on l’emmène dans une chambre. Annabelle regarde le plafond, un vague sourire flottant sur ses lèvres. On a dû lui administrer de nouveaux des médicaments. Les grognements qu’elle a poussé se sont faits passer pour des cris de douleur aux oreilles des médecins. Elle est tellement sur un nuage qu’elle aimerait s’y vautrer sans retenue. Seulement, elle ne peut pas. Pas encore. Elle sent que ça la chatouille au bout de l’index droit. Elle rigole doucement. Sa mère l’attend dans la chambre avec le garçon. On les y a conduit quelques minutes plus tôt. Le médecin attend que les infirmiers sortent de la chambre pour fermer la porte et s’adresser à la femme. « Nous obtiendrons les résultats des radios dans quelques heures. Son pronostic vital n’est pas engagé. Annabelle s’en sortira. Cependant, concernant les séquelles, je ne peux me prononcer pour le moment. Il se peut que votre fille ne remarche jamais. Mais, selon des examens préliminaires, les liaisons nerveuses ne semblent pas tout à fait rompues. Si Annabelle vient à remarcher un jour, le chemin sera long et difficile. Je vous retiendrai au courant dès que j’aurais les résultats des examens. » Il hoche la tête avant de se retirer. La mère le regarde partir sans rien dire. Sa fille, ne plus marcher ? Elle qui a du mal à rester en place… C’est la douche froide pour elle. Pas sa petite Annabelle, si pleine de vie ! Tandis que ses pensées dérivent loin, son fils allume la télé et zappe sur toutes les chaînes. Annabelle bouge doucement la tête pour regarder sa mère. Elle sourit et dit d’une voix éteinte : « Maman, je veux pas aller dans les égouts. » Elle sombre dans un demi-sommeil, peuplé d’égouts, de rats et de médecins qui la découpent avec des scies circulaires.
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Les deux jeunes filles se penchent sur la carte. Derrière elles, la cathédrale Notre-Dame, majestueuse, contemple la foule de visiteurs qui s’amasse à ses pieds. A leur droite, le Quai de Gesvres, à leur gauche, le Quai Montebello. « Et tu dis que le prof a donné quoi comme point de rendez-vous ? » Annabelle lève les yeux, regarde autour d’elle. Tous ces touristes, qui font la queue depuis des heures pour admirer ce bastion de la culture religieuse française ! Elle hausse un sourcil, tourne encore la tête. Ballet incessant de voitures. Des coups de klaxons retentissent de temps à autre. « Aucune idée, j’ai oublié ! On pourrait peut-être appeler Mary, non ? » L’autre fille sort son téléphone de sa poche, fais une grimace. « Ah bah c’est con, je n’ai plus de batterie ! » Annabelle sort le sien, regarde l’écran. « Il ne me reste que 12 %. Tu crois que ça vaut le coup d’essayer ? » Sans attendre de réponse, elle fouille dans ses contacts, appuie sur Mary. Ça sonne, ça sonne, et ça finit par tomber sur la messagerie. Elle réessaie, encore une fois, toujours le répondeur. Elle essaie un autre de ses camarades, même chose. « Ils ont tous un portable et aucun ne décroche ! Mais c’est quoi ces gens, franchement ? » Soudain, l’écran du téléphone s’éteint dans une ultime vibration. « Je crois qu’on est vraiment fichues, Shelly. Plus de batterie non plus ! » La rousse se redresse, laisse traîner son regard partout autour d’elles. Elle soupire, lâche quelques jurons, et reporte son regard sur la carte que Shelly tient entre ses mains. « J’avais entendu parlé de la station de métro Châtelet, mais je ne sais plus pour quoi… » Tandis qu’elles sont plongées dans leurs observations, un jeune homme, avec l’allure de ceux qui sont sûrs d’eux, s’approche d’elles. Sourire aussi faux que les lunettes de soleil perchées sur son nez, il s’adresse à elles. « Vous avez l’air perdues, mesdemoiselles, je peux vous aider ? » Annabelle se tourne vers lui, le dévisage de haut en bas, plante ses yeux dans les siens. « Déjà, apprends à parler anglais, on te comprendrait mieux. Et ensuite, revois tes approches, parce que là, ça donne clairement pas envie d’être aidé. Maintenant, tu peux tranquillement aller chier. » L’homme ne comprend rien, il ne parle pas beaucoup anglais (et pas très bien en plus). Il regarde Shelly, qui est en train de pleurer de rire, puis Annabelle, qui est tranquillement retournée à sa carte. Il retente sa chance, une seconde fois, dans un anglais chancelant. Annabelle lui adresse un geste de la main qui signifie clairement qu’elle n’en a rien à faire, et qu’il les dérange. L’homme devient grossier, les insulte de petites putes prétentieuses, de sales amerloques qui viennent pourrir le territoire français, parmi tant d’autres mots colorés, avant de s’en aller. Au bout de plusieurs minutes, Annabelle se détache de la carte, Shelly la replie. Shelly se dirige vers un magasin, situé non loin d’elles. Elles pourraient peut-être demander aux vendeurs quelle rame de métro il faudrait prendre pour se rendre à leur auberge de jeunesse (en l’absence de lieu de rendez-vous – puisqu’elles l’ont oublié – elles rentreraient directement à l’auberge de jeunesse). Mais là encore, leurs aventures nous le diront plus tard, elles trouveront le moyen de se perdre dans les métros, oubliant un changement, prenant un métro qu’elles n’auraient pas dû prendre. Épuisées, elles finiront par s’asseoir sur un banc, à l’extérieur d’une station de métro. Shelly commencera à pleurer de frustration, Annabelle commencera à déchirer la carte en petits morceaux pour passer ses nerfs. Une vieille dame s’approchera d’elles, leur demandera pourquoi Shelly pleure. Annabelle lui répondra que elle, elle comprend le français, mais qu’elles sont américaines, et que elle et Shelly ne parle qu’anglais. Alors, la dame utilisera un anglais presque impeccable, leur reposera la question. Annabelle lui dira qu’elles se sont perdues, qu’elles ne peuvent pas rentrer à l’auberge de jeunesse dans laquelle elles logent avec le reste de leur classe. Le visage de la vieille s’illuminera d’un grand sourire et se proposera de les amener à destination. Les deux jeunes filles accepteront, et se laisseront guidées par cette mamie qui en profitera pour leur faire visiter les coins les plus inattendus de la ville. Elles se laisseront prendre par cette promenade, oubliant l’heure. Lorsqu’elles rentreront, leur professeur principal sera en train de faire les cent pas, perché au téléphone, en communication avec la police. Il leur lancera un regard qui leur fera baisser la tête. Le lendemain, l’incident encore dans un coin de leur tête, elles feront profil bas, suivant leurs professeurs de près. Elles n’oseront même pas parler, elles se contenteront juste d’écouter et d’observer les œuvres du Musée d’Orsay.
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Bonjour,
Je sais qu’on ne se connaît pas et que recevoir un message de la part d’une inconnue paraît bizarre, voire malvenu, mais j’y ai bien réfléchi et je préfère être apaisée plutôt que de le regretter par la suite. Je m’appelle XXX et j’ai seize ans.
Si je viens vers vous aujourd’hui, c’est parce que j’aimerais pouvoir entrer en contact avec mon père biologique. J’ai appris récemment que mon véritable père n’est pas l’homme chez qui je vis avec ma mère et qui m’élève depuis la naissance. J’ai essayé d’en savoir plus, mais elle n’a pas beaucoup d’informations. Elle m’a juste dit qu’ils étaient collègues de boulot et qu’il parlait beaucoup de ses enfants, Arthur et Annabelle, qu’il les aimait plus que tout. Qu’il traversait une mauvaise passe avec sa femme, et qu’il était en phase de monter d’un échelon au sein de la banque. Mais que du jour au lendemain, il avait quitté la banque, quitté la ville, sans laisser d’adresse.
J’ai décidé de tenter ma chance auprès de vous. Vous êtes certainement vingtième Annabelle Thomas que je contacte afin de pouvoir retrouver une partie de mes origines. Peut-être suis-je votre sœur ? Mon père biologique s’appelle Peter Thomas et était banquier à Olympia.
Je vous souhaite une agréable journée.
Annabelle, bouche béante, gouffre dans son cœur. Elle peine à imaginer son père, dans les bras d’une autre femme, elle peine à imaginer ses parents si déchirés des années plus tôt. Elle peine à imaginer que cette jeune femme soit de sa famille. Mais, tout au fond d’elle, il y a comme une petite lueur. Elle sait que c’est vrai, que cette fille ne ment pas, elle en a l’intime conviction. Elle se lève et se dirige, tel un automate, vers la porte de sa chambre. Elle descend les escaliers tellement rapidement qu’elle manque de se casser la figure en arrivant en bas. Elle voit sa mère, dans la cuisine ouverte sur le salon. Elle cuisine un ragoût de bœuf avec des carottes et des navets. Elle voit son père, dans le salon, assis sur le canapé, devant la télé, un journal entre les mains. « J’ai une sœur. » Il lève les yeux, cligne plusieurs fois des paupières. « Pardon ? » « J’ai une sœur. Elle m’a contacté sur Facebook. » Le visage du père se décompose en deux secondes. S’il en avait eu l’occasion, il se serait caché de suite. Au loin, la voix de sa mère. « Ne raconte pas de bêtises, Annabelle, tu n’as qu’un frère, tu le sais bien. » « Non, j’ai une sœur, je le sais. » Le père soupire, se passe une main sur le visage, pour chasser la fatigue, pour chasser ce problème qui vient de se pointer. « Annabelle, à mon avis, cette jeune femme doit se tromper. Ça arrive à tout le monde de se tromper. » Annabelle tremble. Ses poings se serrent sans qu’elle ne s’en rende compte. Sa voix commence à tonner, comme l’orage qui s’amoncelle, au loin, prêt à frapper. Et soudain, l’impact. « Pourquoi on a quitté Olympia alors, hein ? C’est à cause de ta collègue que t’as sauté dans le dos de maman, c’est ça ? Parce que tu voulais pas nous blesser ? Parce que tu ne voulais pas blesser maman ? Bravo, ça m’a l’air très réussi, papa ! Et au cas où tu te poserais la question, elle s’appelle XXX et elle a seize ans. » Elle entend le bruit d’un couteau qui tombe sur le sol, d’une assiette qui s’éclate dans l’évier, débordement de trop de colère contenue de la part de la mère. « Tu m’avais juré, Peter, tu m’avais juré que cet enfant ne serait pas un problème. » Sa mère, voix tremblante, comme les arbres se préparant à l’assaut d’une nouvelle tempête. Elle se penche, ramasse le couteau, le brandit un instant. « Tu avais juré ! Sur quoi d’autre mens-tu, hein ? » Annabelle se tourne vers sa mère, la prend pour cible. « Tu savais et tu ne nous as rien dit ? Tu savais aussi ? J’ai vraiment des parents de merde, putain ! » Elle quitte le salon, retourne dans sa chambre, envoie un message à sa meilleure amie. Prépare un sac d’affaires, avec ce qu’il faut pour deux-trois jours. Prend son ordinateur, son Ipod, son sac à main. Balance son sac à dos sur l’épaule, se rue en dehors de la maison, malgré sa mère qui tente de la retenir à grands cris.
Non, elle veut fuir ces non-dits parentaux, elle veut fuir cette famille qui lui a caché cette vérité, cette famille déchiré depuis longtemps, mais dont les deux piliers restent ensemble, par peur de voir l’échafaud s’effondrer, que tout parte en vrille. Elle ne veut plus croire ses parents, ne veut plus se laisser bercer de douces illusions. Elle a vingt ans, bordel, pourquoi doit-on se contenter de la prendre pour une petite chose fragile ? Non, elle sait, elle, qu’elle a le pouvoir entre ses mains. Le pouvoir de décider si elle doit savoir ou non. Et là, elle sait qu’elle veut savoir cette vérité. Elle a besoin de cette vérité.
(prénom/pseudo) Adélaïde/Alinoé. (pays) France. (ton avis sur le forum) Il a l'air fort chouette et agréable ! (tu nous a trouvé où?) Anil avait fait de la pub sur fb... J'avais un peu oublié le forum, mais avec une envie subite de jouer Karen, je m'en suis souvenue. (type de personnage) Inventé à 100% m'sieurs, dames !.
Dernière édition par Annabelle Thomas le Lun 29 Oct - 20:51, édité 16 fois |
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j'adore le pseudo 
(et ouais, je vais éviter de tout faire au compte-goutte comme d'habitude XD)
