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 liberian girl (Savannah) (terminé)

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Javier Valnero
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MessageSujet: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 26 Aoû - 12:19

Une sensation de flottement, d'égarement céleste, cotonneux, contre ces canapés moelleux où déambulait des serveurs aimables aux sourires affables. Une coupe pétillante, où se balançait un liquide ambré, éclatant de bulles évanescentes, s'évanouissant à la surface aérienne de reflets opalescents. Tout transpirait le faste ici, des uniformes impeccables des barmans, jusqu'aux rires hauts perchés et doux chuchotement de lèvres aussi écarlates, qu'apathique, du poison venimeux de ces langues malveillantes destinées à la raillerie et aux rumeurs basses. Il n'y avait pas une once de jaune ici, ni même les prunelles d'azur de ce joli garçon au plateau garni de coupes tremblantes n'avait réussi à le sortir de son cocon protecteur. Que des nuances ternes, maussades, moroses, fades. L'outrage fastueux de cette richesse exacerbée, de bagues scintillantes jusqu'aux éclats de rires troubles, ces hommes se pavanant comme de fiers paons exhibant la vitrine alarmante de leurs fantasmes. Javier n'aimait pas ça. Il n'avait jamais aimer ces postures crispées, droites, comme des statues mécaniques vouées à reproduire les mêmes et uniques mouvements. Tout était si parfait, si calculé, qu'aucune couleur ne venait tacheter ses prunelles claires d'éclats brillants. Un soupir las franchissait ses lèvres au moment où ce jeune serveur venait à repasser sous ses prunelles. Peut-être qu'il aurait du faire comme la plupart de ces types aux bourses pleines et aux ventres bedonnant. Se trouver un type et s'enfuir dans les corridors et alcôves pour s'envoyer en l'air et se fondre dans l'océan de ces beaux yeux bleus. Il massa sa nuque un instant et se releva pour traverser la pièce remplis par le silence des chuchotis, des ragots que l'on tentait de dissimuler à son passage. Il entendais déjà leurs plaintes avant même qu'elle n'ait eut le temps de franchir leurs lèvres. Pédé. Tapette. Fragile. Étranger. Cheveux longs. Et il en souriait, fier de lui, de son identité. Il n'aurait jamais du mettre les pieds ici, dans ce repaire de serpents aux langues fourchues et pourtant, il trouvait ça grisant, comme sensation, d'être au cœur de leurs pensées haineuses. L'impression de faire parti d'un monde dont ils ne feraient jamais partis. Là où la frontière de leurs regards parvenaient à peine à se tendre vers la barrière évanescente des siennes, lui en voyait les contours, les détours. Les auras. Et ce qu'il vit lorsqu'il s'assit au bar, le laissa pensif. Une chevelure solaire, aux embruns incandescent et des prunelles, d'un bleu pâle, délavé, du remous des vagues solitaires s'échouant contre des plages lointaines. Il déglutis silencieusement après l'une de ses gorgées, portant un regard insouciant, rêveur, un brin innocent sur cette jeune femme surmontée d'un halo d'une crinière blonde, descendant en cascade sur ses frêles épaules. Pourtant au bras de cet homme, il lui trouvait une beauté brisée, mélancolique, comme si ses prunelles cherchaient un échappatoire, une autre prise à laquelle s'accrocher. Alors il lui accorda les siennes, au rythme que son index venait à caresser les contours de son verre en cristal.

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Dernière édition par Javier Valnero le Ven 7 Sep - 17:02, édité 1 fois
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Savannah Coleman
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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 26 Aoû - 14:26

ce genre de soirée, ce n'était pas celles qu'elle préférait. mais elle en avait besoin pour vivre sans s'inquiéter de l'argent. c'était un monde auquel elle n'appartenait pas. des gens matérialistes et puissants, fiers d'exhiber leurs trophées de chasse, bras dessus, bras dessous. pourtant la visite de savannah dans ce lieu n'était pas anodine. c'était l'oeuvre de son personnage, luna, cet oiseau de nuit qui se transformait en petit bonbon délicieux, une fois le soleil couché. une profession cachée qu'elle se garderait bien de faire si elle avait la possibilité de voir l'argent tomber du ciel, ou pousser sur les arbres. dans la vie on a pas toujours le choix. mais elle y trouvait finalement son compte, lorsqu'au petit matin, elle se retrouvait avec une liasse de billet en main, se sentant maîtresse du monde, capable de pousser toutes les portes et dévaler toutes les collines, sans aucun interdit. elle était belle, savannah ce soir. dans sa magnifique robe rouge signée prada, dans ses escarpins louboutin, qu'elle n'aurait jamais pu imaginer enfiler. dans ce collier de diamants, qu'elle n'oserait même pas regarder dans les vitrines des bijouteries. tout cet attirail superficiel qui l'aidait à changer d'identité et à s'imaginer puissante, comme tous les gens fortunés, juste le temps d'une soirée. elle accompagnait un jeune milliardaire, soucieux de promener une jolie poupée de porcelaine pour cet événement. mais elle allait s'ennuyer comme d'habitude, elle le savait. cette dernière commençait déjà à arborer son faux sourire, celui qu'elle portait en permanence, pour faire bonne impression et se donner bonne figure. même si au fond elle était fissurée et avait le mal de vivre, il ne fallait surtout rien laisser paraître. même si le souvenir de sa sœur revenait la hanter en permanence, elle n'avait pas le droit de s'arrêter de vivre pour autant. alors elle fit son entrée avec celui qu'elle accompagnait. et elle se retrouva immédiatement dans la fosse aux lions, entourée de gens plus faux que nature. elle ne devait pas parler de toute façon. elle n'avait rien à dire et ne devait surtout pas ouvrir la bouche, histoire de ne pas porter préjudice à son client. la seule chose qu'elle avait droit de faire c'était regarder et se taire. les minutes défilaient et se transformaient en heures. un gala sans fin et barbant au possible. c'est en analysant les environs qu'elle remarqua un jeune homme, longue chevelure sauvage aux reflets foncés, assis au bar. ses prunelles étaient saisissantes, fascinantes. un regard duquel on ne peut se détourner. même si elle ne le connaissait ni d'eve ni d'adam, il émanait de la bienveillance, il brillait par sa simplicité. comme s'il était différent des autres. " je vais boire quelque chose, je reviens " chuchota-t-elle à son cavalier. elle replongea ses iris, dans ceux de cet inconnu, qui se trouvait à quelques mètres de là, arborant toujours son visage angélique, innocent. le bruit de ses talons résonnait sur les carreaux de marbre qui la séparait de lui. une fois arrivé à son niveau, elle regarda avec insistance son verre en cristal avant de se tourner vers le barman qui lui faisait face. " un verre de chardonnay s'il-vous-plait. " annonça-t-elle avant de venir s'asseoir aux côtés de cet homme intriguant. savannah ne savait pas quoi dire, car au final, jamais elle n'avait prononcé quelconque mot durant ce genre de soirée. elle se sentait bête et se contenta de lui sourire tout en lui glissant un timide " bonsoir. "


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 26 Aoû - 15:03

Un petit papillon de nuit, égaré, seule, avec le fanal flamboyant de sa robe, qui sur son passage, semblait lécher le marbre poli de ses langues de flammes. Elle avait l'air de ces peintures, tristes et pourtant rayonnante, d'éclats colorés. D'une statue marmoréenne courbé, les yeux rivés vers le sol, tout en ayant peur d'en relever ses éclats pâles par peur d'y apercevoir le monde s'écrouler sous la piqûre de son regard. Et Javier, n'était que ce bambin sauvage qui sous les mèches entremêlés de sa crinière sauvage, faisait face à la panthère solitaire, égaré sous la chaleur ardente d'une canopée protectrice. Pas opportuniste, juste là, pour la contempler, la regarder, de ses prunelles insouciantes, de cette psyché artistique en ébullition face à ce regard perdu sur des rivages lointains. S'il avait aimer les femmes, il l'aurait certainement courtisé, l'aurait faite chavirer entre ses bras en quête d'une aventure nocturne. Mais ces orbes claires - noyée de fleuves boueux aux branches végétales d'une flore sauvage - ne se posait pas sur elle avec concupiscence. Plutôt avec respect, une certaine admiration, l’œil farouche d'un artiste en quête de muse. L'impression de n'être qu'un simple homme, face à une nymphe issue de profondeurs abyssales, là où ne résonnait que l'écho de silences angoissants. Prodigieux. Grisant. Mais tant malheureux, sombres. Sa main s'écarta subitement de son verre lorsqu'elle vint à le saluer et sa senestre se dirigea d'elle-même dans ces longs fils blonds, moirés, afin d'en récupérer les miettes de lumière. «  La beauté vas souvent de paire avec la tristesse. » Sa main retomba mollement le long de son corps et sa tête se pencha sur le côté, curieux. Puis il lui sourit. À elle, qui venait de débarquer en chassant les nuages sombres de ses pensées, balayant l'empyrée afin d'y faire naître d'intenses lueurs astrales. Il se présenta alors. «  Javier Valnero. » Son nom était connu dans le milieu lorsque l'on savais y prêter attention. Lui et ses tableaux maudits, sombres. Les chaînes retenant le monstre avide de ses mondes pigmentés. Il passa une main dans ses cheveux pour les rabattre en arrière et termina son verre d'une gorgée. «  Peut-être que je me trompe, mais... C'est moi où vous êtes autant mal à l'aise que je ne le suis ? » Il se bascula sur sa chaise en souriant, relevant son regard aux fresques qui y était dessinées, puis il s'arrêta pour jeter un coup d’œil aux corridors menant au jardin. Il revint alors à sa muse mirifique, son tabouret retombant sur ses pattes de bois sculpté, puis il se redressa de son siège afin de se mettre debout, en lui tendant une main. « Venez avec moi. »

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 26 Aoû - 16:38

une fois installée à ses côtés, elle se fit silencieuse. pourtant, elle, c'était une bavarde, quelqu'un qui aimait discuter. elle présidait même un groupe de parole pour prodiguer des conseils. les dialogues, elle connaissait. mais étrangement dans cet environnement toxique elle se sentait encore plus mal qu'à son habitude. comme une pièce rapportée sur un jeu d'échec. un pion qui n'aurait jamais du être ici. «  La beauté va souvent de paire avec la tristesse. » dit-il tout en passant la main dans ses longs cheveux dorés. il les regardait telle une oeuvre d'art, une source d'inspiration. il devenait encore plus intriguant à ses yeux, ce jeune homme à la chevelure sauvage qui se voulait compréhensif. comme si un inconnu pouvait deviner ses pensées et imaginer la peine qui la rongeait depuis des années. " appelez-moi luna " dit-elle en lui rendant poliment son sourire. javier ? était-il supposé être quelqu'un d'important ? savannah l'ignorait. peut-être faisait-il partie également de ce milieu. et c'est par précaution qu'elle ne lui avoua que son petit surnom. car sa vraie identité, elle ne la révélait pas à n'importe qui, sous prétexte qu'il lui inspirait confiance. le barman servit finalement le verre de vin blanc qu'elle avait demandé. elle le saisit doucement, frôlant avec précaution le cristal qu'elle avait entre les mains. le bruit des jolies bagues qu'elle possédait venait résonner dessus. «  Peut-être que je me trompe, mais... C'est moi où vous êtes autant mal à l'aise que je ne le suis ?. » chuchota-t-il à la douce avant de boire son verre d'une traite. c'est sûr que ce genre d'ambiance et d'atmosphère étouffante était un moment difficile à passer pour savannah. c'était pesant, elle avait le sentiment de ne plus avoir d'oxygène, de ne pas être là où elle était supposée être. un monde qui ne lui appartient pas. un endroit où elle pouvait espérer rester quelques heures, pas plus. car après les douze coups de minuit cendrillon se transforme à nouveau en petite mendiante malmenée par la vie. elle approcha lentement le verre de sa bouche, avant de s'en abreuver de la moitié. alors comme ça il était mal à l'aise ? lui qui pourtant se tenait là, près d'elle, à ce genre d'événement de la haute société. mais pourquoi devait-il y venir s'il n'en avait aucune envie ? c'était la question qu'elle se posait et qui la rendait curieuse à son sujet. elle plongea ses yeux clairs dans ceux du brun ténébreux, mimant le geste d'un éventail avec sa main. " j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'air ici, je me sens mal au milieu de tout ce beau monde... " monde duquel elle ne faisait pas partie. endroit dont elle rêverait de s'échapper, si seulement elle pouvait se le permettre. sav lui fit un petit sourire narquois, symbole de l'ironie de la situation. «  « Venez avec moi. » » dit-il en se relevant de son siège, lui tendant une main bienveillante. il voulait l'attirer hors de ce maudit paysage, mais pouvait-il réellement la sauver pour ce soir ? elle approcha de nouveau son verre près de ses lèvres avant de le terminer rapidement, jetant un coup d’œil en direction de son cavalier elle soupira, se replongea dans les prunelles perçantes de son interlocuteur. " je ne peux pas... " elle n'avait pas le droit de s'éclipser de la sorte. de le laisser planté là tout seul. même s'il avait l'air bien occupé à discuter de tout et de rien avec ce petit groupe de personnes. pourtant l'interdit ça lui faisait toujours envie, à savannah. faire des choses déplacées et mal venues, c'était le résumé des dernières années de sa vie. toute action qui ne lui aurait pas ressemblé dans le passé, était présentement le reflet d'elle-même. telle une douce et sage enfant sur le point de faire une bêtise, elle déposa son verre sur le comptoir et descendit du tabouret, sur lequel elle venait de s'installer quelques minutes auparavant. un dernier coup d'oeil en direction de son client. il ne regardait pas. la voix était libre. " vite ! " chuchota-t-elle, tout en lui adressant un timide sourire. sa main vint se mêler à celle de l'homme à la crinière de feu, et elle attendait d'être guidée, de se laisser porter par le vent.


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 26 Aoû - 19:31

Un malaise, oui. Toujours, lorsqu'il apercevait ses chaînes étincelantes, ses bagues luisantes aux éclats trompeurs, lugubres. Cette couleur ocre, cette incandescence, qu'il redoutait tant. Venait à nouer ses entrailles de la grâce horrifique, obscure, de ruines d'une gloire déchue. S'il avait été doté d'oreilles de félin, elles se seraient agitées, remuées, à chaque tintement vif, trop sonore. Par ce bruit cristallin, qui comme un glas venait à faire se nouer sa gorge de boules d'angoisses, un paquet de nœud inextricable. Et il avait chaud. Si chaud sous ce costume d'un vert foncé, ce nœud papillon lui serrant la gorge comme un étau sur le point de fermer ses griffes veloutés sur sa psyché. Il devait sortir, partir, avant que le Monstre n'arrive, referme la cage de son manteau d'ombres sur ses couleurs ardentes. Emporter cette fille avec lui, loin, aux rivages, confins, de ses prunelles océaniques. Alors il apposa la chaleur de sa paume dans la sienne, dans ce creux, ce puits brûlant, moite, de son derme entrant en contact avec le sien. C'était comme si du bout de leurs doigts, venait à se former de nouvelles couleurs, l'éclatement abrupte d'une galaxie s'entrechoquant à une autre, formant son épais manteau nébuleux de couleurs, qui jusque ici, n'aurait jamais existé. Les lignes astrales de sa dextre s'entrechoquant, s'abreuvant des siennes. Et il riait. Nerveux. D'un entrain contagieux qui bientôt venait à le faire éclater d'un rire franc, sincère, honnête. Que de s'être échappé de l'emprise de cette lumière rendant aveugle tout ceux qui parvenait difficilement à en apercevoir les ombres. Dans ses desseins insouciant, il avait emporté avec lui la dame flamboyante. Traversant le long corridor bercé par les lueurs blafardes de l'astre lunaire, jusqu'à ce qu'il pousse les portes de fer forgé aux mosaïques étincelantes pour se retrouver sur un balcon désert. De là. Il souffla un bon coup. Relâchant sa main. Laissant ses poumons s'envahir de l'air nocturne. Son fou rire l'avait quitté, mais pas ce sourire, lui, resplendissant sur ses lèvres à la vue de sa muse crépusculaire. « J'ai bien cru que j'allais mourir, là bas. » Pourtant il souriait, avenant, s'approchant de Savannah, le regard rêveur, insouciant, tournant tout autour d'elle en une ronde enfantine, mièvre. Puis il vint à s'arrêter pour de nouveau lui faire face. « Un tel joyaux ne devrait pas tomber entre des mains opportunistes. » Il pencha sa tête sur le côté, sa longue crinière noire suivant le mouvement de son visage aux traits fins, réguliers. « Je suis peintre, Luna. » Depuis toujours, dans son âme, son sang n'était que le flux de ses pigments envahissant sa psyché chaotique. Il n'en étais peut-être pas digne, avec ses traits confus, imparfait, jetés sur ses toiles marmoréennes. Mais qu'importe, il se jeta quand même. « J'aimerais vous peindre. Je pense que... Vous seriez parfaite sur l'une de mes toiles. » Il était un peu maladroit, gauche. Car en réalité, elle l'étais déjà; parfaite. Il immortaliserais sa beauté. Sa parure sanguine, les flots de ses prunelles, le soleil de sa crinière.

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyLun 27 Aoû - 8:24

c'est pour des moments comme ça que l'ange aux cheveux dorés, prônait les choses insouciantes, et irréfléchies. c'est pour ce genre d'action, remplie d'adrénaline, que son cœur continuerait de battre. elle allait peut-être perdre son travail mais au fond, qu'importe, il y en aurait bien d'autres qui viendraient frapper à sa porte. elle était connue dans le milieu, savannah. trois ou quatre richissimes célibataires faisaient occasionnellement appel à elle, et ce n'est pas parce qu'elle en perdrait un que son monde arrêterait de tourner. main dans la main, ils se mirent à courir vers l'extérieur, leurs rires venant s'entremêler, leurs regards rieurs venant se croiser. une vraie bouffée d'air frais. ils arrivèrent finalement au bout de leur délicieux chemin, sur un balcon désert duquel émanait un havre de paix. petit coin de paradis dans lequel elle se sentait déjà revivre.« J'ai bien cru que j'allais mourir, là bas. » dit-il tout en tournant autour d'elle, comme s'il admirait la plus jolie des oeuvres d'art. « Un tel joyaux ne devrait pas tomber entre des mains opportunistes.  » si encore elle s'était considérée de la sorte. peut-être lui semblait-elle précieuse, alors que son existence était si vide de sens. qu'elle survivait plutôt qu'elle vivait, jour après jour. que la perte d'un être cher, la douleur qui revenait la hanter, jamais elle ne pensait en sortir, sav. " je ne suis qu'un caillou sans grande valeur. " murmura-t-elle, l'air pensive, regardant la lune avant de se concentrer sur les iris de son sauveur. « Je suis peintre, Luna. » un artiste ? c'était donc pour ça qu'il avait un côté si décalé. c'était pour cette raison qu'il n'avait pas l'air d'être dans son élément, qu'il ne nageait pas comme un poisson dans l'eau. il ne devait être là que pour exposer ses toiles, et faire des rencontres qui lui serviraient pour l'avenir. savannah était rassurée de voir qu'elle n'était pas la seule mal à l'aise, dans ce milieu bien trop brillant pour elle. « J'aimerais vous peindre. Je pense que... Vous seriez parfaite sur l'une de mes toiles. » il était touchant, et on voyait qu'il le disait avec sincérité. venait-il réellement de lui proposer de devenir sa muse ? sa source d'inspiration ? alors qu'elle semblait si triste, coquille vide et dénuée de sens. est-ce là ce qu'il cherchait pour poser sur ses toiles, la mélancolie ? elle détailla longuement ses yeux, puis ses longs cheveux en bataille, son costume, qui avait l'air de lui couper la respiration, tant il ne lui convenait pas. c'était un personnage très intéressant, haut en couleurs. quelqu'un qui l'intriguait au plus haut point. " c'est le visage de la mort que vous cherchez à immortaliser ?... des yeux emplis de tristesse, une allure maladive ? " lui répondit-elle, amusée par la situation. c'est comme ça qu'elle se qualifiait, savannah. peut-être que les autres ne la percevaient pas de cette façon, mais pour elle, son corps était sans âme. son intéressement envers lui ne faisait que s'accroître. elle se sentait bête de ne pas le connaître, de ne jamais s'être intéressée à l'art, de ne pas savoir quel genre de fresque il peignait. mais tout ce qui est beau, gracieux et artistique représentait ce qu'elle n'était pas.



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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyLun 27 Aoû - 18:39

« Ce n'est pas ce que je vois. » Son intérêt pour elle ne se limitais pas à un visage, à des traits, un corps, une plastique. Non, c'était bien plus. Une aura. L'auréole solaire, incandescente, cascadant la courbe de son âme, le bleu d'un azur limpide, se noyant aux confins de flots solitaires. Non, pas tout à fait. Il y avait ce quelque chose, ce pigment fataliste, venant à se fondre dans la clarté du jour. C'était une nuit, chaude, chaleureuse. Le grésillement d'ampoules astrales se reflétant contre une surface liquide, miroitante. Le bourdonnement nocturne de nuisibles frôlant les ressacs souples de vagues agitées. Un brouillard nébuleux, crépusculaire, renfermant des éclats étincelants sous la barrière évanescente de ses bras. Et la brume, sirupeuse, leste, tragique, mélancolique. Comme un enfant pleurant dans le noir, comme une veuve esseulée, jetée au pied d'une tombe de marbre. Non, elle tout, sauf un éclat blafard, maladif, consumée aux abords d'un glas imminent. D'un pivot sur lui-même, ses orbes claires soulignèrent les haies de buissons taillés. « Je me suis toujours demandé pourquoi les femmes ne m'attiraient pas. » Autre qu'une question d'anatomie, de corps et de chairs roulant contre ses mains insatiables de couleurs à graver, marquer. C'était davantage sur un plan émotionnel, mémoriel. « J'ai grandis entouré d'elles. Mère, tantes, cousines, nièces. Elles étaient si braves. Si belle, féroce, courageuse, des exemples de bravoure. Maintenant, je sais. Elles étaient des exemples pour moi, non des chairs à conquérir. » À la mort de son défunt père, lorsque les anges vêtu de noir l'avait enrôlé dans leurs bras décharnés, elle avait su rester la digne femme qu'elle avait toujours été. Cachant ses pleurs, ses prunelles rougies, asséchées par le trop plein de larmes, afin de faire bonne figure face à lui. Et lui, était resté là, durant des heures, des jours, sur ce siège en osier, près de cette fenêtre, dans l'espoir d'y apercevoir nouveau cette silhouette familière. Entendre cette main gravir la poignée de la porte, des bruits de pas en franchir le seuil et cette voix apaisante leur annonçant sa rentrée après une longue journée de travail. Tout ça n'existait plus désormais. Il pivota de nouveau face à elle, avec son entrain mutin, enfantin, ses douces mains allant grimper en cascade sur la rondeur de ses joues fermes. « Alors souriez, belle Luna. Ce soir, la nuit vous appartiens et vous en êtes la maîtresse. » Ses mains se retirèrent de son derme tiède pour venir balayer le ciel nocturne d'un geste bêtement euphorique. Le sourire lui gagnait, comme la soudaine bouffée d'inspiration de vouloir conquérir le monde de son pinceau à la vue de sa muse. « Nous pouvons allez où vous le souhaitez. Je serais votre chevalier servant, le temps d'une nuit. » Il se mit à rire de ses propres maladresses, absurdités, que quiconque aurait pu juger folle, d'une autre époque, révolue. Mais pourtant, lui, il y croyait dur comme fer.


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyMar 28 Aoû - 10:37

javier valnero venait de la sauver, ce soir. lui avait évité de passer une énième soirée dénuée de sens. il était là, se tenant devant elle, avec son allure de cheval sauvage, excité comme un enfant qui ouvre ses cadeaux le jour de noël. elle l'inspirait, la douce savannah. et c'était à la fois troublant et étonnant pour elle d'imaginer qu'elle pouvait devenir le modèle d'un peintre. elle ne se voyait pas si intéressante que ça. mais il se disait des artistes qu'ils ont des yeux avisés, la capacité de découvrir de beaux trésors que peu de monde pouvait se vanter de trouver. «  Je me suis toujours demandé pourquoi les femmes ne m'attiraient pas. J'ai grandis entouré d'elles. Mère, tantes, cousines, nièces. Elles étaient si braves. Si belle, féroce, courageuse, des exemples de bravoure. Maintenant, je sais. Elles étaient des exemples pour moi, non des chairs à conquérir. » il en devenait touchant, ce bel étalon, à la crinière ténébreuse. il se confiait à elle comme on parlerait à une amie proche, alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer. un climat de confiance s'installait peu à peu, propice à toutes les confidences. " il faut de tout pour faire un monde, et vous, vous êtes différent, c'est ça qui est intéressant " murmura-t-elle, ses prunelles claires venant s'égarer dans les siennes. elle penchait légèrement la tête, amusée par le personnage. où était le mal à ne pas se conformer au système ? à ne pas suivre bêtement tous ces moutons qu'on côtoyait tous les jours ? savannah était différente, elle aussi. et elle n'écoutait pas aveuglément toutes les conneries qu'on pouvait lui rabâcher. «  Alors souriez, belle Luna. Ce soir, la nuit vous appartiens et vous en êtes la maîtresse.  Nous pouvons allez où vous le souhaitez. Je serais votre chevalier servant, le temps d'une nuit. » dit-il affectueusement, mimant le geste d'un sourire sur ses joues de porcelaine. et cela marchait, en plus. une fois ses mains rassurantes retirées de son visage, le joli sourire était resté, il s'était installé. la proposition s'avérait très intéressante, alléchante. elle y réfléchissait lorsqu'une illumination apparu tel un éclair dans son esprit. alors elle se mit à tourner sur place, attrapant le bas de sa robe d'un rouge profond, ornée de perles et de diamants, étincelante tel un précieux bijou. elle riait de la pensée qui venait de la traverser. " j'ai toujours rêvé de danser dans cet habit de lumière, javier. dans ces tenues qui ne seront jamais à ma portée, une fois la nuit passée. " ses yeux devenaient malicieux, elle se laissait emporter par l'excitation qu'il lui accorde une danse, ce grand ténébreux. à son tour, elle lui tendit la main, comme il l'eut fait auparavant, lui proposant de l’entraîner dans ses rêves enfantins qui n'avaient ni queue ni tête. ce soir, elle ressemblait définitivement à une petite fille.


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyMar 28 Aoû - 19:47

Elle était tendre. Touchante. La belle de minuit, avec ses paroles qu'il buvait comme le nectar fruité d'une ambroisie divine. Si gentille, rassurante, mirifique. La fée égarée dans les creux silencieux de nuits vouées aux vices. La muse océanique perdu dans le large de ses profondeurs abyssales. Elle portait son sein, tant de couleurs, des myriades, des arcs polychromes et des cieux translucides aux reflets opalescents, moirés. De ces multiples facettes, qui comme Javier, s'étendait bien plus qu'à une simple vision. Tant limitée. Étriquée. Il ne se prétendais pas être un homme parfait, ou une quelconque approche de la perfection, si tenter qu'elle soit d'exister. Non, la perfection, c'était celle. Celle de son esprit, ce mirage incroyable dansant sous ses prunelles émerveillées. Cette main tendue, nimbée d'une lumière chaleureuse, prête à répandre sa magie bienveillante au cœur de la sienne. « On croirait entendre Cendrillon. » Il lui sourit, puis entrelaça ses doigts aux siens dans une étreinte bien plus vive qu'il ne l'aurait cru. S'abreuvant de la douceur de sa peau contre la sienne, du beau chagrin de ses yeux bleus dans lesquels il venait à se noyer. Il pinça ses lèvres de sa dentition et vint de son autre main libre, passer un bras tout autour de cette fine taille. Elle était vivante. De chair. Tangible, contre lui, contre la chaleur de son torse se gonflant d'entrain à sa simple vue. Et les souvenirs, affluaient, dans ses pensées habitées par ce même chaos, qui autrefois, n'avait laisser qu'un tas de ruine à l'abandon.« Non, Cendrillon n'est pas aussi jolie. » Mais elle abandonnais son prince, une fois la nuit noire tombée. Une fois les fanaux éteint, plongeant une terrible obscurité, vide, creuse, aux portes de sa psyché, prête à faire s'ouvrir le seuil de ses autres mondes polychrome. Les voir se faire renverser, les uns après les autres, ces royaumes pigmentés, sous le joug impitoyable de l'appel des ombres. Et pourtant, il s'y laissais aller, basculer à cette prise, cette ronde mélancolique, le puzzle de leurs mains reconstituées l'une à l'autre, de l'harmonie aveuglante de leurs regards s'entrechoquant. « Tu sais, je suis un terrible danseur, mes mains sont faites pour les toiles, mais mes pieds... Certainement pas pour la grâce. » Tant de questions, de réponses. Et tant d'entre-elles qui voulait à venir se figer sur ses lippes. Tant d'espoirs lointains retrouvés dans une paume aussi égarée qu'il l'étais. On disait du passé, qu'il fallait le laisser se terrer là où il se devait d'être; avant. Et pourtant, quand celui-ci venait à influencer, inconsciemment, sur le présent, on ne pouvait que céder à ses démons, aux têtes d'anges. Ces ancres si noir, installées au port de sa psyché. « Pourquoi, Luna ? Pourquoi rester ici, si tu n'y est pas à ta place ? » Et toujours, demeurait sur ses lèvres désormais closes - désormais rassasiée par cette curiosité grandissante - ses autres murmures filtrant dans la brise de leurs mouvements, ses autres silhouettes blafardes, lointaines, égarées dans les chemins obscures, inextricables, du palais labyrinthique de ses terres spirituelles.

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyMer 29 Aoû - 13:18

le temps passait à une vitesse folle en sa compagnie. les secondes devenaient des minutes. et les minutes, deviendraient des heures si personne ne les arrêtait. être en sa compagnie était doux, reposant, on se sentait bien, comme si on se trouvait dans un cocon. et sa main rassurante venant se fondre dans la sienne ne faisait qu'accentuer ce ressenti. il était là, à quelques centimètres de son corps, de son visage. elle pouvait sentir son cœur battre, sa respiration s'échouer tout près de son cou. ce fut la naissance d'une danse féerique, guidée lentement par son cavalier aux mille couleurs. il ressemblait à un prince, sorti tout droit d'un conte de fées. sa peau dorée, son regard de feu, sa chevelure brillante qui retombait gracieusement au dessus de ses épaules. ce soir elle se sentait telle une princesse, et même si ce n'était que le temps de quelques heures, les étoiles qui venaient se nicher dans ses yeux se prolongeraient au delà. javier la comparait à cendrillon, précisant cependant que cette dernière n'était pas aussi jolie que savannah. et ça la fit sourire, la poupée de cire, au regard si triste. avec lui tout semblait facile, elle pouvait balayer toutes ses pensées cauchemardesques, qui passaient tels des fantômes dans son esprit.  «  Tu sais, je suis un terrible danseur, mes mains sont faites pour les toiles, mais mes pieds... Certainement pas pour la grâce.  » elle esquissa un sourire taquin avant de plonger ses prunelles dans les siennes. javier venait de la tutoyer, il s'ouvrait doucement, mais sûrement, un peu plus à elle. tel un bourgeon qui fleurit, laissant dévoiler son plus bel éclat." ce n'est pas comme si je dansais souvent, javier. ce que je peux te dire c'est que tu conviens parfaitement, pour jouer le rôle de mon prince. " et elle fit un tour, guidée par la main rassurante du beau brun, avant de revenir se blottir contre lui, lieu réconfortant lui inspirant un havre de paix. « Pourquoi, Luna ? Pourquoi rester ici, si tu n'y est pas à ta place ? » telle était la question. même elle ne savait pas comment y répondre, sans passer pour une sombre idiote. ses traits se figèrent et son regard vint se perdre au fin fond de ce doux ciel étoilé. savannah vint poser sa tête contre l'épaule de javier, ralentissant la cadence de leurs pas de danse, avant de reprendre d'un air détaché. " c'est un moyen facile de pouvoir gagner sa vie... ça ne demande pas grand chose, mis à part d'être jolie et de se taire. " soupira-t-elle. le petit ange déchu, tombé de son nuage, ne se sentait pas capable de réaliser de grandes choses. elle se rabaissait constamment, celle qui avait abandonné ses études, celle qui passait son temps à boire et à consommer des substances illicites. et malgré les mains tendues qui voulaient l'aider à s'en sortir, elle n'arrivait pas à se remettre sur le droit chemin. elle était sur une pente abrupte, dont la descente aux enfers était inévitable. " et toi javier, pourquoi te sens-tu mal dans ce genre de rassemblement ? dans ce groupe de personnes auquel tu es censé appartenir ? " elle se recula doucement, lui accordant son doux regard à nouveau. l'histoire concernant la vie de monsieur valnero devenait de plus en plus intéressante, et elle se surprenait à être curieuse d'entendre chacune de ses réponses.



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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyJeu 30 Aoû - 7:32

Cette réponse qui franchissait ces lèvres carmines, avait l'effet d'une nova en déclin. Un soleil en fusion, perdant de ses derniers éclats incandescent, pour finalement mourir dans le néant solitaire de la psyché de l'artiste. Elle s'étais sûrement rendue à l'évidence, auprès de ces hommes aux bourses pleines à s'abdiquer devant l'autel de sa beauté. C'était facile. Avec ses grands yeux bleus écumeux, cette longue crinière solaire et ce sourire ravageur, elle pouvait collectionner les nuits comme des pions étalés sur une table d'échec. La Reine de cœur et ses valets sous le joug, l'emprise inextricable, de ce palais de flots miroitants. « Tu ne devrais pas avoir à faire ça. » Sa tête se secoua en rythme de ses pensées noires, s'abreuvant de cette encre tragique qui venait à pleuvoir autour de son visage en une myriade de boucles sauvages. C'était injuste. Une triste fatalité. Qu'il n'arrivait pas à supporter, lui, l'idéaliste, l'utopiste. Si innocent et en retrait dans ces mondes farouches qu'il parvenait à peine, parfois, à entrevoir la réalité sous ses coups de pinceaux hargneux. Il n'était pas fait pour ce monde, Javier, et pourtant il en avait vu ses complots malheureux venir recouvrir sa palette de funestes couleurs ombrageuses. Se faire assaillir sous leurs poignes, leurs emprises, qui se refermait sur son âme fragile et oscillante, d'un étau qui le comprimait de la même prise que ce nœud papillon entourait son cou. À sa question, un faible sourire vint s'attarder sur ses lèvres. Partout où il avait posé ses pas, que ce sois ici, ou ailleurs, il ne s'étais jamais vraiment sentis à sa place, comme si son appartenance, avait toujours été assigné à d'autres desseins. Ceux que l'ont ne pouvait apercevoir avec les yeux, mais seulement avec l'âme. Seulement avec ces clefs prêtes à ouvrir l'antre de son Neverland sacré. Là où les songes prennent vie sous les poils d'un pinceau luminescent, où les couleurs s'épanouissent de leurs propres volontés. Vivante et évanescente. Nées pour se taire, nées pour s'élever, se mouvoir de leurs ailes aux teintes silencieuses. « Je dois me faire à l'idée de devoir appartenir à quelque chose. » Quelque chose de réel, tangible, non ces œuvres fantastiques balayant la blancheur marmoréenne, fade, de ces toiles vierges. Une Ancre, à laquelle s'accrocher désespérément, sous risque de succomber à la folie du Monstre habitant ses entrailles. Un sursaut fit bouger son épaule d'elle-même et il raffermis sa prise inconsciemment sur la belle. Attrapant ses mains entre les siennes pour la faire tournoyer. Passer le fil de ses pensées sur d'autres. « N'y retourne pas, Luna. »

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyVen 31 Aoû - 9:36

savannah se sentait comme dans une bulle. entourée, protégée par les douces mains de javier. portée par ses mots, qui tentaient de lui redonner l'espoir d'une vie meilleure. il lui avoua qu'elle n'avait pas besoin de faire ça. il était tel un doux vent protecteur, qui venait la rassurer. la muse avait l'impression de ne plus pouvoir parler, tellement la boule présente au fond de sa gorge lui serrait. en fait, elle était juste immensément triste. triste au pathétique. elle replongeait sans cesse dans ses tourments, ceux qui la suivaient depuis la mort de daisy. ces souvenirs du passé qui la guettaient, et se jetaient sur elle, afin de la faire tomber une fois de plus. sav continuait de tournoyer avec grâce, accompagnée de son danseur d'une nuit, l'écoutant se confier d'une oreille bienveillante et attentive. « Je dois me faire à l'idée de devoir appartenir à quelque chose. » dit-il, tout en resserrant son emprise autour de sa dulcinée. il se sentait aussi mal qu'elle dans ce monde. pas pour les mêmes raisons certainement, mais leurs deux âmes arrivaient à se comprendre, à se trouver un intérêt commun. au final, il ne restait juste qu'un grand sentiment de vide, parce que, de toute manière, tout ça ne partirait jamais. elle ressera l'étreinte autour de ses doigts, lui adressant un timide sourire. " ou tu peux rester unique javier, comme tu l'as toujours été probablement... " une pépite. un petit bijou étincelant qui resplendissait par sa beauté, son naturel, sa douceur. par ses traits fins et parfaits, par sa chevelure de lion qui entourait délicatement son visage d'exception. mais elle fut vite sortie de son rêve, de ses pensées angéliques en l'entendant lui dire « N'y retourne pas, Luna. ». ramenée un peu trop vite à la réalité. son regard se teinta de noir, ses prunelles se perdirent à nouveau dans l'horizon lointain. elle ne voulait pas y retourner savannah, elle voulait être forte. mais au final c'était juste une pauvre gamine, bloquée dans le passé. une pathétique petite fille incapable de grandir, ou de faire un pas en avant pour changer la situation. elle faisait juste semblant d'aller bien avec les autres. de sourire, d'écouter, de répondre aux questions. mais tous les jours, elle attendait un signe, un geste. que quelqu'un la délivre de ces ténèbres dans lesquelles daisy l'avait laissée. pourquoi avait-elle du l'abandonner ? " je n'ai pas le choix. c'est la seule solution pour que je ne devienne pas totalement folle... " soupira-t-elle. l'air de rien ça l'occupait, ça lui faisait gagner de l'argent. ça donnait un sens à sa vie, même si c'était plutôt dans le négatif. ça lui montrait un chemin sur lequel continuer, une direction dans laquelle avancer. c'était un repère auquel elle tentait de s'accrocher tant bien que mal, même s'il lui était néfaste.


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptySam 1 Sep - 10:05

Le choix. C'était drôle, ironique, comme parfois le destin pouvait changer un homme, faire naître des doutes dans le creux de ses pensées, grappiller le peu de confiance qui se terre au fond de son âme, faire ressortir toutes ces couleurs, ces noirceurs au lueurs de ces lumières éclatantes. La lumière. Ce qu'elle pouvait être belle, grandiose, chaleureuse et rassurante. Mais tout ça, ce n'était que des reflets moirés, des miroirs éclatants entrechoquant leurs visions jumelles à d'autres, des chimères disparaissant sous sa limpidité clairsemée. La lumière, était aveuglante. Elle faisait ressortir ces tics secouant son corps de spasmes, la clarté verdâtre de ses prunelles, les balafres ayant meurtrie son âme depuis les confins, rivages de son enfance solaire. La lumière aveugle. Elle s'amuse, abuse, des hommes, sous les filets de ses rayons incandescents. Elle est trompeuse, telle une amante, un amant, qui disparaît sans avoir laissé de traces dès l'aube, ni même la chaleur moite de son corps dans une paire de draps en désordre. Elle obstrue la vision, envenime les cœurs et se gorge du chagrin. Il avait exactement cette sensation là, en écoutant Luna. Elle, si belle, si rayonnante, dans ces apparats, ces habits de lumière, comme elle l'avait si bien dit. On aurait dit de ces femmes, ces princesses, perdues dans de lointaines contrées, exilée d'elle-même du seuil nostalgique de sa patrie. Seule et errante. À la conquête des morceaux de son âme échouée sous le joug impitoyable de l'astre archaïque régnant dans les cieux. « On a toujours le choix, Luna.» Ses doigts s'entremêlaient aux siens, des comme des morceaux d'une puzzle reconstitué du bout de leurs dextre, senestre, des pièces qu'un architecte aurait conçu, séparé, puis de nouveau retrouvé sous leurs dermes brûlant de liberté. Et il s'arrêtait. Assez longtemps pour se noyer de nouveau dans les lagons imprenables de ses iris noyée sous ses flots dévorés par l'azur. « Je peux t'emmener loin d'ici, si tu le souhaites. Tu n'as qu'un mot à dire. » S'évader loin de ces cages lumineuses, aveuglantes, qui emprisonne nos psychés. Souffler loin des ombres qui habitent tes prunelles. Je pourrais être la main qui efface les nuages de tes pensées et celle qui du bout de son pinceau, fait naître des astres et des comètes afin de gorger ton âme de ses flammes ardentes, incandescentes. Embraser mon sourire contagieux au tiens, afin d'y voir de nouveau tes lèvres se sceller d'une joie euphorique. Après tout, c'est ça, que nous sommes, non ? Des ombres qui tentent de s'échapper de la lumière, de se guider d'elle-même, dans les contrées de nos âmes en dérive.

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptySam 1 Sep - 21:41

savannah, elle pensait qu'elle n'avait pas le choix. que si elle arrêtait ses activités nocturnes, elle perdrait encore plus pied qu'à l'heure actuelle. qu'elle passerait son temps dans les bars, dans les boîtes, les entrepôts. dans tous ces lieux de ténèbres qui ne lui apportaient rien de bien. dans ces endroits, sujets à la débauche et à la dépression. si elle lâchait la corde sur laquelle elle tentait si fort de s'accrocher, elle laisserait sa part d'ombre, son côté sombre, la submerger. ses mauvaises actions deviendraient coutume, sa ligne de conduite en serait touchée. alors à côté, accompagner des hommes lors de soirées événementielles, ce n'était pas si terrible que ça. elle n'en était pas rendue à faire du proxénétisme. du moins pas systématiquement. il arrive parfois quelques sorties de routes, quelques débordements, mais ils restent assez rares. et s'ils se produisent et bien c'est en toute connaissance de cause. savannah était une grande fille maintenant, plus besoin de la prendre par la main, de la gronder, et de lui faire des leçons de morale. « On a toujours le choix, Luna ». les paroles de son cavalier la réveillèrent de ses rêves les plus sombres. ses doigts s'entremêlant aux siens se faisaient rassurants, bienvenus lorsqu'elle se sentait retomber, savannah. lorsque son humeur descendait au point mort. lorsque ses pensées tragiques prenaient place dans son esprit et venaient la hanter. mais javier était là, lui, tentant désespérément de lui proposer un échappatoire. « Je peux t'emmener loin d'ici, si tu le souhaites. Tu n'as qu'un mot à dire. ». lui souffla-t-il tendrement, mettant fin à leur danse de minuit. il voulait la sauver, cet homme. il voulait la peindre et s'en inspirer. il voulait la faire rayonner de ses plus beaux éclats. tenter de la faire sourire rien qu'une fois de plus. à cette proposition, savannah se concentra de nouveau sur lui, sur ses prunelles brillantes, de par leur sincérité. sur ses iris doux, et bienveillants, qui tentaient de la pousser vers les étoiles, et autres rêves merveilleux. " je ne sais pas quel ange le ciel a mis sur ma route... mais j'ai bien de la chance de t'avoir croisé. " lui avoua-t-elle, souriant timidement. je sais qu'en ce moment la vie me semble douloureuse et sans issue et que je pense souvent à la mort. je sais que le monde autour de moi me semble injuste et révoltant, et que la souffrance des autres me fait moi-même souffrir. parce que je suis sensible, brisée. alors c'était ça devenir une muse ? se faire aduler par un artiste, au point qu'il ferait beaucoup de choses pour elle ? c'était mieux que ce qu'elle s'était imaginée, sav. elle se sentait précieuse, comme un petit diamant qu'il voulait à tout prix protéger, et faire briller de ses plus beaux reflets. l'idée d'être acceptée, respectée pour ce qu'elle était, devenait de plus en plus intéressante aux yeux de la belle. la douceur des paroles qui découlaient de sa bouche, et ses gestes prévenants, lui donnaient vraiment envie d'accepter sa proposition, de se jeter dans la gueule du loup. sans réfléchir plus longtemps, sans imaginer les conséquences, la douce hocha la tête, avant de passer sa main sur l'une de ses mèches qui retombait sur ses épaules. " emmène-moi avec toi, alors... " et ce fut la délivrance. elle se sentait libérée de sa cage dorée, prête à braver des montagnes si on le lui demandait. c'était sans compter son engouement, qu'un petit détail avait oublié de revenir en sa mémoire. tiens donc... c'est ici que tu te trouvais ?... et moi qui te cherchait partout... elle reconnaissait sa voix, même si elle était retournée. et ses yeux bleus océan, noyés dans l'appréhension, suppliaient déjà javier, de pouvoir honorer sa promesse.


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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyDim 2 Sep - 14:44

Sa réponse sonnait comme le glas d'une longue attente libératrice. Le dénouement tant espérer d'une autre poigne rencontrant la sienne, d'un éclat aveugle, qui dans leurs regards, venaient à s'entrechoquer de la puissance de siphons endormies, s'éveillant de nouveaux aux terres vastes rongées par leurs langues océaniques. Brisée, avec ce sourire timide, presque pudique, qui lui donnait l'envie de braver monts et océans afin d'en panser les plaies suppurantes de gouffres béants. Puis, un battement d'aile, venant à rompre l'enchantement. Des bruits de pas inquisiteurs apposant leurs marques fatidiques, loin, ici, à l'abri des langues venimeuses des invités tout aussi guindé. Pourtant, l'ancre de son regard ne quittait pas celui de Luna. Un sourire confiant, rassurant, venant à se dessiner sur ses lèvres. Javier passa une main dans sa longue chevelure solaire, comme une promesse silencieuse, répondant à ses cris de détresse muet. Puis il se détourna, sur sa haute stature confiante. Panthère souple et leste sur ses appuies. « Le papillon a perdu son chemin. » Son sourire demeurait sur ses lèvres, tel un masque de confiance érigé au monde extérieur, ses mains nerveuses remuant dans les poches de son pantalon de costume. Sa tête se pencha un instant sur le côté, pensif, tout en plongeant ses orbes claires dans celle du poursuivant de sa muse. « La lumière... Elle brille trop fort, hein ? Elle nous enchante, nous attire, nous aveugle. » Elle envenime et envoûte. Tel ces chaînes trop brillante tombant sur des torses bombés de fierté, des montres aux éclats aveuglants cernant un poignet. Combien de fois en avait-il vu leurs lueurs ? Les avaient-ils redouter, au point d'en préférer les abîmes sombres de sa psyché, s'y fondre, s'y noyer, se cacher entre leurs bras nébuleux afin de ne faire plus qu'un avec elles. C'était un schéma, qui comme aujourd'hui, semblait inlassablement se répéter. Sa main se mouva d'elle-même, hors de sa poche. Gravissant l'étuis en cuir de son portefeuille sous les yeux de l'homme. Après tout, c'était autour de cette chose que le monde venait à graviter, non ? « Et ça, ce qu'elle fait miroiter devant nous. » Il agita les liasses de billets vert d'un mauvais sourire. Celui, qui dans ces rares moments de lucidités courroucés, lui donnait envie de balayer le monde d'un coup de pinceau, afin d'en faire naître un autre. Il la déposa au coeur de la paume du client de Luna.« En dédommagement. » Son ton n'avait rien de doux, cette fois-ci. Plutôt même sarcastique, aussi venimeux que ces langues assassines affrontant la vision "épouvantable" de son être. Il en avait assez de mettre les pieds dans ces soirées guindées, où seul les rires hauts perchés venait à se bercer d'illusions moirées et de chuchotement colporteur de ragots. Il se tourna alors vers Luna, tendant sa main vers elle comme un soutient, une muraille, qui même après avoir été brisée, se relevait toujours dans l'attente d'une joie euphorique, contagieuse. Penchant sa tête alors qu'un doux sourire venait à recouvrir ses lippes.« On y vas ? »

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyLun 3 Sep - 6:04

soulagée d'avoir préféré l'écouter. de lui avoir finalement fait confiance, en acceptant de le suivre. les chemins où il allait l'emmener seraient probablement féeriques, enchanteurs. plus brillants que tous ceux sur lesquels elle avait marché. que sur chaque parcelle de ténèbres qu'elle avait frôlée. c'était le début de quelque chose de nouveau. « Le papillon a perdu son chemin. » répondit-il à l'individu qui leur faisait face. avec un sourire si lumineux, arborant une confiance à toute épreuve. savannah n'était pas capable de faire de même, cachée derrière javier. protégée de son client, de son regard probablement assassin sur lequel elle ne voulait surtout pas tomber. « La lumière... Elle brille trop fort, hein ? Elle nous enchante, nous attire, nous aveugle. » poursuivi son chevalier d'une nuit, toujours présent pour elle, faisant office de mur entre les deux protagonistes de la situation. le regard de la douce se perdait finalement sur la liasse de billet qu'il retira de son porte-feuille. sur tout cet argent, autrefois convoité par la belle, mais qui à présent, ne lui inspirait que du mépris. parce qu'elle se faisait acheter comme une vulgaire chose. comme un bout de viande qu'on voulait exhiber pour cacher ses lourds secrets. pour prouver que l'image était plus importante que tout. mais on dit que les apparences sont parfois trompeuses. seulement, peu de personnes arrivent à voir ce qui se cache sous ces yeux couleurs azur. sous cette tristesse infinie, cette mélancolie de toujours. javier avait été le premier à l'avoir remarqué, au milieu de tous ces mondains. c'est parce qu'il était différent, lui. il était comme elle. peut-être pouvaient-ils faire partie du même monde à partir de maintenant. « En dédommagement. » balança-t-il à son interlocuteur, en arborant un air sarcastique, qui se voulait provocateur. se dépossédant de la liasse de billet qu'il avait en main, propriétaire à présent d'une nouvelle paume malfaisante. et puis il se tourna vers la nymphe apeurée, reculée de cet échange dans lequel elle n'aurait eu aucun pouvoir, si elle y avait participé. il lui tendit une main rassurante, offrant la possibilité de quitter cet endroit de malheur. savannah planta ses prunelles dans ses yeux clairs, affectueux, avant de les diriger vers l'autre, qui plissait les bouts de papier logeant au creux de sa main. " je suis désolée de manquer à mon devoir. mais je ne veux plus faire partie de ton monde. je ne veux plus faire semblant. " murmura-t-elle en prenant soin de marquer chacun de ses mots, comme si elle souhaitait leur donner plus d'impact. et puis elle attrapa la douce main de son nouvel ami, si beau, qui avait tant de prestance. celui qui avait réussi à trouver une sortie à cette voie, pourtant sans issue. elle lui adressa à son tour un grand sourire, revenant croiser ses prunelles enchanteresses. " on y va, javier... " répondit-elle avec une voix douce, apaisée, resserrant un peu plus l'étreinte de leurs doigts. sav avança prudemment avec son nouveau cavalier, frôlant l'épaule de son ancien client. geste qui l'électrisa toute entière tant il était froid. polaire. abyssal. et ce n'est qu'une fois qu'il fut dépassé, qu'elle respira de nouveau. enfin. de l'air. se dit-elle. avant de sentir un bras entourer celui qu'elle avait laissé libre. avant d'être ensevelie sous une pluie de billet. torrent d'argent sale qui ruisselait sur sa personne. les griffes acérées qui se refermaient sur elle la stoppèrent net, douleur trop présente pour être ignorée. espèce de putain ! hurlait-il, déversant toute sa haine dans le nuage de billet qu'il venait de lui envoyer. il lui faisait parvenir toute sa colère,  lui enfonçant ses doigts brûlants au creux de sa peau. " tu me fais mal ! " gemit-elle. prise entre les deux hommes. comme si elle était une vulgaire poupée de chiffon. une marionnette qu'il voulait garder à sa merci.

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Javier Valnero
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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyMer 5 Sep - 13:40

C'était comme une vague digne d'un tsunami. Un siphon de mauvaise augure. La main qui comme une ancre à la sienne, tentais de l'emmener dans des flots calmes et sereins. Seulement animés par une douce brise, dans l'accalmie d'une tempête, dont les éclairs venait à zébrer le manteau ténébreux de la nuit. Cet étau, se refermant sur sa psyché, avec la même vigueur de serres de rapaces prêt à fondre sur l'abîme de ses couleurs imprenables. Il y avait eu un froissement, à peine audible. Et un cri. Une détresse affligeante, surgissant des abysses de ses mondes obscurcis par la main de chimères éveillées. Réveillées, à l'entente ce souffle, ce murmure noir dans le vent crépusculaire. L'odeur de braises froides, à peine assez fumantes pour faire s'élever en lui en un haut-le-cœur courroucé. Son corps bougea de lui-même, ses pupilles révulsées, d'une injustice qu'il trouvait écœurante. Sa dextre relâchant celle de Savannah, se mouvant comme s'il était pris d'un spasme soudain, refermant sa prise sur le col si bien repassé, de l'homme qui venait d'insulter sa belle de nuit. « Écoute moi bien, pendejo. » Le Monstre. Encore lui. Dansant sous ses prunelles, de son sourire malveillant, l'ombre effrayante qui venait à avaler l'entièreté de ses prunelles ombrageuses. Les flammes, si incandescentes, brillantes, dévorée sous l'excès de son aplomb meurtrier. Plus maintenant. Plus aujourd'hui. Il ne lui laisserait plus de nouveau l'emprise de ses mains souillées sur ses si beaux mondes polychromes. Jamais l'exotisme de ses terres lointaines ne serait gâchée par son souffle âpre. « Je n'aime pas faire usage de la violence, mais pour toi, je ferais bien une exception. » Et pourtant. Ce serait si facile, il suffisait d'une impulsion, d'un geste assez vif pour faire taire ses paroles. User de la première solution, celle qui dans l'instant paraît toujours juste, bonne. Mais à quoi bon ? Si c'était pour le regretter par la suite. S'en vouloir de s'être laissé porter par ces petits jeux provocateurs et s'infiltrer dans ceux, pernicieux, nuisibles, de cet homme aux apparences trompeuses. Foncer tête baissée en se fichant des conséquences ? Javier n'était pas un homme d'action et encore moins l'un de ces types prêts à briser les flammes de leurs âmes afin de se laisser emporter par leurs tourbillons de noirceurs. Pourtant, l'envie ne lui en manquait pas. Mais il restait là. Droit, sur ses appuies, non comme un salvateur, mais un homme. Agissant sous la cruauté d'autres. « Je suis et certains que tous vos admirateurs de la salle d'à côté serait prêt à payer le prix cher pour savoir ce qu'il s'est passé ici. » Après tout, n'étaient-ils pas tous avides de petits secrets colporteurs de discordes ? Dans leurs bulles aux éclats d'argents, d'ors et de tintements cristallins... De l'odeur poisseuse de l'hémoglobine stagnant dans l'air depuis des jours et des jours, de pupilles blanchies par l'ombre de la mort, de peaux si inertes, qu'elles en prenaient une teinte grisâtre, cendrées. De lèvres si sèches, qu'elles ne parvenaient plus à laisser filtrer des souffles d'agonies. Et la peur. La colère. Lui enserrant les entrailles à la façon d'un serpent glissant son squame froid contre une proie morte. « Mais vous n'avez pas envie de subir le prix d'une telle humiliation, n'est-ce pas ? » Non, après tout, qui serait prêt à risquer de prix de ses ailes si chèrement acquise en s'appuyant sur la fortune d'autres ? Qui serait prêt à faire tomber les fissures, craquements de leurs masques marmoréens aux lèvres de rubis ? Qui serait prêt à faire face à l'immensité ténébreuse de son âme, fixant le vide de ce gouffre béant se creusant sous ses pieds chaque jour ? Personne. Ni même Javier. Peut-être était-il comme eux au final. Un lâche, courant après des chimères. Mais certainement pas l'un de ses hommes à se servir de sa richesse pour en asservir d'autres. « Vous... Les hommes de votre genre. Et de votre conquête de masculinité, virilité exacerbée, tout ça pour se pâmer près du bras d'une femme. » Quelle ironie. Le mythe parfait du mâle alpha et de ses poules pondeuses, ronronnante et mielleuse, recourbée à ses pieds. (Dieux qu'il savait faire preuve de sang-froid ou peut-être d'une gentillesse trop grande à l'égard de qui que ce soit pour ne pas lui coller la marque abrupte de son poing dans la figure.) Il ne souriait plus, ni même les fossettes dans le creux de ses joues venait à se ravir, ni même ses mèches sauvages venait à danser devant son regard mutin. Il n'y avait plus qu'une haine profonde, viscérale, s'expirant dans chacun de ses souffles en une mélodie fade, terne, tous comme toutes ces couleurs disparaissant dans le sillage de ses paroles. Évanouie, grisâtes et mornes. « Allez, dites-moi. C'est quoi votre petit secret, vous avez du mal à la lever, alors vous devez combler votre manque ailleurs ? » Un mauvais sourire s'afficha sur ses lèvres et il le relâcha en le bousculant de quelques pas. Parvenant à trouver assez de force, du souvenir de Savannah dans son dos pour faire abstraction de cette colère grimpante. L'étouffant comme un étau, un dédale d'émotions brutes inextricable. « Ne la touchez plus de nouveau. » Pas une menace. Juste un conseil. Assez pour le faire réfléchir, lui faire prendre conscience de son acte. Alors il se tourna. En ayant assez, attrapant la main de Savannah pour l'emmener loin d'ici. D'eux. Dans ses pas pressés, le malaise se terrant dans ses entrailles, la colère tenace dans ses prunelles tremblantes.

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MessageSujet: Re: liberian girl (Savannah) (terminé)   liberian girl (Savannah) (terminé) EmptyVen 7 Sep - 16:44

durant cette soirée savannah avait pu retenir deux choses. la première c'était sa rencontre avec javier, le peintre excentrique, plein de vie, celui au regard rêveur. parce qu'avec lui on pouvait refaire le monde avec un sourire. parce qu'il était plus solaire que n'importe quel joyau qu'on pouvait posséder. parce que pour faire sourire sa muse il avait bien usé de ses charmes. il voulait la peindre, la représenter sur ses toiles. il avait repéré en elle la tristesse, le mal-être, il avait réussi à la cerner alors que personne n'en avait été capable dans ce genre de groupe. parce que tous les gens que sav rencontrait ici ne représentaient rien. parce que ces riches qui pensaient pouvoir tout acheter avec leur argent l’écœuraient au plus haut point. la seconde chose qu'elle avait retenue, c'était qu'elle n'allait plus jamais recommencer. que plus jamais elle ne s'abaisserait à satisfaire les désirs d'hommes de pouvoir. parce qu'elle ne supportait plus de faire semblant. parce qu'elle même devait mettre sa vie entre parenthèses pour pouvoir jouer ce rôle. elle en avait assez de revêtir sa tenue de pécheresse, une fois la nuit tombée. alors sav, elle voulait croire aux paroles enchanteresses de javier, et elle espérait trouver un meilleur chemin sur lequel marcher à l'avenir.
l'homme venait de lui manquer de respect de la pire des façons possible, lui balançant un torrent d'argent sale au visage. parce qu'en plus il l'avait insulté. parce qu'il s'était permis de l'attraper fermement, pour l'empêcher de partir au bras de son bel artiste. savannah, victime de la situation, ne réagissait pas autrement qu'en se plaignant de la douleur qu'il lui faisait. elle n'était pas assez forte pour se défendre verbalement. trop fragile encore, manque de confiance en elle toujours présent. mais c'était sans compter sur javier, toujours prêt à se porter garant de son bien-être, toujours prêt à la défendre quoi qu'il en coûterait. il se dirigeait vers ce serpent, des flammes brûlantes habitant son regard. il l'attrapait par le col, prenant soin de se mettre devant sa nymphe, faisant en sorte que l'autre la relâche finalement. alors sav elle restait plantée là. elle préférait être en retrait, le laisser gérer la situation. parce que finalement il était très doué à ça. entre ses insultes. ses paroles sournoises mais délicieusement détestables. ses menaces... il avait bien d'autres talents que la création d’œuvres d'arts, ce cher monsieur valnero. parce que sav n'avait rien à ajouter tant il avait été parfait, offensant. mais sans pourtant utiliser la violence, sans avoir eu besoin de lui coller son poing en pleine figure. comme l'aurait probablement fait son ami gabriel. une façon de faire différente. mais qui rejoindrait un but commun : protéger la douce sirène. savannah, elle restait silencieuse, impressionnée par la rapidité à laquelle il avait réussi à régler ses problèmes. clouée par la prestance qu'il respirait. parce que l'homme tirait à présent une tête de dix mètres de long, et qu'on ne l'entendait plus ouvrir sa bouche. alors le beau javier attrapa la main de la muse, avant de l'attirer plus loin. ils marchaient de plus en plus vite, jusqu'à finalement se mettre à courir tous les deux, leurs doigts toujours entrelacés. ils couraient dans la nuit, parce qu'ils ne pouvaient plus supporter cet environnement une minute de plus. ils s'enfuyaient tels des amants maudits, parce qu'ils n'allaient probablement plus jamais être invités à ce genre de soirées. alors elle s'en moquait savannah. et javier aussi probablement. parce qu'ils appartenaient à un tout autre monde. leur monde à eux, qu'ils allaient créer ensemble. puis ils arrêtèrent finalement de courir, essoufflés. ils avaient réussi à quitter la propriété, ils n'étaient plus enfermés dans cet endroit de malheur. alors sav elle se mit à rire nerveusement, parce qu'elle venait de vivre un moment d’anthologie. et javier, il se mettait à rire lui aussi, probablement heureux d'avoir pu déverser toute sa colère ce soir, sur cet homme. qui en représentait tant d'autres encore. " merci javier ! vraiment, du fond du coeur... " dit-elle en admirant ses prunelles claires, brillant de mille couleurs. elle ne lâchait pas sa main, prête à continuer de nouvelles aventures en sa compagnie. " allez on va à ton atelier ! tu vas me peindre ! " dit-elle enjouée, se mettant presque à sautiller sur place avec l'adrénaline du moment vécu. le bonheur du jeune homme avait été communicatif, il avait réussi à la faire se sentir mieux. à la faire se rappeler à quel point la vie pouvait être belle, si on arrivait à s'entourer des bonnes personnes, et qu'on laissait les mauvaises de côté. alors, ils se souriaient une dernière fois, complices, avant de disparaître dans la nuit vers un nouveau coin de paradis. un endroit magnifique où toutes les couleurs se mélangeraient.

THE END

@Javier Valnero
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