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 tiens pour une fois reste sans voix ; javier

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Anil Neftet
Anil Neftet
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MessageSujet: tiens pour une fois reste sans voix ; javier   tiens pour une fois reste sans voix ; javier EmptyDim 14 Oct - 18:38


@Javier Valnero

ils filent, les halos furtifs. ils courent les rues et giflent les murs en coups d'éclair rapides. ils transpercent les artères de leurs vives lueurs avant de se fondre dans les ténèbres qui maculent les petites veines de la ville. ils sont discrets, les démons qui rôdent entre les briques crasseuses, chassés des grands espaces par ces géants aux gueules aveuglantes qui parsèment les trottoirs en rangées de soldats parfaitement immobiles. mais ils existent, dans les esprits, aux creux des estomacs, ils empoignent les myocardes et étouffent les malheureux. il les voit, anil, s'échouer jusqu'à ses pieds en écumes fatiguées. elles errent les âmes éreintées, chahutées par les bourrasques impromptues, des bouteilles à la mer en excès de liqueurs prisent dans les vagues qui s'éclatent sur le carrelage immaculé. la belle argentée perchée sur la nébuleuse effervescente les noie de sa pâle lueur, elle rappelle à elle les oiseaux nocturnes aux ailes brisées, elle les berce, elle les aime, elle les rassure, les accompagne dans leur déchéance jusqu'à ce que le ciel ne se part de ses plus belles couleurs. il ne compte plus les coups d'aiguilles en tic tac incessant, les heures sans fin, les bouchent qui s'ouvrent en formalités sans que les crocs ne se découvrent réellement. des mots sifflés, des corps qui s'entassent sous son nez, des paquets de canettes entre les doigts, des pupilles dilatées, des bras piquetés en voie lactée. les nuits hostiles sont étrangement silencieuses. les regards des chiens des rues se croisent en étincelles et enflamment les palpitants. ils se jettent sur les flancs des autres pour un coup d'oeil perdu, des lippes resserrées, des joues creusées. ils se mordent, s'arrachent les chairs sous les fenêtres des hommes endormis et n'ont que leurs murs pour tristes témoins de leurs rixes sauvages. anil lève le nez, abandonnant un temps ses pages glacées quand des semelles viennent claquer le sol de son territoire d'une nuit. ses lèvres s'étirent machinalement en un sourire rapidement esquissé avant que son visage ne retombe pour quelques minutes à peine. il sent l'inconnu serpenter en douce brise ici et là avant que sa présence n'arrache le neftet de ses occupations futiles. « bonsoir, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? » qu'il glisse en délicieux échos.
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Javier Valnero
Javier Valnero
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MessageSujet: Re: tiens pour une fois reste sans voix ; javier   tiens pour une fois reste sans voix ; javier EmptyJeu 25 Oct - 11:17

La nuit. Silencieuse. Dans sa dualité ombrageuse, silencieuse, passée au couperet de lueurs vaines qui s'accroche à la vaste toile du néant intersidéral. Miettes de lumières découpées en petits fanaux incandescents. À peine vains, à peine brillants, avalé dans la gueule béante d'un énième crépuscule solitaire. À compter les jours dans les allées lugubres de cette maison bien trop grande, couloirs vides de bruits, à marquer les dates du joug implacable de croix rouges sur ce calendrier trônant sur son frigo. Entre coups de fils, ses allées et venues dans ces longs corridors tout de blancs. Antre de ses angoisses et peur les plus viscérales. Accrochée à ses entrailles comme la houle d'une mer sauvage, indomptable. Le remous des vagues, de leurs ressacs s'amarrant aux côtes de sa psyché mouvementée. Ni nymphes, ni sirènes aux longues chevelures algueuses, seulement le son de rouages abyssaux, aux sabliers fait d'écumes d'où venait à s'écouler des grains de sables dorés. Le chant de ces onces achevant leurs courses fatidiques sous ses grands yeux emplis de tristes ruines en décrépitudes. Tombeau de verdures et de fleuves boueux aux bras tentaculaires recrachant leurs fontaines d'humus entre les parois de cette cage. Emmuré, étriqué, dans l'antre de ses chimères noctambules venues toquer aux portes de son âme au même rythme que ses pas venaient à franchir le seuil d'une supérette nocturne. Au chaud, à l'intérieur de la boutique dont la sonnette stridente venait à le sortir de ses pensées. Loin de la fureur crépusculaire qui faisait rage dans les rues humides, jonchées de tapis de feuilles aux couleurs chaudes. Certaines étaient encore accrochées aux semelles de ses baskets, qu'il n'avait pas remarqué, bien sûr, parce que ses prunelles s'étalaient déjà sur des rangées d'aliments et de réfrigérateurs. Des perles évanescentes venaient à se mouvoir le long des vitres, tel des petits feux follets dansant aux lueurs des halos suspendus au plafond. Ses doigts se courbèrent jusqu'à leurs chutes pour en récupérer quelques teintes opalescentes qui s'évanouir au contact de sa peau d'ocre. La descente d'une âme déchue sur des dunes de safran balayées par une douce brise. Pas celle de la tempête sableuse qui faisait rage en lui, mais de la candeur de ses prunelles émerveillés devant la vie éphémère d'une si petite chose. Courte. Gaspillée. Étiolée. Si vive. Et émiettée dans les pansements qui recouvrait les brûlures éparpillées sur ses doigts. Tel un chat aux aguets, son museau se releva sous des faisceaux aveuglants en entendant des bruits de pas. Un homme se tenait là, au comptoir. De son sourire avenant, presque trop sophistiqué, poli et professionnel. Il le détailla, comme il aurait pu décortiquer l'une de ces gouttes dont la durée de vie se mesurait en secondes. Leurs siennes aussi, aurait pu se mesurer en d'infimes onces égouttées dans un géant sablier fait d'écumes et de roches océaniques. Il suffisait d'un rien. Qu'un homme tout de noir vêtu n'entre tenant en son sein le joug d'une arme fatidique, ou bien que l'un d'eux se penche au sol pour en vomir des gerbes vermeilles. Non... Il repoussa cette image et s'approcha de lui. Ses mèches trop longues venaient à faire jouer des ombres et des lumières intangibles sur son visage. « Vos lunettes. » Sa tête se pencha sur le côté, alors qu'il tentait d'en attraper des couleurs fugaces. Noir. Non... Ce n'était pas ça. Plutôt brun. Un brun, oscillant entre l'ocre, parfois bien trop clair sous des reflets chatoyants. « J'adore vos lunettes. » Qu'il déclara de son ton songeur, prompt à ses propres rêveries et esquisses imaginaires. Il relâcha son skate près du comptoir pour venir se pencher au dessus de celui-ci, comme l'aurait fait un scientifique avec son microscope pour tenter de différencier plusieurs types de bactéries. « Je peux les essayer ? »


@Anil Neftet
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